Elections du 12 décembre : être ou ne pas être ?

élection 12 décembre
Lors de la 37e marche : rejet total des élections. AP

Par Khelifati S. – La question lancinante actuelle est celle du titre à savoir : l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 aura-t-elle lieu ou non ? Le pouvoir réel actuel s’en tient coûte que coûte, alors qu’une grande partie du peuple algérien n’en veut pas dans les conditions actuelles. Les débats sur la scène politique algérienne montrent que les avis sont très partagés, les pour et les contre. Dans cette contribution, nous allons donner notre avis. Cependant, avant d’essayer de répondre à cette question, nous allons exposer quelques réflexions sur le mouvement populaire actuel.

Certaines personnes, journalistes, politologues des plateaux de télévision, qui sont pour la tenue des élections avant toute chose pour pouvoir régler la crise actuelle, sans dire de quelle crise il s’agit, disent que la situation se complique à cause du Hirak qui n’a pas de représentants. Cette façon de poser le problème démontre leur incapacité à voir d’une façon nouvelle ce mouvement populaire. Ils parlent comme si le Hirak est une organisation structurée qui doit avoir ses représentants, et c’est là leur problème. En parlant de Hirak, j’entends tous ces Algériennes et Algériens qui «marchent» les vendredis, les mardis ainsi que les autres jours de la semaine, auxquels il faut ajouter celles et ceux qui ne «marchent pas» ou «ne marchent plus, pour certaines raisons, mais qui adhèrent aux revendications des marcheurs». Et tout ce beau monde représente une bonne majorité du peuple algérien. Les personnes qui ne s’intéressent pas à la politique ne sont ni pour ni contre. On peut donc dire que le Hirak est largement majoritaire. Pour ceux qui sont pour les élections du 12 décembre, qu’ils se montrent comme le fait l’ENTV, c’est-à-dire quelques personnes choisies. Bref, le problème du Mouvement populaire n’est pas essentiellement le nombre. Ce dernier a baissé par rapport à mars et avril qui avait atteint son pic à ce moment. Mais cela est normal, un mouvement ne peut croître indéfiniment, sinon on remet en cause les lois de la mécanique en physique. Ce qui est le plus important, et que n’arrivent pas à comprendre les «anti-Hirak», c’est que le Mouvement populaire n’a pas perdu de sa dynamique. Le nombre des marcheurs seulement est tellement impressionnant qu’on peut dire qu’une énergie phénoménale le maintient en l’état actuel, c’est-à-dire suffisamment élevé. Cette énergie est apparue lors de la célébration du 1er Novembre 2019 où le peuple algérien, dans sa majorité, s’est réapproprié l’Histoire dans une marche extraordinaire qui a fait taire les partisans du faux calcul concernant le nombre de «hirakistes».

Qu’à cela ne tienne, la force ou l’énergie du Hirak provient du fond de tout ce que le peuple algérien a enduré dans son histoire, c’est-à-dire : résistance à toutes les injustices, assimilation de toutes les luttes précédentes pour la libération de notre pays, de toutes les luttes pour l’émancipation de la femme, de toutes les luttes pour retrouver une identité presque perdue, de toutes les luttes menées par les jeunes (diplômés, chômeurs…) pour leur place dans la société. Tout cela, le Hirak l’a emmagasiné dans sa conscience et en a fait une formidable force de changement lorsqu’il a décidé d’agir de façon pacifique. D’autre part, c’est aussi avec l’espoir de reconstruire un nouveau pays où tout Algérien sera un citoyen à part entière. Et l’espoir n’a pas de prix.

Revenons aux soi-disant représentants du Hirak. Au début du mouvement populaire, c’est-à-dire en mars et avril, beaucoup de militants, d’activistes politiques, journalistes, et dont moi-même, ont essayé de proposer des modèles d’organisation du Hirak. Au 9e mois, il n’en n’est rien. Il faut admettre que personne ne peut réellement représenter le peuple dans son entier. Ou bien, si ! Le Hirak a un seul représentant, c’est le Hirak lui-même. Ses slogans unificateurs sont son programme et son représentant. C’est cette nouveauté, je dirai même sociologique et politique, qui déroute les analystes, les politologues et tous ceux qui s’intéressent à ce Mouvement. Ceux qui essaient d’analyser ce Hirak avec les anciens paradigmes de la sociologie ou de la politique sont déroutés par ce phénomène tout à fait nouveau dans l’histoire des mouvements sociaux et, surtout, par son caractère national et pacifique.

