Amnesty International dénonce l’intensification de la répression à l’approche de la présidentielle

Amnesty
Heba Morayef, directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty. D. R.

L’ONG de défense des droits de l’Homme Amnesty International a dénoncé l’intensification de la répression des manifestations à l’approche de la présidentielle et les arrestations arbitraires qui visent des manifestants pacifiques contre cette élection «vivement contestée par des manifestants de tout le pays». «La vague d’arrestations visant des manifestants lancée en septembre s’est intensifiée depuis le début de la campagne présidentielle le 17 novembre», alerte l’ONG. «Depuis le lancement de la campagne présidentielle, les autorités algériennes ont intensifié leur offensive contre la liberté d’expression et de réunion, signalant ainsi leur tolérance très limitée envers les Algériens et Algériennes appelant à un changement du système», a déclaré Heba Morayef, directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, ajoutant qu’«au lieu de s’en prendre aux manifestants pacifiques, notamment à ceux qui s’opposent à l’élection présidentielle, les autorités algériennes doivent garantir le droit de la population algérienne de manifester pacifiquement et de s’exprimer librement».

Au moins 300 personnes ont été placées en détention lors de vagues d’arrestations menées entre le 17 et le 24 novembre, note Amnesty International qui se réfère aux avocats spécialistes des droits humains et à la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH).

«Les discours hostiles aux opposants à l’élection présidentielle se sont également intensifiés ces derniers jours», relève encore l’ONG, qui recense des dizaines d’arrestations arbitraires. «Exprimer son opposition à l’élection présidentielle prévue en Algérie ou critiquer les autorités n’est pas un crime», dénonce l’ONG qui exhorte les autorités algériennes à libérer «immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues pour avoir exercé pacifiquement leurs droits aux libertés de réunion et d’expression», en estimant que le recours à des peines de prison pour sanctionner des manifestants pour la simple possession d’un drapeau «est scandaleux et bafoue les obligations de l’Algérie au titre du droit international relatif aux droits humains».

«Ces lourdes peines sont le reflet inquiétant de l’intolérance des autorités algériennes envers la dissidence pacifique», s’inquiète Amnesty International qui dénonce également le harcèlement des journalistes et des artistes. «Personne ne devrait être harcelé, intimidé ou arrêté pour avoir couvert les manifestations ou critiqué les candidats à l’élection présidentielle», conclut Amnesty International dans un communiqué rendue publique ce jeudi.

H. A.

Comment (6)

    Anonimaoui
    6 décembre 2019 - 15 h 01 min

    Bon réveil Amnesty International ! Depuis 9 mois que le pouvoir illégal et illégitime emprisonne des citoyens innocents à tour de bras dans un silence assourdissant surtout de la part d’une ONG comme la votre. Ce brusque réveil n’est qu’un baroud d’honneur pour ensuite applaudir le président choisi par vos amis et maîtres.

    Gaid S
    6 décembre 2019 - 13 h 22 min

    C’est quoi Amnesty international??

    Anonyme
    6 décembre 2019 - 6 h 09 min

    Enfin vous revoilà !!!

    Nous pensions que vous étiez complètement sorti des radars…

    Pire devenu sourd et aveugle…
    Aux aspirations de changement de transformation légitime du peuple algérien… Face à un régime scélérate…

    Les citoyens honnêtes et intègres sont jetés en prison pour délits d’opinions.

    Le sort réservé à ces à certains d’entre eux est terrible.

    Vous devez impérativement inscrire cette question à l’ordre du jour de vos travaux.

    la liberté d’opinion et de manifestation en Algérie n’est plus en droit fondamental à l’heure où nous parlons…

    Faites-nous croire aux droits de l’homme…

    Momo
    6 décembre 2019 - 4 h 24 min

    Lâchez-nous les baskets avec votre soi-disant support. On n’en veut pas!
    Vous n’aidez pas le hirak mais le système à qui vous donnez du carburant. Quand ces bandits seront mis hors d’état de nuire, par notre seule volonté et notre seul pouvoir, nous vous demanderons de faire pression auprès de vos gouvernements pour que ces criminels rendent l’argent qu’ils ont volé au peuple. Vous pouvez-le faire et c’est le plus important. Le reste on s’en occupe. Et fort bien.
    Guys, we know you well. Don’t stab us in the back. We might react ferocily.

    bedjaoui
    5 décembre 2019 - 20 h 21 min

    le seule moyen pour leurs montré qui nous somme ,j’appel tous et toutes les Algérienne et Algériens dans la rue avec le drapeaux amazir s’il veule nous mainte tous et toutes en prison ,de toute façon nous sommes déjà en prison en plein air que reste t’ il .

    Azul
    5 décembre 2019 - 19 h 54 min

    Cette bougie ne brûle pas pour nous, mais pour tous ceux que nous n’avons pas pu faire sortir de prison, tous ceux qui ont été abattus avant d’être incarcérés, tous ceux qui ont été torturés, enlevés ou victimes d’une “disparition”. Voilà à quoi sert cette bougie

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