Ali Benflis détaille sa feuille de route pour une sortie de crise 

Benflis
Ali Benflis, président de Talaie El-Houriyet. New Press

Par Hani Abdi − Ali Benflis décline sa feuille de route pour une sortie de crise rapide. Dans une tribune publiée dans la presse écrite, l’ancien chef de gouvernement évoque à la fois des mesures d’apaisement des Algériens et un processus de sortie de crise par étapes.

Benflis fait état de quatre mesures d’apaisement. En premier lieu, «l’annulation pure et simple de la décision unilatérale de prorogation du quatrième mandat présidentiel en violation franche et flagrante de la Constitution de la République». En deuxième lieu, «l’arrêt de la formation du gouvernement qui a pris une tournure affligeante par la mise aux enchères de postes ministériels qui peinent à trouver preneur». Ensuite, «la dissolution des deux Chambres du Parlement au vu de leur absence réelle de représentativité et de légitimité d’une part, et au vu des nécessités de la transition qui s’annonce et dans laquelle ces deux Chambres dans leur composition actuelle unanimement décriée ne peuvent prétendre à quelque rôle que ce soit». Puis, en quatrième lieu, «l’annonce de la reprise du processus d’élection du président de la République dans la limite des délais que demande la mise en place du mécanisme indépendant devant préparer, organiser et contrôler ce processus dans des conditions irréprochables d’intégrité, de régularité et de transparence».

La sortie de crise, selon Ali Benflis, doit passer par un court processus de transition. Il s’agit, premièrement, de pourvoir à la vacance de la présidence de la République par la création d’une instance présidentielle provisoire composée de personnalités nationales de haute stature morale. Celle-ci peut prendre la forme d’un binôme – un Président et un vice-Président – ou une forme collégiale plus large. Ensuite, il faudra la formation d’un gouvernement de «compétences nationales» et non un gouvernement d’union nationale.

Par définition, un gouvernement d’union nationale est un gouvernement de partis et d’associations organisées. «La formation d’un gouvernement de cette nature est fortement improbable dans les circonstances actuelles du fait des grandes difficultés de représentativité que cette option est condamnée à rencontrer», précise Ali Benflis, pour qui«ce gouvernement s’attachera à produire un nouveau régime électoral provisoire, d’une part, et à constituer un mécanisme approprié provisoire de préparation, d’organisation et de contrôle de l’élection présidentielle, d’autre part».

La troisième étape visera l’éloignement de l’administration du chantier de l’élection présidentielle. Quatrièmement, nomination – à titre provisoire – d’une nouvelle composante humaine du Conseil constitutionnel, par ordonnance présidentielle, ou de prononcer dans la même forme sa dissolution avec un transfert provisoire de ses compétences à la Cour suprême.

Pour le président de Talaie El Hourriyet, cette élection permettra à chaque candidat de soumettre son programme au peuple.

H. A.

Comment (23)

    Bouzorane
    26 mars 2019 - 14 h 20 min

    Lors du bureau politique du parti de benflis (je n’arrive toujours pas à prononcer le nom du parti), réuni en janvier dernier, Benflis aurait surpris son équipe en expliquant qu’il était « le candidat du consensus ». Comprendre du pouvoir et que à ce titre il ne se présentera pas sous les couleurs de son parti pour espérer ratisser large.
    Il a demandé à ses collaborateurs de réunir le maximum de signatures,  mais surtout d’être bienveillants à l’égard des responsables du pouvoir, à l’instar d’Ahmed Ouyahia      .
    Benflis leur a aussi indiqué que Abderrazak Makri n’a pas de prétention à la présidentielle, mais qu’il veut juste se positionner pour pouvoir négocier avec lui au moment opportun en tant que « candidat du consensus ».  
    Aujourd’hui, rebelote. Il semble que Benflis ait reçu des promesses qui expliquent son agitation actuelle.
    Benflis est loin d’être un démocrate. Il obéit au rapport de force et est prêt à s’associer avec le diable (clans du pouvoir, islamistes) pour arriver à ses fins

    Chelabi
    26 mars 2019 - 0 h 42 min

    On va jouer encore au plus fin avec le pouvoir. On dira que seuls ceux qui ont déposé un dossier complet au conseil constitutionnel peuvent concourir.
    Ainsi le FLN, le RND et tous les partis qui soutiennent le pouvoir et ceux de l’opposition seront hors jeu car ils n’ont pas déposé de dossiers.
    Reste le cas de Ghediri qui lui a déposé un dossier en bonne et due forme. Il a de fortes chances de gagner par défaut. On doit discuter avec lui. Nous lui dirons qu’une fois élu président, il doit s’atteler à reconstruire avec les représentants du peuple les institutions de la nouvelle république. Il mettra le FLN au musée et dissoudra les partis politiques. Ensuite il ira vers des élections présidentielles anticipées. S’il marche dans ce projet, de nouveaux partis seront créés.
    On aura gagné sur toute la ligne tout en restant dans le cadre constitutionnel.