Il y a des gens qui trouvent des ressemblances avec certaines situations dans d’autres pays mais cela n’est que partiel mais pas global. Ces derniers temps, dans plusieurs pays (Chili, Equateur, Irak, Liban…), le peuple s’est révolté (avec une certaine violence) pour revendiquer l’accès à certains réseaux (médical, d’eau potable, d’information, etc.)(2)   On a remarqué que le drapeau national de ces pays flottait partout pour montrer que les revendications sont le fait du peuple tout entier, sans distinction ethnique, religieuse, ni régionale comme c’est le cas de notre pays. Ceci pour marquer que le Mouvement appartient à tout le peuple.

D’une part, le «dégagisme» est aussi une revendication commune à ces peuples, comme en Algérie, dont l’une d’elles est : qu’ils dégagent tous («Yetnahaw gaâ !»), c’est-à-dire tous les corrompus et tous ceux qui ont profité du système actuel. Cependant, la nouveauté, en Algérie, c’est que la revendication est d’abord politique, c’est-à-dire le changement de système pour instaurer un nouvel Etat de droit ; les revendications d’ordres social, économique, culturel ne sont réclamées que partiellement en dehors du vrai Hirak. D’autre part, les marches sont vraiment populaires où enfants, adultes (femmes et hommes), jeunes (étudiants ou non), personnes âgées, très âgées quelquefois (voir un couple de personnes très âgées se tenant par la main et marchant difficilement est vraiment émouvant) ont lieu dans tous les recoins de l’Algérie. Il faut aussi dire que la majorité de la population est concentrée actuellement dans les villes du nord et que les classes sociales (ouvriers, paysans, couches moyennes) sont diluées dans la notion de peuple. Mais la nouveauté en Algérie, c’est le caractère pacifique des marches qui a ébloui tant de pays et qui est devenu en réalité la stratégie du Hirak. Ainsi, même si des gens tentent de saborder ou réprimer les manifestants, ils risquent gros.

J’ai entendu un sociologue algérien dire qu’avec certains de ses collègues il est en train de rassembler plus de données sur le Hirak pour pouvoir tirer des conséquences et conclusions. Ce qui est tout à fait juste. Car le Hirak, de semaine en semaine, apporte des nouveautés et révèle des richesses insoupçonnées. En témoigne la 37e marche du vendredi 1er novembre où ce qu’il y a de plus glorieux dans l’Histoire de l’Algérie a été ressuscité par des millions d’Algériens.

Avant de répondre à la question du titre, il est essentiel de rappeler ce qu’a apporté le Hirak. Dans une contribution parue sur les réseaux sociaux, en début d’avril, j’ai cité certains acquis après six vendredis de marche que je reprends brièvement sous une autre forme. On peut dire que le Hirak a obtenu pas mal d’acquis, entre autres :

1- caractère massif et toute la population participe avec pacifisme ;

2- participation massive et majoritaire des jeunes (sans oublier les enfants et les personnes âgées) ;

3- présence massive de femmes qui, au fur et à mesure, ne cachent plus leur visage et prennent ouvertement la parole (acquis à renforcer) ;

4- la question identitaire est réglée (les «Algériens» était un des slogans préférés avec «Kabyle, Arabe, Chaoui, Mozabite… frères, frères») ;

5- l’emblème amazigh flottait partout sur le territoire national ;

6- les slogans à caractère religieux ou professionnel n’ont pas tenu ;

7- comportement exemplaire envers les femmes et nettoyage des rues après les marches ;

8- solidarité entre les gens de tout âge ;

9- ouverture du champ médiatique ;

10- intéressement à la politique : beaucoup d’Algériens sont devenus des politologues ;

11- FLN dégage ;

12- armée, peuple frères, frères.

Aujourd’hui, au 9e mois du Mouvement populaire, certains de ces acquis sont mis en veille par le Hirak face à la répression du pouvoir actuel, en attendant le moment propice pour ne pas tomber dans le piège. Rappelons que le recul de ces acquis a commencé après les discours menaçants du chef de l’état-major. Ce sont :

1- arrestations pour des opinions politiques ;

2- interdiction de l’emblème amazigh ;

3- fermeture des médias, en l’occurrence Algériepatriotique, TSA et autres journaux électroniques, la chaîne Al-Magharibia, devenue chaîne du peuple (quoi que l’on pense de cette chaîne) ;

4- les chaînes TV ont presque toutes arrêté de diffuser les marches des vendredis et mardis, et n’invitent plus les gens du Hirak ; on voit défiler sur les plateaux de ces chaînes TV acquises au pouvoir des soi-disant experts pour répéter les discours provenant des casernes ;

5- les forums publics sont presque tous interdits (en témoigne celui de Boumerdès) ;

6- Le FLN et le RND sont là guettant le moment propice pour revenir sur scène (le RND comme toujours, très malin) ;

5- la date imposée de l’élection présidentielle pour le 12 décembre où cinq candidats, tous issus du système Bouteflika quoi qu’ils en disent, ont été retenus par des instances nouvellement installées et qui n’ont d’«instances indépendantes» que le nom et cela prouve que le système actuel a mille tours dans son sac, comme on dit.

