Contribution – Ahmed Taleb Ibrahimi : le faussaire de l’identité algérienne

Ibrahimi système actuel
Ahmed Taleb Ibrahimi, théoricien de l'islam politique. D. R.

Par Abdelaziz Boucherit – Nous vivons en marchant sur la tête depuis l’indépendance, avec les séquelles insalubres des slogans trompeurs, encore vivaces dans nos esprits. Une vérité tronquée et souillée, mise en place par les esprits chagrins, continue d’opérer, toute honte bue, pour consolider le système actuel de gouvernance ; un système politique illégitime, délétère et insidieux. Une époque incertaine parsemée de dangers a eu raison de nos compatriotes intègres. L’euphorie et l’espérance d’une liberté acquise, de haute lutte jusqu’à l’indépendance, par tout le peuple a été de courte durée, à cause d’un clan au service d’une idéologie passéiste, aux relents néfastes et pernicieux, au service d’un idéal arabe utopique, qui a confisqué, délibérément, avec la force, les structures naissantes d’une révolution en convalescence. A peine le peuple, encore en sueur, avait fini de fêter la libération de son pays, qu’il s’est trouvé, subitement, ligoté et dirigé par une secte dénuée de tout scrupule et assoiffée de pouvoir.

L’esprit du mal, falsificateur, était déjà en marche. Une fantaisie intellectuelle dénuée de bon sens et noyautée par des revendications creuses, adossées sur un nationalisme arabe chimérique. On craignit le pire, le contexte politique n’augurait rien de bon, à travers la communion parfaite, entre les trois adeptes de l’idéologie de la primauté de la culture arabo-islamique. Ben Bella était connu pour être un adepte des harangues ostentatoires et pompeuses, Houri Boumediene pour son cynisme forcené de l’arabisant frustré et Ahmed Taleb Ibrahimi pour son militantisme débridé au modèle civilisationnel arabo-islamique. Une collaboration surnaturelle qui reposait sur une entente étriquée qui a jeté le pays dans les bras de l’ogre déguisé en frère arabe.

Le guet-apens imbu de forfaiture devint, alors, une douleur intense et chronique pour tout Algérien sensé. Ce fut une souffrance latente, silencieuse qu’on traîna comme un boulet, en permanence en soi. Sans la moindre possibilité de soulager l’étouffoir qui nous encombre. Notre culture outragée, violée et défigurée à outrance par les coups de boutoir assassins sous les regards cyniques de l’entreprise dévastatrice menée par le trio partisan du changement radical de la personnalité de tout un peuple. Ils étaient réputés pour l’acharnement et la ferveur de leur combat pour la défense de la langue arabe et de l’islam politique. Ils écartèrent d’emblée de l’enseignement tous les référents culturels millénaires qui constituent la composante amazighe de la personnalité algérienne. La sensibilité intrinsèque de l’Algérien qui évoque son amazighité fut, à dessein, ignorée au détriment de la langue arabe classique et d’un islam éloigné de ses authentiques valeurs morales, spirituelles et sociétales.

Ahmed Taleb Ibrahimi, en tant que ministre de l’Education nationale, s’en est donné à cœur joie en mettant en œuvre le programme de son père, Bachir Ibrahimi. Du haut de sa chair à prêcher, ce mystérieux personnage assénait sans cesse des invectives contre l’amazighité. Cette diatribe ne prit fin qu’après sa mort. Son credo, le graal de toute sa vie, fut d’effacer, avec un entêtement frénétique et sournois, les racines berbères de l’espace culturel algérien. Bachir Ibrahimi influent personnage des oulémas et chantre de la logique assimilationniste prônée par le système colonial. Il était dévoué corps et âme, en adhérant manifestement, avec toutes les attitudes avilissantes, à la présence coloniale en Algérie.

Il soutint sans rougir l’éternelle domination française dès lors qu’il obtiendrait le privilège d’enseigner le Coran aux «indigènes». Ce père illustre qui dirigea la fondation des oulémas, traita, en homme servile, les chefs historiques de la Révolution de Novembre 1954 d’«enfants de voyous égarés de la ligne fondatrice de l’islam». Les oulémas furent de fervents collaborateurs, sans se cacher d’ailleurs, avec l’administration coloniale en épousant, sans rechigner, leur ligne politique colonisatrice. Chose qui n’est désormais un secret pour personne. Ce fut Abane Ramdane, le père fondateur de l’Etat moderne algérien, qui menaça de représailles la fondation fantoche des oulémas dans le cas où elle ne s’alignerait pas sur les positions du FLN.

