Samira Messouci : «Notre incarcération s’est retournée contre le pouvoir»

détenue Messouci
Si Samira Messouci a été libérée, d'autres militants du Mouvement populaire continuent d'être convoqués. D. R.

Par Houari A. – «Notre incarcération s’est retournée contre le pouvoir qui nous a jetés en prison pour nous faire peur mais qui n’a, en fin de compte, fait qu’augmenter notre détermination. C’est vrai que nous étions déterminés à combattre l’arbitraire, mais quand nous le subissons, nous sommes davantage déterminés à nous battre», a affirmé la détenue d’opinion Samira Messouci à sa sortie de prison, au micro de Berbère TV.

S’exprimant au milieu d’une foule nombreuse venue exprimer sa solidarité avec elle et les autres prisonniers politiques, l’icône de la Révolution pacifique du 22 Février a précisé que «ce sont des moments pleins d’émotion». «C’est avec une grande joie que je retourne à Tizi Ouzou, après quand même six moins [de détention], c’est long. Mais quand je vois tous ces gens qui se sont déplacés pour moi, je me dis que je ne suis pas entrée en prison pour rien. Le combat pour lequel j’ai été emprisonnée se poursuit toujours. Nous devons continuer, nous ne devons pas lâcher prise, nous ne devons pas faire marche arrière. Nous devons être fiers de ce que nous sommes en train de concrétiser maintenant, parce que ce sont des moments historiques et nous sommes en train d’écrire une nouvelle page de notre histoire», a dit la jeune militante.

«Je ne voyais pas les militants arrêtés parce que les hommes et les femmes sont séparés à l’intérieur des prisons ; aussi, c’est la première fois que je vois ceux qui ont été libérés aujourd’hui en même temps que moi. Nous étions néanmoins informés par le biais des avocats», a encore précisé Samira Messouci, qui arborait l’emblème amazigh pour lequel elle a été injustement emprisonnée.

«Tout le monde tient le coup. Comme l’a dit notre camarade Messaoud Leftici, libéré la semaine dernière, nous n’étions pas dans une prison, mais dans une école révolutionnaire. Je sais que ceux qui sont encore en prison vont surmonter cette épreuve», a-t-elle assuré.

H. A.

Comment (14)

    SOYOUZ
    1 janvier 2020 - 5 h 02 min

    Dixit Samira M. à sa sortie de prison  » on s’est soulevé contre l’arbitraire, quand on le subit , on le combat encore plus déterminé  »
    Tous mes respects Madame la révolutionnaire des lumières, digne fille de Djamila B.

    SaidZ
    1 janvier 2020 - 0 h 16 min

    Bravo ma sœur, ton combat est le nôtre. Vive l’Algérie démocratique est civile et bonne année à tous et toutes. Gloire à nos martyrs d’hier et d’aujourd’hui et mes pensées vont à tous ceux et celles qui croupissent encore dans les prisons de la gang dont leurs jours sont comptés

    Tizi
    31 décembre 2019 - 17 h 07 min

    Akhmous fellam a thassada. Mon reve que tu devienne la premiere femme president du pays.

    Anonyme
    31 décembre 2019 - 15 h 23 min

    Une algérienne comme on les aime : naturelle, franche, vivante, simple, authentique, patriote.
    J’ai de la peine à voir certaines algériennes mimer les femmes du moyen-orient.
    Les algériennes du terroir c’est cette jeune femme, c’est comme Mme Messouci
    De la part d’une algérienne heureuse de voir que nous ferons tous uns ensemble pour le bien de notre pays.
    l

    Anonyme
    31 décembre 2019 - 13 h 42 min

    Oui ce n’est pas des hêtres humains, ceux qui vous en mis en prison.
    Vous savez très bien que la vrai justice, n existe pas chez les dictateurs.
    Ils seront punis d une manière ou d une autre.
    Heureusement que la plupart d entre eux,sont vieux et que leurs fin est proche.

    Yacine
    31 décembre 2019 - 12 h 57 min

    Cette fille est une vraie icône de la révolution du 22 février . A la question du juge aux ordres qui lui demandait quel était son dernier mot avant de rendre le verdict de la honte , elle répondît stoïque et déterminée : « Si vous me libérez maintenant , je brandirai l’emblème Amazigh » et c’est ce qu’elle a fait dès sa sortie . C’est notre Fadhma n’soumeur , Djamila Bouhired et Hassiba Ben Bouali … de notre révolution pacifique . Nous devons lui apporter tout notre soutien ainsi qu’à tous les prisonniers qui croupissent dans les geôles du système. Nous devons aussi valoriser leur combat qui est le nôtre et le médiatiser pour maintenir la flamme de la révolution.