Revenons enfin à la question du titre et donnons une tentative de réponse.

1- Etre les élections du 12 décembre 2019, c’est renouveler le système actuel avec un personnel modifié. Il ne faut pas oublier la «issaba profonde». Les évènements sur la scène politique actuelle telles que : les emprisonnements pour des opinions politiques, l’interdiction de l’emblème amazigh, l’étouffement des libertés (forums interdits, médias sous pression) qui ont lieu même avec la présence du Hirak démontrent que le nouveau système politique en gestation sera plus dangereux que celui sous Bouteflika. D’autant plus que la liste des cinq candidats retenus, tous issus du système, est une preuve de plus que les élections sont biaisées (que l’armée s’ingère ou non, ce n’est pas la peine).

Rappelons que Hamrouche, fin connaisseur des rouages de l’Etat, a bien déclaré que le nouveau Président ne pourra rien faire dans le cadre de ce système. Pour terminer cette partie, la répression contre des magistrats (qui, pourtant, ont presque tous toujours été du côté du pouvoir) à Oran vient d’apporter une preuve que le pouvoir actuel avec tous ses complices ne lâcheront pas, car les enjeux ou plus exactement des milliards et de milliards de dinars sont en jeu.  

2- Ne pas être les élections du 12 décembre 2019, c’est donner un espoir réel aux millions d’Algériens pour une nouvelle étape dans l’édification d’un pays où les libertés fondamentales seront garanties afin que les citoyens puissent défendre leurs droits.

De quel système s’agira-t-il ? Il est un peu tôt pour le dire. Le plus important, c’est de détruire le système rentier car c’est lui qui est la source de la corruption à grande échelle. Déboucherons-nous sur un système libéral ou de type social ou socialiste ? Cela dépendra des forces en présence sur le terrain. Il faut savoir qu’avec l’un de ces systèmes, même si la corruption restera, au moins elle sera moins criarde et arrogante ; elle se fera en catimini car dans un Etat de droit, les moyens de contrôle et de lutte contre la corruption seront renforcés.

La question essentielle après l’instauration d’un Etat de droit sera donc la lutte contre le système rentier et le devenir des richesses du pays appartenant au peuple algérien tels les hydrocarbures, les mines, les transports, etc. enfin tout ce qui appartient à l’Etat. N’oublions pas que le secteur privé en Algérie, tant vanté par certains, est surtout spéculateur, vivant de la rente provenant, notamment, des hydrocarbures. Car pour être un capitaliste productif, il faut d’abord avoir un capital primitif, c’est-à-dire initial. Or, on sait qu’en Algérie il n’existait pas de classe capitaliste forte et dominante. Les nouveaux «capitalistes» sont plutôt des affairistes qui n’apportent presque pas de valeur ajoutée.

Cela dit, il est essentiel pour le Hirak que les richesses nationales bénéficient aux millions d’Algériens de façon juste pour assurer une justice sociale. Que les libéraux retroussent leurs manches et nous montrent leurs capacités à produire des biens nécessaires à la population. C’est là la future étape où la lutte se fera avec des règles démocratiques dans le cadre d’un Etat de droit.

PS : En ce mardi 5 novembre, je regarde en direct la 37e marche des étudiants sur deux chaînes qui émettent de l’étranger.(3) A travers les images diffusées depuis plusieurs villes universitaires, on voit que la marche est dans le sillage de celle du 1er Novembre, c’est-à-dire exceptionnelles. Et c’est là une preuve que le Hirak ira jusqu’au bout.

1- To be, or not to be: that is the question (en français : «Etre ou ne pas être, telle est la question») est une phrase anglaise emblématique du théâtre car elle constitue l’ouverture de la célèbre tirade d’Hamlet, dans la pièce qui porte son nom de William Shakespeare(a).

a-William Shakespeare, Hamlet, Acte III, scène 1, extrait (1601), traduction d’André Gide, in Œuvres complètes, tome 2, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1959.

2- Il serait intéressant de lire la thèse de J. L. Melanchon, chef du parti La France insoumise, sur l’ère des peuples où on peut trouver certaines explications sur le Hirak.

3- Il s’agit des chaînes Al-Magharibia et El-Jazeera Mubasher, quoique que je ne partage pas leur ligne éditoriale, mais comme on dit : il faut chercher l’information là où elle se trouve.

K. S.

 

 

 

Comment (20)

    Karamazov
    8 novembre 2019 - 14 h 36 min

    Haaaaa!

    Mais ya Boundyou vous avez raté des épisodes ou kwa ?

    Quand Boutef a décidé de se rererereprésenter AGS l’a soutenu en menaçant tout ce qui oserait s’y opposer. Puis c’est lui qui fit annuler ces mêmes élections pour récupérer toute la mise.