Ben Bella fut l’ennemi obstiné de la berbérité, avec la complicité de Houari Boumediene. Ils instaurèrent le ministère des Habous sous la pression des oulémas. Ce ministère eut comme objectif d’éradiquer en effaçant sciemment de la mémoire algérienne la culture des ancêtres. Ils se placèrent sur les mêmes positions des pays du Moyen-Orient : l’Algérie était regardée comme le pays «barbare» le moins arabe de la Ligue arabe. Pire encore, et comme si cela ne suffisait pas, ils effacèrent de la mémoire collective le rôle prépondérant des leaders laïques partisans de la modernité et de la berbérité, en l’occurrence Ferhat Abbas, Abane Ramdane et Didouche Mourad.

Ahmed Taleb Ibrahimi avait lutté avec force pour ajouter le terme «musulman» au sigle de la fondation UGEMA, sous la réserve polie de Mohamed Seddik Benyahia et de Belaïd Abdeslam. Il milita avec succès pour donner une orientation islamiste à la fondation estudiantine. Ahmed Taleb Ibrahimi se trouva, comme par hasard, toujours là où fut présente la possibilité de faire la propagande de l’arabisation et de l’islam politique prêché par le wahhabisme importé d’Arabie Saoudite. Le sieur avait la tête tournée vers les pays du Moyen-Orient et les pieds en Algérie, bien qu’il entretînt le paradoxe en menant sa vie entre l’hédonisme parisien et les belles terrasses des villas sur les hauteurs d’Alger.

Son passage pendant cinq ans au ministère de l’Education nationale fit beaucoup plus de mal à l’école algérienne que la politique éducative de l’administration coloniale pendant cent trente-deux ans d’occupation. Il fut, sans conteste, le plus grand fossoyeur de toute l’histoire de l’école algérienne.

Ahmed Taleb Ibrahimi soutint son père contre les partisans de la tendance laïque en Algérie, en clamant avec zèle, sur tous les supports médiatiques, que l’identité de l’Algérie était arabe et islamique et que les fondements constitutionnels de l’Algérie devraient, de toute évidence, s’inspirer de la charia. La Constitution de 1963 fut rédigée selon la vision et le contrôle des oulémas, sous l’œil avisé de la famille Ibrahimi. Ils jubilèrent avec l’ensemble des oulémas en réussissant l’institution de l’islam comme religion de l’Etat et la langue arabe comme langue nationale et officielle de l’Etat algérien. Ils mirent dans les arcanes de l’oubli le passé millénaire des racines culturelles berbères du peuple algérien. Ce jour-là, par la volonté maléfique du père et du fils, l’Algérie perdait son âme sous le regard impuissant du peuple algérien violé dans sa conscience et mutilé intellectuellement depuis. Ils foulèrent sous leurs pieds sans scrupule aucun des siècles de civilisation berbère devenue orpheline et déracinée. L’ignorance et l’inculture triomphèrent sur la raison. Le génie amazigh, une fois encore, écrabouillé et vidé de sa substance nourricière.

La tolérance et l’ouverture de l’esprit berbère qui se distingue par sa vocation à libérer l’intelligence et apprécier la qualité de la haute pensée, était considérée comme une logique hostile au devenir et à la pérennité de la langue arabe et de l’islam politique.

Bachir Ibrahimi aspirait au statut de l’homme qui aurait le mérite d’avoir changé la physionomie du pays en l’arabisant et en l’islamisant. Son fils, non content d’avoir mis à genoux l’école par une vision rétrograde, fit de l’incompétence une vertu. Il creusa les sillons pour créer des fissures afin de déchaîner les masses pour des revendications islamistes. L’émergence du FIS ne fut pas le fait du hasard, mais un plan bien réfléchi. Le FIS se montra conquérant et fut utilisé comme le bras politique et armé pour consolider le futur Etat islamique, avec la charia comme Constitution. Et, pendant que le peuple était frappé par le terrorisme, Ahmed Taleb Ibrahimi coulait des jours heureux. Avec l’avènement du FIS, c’est, en réalité, à l’intelligence des Algériens qu’Ahmed Taleb Ibrahimi s’est attaqué.

Il occupa le ministère stratégique de la Culture pendant sept ans. Ce fut une aubaine pour l’individu, imbu de sa personne et convaincu de la prééminence divine de son œuvre, travesti en homme moderne et se réjouissant de la baraka des présidents qui lui ont permis de parachever son œuvre satanique. Il poussa l’élite à l’exil et fit le vide dans une Algérie devenue amorphe, harassée et livrée aux charognards.

Se sentant protégé par les forces supérieures de la bénédiction pour aller encore plus dans ses lubies, il se fit nommer au poste prestigieux de ministre des Affaires étrangères. Ce poste lui donna l’opportunité de mettre en place un Etat théocratique, masqué par le titre pompeux de «République démocratique et populaire». Il plaça ses hommes dans tous les postes de commandement stratégique, à l’intérieur du pays et à l’extérieur, dans le monde entier. Ahmed Taleb Ibrahimi avait mis en place les structures du système corrompu que le Hirak tente, aujourd’hui, d’abattre pour fonder une République sur des valeurs saines et pérennes.