    ALI BENFLIS PRÉSIDENT
    26 mars 2019 - 0 h 17 min

    ALI BENFLIS PRÉSIDENT DE L’ALGÉRIE.
    LUI AU MOINS IL EST INTÈGRE ET AIME SON PAYS.
    C’EST UN VRAI PATRIOTE.

      Bouzorane
      26 mars 2019 - 8 h 49 min

      75 ans quand même !

    Anonyme
    26 mars 2019 - 0 h 14 min

    moi aussi j ai une feuille de route mais aucun de vous n est dedanS AHH vous êtes dissous kapout

    Mahboul
    25 mars 2019 - 21 h 16 min

    Non.m.benflis vous n etes plus credible..vous pretendez que vous avez eu un problème avec boutelflika sur la loi relative aux hydrocarbures… Vous avez eu mille occasiins de prendre a temoin le peuple algerien…meme au risque de….vous savez qu il n y a personne pour vous contredire aujourdhui… Alors passez votre chemin on a deja donné….n..nn

    Chelabi
    25 mars 2019 - 20 h 37 min

    Voilà une proposition qui fait du sens. Il faudra la décliner sur les réseaux sociaux et expliquer au communs des mortels pourquoi c’est l’approche qui convient dans les circonstances. Ce n’est pas exactement ce que j’entrevoyais comme processus mais je suis obligé d’en reconnaitre le bien-fondé. Les 3 premiers points doivent être répondus par le système actuel parce qu’ils ne dépendent que de lui, alors que le 4è point (élection d’une instance indépendante de supervision des élections) doit être pris en charge par le comité présidentiel qui prendra les commandes le 28 avril au matin. Il est important de souligner que les membres du comité présidentiel ne doivent en aucun cas se présenter à quelque mandat électif que ce soit jusqu’à ce que le nouveau président soit élu. Le comité présidentiel sera alors dissous et ses membres deviendront des citoyens ordinaires donc éligibles à n’importe quel mandat électif.
    Je pense qu’on s’approche du but. Il faut que le système accepte cette proposition. Ensuite, il faudra l’expliquer au peuple.

    Mahboul
    25 mars 2019 - 20 h 27 min

    Il faut revoir votre copie. Vous voulez creer un vide institutionnel…ce que vous proposez n est pas realiste ni realisable.nnn…..

    Bouzorane
    25 mars 2019 - 20 h 05 min

    M. Benflis oubli le plus important : dissolution de tous les partis politiques et limitation de l’age de faire de la politique…65 ans maxi!… Il est temps de prendre votre retraite, M. Benflis!
    Par ailleurs, pourquoi interdire aux membres de la présidence collégiale de se porter candidats à la présidentielle???
    Déjà qu’on a du mal à trouver des représentants compétents, patriotes et dignes de confiance pour faire partie de cette présidence collégiale provisoire. Et une fois trouvées ces perles rares, allons-nous nous offrir le luxe de les jeter, au bout de la période de transition, et se hasarder à chercher d’autres représentants, comme si nous avions tout un stock de politiques Nationalistes, honnêtes et dignes!!!!

    Zombretto
    25 mars 2019 - 17 h 22 min

    Benflis ferait mieux de se retirer en silence sinon il fera revenir à la mémoire des algériens que lui aussi fait partie du « système » et que c’est lui-même qui a signé l’interdiction de toute manifestation ou rassemblement de plus de cinq personnes à Alger.

      Anonyme
      25 mars 2019 - 19 h 14 min

      Et c’est pourtant complètement faux !

    kader
    25 mars 2019 - 16 h 11 min

    Benfliss, c’est du solide! sobre en déclarations et en paroles futiles, c’est lee mec qui , reflexion murement faite, agit en ciblant l’origine du mal , habile , il sait convaincre son interlocuteur. c’est l’un des piliers de l’opposition  »classique » qui se tasse autour de lui. bref c’est l’homme de la situation !