    Après il jura d’organiser des élections, le 6 juillet waqila, mais il les annula avec autant d’aplomb qu’il a mis pour les organiser en passant à travers les gouttes sans en essuyer une seule.

    Et le revoilà reparti jusqu’au bout avant de repousser le bord des limites du bout en question.

    D’où tenez-vous donc que c’est un problème d’annuler les élections ou leurs résultats ou d’organiser des fraudes électorales chinou ?

    A chaque fis qu’il y a eu des élections chinou on a assisté aux mêmes rengaines . Pendant que le Pouvoir nous recuit les mêmes couleuvres les orfraies s’offusquent comme elle peuvent sans changer quoi que ce soit sur le sort des élections.

    Dites moua yerhem babakoum, ce qui a changé , pour que les choses se passent autrement ?

    Apophis est encore a des milliards de kiloumites, le Mahdi c’est pas chinou qu’il va viender , si tenté qu’il venasse un jour, nous sommes toujours conditionnés par la rente et la religion auxquelles nous sommes attachés wa illayhoum radji3oun : c’est ça la réalité ou ce sont vos fantasmes ?

    Vous verrez que le 13 décembre ressemblera à tous les autres jours , ou au mieux on changera de m… tout en continuant à patauger dedans

    Mais vous autres rien ne vous empêche de penser que le Hirak en grossesse nerveuse depuis neuf mois finira par accoucher de quelque chose , parce que ce que vous chaez Dieu le Chaâ aussi .

    Karamazov
    8 novembre 2019 - 12 h 07 min

    Dans votre contribution vous ne vous interrogiez pas que sur la tenue des élection mais aussi sur une éventuelle participation du Hirak ou non, qu’il vous arrive de confondre facilement avec le peuple. Pour vous , il y a le Pouvoir et il y a le Hirak et rien d’autre. Je vous avoue au passage que je n’ai jamais soutenu le Hirak ni le Pouvoir ni ni et je dénie à qui que ce soit le droit de m’exclure du débat pour cela. Pour moua la solution , s’il y en avait ce ne sera ni dans le Hirak ni dans le Pouvoir mais dans chay-ène akhara, quelque chose qui ne serait ni de la mayonnaise ni du ketchup mais plutôt de la m… !

    Vous m’avez emmêlé mes trois derniers neurones disponibles au point où surtout après votre réponse à Liberté je ne sais plus où vous en êtes avec ces élections , si elle auront lieu ou pas et que faire au cas où ? Vous non plus d’ailleurs car vous ne faisiez qu’essayer de nous semer pour qu’on ne puisse pas vous suivre pour qu’on s’aperçoive que vous êtes encore plus perdu que nous.

    En même temps vous êtes convaincu que les élections n’auront pas lieu et que cela serait une fin en soit en vous enfermant dans cette certitude sans nous dire ce qu’il adviendra par la suite. Mais comme il ne s’agit que d’un sentiment, je dirais plutôt d’une impression, et comme vous redoutiez cet enfermement, vous vous ménagez une sortie vers nulle par dans votre réponse à Liberté : »Le plus gros problème pour moi, c’est l’après- élection du 12 décembre si celle-ci se tiendra » vous disiez , yek ? Quel aveu !

    On se débrouillera , on se débrouillera sans vous, ma3lich. Lâcheur, va!

    Moua je vous disais que la question de la tenue des élections n’est pas primordiale , qu’elles se tiennent ou pas. Car Hmida a plus d’un tour dans son sac et que sans doute il a préparé plusieurs plan B ou se prépare-il à improviser le cas où ?

    Si ces élections se tenaient avec 5 pour cent de la population au moins, cela ne changera pas grand chose dans le fond et le Hirak aura a reformuler se principales revendications pour repartir encore pour de nouvelles marches. Si les élections ne se tenaient pas le pouvoir nous sortira de son chapeau un nouveau gouvernement de transition vers nulle part et on continuera à tourner en rond.

    Donc, quel que soit l’issue de ces élections, cela n’est un point de fixation pour les tireurs de plans sur la comète pour masquer la pause ou qu’ils sont perdus dans l’espace-temps en attendant le 13 décembre. Comme dans le proverbe : anajel yetfed thachlate noukni noufed sebba i ighimi : nous sommes pris dans la m.. . mélasse, faisons semblant de nous reposer en rongeant nos freins et en invoquant Godot.

