Abdallah Zekri : «Les groupuscules d’extrême-droite sont des égarés obsédés par la haine de l’autre»
Par Houari A. – Le président de l’Observatoire contre l’islamophobie a réagi aux écrits racistes publiés dans certains médias d’extrême-droite français, dont des passages ont été rapportés par Algeriepatriotique. «Je ne peux que condamner les propos tenus par ces zélateurs de l’intolérance, prosélytes de la division que rien n’arrête dans leur dévoiement chauvin aussi ravageur que le coronavirus qui, croyions-nous, allait aider à faire revenir à la raison ces égarés obsédés par la haine de l’autre», a déclaré Abdallah Zekri.
«Au moment où le France, à l’instar de tous les autres pays, vit une crise sanitaire grave, des groupuscules extrémistes continuent de s’adonner au même racisme inique à l’égard de la communauté musulmane, et des Algériens en particulier. Des porte-voix de cette mouvance xénophobe viennent de récidiver en fustigeant, comme à leur habitude, une frange de la société française à qui elle suggère de quitter le pays», s’est indigné le délégué général du Conseil français du culte musulman, selon lequel «ces partisans de la haine, ennemis du vivre-ensemble, oublient les sacrifices consentis par les musulmans pour la libération de la France, des générations entières de Maghrébins qui ont donné leur vie pour la liberté et la démocratie et dont les descendants ont contribué à l’essor économique de ce pays durant les années qui ont suivi la libération».
«Les groupuscules d’extrême-droite qui, aujourd’hui comme hier, s’acharnent sur cette communauté par cécité, par ignorance ou par rancœur, renient de fait l’apport des immigrés grâce à l’effort desquels la France a pu se reconstruire après la Seconde Guerre mondiale jusqu’à connaître son développement actuel», a encore affirmé Abdallah Zekri. «Ils renient également le concours des personnels soignants d’origine maghrébine qui luttent, avec leurs confrères, contre l’épidémie du coronavirus avec abnégation, humilité et dévouement, pendant que des fanatiques transgressent les principes humanistes qui devraient interpeller la conscience de tout un chacun face à un mal qui terrasse l’ensemble des peuples, sans distinction de race ou d’origine», a, enfin, fait remarquer le président de l’Observatoire contre l’islamophobie.
H. A.
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