      Vroum Vroum ????..
      25 mars 2019 - 18 h 50 min

      La Manœuvre de Mr Benflis qui se présente comme le Chef de l ‘opposition MSP Mokri Frères Musulman Erdogan Turquie et Djabalah le Frère musulman Wahabisme Saouds…en gros nos trois compères Mr Benflis et Molri et Djabalah alors Candidats se sont désisté sournoisement au dernier moment , à celà s’ajoute l’annulation du maudit Cinquième Mandat , laissant le seul Candidat restant Mr Ali Ghediri , de la sorte Mr Benflis et Molri et Djabalah ont offert sur un plateau d’argent l’annulation de Présidentielle…Donc la manoeuvre de Benflis et Mokri et Djabalah est de justement laisser Mr Benflis s’accaparer Chef de l’opposition et se mettre en avant médiatiquement dans le but d’être élu Président de la République et en retour celui-ci prend dans son Gouvernement Mokri Frères Musulman Erdogan Turquie et Djabalah le Frère musulman Wahabisme Saouds…la Réhabilitation du FIS…c’est pour cela que dans le plan diabolique de Mr Benflis il parle d’un Gouvernement d’union nationale ..La Réhabilitation du FIS dont sa vitrine en Europe /Gb est Rachad de Dhina et Al Maghribya Ben Chenouf basé à Londres ou est exilé Zitout… Voilà se qui se cache derrière la manoeuvre de Benflis et Molri et Djabalah…Mr Benflis allié des Islamistes qui ont detruit la Libye et Syrie et Yémen ou Irak , sachant que les Islamistes Frères Musulman sont alliés au Sionisme Otan Usa Gb..ensemble ils ont attaqué la Libye et Syrie.. Mr Benflis veut réhabiliter le Fis islamiste Wahabite et Frères Sionistes . .Voila ce que représente Benflis et Mokri..S..Si et Djabalah ..si vous lisez Djabalah , c’est exactement le Régime Wahabite Saouds avec sa police religieuse , au femmes interdit de travailler , Charia Wahabite…lisez les écrits de Frère Djabalah…Mokri c’est Erdogan Turquie Frères islamiste et Qatar , sur la page Facebook de Mokri son modèle et roi c’est Erdogan et celui qui critique Erdogan renié ces origines et sa culture !!!..Un non Musulman !!?…lisez Mokri..Voici les alliés de Benflis qui veut réhabiliter le Fis islamiste Decenie Noire.

        Anonyme
        25 mars 2019 - 19 h 23 min

        Tu sembles manifestement encore plus au courant des «visées cachées» de Benflis que l’intéressé lui-même !
        C’est trop fort. Un grand Bravo pour cet exploit inédit et décidément inégalable !

        Massirucci
        25 mars 2019 - 19 h 24 min

        Benflis cest opppser a ce pouvoir depuiq 2003 ,le fis c bien ce meme pouvoir qui lutilise contre le peuple ,mette son enemis pret de toi pour que ne puissent pas les utiliser colme il ya 30ans de cela,c ca la politique

        chaoui05
        26 mars 2019 - 12 h 07 min

        Tu dix « c’est pour cela que dans le plan diabolique de Mr Benflis il parle d’un Gouvernement d’union nationale »… Je lis dans l’article : « Ensuite, il faudra la formation d’un gouvernement de «compétences nationales» et non un gouvernement d’union nationale. »
        Soit tu mens, soit c’est le journaliste qui ment ! Pour la première fois, M. Benflis propose quelque chose de bien. C’est à son honneur. Arrête de tout mélanger. Les chaouis sont anti-FIS depuis toujours. Khenchela est verte …

    Où trouver le texte original ?
    25 mars 2019 - 14 h 32 min

    Est-ce que quelqu’un a eu entre les mains le texte entier et original de la proposition de Benflis ! Est-ce qu’il a un lien pour y accéder ? Pour moi, cet article est trop synthétique, trop résumé ! J’avoue même que je n’ai pas compris grand chose, pardon de le dire ! Pardon, car je suis un peu malade des boyaux de la tête comme dirait Colluche !
    A +

      chaoui05
      26 mars 2019 - 12 h 15 min

      Benflis fait état de quatre mesures d’apaisement :
      Annulation de la prorogation du quatrième mandat présidentiel
      Arrêt de la formation du gouvernement
      Dissolution des deux Chambres du Parlement
      Reprendre le processus d’élection du président de la République

      Pour cela, il faut un court processus de transition, avec les chantiers suivants :
      instaurer une instance présidentielle provisoire, binôme Président + vice-Président – ou collégialité;
      former un gouvernement de «compétences nationales

    Mir
    25 mars 2019 - 14 h 04 min

    Encore une usine à gaz ! un président, un vice président, un président du conseil constitutionnel….
    Mais qui va nommer tout ce beau monde ? Bouteflika ? L’armée ? le peuple ?
    Pourquoi faire simple quand on peut compliquer les choses.
    la solution pratique et constitutionnelle est pourtant simple :