    Zenaty
    8 novembre 2019 - 4 h 40 min

    …. Pour la Langue Française… Même ci je m exprimé en Français je préfère le TIFINA TAMAZIRTE… LA LANGUE DE NOTRE PEUPLE QUE LE…. Français…. Mais je suis Toujours pour Une Deuxième République Citoyennes et des Citoyens…. Il Faut Compter Sur Nous Même…. RENDEZ NOUS LES CLÉS DE NOTRE LIBERTÉ.. VOUS CHERCHER QUOI…. UNE HUMILIATION POUR NOTRE PEUPLE… LES VRAIS RÉVOLUTIONNAIRES SONT ENCORE CEUX QUI SONT CONDUITS DANS LES CELLULES DES PRISONS… Pour Une Deuxième République Citoyennes et des Citoyens Responsables Nous Sommes des Patriotes depuis la nuit des Temps…… VIVE L ALGERIE AVANT TOUT Du Nord au Sud et de l Est à l’Ouest une NATION Unis…. Le peuple aura une troisième bataille à mener pour faire triompher définitivement la Révolution, celle de l’édification d’un Etat ou tout Algérien et toute Algérienne puissent y vivre librement, pour accomplir leurs désirs et leurs rêves

    lhadi
    7 novembre 2019 - 20 h 29 min

    « Nous faisons de la parole précise le témoignage le plus sûr de la pensée juste ; une parole vraie, conforme à la loi et à la justice, est l’image d’une âme saine et loyale »
    (Isocrate – Echange 255 Nicoclès 7)

    L’éveilleur des consciences, que je suis, a toujours porté la plume à la plaie pour raviver non la splendeur des mots mais la vérité de la chose.

    En effet, je ne fais pas injure si je dis que si machiavel, le prince de la ruse, était algérien, il serait sans aucun doute un enfant de choeur.

    Par conséquent, le citoyen algérien que je suis ne fera jamais partie de la meute d’adorateurs, viciés par les passions tristes, qui décernent un brevet de patriotisme à des serpents qui disent parler pour le peuple afin de mieux l’envoyer à l’échafaud.

    La tâche de ceux qui aiment le pays d’un million et demi de martyrs autant que leurs parents est de ne rien céder à des gredins qui mettent toute leur énergie au service des furies de leur cerveau reptilien pour défendre leur propre chapelle.

    Je ne le dirai jamais assez, des irresponsables sont en train de creuser un gouffre effroyable dans lequel le pays risque de sombrer si l’on n’y prend pas garde.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected]

      Momo
      8 novembre 2019 - 11 h 42 min

      Réaction type de quelqu’un qui est sous l’effet de psychotropes ou de quelque autre drogue psychédélique.
      On te montre une rose, tu t’en épouvantes car tu ne la perçois pas comme une rose mais comme un monstre. A contrario, on te montre l’enfer et tu le prends pour le paradis.
      Gaid Salah devient pour toi Nelson Mandela et Bouregaa une fripouille .
      Voilà ta perception des choses!
      Et puis, n’était-ce pas toi qui disais que tes parents t’ont donné une bonne éducation: respect des autres, modération dans l’attitude et tutti quanti?
      Te voilà insultant, vociférant contre ceux qui ne pensent pas comme toi, méprisant de tout ton fiel un vieux malade qui a donné à ce pays plus que tu n’en donnerais même si tu devais vivre mille ans comme le prophète Nouh aalayhi Salam.
      Est ce le fait que ce soit le 12 décembre qui arrive vite qui te mette dans un état tel que ta consommation d’hallucinogènes a pris des proportions telles que ta plume voulue mielleuse pendant un temps devint subitement fielleuse.
      Tous les mensonges ne durent qu’un temps. Les menteurs aussi!

    Massinissa
    7 novembre 2019 - 16 h 12 min

    de toutes les facons les fantoches de ce systeme sont decides à organizer leur CARNAVALE le 12 Decembre , ensuite avec leur vieilles habitudes ils vont bourrer les urnes pour dire au monde entire et à l’opinion international que le people Algerien a vote à un taux acceptable .
    il suffit de voir comment ils se preparent deja leurs CHIYATINES ont commené hier à Tlemcen et Oran et leur chaines de CANNIVEAU ont diffuse la marche en boucle toute la journée .
    donc il faut une grande MOBILISATION demain pour une MARCHE GRANDIOSE ET PACIFIQUE dans toutes les wilaya pour dire MAKACHE EL VOTE Y S’HABE EL CASSE CROUTE

    57 ans d escroquerie
    7 novembre 2019 - 16 h 02 min

    mon,, général bol il parait que tu es l homme fort je te propose d annulé le vote et remplacer par un tire a la corde d un coté caid et tout les résidus de l autre le peuple 20 millions,,,<<<>>>> tu abdique si tu perd ou tu cède le pouvoir au peuple si tu gagne

