Pourquoi la sisachtie doit constituer une des missions prioritaires pour Tebboune

système Tebboune
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune. D. R.

Par L’hadi Le système algérien est un système de coercition bien rodé qui n’a jamais cessé, au cours de l’histoire de la jeune nation algérienne, de fonctionner, infligeant à ses victimes une double peine : la pauvreté suivie de l’esclavage.

Le trait majeur qui se dégage est donc la faiblesse de l’institutionnalisation de l’Etat. Il n’en demeure pas moins que derrière cette éventuelle façade d’institutionnalisation demeure la réalité d’un pouvoir personnel, orienté vers la satisfaction d’un clientélisme familial élargi (clan ou tribu), échappant largement aux contraintes du droit écrit et entretenant, dans ses pratiques administratives, une frontière ambiguë entre la sphère privée et celle du public.

Divers facteurs me conduisent, à mes yeux, à admettre l’importance de la véritable ossature de l’Etat moderne. Très attentif au caractère irrésistible du processus de rationalisation croissante et préparé intellectuellement à admettre l’importance du phénomène bureaucratique, en raison de son état d’esprit profondément réaliste. Non pas au sens où j’aurais été cynique à la manière de Machiavel, mais plutôt en ce que je refuse les illusions de l’idéalisme et ambitionne de décrire la société telle qu’elle, même au risque d’engendrer nostalgie ou déception.

L’action rationnelle en finalité suppose des évaluations du comportement d’autres individus (les concurrents et les consommateurs, dans la logique capitaliste) afin d’exploiter leurs attentes, leurs besoins ou leurs activités comme conditions ou comme moyens pour parvenir rationnellement aux fins propres, mûrement réfléchies, que l’on souhaite atteindre.

Je considère la direction administrative bureaucratique comme le type pur de la domination légale-rationnelle. Ses traits caractéristiques sont les suivants :

– Un mode de sélection des agents fondé sur la nomination. J’y vois la condition nécessaire à l’exercice d’une discipline rigoureusement sans laquelle l’efficacité administrative serait entravée. Dans les critères de choix, la qualification professionnelle joue un rôle en constante progression. Elle tend à éliminer les pratiques de clientélisme, les passe-droits ou les privilèges fondés sur la naissance…

– Un statut qui exclut toute appropriation privative de l’emploi exercé. Les émoluments sont fixés selon une échelle préexistante, excluant toute forme de profit prélevé à l’occasion de l’exercice des fonctions. Les tâches du fonctionnaire constituent son unique ou sa principale profession. Celle-ci lui offre des perspectives de carrière, c’est-à-dire un avancement qui conjugue l’ancienneté et les mérites.

– L’inclusion des agents dans une hiérarchie. Si les individus sont personnellement libres, tenus aux seuls devoirs objectifs de leur fonction, ils sont, pendant leurs temps de service, soumis aux pouvoirs de contrôle et de direction exercé par leurs supérieurs.

L’administration bureaucratique signifie la domination en vertu du savoir. C’est son caractère fondamental spécifiquement rationnel.

J’invite le président de la République à prendre des mesures fortes et courageuses pour défricher le terrain d’élection à cet idéal-type afin que l’Algérie adamantine s’affranchisse de la tutelle des tailleurs de pierres qui ont érigé l’obésité du médiocre comme une valeur suprême.

la sisachtie doit être une de ses missions première que l’urgence rend nécessaire.

L. H.

Comment (13)

    ZORO
    19 février 2020 - 6 h 26 min

    Si j avais a résumé le hirak , je ferai appel a cette video où Mehenni explique en ce mois de fev 2020 a ses fans aussi INTELLECTUELS que lui , que Tamasight n est pas une langue mais une FAMILLE de langue et que la langue des Kabyles est Takvailit que les kabyles ne doivent en aucun cas abandonné au profit d une nouvelle langue commune toujours en gestation
    C est ainsi que raisonnent les differentes parties de ce hirak qui visent tacitement a imposer leur propre projet au detriment d un projet commun benefique a L entiere ALGERIE.
    SIGNEZORO. ..Z…

    Anonyme
    17 février 2020 - 11 h 29 min

    La volonté d un véritable changement de Tebboune et du pouvoir nous la verrons avec la proposition du projet de constitution qu ils vont nous présenter !!!
    S il n y a pas de séparation de pouvoir ,d annulation de l’article 2 de la constitution faisant de l islam religion d état et de nôtre appartenance ( bessif aliena) à la sphère arabo islamique alors rien à changer et la révolution du 22 février doit continuer,
    Tout le reste c est du Pipo et du sentimentalisme à deux sous….

      Samy
      17 février 2020 - 21 h 14 min

      @Anonyme 17 février 2020 – 11 h 29 min,tout à fait d’accord avec vous car dans un Etat moderne,il est impératif de séparer le temporel du spirituel sinon c’est la perversion des esprits et la dérive totalitaire que n’importe quel illuminé peut imposer.La liberté de conscience est certes garantie mais impossible dans les faits.

