Coronavirus : la mort d’une femme médecin enceinte suscite un profond émoi

Par Mounir Serraï – Le décès du docteur Boudissa, épouse Smara, exerçant à l’hôpital de Ras El-Oued, dans la wilaya de Sétif, après avoir contracté le coronavirus en accomplissant son devoir de médecin, a suscité un profond émoi.

Bien que peu médiatisée, cette triste nouvelle a été largement relayée, partagée et commentée sur les réseaux sociaux. Le fait qu’elle soit enceinte de huit mois a aggravé le choc provoqué par cette triste nouvelle de sa mort. En effet, de nombreux internautes ont exprimé leur douleur suite à cette triste nouvelle, saluant au passage les sacrifices des médecins dévoués à leur travail et dénonçant par là même le manque de civisme des citoyens.

Certains médecins ont dénoncé une tentative des autorités sanitaires de faire passer sous silence cette nouvelle tragique. «Un terrible silence sur tous les médias sur la mort du Dr Boudissa, épouse Smara, exerçant à l’hôpital de Ras El-Oued, enceinte de 8 mois, et décédée ce jour. Pas de gros titres sur les différentes chaînes TV publiques, ni privées… Pas d’annonce de commission d’enquête, ni d’arrestation, ni d’accusé, ni de condamnation…», dénonce sur sa page Facebook le Dr Lakhdar Amokrane, qui regrette cela. Pour lui, «le contraire aurait été fait en une fraction de secondes si c’était pour dénoncer le corps médical pour négligence professionnelle ou autres accusations auxquelles nous sommes habitués…».

«Sa famille est en deuil pour elle… Nous, ses collègues, surtout les femmes médecins et paramédicales, sommes en deuil aussi et continuerons de souffrir de toutes ces ‘’incompréhensions’’, ces ‘’négligences’’…», ajoute-t-il dans le même post, affirmant qu’ils continueront leur mission «pour elle et pour toutes celles et ceux parmi leurs qui sont morts dans l’exercice de leur fonction durant cette pandémie dévastatrice du coronavirus».

Selon lui, à ce jour, 13 médecins sont décédés du coronavirus en exerçant leur fonction.

M. S.

Comment (11)

    Brahms
    17 mai 2020 - 14 h 05 min

    Le mari perd sa femme et son futur bébé en même temps, un choc psychologique terrible. L’Etat doit indemniser l’époux pour le préjudice subi. Un capital de 10 millions de dinars pour la famille et le mari de la défunte, c’est le minimum. La responsabilité de l’hôpital est indéniable. Se contenter de messages, de mektoub, ou de coup de téléphone seraient irrespectueux. Espérons que le Ministre de la santé soit professionnalisme dans son métier et fasse ce qu’il faut.

    kahina-DZ
    17 mai 2020 - 12 h 34 min

    Allah yerhamha. Sincères condoléances à toute sa famille. Vraiment, c’est plus que triste.
    Le responsable irresponsable doit rendre des comptes.
    Et on se demande pourquoi nos médecins quittent le pays ….C’est bien clair le pourquoi. ..

    houarif
    16 mai 2020 - 17 h 47 min

    Ma premiere pensee va a la famille de la défunte ,Toutes mes condolences a sa famille.
    Je suis choqué que cette femme est pu rester a l’hopital 8mois enceinte alors que sa place ete a la maison
    si le directeur de cet hopital est responsable il faut le punir pas de passe droit cela suffit trop de laisser aller en Algerie trop de drame a cause de dirigent qui impose leur loi au mepris de la vie d’autrui .

    Jeha
    16 mai 2020 - 11 h 58 min

    Paix à son âme et solidarité totale à sa famille et ses proches
    Une femme enceinte de 8 mois est considérée partout dans le monde comme une personne à risques présentant comme une  » comorbidité  » face au virus du corona
    Il parrait que sa demande de congés de maternité lui a été refusée et on l’a laissé en 1ère ligne.
    C’est tout simplement SCANDALEUX, CRIMINEL
    des têtes doivent tomber

    j'étais choqué, allah yerhamha
    16 mai 2020 - 10 h 42 min

    j’étais très touché,surtout quand j’ai vu le regard de sa fille encore sous le choc d’avoir perdu sa mère. elle m’a fait penser à ma mère quand elle a perdu son père moudjahed (allah yerahmou) tué par les paras français durant la guerre de libération. elle avait le même âge.
    le manque de moyens fait en sorte que beaucoup de personnel soignant ne rentrent plus chez eux pour éviter la contamination. ils ont plus de mérites et de reconnaissance que les soigants en occident (dont la france) qui dispose de 10 fois plus de moyens!

    Anonyme3
    16 mai 2020 - 10 h 34 min

    Allah yerhemha ,le responsabilité est partagé entre le directeur de l’hôpital qui avait besoin d’elle et ne pensait pas qu’elle puisse attrapé le virus,le chaab de chk… qui est habitué a passé plus de temps dans lès souks et lès cafés maures et la plus grande responsabilité revient à la gentillesse et la stupidité du pouvoir qui à baissé lès bras devant lès commerçants que par la suite n’ont pas respecté la procédure ,limite de minimium 1m,masque et nettoyage .peuple,maires,walis et gouvernement sont tous responsables!…

    Anonyme
    16 mai 2020 - 10 h 24 min

    Toutes nos condolences a sa famille. Comment une femme enceinte de 8 mois puisse exercer encore ? Comment le directeur de l’hopital a risque 2 etres en danger ? Normalement avec le corona c’est un cas exceptionel avec trop de risques. C’est du jamais vu !

    Anonyme
    16 mai 2020 - 7 h 57 min

    elle est morte en martyre en accomplissant son devoir aux pres des malades qui souffrent de cette pandémie
    que dieu ait son ame ina allaha wa inna eliehi radjiaaone

    PS Ras eloued 34001 se trouve dans la wilaya de bordj bou arreridj et non pas dans la wilaya de setif

    Bien Cordialement

    Respect aux martyrs du Devoir et de la Conscience professionelle
    15 mai 2020 - 21 h 40 min

    Allah Yerham cette Femme Courageuse. Mon soutien a sa famille et a ses proches….

    Belveder
    15 mai 2020 - 20 h 04 min

    Allah yerhamha et donne force et courage a sa Famille que Dieu la compte parmis les Chouhadda du Devoir…

    loin de toute polémique svp

    Anonyme
    15 mai 2020 - 19 h 35 min

    Le Dr Amokrane ( sic) fait il de la politique ?
    Des centaines de soignants meurent du Covid c’est hélas un risque inhérent à la profession…Ce Dr Amokrane en sortirait grandit s’il pointait tous ces lâches collègues qui ont fuits leurs responsabilités et qui s’occupent très mal depuis des années des patients hospitalisés’…
    Paix à cette Femme courageuse…Les hyènes n’ont pas attendu pour s’en servir comme alibi à leurs lâcheté !

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