    Momo
    7 novembre 2019 - 15 h 11 min

    La démocratie c’est la règle de la majorité. Ne mélangeons pas tout . Une élection américaine est différente d’une élection française qui toutes deux n’ont rien à voir avec le simulacre d’élections qui existent chez nous.
    Aux États Unis ce sont les grands électeurs qui élisent le président pas le peuple.
    En France , élire un président avec 40% reste démocratique car les élections sont toujours démocratiques. Ce sont les abstentionnistes qui forcent a avoir des taux aussi bas.
    Chez nous, les élections sont toujours trafiquées. Demandez à n’importe quel idiot du village , il vous dira que le futur président qui sortira des ‘urnes’ le 12 décembre prochain, sera Tebboune.
    Les occidentaux savent que nous sommes une république bananière et ils savent aussi que le futur président algérien sort toujours du képi des militaires. Ils s’en accommode fort bien du reste tant et aussi longtemps que la rue algérienne reste calme. Quand ça remue et c’est le cas aujourd’hui, ils sont obligés de faire attention s’ils ne veulent pas voir débarquer chez eux des centaines de milliers de Harragas.
    Le système joue sa dernière carte. Ça passe ou ça casse. Le hirak joue aussi sa dernière carte ça passe ou ça casse. J’ai grand espoir que le hirak en sortira vainqueur.
    Et même si le pouvoir passe en force en nous donnant Tebboune comme président , le hirak continuera ses manifestations hebdomadaires, histoire de montrer au monde entier que ce pouvoir est illégitime car il sort d’urnes trafiquées.
    By the way, tous les voyants sont au rouge que Tebboune ne pourra rien faire pour contenir la colère du peuple qui finira par comprendre qu’être allé vers des élections, avec ce système en place, n’est pas la panacée.

      Karamazov
      8 novembre 2019 - 12 h 33 min

      Merci de nous rappeler que hna machi cha3b !

      Je disais juste que l’abstention n’est pas un facteur déterminant dans les élections , je ne vois pas par où vous avez trouvé ce raccourci pour nous faire dire qu’on confond notre pays avec les démocraties occidentales.

      Si le Hirak ne veut pas de ces élections et qu’elles aient lieu malgré lui , chez qui se plaindra-il ?

      Je dis qu’il faut qu’il trouve autre chose que le taux de participation parce que celui-ci n’effraie pas le Pouvoir plus que ça ! C’est toujours ainsi qu’il a organisé ses élections depuis 62, et jusqu’à présent personne n’est venu lui contester sa légitimité et nous autres nous avions fait avec.

      Alors, soit le Hirak laisse faire et on assistera à un simulacre de participation. Soit il essaie de les empêcher et quelque soit le taux de participation , le résultat sera recevable et le Pouvoir s’en réjouira .

        Momo
        8 novembre 2019 - 13 h 35 min

        Je pense qu’il est inutile de couper les cheveux en 4 si on veut avancer dans le débat.
        Résumons la position du Hirak que certains trouvent inadaptée au contexte politique actuel.
        Le Hirak a identifié l’ennemi de ce pays et il a décidé de l’abattre. Cet ennemi c’est le système qui est mu par des prédateurs qui se passent le volant de décennie en décennie. Leur glaive, pour contrer le peuple qui veut son émancipation, c’est le haut commandement de l’armée, aujourd’hui incarné par Gaid Salah qui fait partie intégrante du clan des prédateurs.
        Toute cette racaille a pris en otage la souveraineté nationale et l’avenir du pays.
        L’arme du Hirak c’est le pacifisme et la patience. Aujourd’hui ceux qui ont la trouille ce ne sont pas les gens du hirak mais les prédateurs. Cela veut dire que la recette du hirak fonctionne sinon le haut commandement n’en ferait pas cas.
        Aussi, le Hirak continuera dans cette voie et rien d’autre jusqu’à la victoire finale insha Allah.
        Les prédateurs peuvent bien organiser des élections et élire Tebboune avec 1% s’ils le souhaitent, il ne pourra pas gouverner. Pas plus que Bensalah.
        Le hirak continuera de sortir. Et quand ces prédateurs ne pourront plus payer les salaires ni les retraites car ils auront fini de vider la cagnotte, alors tous ceux qui sont aujourd’hui contre le hirak ou qui observent ce mouvement avec dédain finiront par rejoindre le peuple dans la rue.
        À tous ces gens qui sont dans l’expectative, nous disons rejoignez le hirak aujourd’hui pour que plus vite on se sera débarrassé de ce monstre, plus vite on s’attellera à colmater les brèches. Ne pas le faire aujourd’hui, c’est le faire demain avec plus de peine.
        Pour conclure, je pense sincèrement que le hirak a une bonne stratégie, nonobstant les positions incrédules des uns et les critiques malintentionnées des autres.