    Samy
    17 février 2020 - 10 h 53 min

    Le Président Tebboune est en train de redresser l’Algérie,aidons-le à nous sortir de la situation actuelle résultat de la gestion désastreuse par des corrompus et des irresponsables qui se sont succédé à la tête de l’Etat excepté le court passage de Boudiaf. Ceux qui critiquent Tebboune qui est malgré tout entrain de combler l’immense retard pris dans la gouvernance du pays,sont les taupes du régime qui craignent le changement qualitatif dans la gestion des affaires de l’Etat.Ils ont peur du changement qui verrait la fin de leurs exorbitants privilèges indûment pris au détriment des intérêts supérieurs de la Nation.

      Anonyme
      18 février 2020 - 6 h 23 min

      Ca fait 58 ans que ca dure, au pouvoir depuis 50 ans, il a fait quoi ?

    Anonyme
    17 février 2020 - 10 h 03 min

    À vouloir trop en demander, on ferait l´affaire de ceux qu´on a détronés!
    Ce n´est que par le travail honnete que l´Algérie changera.
    Mettons nous au travail et, comme par magie, l´Algérie sera ce qu´on reve qu´elle soit!
    Tout est relation l´un avec l´autre.
    « le travail éloigne de nous trois grands maux: le vice, le besoin et l´ennui » Voltaire.

    Anonyme
    17 février 2020 - 8 h 00 min

    On demande des mesures politiques fortes à quelqu’un d’élu pour le guider, pas à une marionnette qui n’arrive même pas à choisir ses propres ministres et conseillers. Je ne parle même pas de son rôle théorique de chef suprême des forces armées qui n’a pas pu confirmer la nomination du chef d’état major. L’Algérie est le seul pays au monde qui est resté avec un intérimaire à la tête de l’armée plus de 2 mois (et ce n’est pas fini). En général l’annonce du décès est accompagnée de l’annonce du nouveau chef pour des raisons évidentes de sécurité pour éviter les guerres de succession, mais chez nous la guerre de succession a commencé avant le décès…

    Dahmani
    16 février 2020 - 20 h 37 min

    Donc il ne reste que le coup de grace pour achever l’Algerie. On vous a compris

      Azul
      16 février 2020 - 23 h 20 min

      Dieu nous parle, et la mort, de temps en temps, vient s’asseoir, câline, au pied de notre lit.

    Fellag
    16 février 2020 - 19 h 34 min

    Le gaz de schiste égale l’achèvement de l’état Algérien pour des dirigeants irresponsable et incompétents,après le pillage,le saccage,la destruction,maintenant c’est la destruction totale,vous n’avez plus le choix vos enfants ne pourront jamais vivre comme les autres enfants

      Anonyme
      17 février 2020 - 11 h 10 min

      L’exploitation du gaz et du pétrole de schiste n’est pas une fatalité incontournable.Le génie humain ne cesse d’inventer des remèdes aux maux que nous vivons et surement qu’un jour son exploitation n’aura que des retombées positives sur notre économie.Je crois fermement en la science qui a permis à l’homme par son intelligence et son courage de dompter la nature jadis hostile à plus d’un titre.Ne tuons pas l’espoir…de jours meilleurs.

    Ali Vision
    16 février 2020 - 19 h 04 min

    Il faut l’empécher coute que coute,ce monsieur est inconscient et irresponsable sinon il n’aurait jamais eu l’idée d’exploité ce poison pour le peuple et l »environnement,il s’en fout pour la génération future l’égoiesme et la folie des grandeurs l’empechent de réfléchir et de pensé aux autres

    Amin99
    16 février 2020 - 18 h 13 min

    La société Algérienne a montré sa maturité en exprimant ses attentes au travers les marches pacifiques du Hirak durant ces 12 derniers mois.
    Beaucoup d’Algériens craignent à juste titre le saut vers l’inconnu et la prise de risque encore plus grande s’il faut partir d’une feuille vierge et désigner des gens nouveaux et donc inconnus du public à la tête du pays, cela relève de l’utopie.
    L’action la plus rationnelle consiste à nouer un dialogue avec le pouvoir actuel pour amorcer une transition democratique sans effusion de sang, seule solution pour le salut de l’Algérie.
    Tout changement ne peut venir que de l’intérieur du système afin d’aller vers des évolutions du comportement, des changements des individus et en finir avec les vieilles pratiques. Ceci ne va pas se faire sans douleur tant les courants en son sein sont antagonistes. Le salut viendra de la volonté et la mobilisation d’individus conscients des dangers qui guettent le pays et la nécessité de tourner la page du passé pour poser les fondements d’une Algérie nouvelle.
    Malheureusement, on assiste a des discussions sans fin sur une ligne radicale qui ne sert pas les intérêts de l’Algérie ni de son peuple. A ce titre, on se demande si ces individus sont consciencieux et mesurent réellement le danger du pourrissement de la situation. Je note que nombreux leaders s’expriment depuis l’étranger très probablement manipulés sans le savoir.
    Comme déjà rappeler ici sur AP, le Hirak a gagné des batailles, mais le chemin est encore long, l’heure est au dialogue et non à la confrontation. Il faut dialoguer avec le pouvoir et avancer pas à pas avec sagesse sans griller les étapes, même si cela prendra du temps.

    Enfin, la société Algerienne doit se mettre au travail, s’organiser, se politiser, créer des partis politiques, designer ses représentants et être force de proposition pour lancer des réformes en profondeur dans la société et les institutions, ce sont là les sujets qui devraient être discutés.

    A bon entendeur

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