    1 – Bouteflika ( ou la Présidence ) Nomme un nouveau Conseil Constitutionnel composé de personnalités intègres et indépendantes du Régime, n’ayant jamais exercé dans aucun système.
    2- Bouteflika termine son mandat le 27 avril et prend ses valises et sa smala.
    3 – Le nouveau Président du Conseil Constitutionnel assure la fonction de Président de la République pendant les 90 jours constitutionnels.
    4- Le Conseil Constitutionnel nomme une Commission d’Organisation des Elections composées de spécialistes dans le domaine qui va préparer l’élections présidentielle.
    5- Au terme de 90 jours : Election d’un Nouveau Président de la République.
    6- Tout le reste suivra selon le programme du Président élu.

      Anonyme
      25 mars 2019 - 15 h 34 min

      A propos du point «6», il n’y aura plus de «programme du président élu», mais seulement le programme du peuple algérien que le président élu doit veiller à mettre en œuvre et en application.

        Quelqu'un
        25 mars 2019 - 20 h 10 min

        Je ne crois pas qu’un président élu exécutera le programme du peuple, ma yesmaach bih, mais il exécuté le programme etrangé.

        Anonyme
        25 mars 2019 - 20 h 22 min

        C’est évident mon cher ! si ce Président ne s’engage pas à appliquer le programme du peuple, je ne vois pas comment le peuple va l’élire.

        hocham
        25 mars 2019 - 21 h 15 min

        Apres cinq semaines de manifestation pacifique dans tout l algerie il est temps de faire le bilan de ces marches et allez vers une sortie avant d avoir une crise institutionnel ,il faut faire preuve de responsabilite de part et d autres .
        Le peuple algerien a preuves sa maturité et son rejet definitif du système Bouteflika
        L Etat major a leurs tetes gle Gaid Salah, ne doivent pas se dresser contre la volonté de peuple en continuent de soutenir ce régime. Ils doivent ce conformer a leurs role constitutionel quite a lui forcer la main a demissionner sans que ce soit un coup d etat
        Ou bien la prison pour tout la smallas
        Dans l’immédiat, la première chose à éviter c’est que les institutions se retrouvent dans l’illégalité. Donc, l’application de l’article 102 de la Constitution s’impose. Si Bouteflika ne renonce pas de lui-même d’ici la fin de son mandat (18 avril 2019), il faut l’obliger à respecter sa Constitution, quitte à lui faire une sorte de coup d’État médical (à l’image de ce qu’a fait Ben Ali à Bourguiba). Ce qui ouvrira une période de transition, laquelle doit être la plus courte possible (afin d’éviter l’effondrement de l’État).

        Suite à la mise hors-jeu de Bouteflika, la période de transition doit être focalisée sur l’élection d’un nouveau président dans des conditions qui assurent sa légitimité. À mon avis, il faut éviter de tourner en rond dans des débats interminables dans ce projet de conférence nationale dont on ne voit pas vraiment ce qui peut en sortir de sérieux, rapide et positif. Il faut être concret et aller dans le vif du sujet.
        Pour que le nouveau président soit élu dans des conditions acceptables de démocratie, il faut un certain nombre de préalables :
        • un gouvernement de transition chapeauté par une personnalité de l’opposition (dont l’indépendance du pouvoir actuel est connue et reconnue);
        • idem pour le Conseil constitutionnel et le Sénat, qui doivent être chapeautés par des gens intègres et indépendants du système Bouteflika.
        • Il ne restera alors qu’à épurer le fichier électoral, et confier l’organisation de l’élection présidentielle à une instance indépendante.
        Une fois le nouveau président élu, et en collaboration avec l’opposition politique, il aura la responsabilité d’élaborer une nouvelle constitution (à soumettre à référendum), laquelle fixera des règles d’exercice du pouvoir politique plus démocratiques. Ce qui passe nécessairement par :
        • la consécration du principe de séparation des pouvoirs (judiciaire, exécutif et parlementaire),
        • les libertés individuelles et collectives,
        • une répartition équilibrée du pouvoir politique (niveau national vs régional). Les walis (ou futurs gouverneurs de régions) doivent être des élus, donc qui doivent rendre des comptes à leurs électeurs, et non des bureaucrates nommés à Alger.
        • et enfin un minimum de prérequis démocratiques que tout candidat à un mandat populaire doit s’engager à respecter (ex. non-utilisation de la religion pour des fins politiques) pour avoir le droit de postuler à la représentation populaire.

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