          Karamazov
          8 novembre 2019 - 14 h 29 min

          Woulah que vous aussi vous me faites penser à Mohamed Zinet et sa couscoussière dans « les sous doués » de C. Zidi. Le Hirak triomphera !

    liberté
    7 novembre 2019 - 15 h 05 min

    merci pour le commentaire ,merci encore .
    je suis tous ta fais avec vous ,il faut rien lâcher car notre peuple est uni bien soude.

    ce régime a prit le pouvoir en 1962 avec les armes ,il ne partira pas comme ça je pense le jour du vote le 12 /12 /2019 j’appel touts et toutes algérien grand et petits femmes et hommes enfants même nos chiens dans la rue pour voté les mains lever NON et NON
    dégage .vivre ou mourir pour notre avenir et celle de nos enfants car la liberté le droit ne ce donne pas .
    ils s’arraches .

    A l'attention de Monsieur Khelifati
    7 novembre 2019 - 14 h 46 min

    Monsieur Khelifati S., auteur de l’article, ok ya sidi le hirak n’a pas besoin de représentants, je peux à la limite être d’accord avec vous, mais est-ce qu’il a besoin, à minima, de porte-paroles, oui ou non ?

    Les porte-paroles ne sont pas des représentants, ils seront là juste pour communiquer les messages bien élaborés, cohérents et puisés du hirak en direction des citoyens pour faire connaître les actions à entreprendre sur le terrain d’une manière organisée. Ces porte-paroles acceptés par le hirak (désignés ou élus par la société civile) seront ceux habilités à diffuser les messages, les actions officielles à engager sur le terrain, par exemple des grèves générales ou la désobéissance civile etc .. etc si le hirak le décide évidemment. Il peut arriver que le hirak prenne, en son sein même, des mesures de ce genre mais si il n’y a pas de coordination à un échelon central pour diffuser la manière d’agir sur le terrain, cela aura des conséquences négatives sur le hirak et sur sa cohésion. Il ne faut pas laisser, bien sûr, ce rôle aux partis politiques car c’est dangereux. Mais cher Monsieur Khelifati surtout, surtout, ne colportons pas trop vite des convictions personnelles, certes respectables, pour en faire une panacée car s’il y a un vrai message important à dire, d’abord et en urgence : Il faut arrêter de laisser seul et orphelin le hirak, ce n’est pas dans son intérêt à court et moyen terme ! La machine de guerre en face du hirak est très organisée et en ordre de bataille, alors que notre valeureux hirak n’a même pas de porte-paroles, non mais on va où ??? Mes sincères respects.

      A L'attention De Monsieur Khelifati
      7 novembre 2019 - 16 h 16 min

      Aya ya sidi, ne disons pas « porte-paroles » , mais « cellule de coordination du hirak  » !

      Khelifati
      7 novembre 2019 - 19 h 19 min

      Salut, dans mon texte , je n’ai pas dit que le « Hirak » n’a pas besoin de représentants; j’ai bien dit que les propositions d’organiser le « Hirak » depuis neuf mois n’ont pas abouti. Ce qui est une réalité. Comment expliquer cela? C’est là la difficulté à laquelle réfléchissent de nombreuses personnes. Dans le web-journal « Le matin dz » d’aujourd’hui, il y a une proposition intitulée » comment appliquer le principe par le peuple et pour le peuple » qui dit qu’il faut commencer à créer des comités populaires etc. Je ne vais pas détailler cette proposition pour ne pas s’étaler (vous pouvez la retrouver facilement). Seulement, l’urgence est dans l’élection ou non du 12 décembre. La tenue de celles-ci risque de nous mener dans une situation à l’ukrainienne. En effet, en 2014, les ukrainiens par milliers sont sortis à Kiev pour dénoncer la corruption. Cela a abouti à une confrontation sanglante entre le pouvoir et une partie des manifestants surtout appelés « nationalistes » pro-occidentaux. Pour rappel, le pouvoir était au main d’une certaine oligarchie qui a été balayée et une autre l’a remplacée après des élections. Cette dernière oligarchie, dont le président, s’est avérée pire que l’ancienne. Maintenant, après cinq ans, la situation s’est aggravée et le pays n’arrive pas à se développer malgré tout le potentiel humain et scientifique que possède ce pays. L’élection cette année d’un nouveau président, plutôt sympathique au début n’a rien pu faire car les oligarques dominent les rouages de l’Etat sans ajouter les relations ambigües avec la Russie. Si j’ai un peu détaillé cet exemple, c’est pour dire que l’élection du 12 décembre, chez nous, peut déboucher sur la même situation. Quant à que faire sans représentants ou porte-paroles, le « hirak » aura des difficultés. Certes, ce n’est pas encore clair comment faire. Le mouvement populaire algérien est bien original comme c’est dit dans la contribution. Mais je suis sûr qu’après le 12 décembre, en espérant que les élections ne se tiendront pas, le peuple algérien trouvera les formes adéquates pour réorganiser l’Etat. Comment, cela reste à définir en faisant une période de transition qui sera consacrée à cela. Pourquoi ne pas tenter des expériences nouvelles d’organisation de l’Etat comme une sociocratie. Il y a du pain sur la planche. Le plus gros problème pour moi, c’est l’après- élection du 12 décembre si celle-ci se tiendra.