    Miss tmourth
    31 décembre 2019 - 12 h 42 min

    Cette jeune femme est dans la lignée de Fadhma N’Soumeur.
    Ce pouvoir indigne, illégitime et honni était dans sa logique en arrêtant ces jeunes héros.
    Il a fait fausse route.

    Dream
    31 décembre 2019 - 12 h 39 min

    Wow. Qu’el courage, reference pr nous ainssi les autres detenus, on voyant la video le jours de leurs sortie et ce qu’ils ont exprimmer au micro de BRTV leurs courage franchement c eux les lions et lionnes d’algerie. Mille Merci a vous.

    El Fellag
    31 décembre 2019 - 12 h 29 min

    Regardez bien cette lumière d’espoir,apprécier bien cette héroine aux sang noble de chez nous,admirez cette belle étoile qui brille sur notre pays,encouragés cette courageuse combattante de liberté et de la fraternité,soeur samira que Dieu vous protège,que Dieu vous préserve par nous pour libéré le pays des mains des traitres et les corrompus

    Vendredire
    31 décembre 2019 - 11 h 28 min

    Emprisonner un homme pour ses idées est une absurdité. Emprisonner une femme pour ses idées est une énormité.
    Le pouvoir croyait l’atteindre dans sa dignité de femme et dans sa réputation, il lui a fait une réputation . Il croyait enfermer dans ses geôles une idée révolutionnaire, finalement l’idée s’est propagée dans la rue. Et ce drapeau Amazigh qui lui a valu 6 mois de prison est toujours sur ses épaules frêles mais déterminées.
    Le pouvoir n’a rien gagné. Au contraire, il a tout perdu. Surtout sa crédibilité.
    En fait , pourquoi ne l’ont-ils pas arrêtée cette fois-ci? Le motif de son incarcération fut le port du drapeau Amazigh considéré comme une atteinte à l’intégrité territoriale, un délit qui a germé dans la tête de Gaid Salah. Ce drapeau Amazigh qui lui a coûté 6 mois de sa vie de jeune fille, elle l’a encore portée à sa sortie de prison.
    On n’enferme pas une idée. Il en va de même pour la LIBERTÉ.

    Algerien ou nass
    31 décembre 2019 - 11 h 25 min

    Bienvenue parmis les tiens digne femme de l’Algerie. Tu est de la même trempe que nos héroines hassiba ben bouali et djamila bouhired. Le combat continue jusqu’au bout.

    58
    31 décembre 2019 - 11 h 23 min

    toute es décisions prisent par le pouvoir finiront un jour ou l autre par se retourner sur lui ce ne sont pas des décisions a l apaisement au dialogue c est juste un course au pouvoir sans contre partie sans légalité sans justice sans droit sans respect et ce n est pas comme ça que ça marche un gouvernement ,ils sont partis sur de mauvaises bases, a moins de recourir a la force il ne dureront pas

    Ma Vérité
    31 décembre 2019 - 10 h 04 min

    Bravo à vous et vos amis vrais combattants qui ne craignent ni les Harkis, ni les ex collabos de notre pouvoir actuel, vous avez manqué l’histoire, vous resterez éternelle dans l’histoire de ce pays comme nos anciens héros de l’indépendance aussitôt confisquée par les oubliés du colonialisme, nôtre grand héro Moudjahid Bouregraa marquera à jamais l’histoire de ce pays, pas le cas des traîtres et les corrompus qui l’ont emprisonné, aussitôt disparu,aussitôt oublié, certes ils se sont enrichit illégalement mais est-ce que ils l’ont emportés avec eux

    Sansylo
    31 décembre 2019 - 9 h 51 min

    Cette jeune militante , avec sa fougue et son amour pour son pays ira loin dans son combat pour redorer le blason de ce pays pillé et ravagé par ces spoliateurs qui continuent encore de croire à leur longévité au pouvoir.

    Elle a étonné plus d’un avec son courage et surtout les idées qu’elle défend avec ténacité .

    Bravo et que Dieu et tes parents te protègent , Samira !!!!

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