    Karamazov
    7 novembre 2019 - 14 h 12 min

    Eh non ! Y être ou pas ,ce n’est pas là ( dans ces élections) qu’est la question.

    C’est un tort de croire que l’absentéisme , la non participation ,influera sur la suite des événements . Ce qui se passera par la suite dépendra d’autres facteurs et pas du taux de participation.

    D’abord, dans les plus grandes démocraties aucun président n ‘est élu avec une majorité absolue réelle.

    Pour rappel Trump a été élu non seulement avec moins de voix que son adversaire Hillary mais avec moins de trente pour cent des électeurs potentiels. Idem pour Macron qui lui a été élu avec moins de 44% des inscrits . Si on comptait les voix qui ne se sont pas portées sur un candidat et non celles qui se sont portées on obtiendrait plus de voix contre que de voix pour .

    Mais dans aucun pays les voix des abstentionnistes ne sont prises en compte pour invalider une élection , ni les votes blancs d’ailleurs.

    Donc, même s’il n’y a que 10 pour cent de participants à la prochaine élection , cela ne l’invalidera pas aux yeux de ceux qui nous regardent . C’est ça la démocratie , Monsieur ! Pas plus qu’il n’y est de quorum pour voter les lois, quelques députés suffisent.

    Si l’abstentionnisme- qui d’ailleurs est impossible à distinguer de l’absentéisme, l’un est volontaire l’autre pas forcément- peut décrédibiliser une élection il ne la délégitime nullement.

    Ne focalisez donc pas sur le taux de participation . Le pouvoir en a l’habitude et vous verrez qu’il annoncera plus de 30 pour cent de participation si ce n’est pas plus de 50 pour cent.

    Zombretto
    7 novembre 2019 - 12 h 39 min

    S’il existe vraiment un nombre assez conséquent d’algériens qui seraient contre le hirak et avec le pouvoir, alors pourquoi ne se montrent-ils pas? S’ils sont là, pourquoi n’organisent-ils pas leurs propres manifestations en faveur du pouvoir? Pourtant le pouvoir de fait serait là pour mettre à leur disposition tous les moyens avec empressement et récompenses.
    Ils ne pourraient pas dire qu’ils ont peur de manifester puisqu’ils auraient la police et l’armée de leur côté, et par ailleurs dire qu’ils ont peur c’est reconnaître que les algériens anti-pouvoir sont beaucoup plus nombreux qu’eux.

      Abou Ligam
      7 novembre 2019 - 15 h 39 min

      Tout est dans le « assez conséquent » ! Splik moua trach kisk çàfidir ? Combien faut-il de moineaux pour faire un bellarridj et combien d’agneaux pour un loup ?

      En retournant ton raisonnement je dirais que s’il n’existait vraiment pas de pour le pouvoir qu’est-ce que le Hirak aurait à craindre , il n’a même pas besoin d’empêcher les élections. Il faut laisser la nature faire les choses , le 12 décembre il n’y aura pas de votants. Votants conséquents je veux dire, byensour

      je krwa ya mon zami que de loin tu éclaires mal la situation . Tu oublies les héritiers, la clientèle, et un bon paquet de mercantiles dans toutes les catégories sociales que le système arrange. L’exemple des juges n’est rien à coté de tous ceux qui ont profité.

      La corruption chinou est tout un système, presque une deuxième religion, pardon, je voulais dire une seconde nature. Tout ce qui active dans notre société lui doit quelque chose.

      Et la question de nombre de citoyens qui activent vraiment au Hirak est une autre affaire.

    DZA
    7 novembre 2019 - 10 h 58 min

    Merci pour cette contribution Mr K S.
    Je pense qu’en ce qui me concerne, de même qu’un très grand nombre d’Algériennes et d’Algériens la question ne se pose pas.
    Aujourd’hui, nous sommes des millions à en avoir assez d’un système corrompu et de son pouvoir aussi mafieux que totalitaire. Les manifestations hebdomadaires en sont là confirmation depuis au moins le 22 février 2019.
    Plutôt le changement et ses incertitudes que ce régime illégitime formé de prédateurs, qui veut se maintenir par des ‘’élections’’ qu’il contrôle de bout en bout et qu’il est le seul à vouloir.
    Ces élections sont pour la ploutocratie et sa pérennité, et rien d’autre.

    le niveau
    7 novembre 2019 - 9 h 14 min

    yarham babak change ton titre
    VAINCRE OU MOURIR

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