En 1999, Ahmed Taleb Ibrahimi se présenta à la présidence de la République contre Abdelaziz Bouteflika. Il fut convaincu que le système avait été préparé, spécialement, pour sa stature d’homme providentiel. La présidence de la République lui donnerait, assurément, pensait-il, l’opportunité de construire, autour de la tombe en marbre de son père, une grande mosquée pour inciter les Algériens à s’adonner au pèlerinage à la sépulture de «Sidi El-Bachir» ; une sorte de mausolée de Sidi Okba bis.

Bouteflika connaissait les habitudes des soirées sans fin à Paris d’Ahmed Taleb Ibrahimi. Il n’a pas oublié le dédain exprimé à son égard lors de sa traversée du désert. Ils se rencontrèrent souvent dans des soirées communes à Paris et ailleurs. Il comprit que si Bouteflika serait porté par les décideurs à la présidence de la République, ce serait la fin de ses projets politiques. Il pensa se convertir à la médecine mais il s’est rappelé qu’il n’avait jamais exercé de sa vie.

Il créa alors le parti islamiste Wafa pour ressusciter le FIS et partir à la reconquête du pouvoir qui lui «revient de droit». Il fut rattrapé par l’évolution de la société algérienne en banalisant ses discours obscurantistes et fut admis à la retraite sans gloire. A 87 ans, il continue à s’émouvoir comme un serpent agonisant en essayant de redorer son blason, en se donnant la posture du sage. Il reste, néanmoins, dangereux car Il pense, encore, qu’il est une pièce maîtresse dans l’échiquier politique. Il est persuadé que son prestige est encore intact et qu’il est adulé comme un messie par toute la frange des islamistes inconditionnels.

Nous avons beaucoup souffert, nous avons dénoncé, nous nous sommes beaucoup lamentés, nous avons exprimé nos regrets, mais rien n’y fit. Il est temps de passer à l’acte pour panser nos blessures indélébiles en nous écartant définitivement de ces théoriciens de la pensée rétrograde. Il nous incombe d’être vigilants pour isoler le fantasme de l’idéologie raciste et de l’idéal religieux rigide. Il est temps aussi qu’Ahmed Taleb Ibrahimi comparaisse devant un tribunal pour trahison et falsification des valeurs immuables de la nation algérienne.

A. B.

 

Comment (126)

    moi
    26 mai 2020 - 17 h 04 min

    Les grecs ne parvenant pas à prendre Troie laissent derrière le fameux cheval de Troie.Dans notre contrée des aliénés parle de « butin de guerre » pour désigner un autre cheval de Troie (la langue du colonisateur).
    Toute personne un peu instruite sait que Troie brûlât d’avoir cru que c’était une offrande aux dieux.
    Les pseudo élites dont l’espace mentale a été colonisé, ont intériorisé le discours de leur maître (à penser) sur l’infériorité de leur culture et de leur langue et les voilà mettant en oeuvre (avec retard, mais il est jamais trop tard pour mal faire) le plan diabolique imaginé par Charles de Foucault.
    La première étape de ce plan étant réalisé (voir texte en pièce jointe) ils réhabiliteront une Nouria Benghabrit pour terminer le travail avec sans doute le bug repéré par Massignon. Les insensés !
    Et oui le français est un dialecte latin qui est lui-même la langue liturgique du catholicisme.
    Toujours là, ces esprits serviles, pour attaquer la langue arabe qui n’est pas la langue de l’Arabie mais bien le vecteur d’une religion et d’une civilisation. En effet ces débiles de mauvaise foie qui avancent masqués vont vous expliquer qu’il faut adopter la langue de l’ancien occupant parce que c’est la langue de la science omettant de signaler que les chercheur français publient en anglais. Algèbre étant, comme tout le monde le sait un terme issu du français et le nom de certaines constellations et étoiles n’ont bien entendu jamais portées de nom arabe.
    Le dimanche, nous disent t-ils, c’est le jour férié universel (on se demande pourquoi en Israël le samedi est férié).
    J’en passe d’autres, ils ne loupent pas une occasion pour allumer l’incendie et freine la restauration de l’identité d’un peuple.Oui, ils s’agit bien d’aliénés.
    Toutes les grandes civilisations sont portées par une religion qui elle même a une langue pour vecteur. Leur lutte contre l’arabe est une une lutte contre l’islam. Alors bas les masque !

    Je vous propose donc, ci-dessous, un texte pour éclairer les honnêtes gens sur les obsessions de ces fous furieux à l’esprit servile qui veulent réduire à néant ce long combat pour la dignité.
    Si vous osez le publier !!!!

    Evangéliser les musulmans, selon Charles de
    Foucauld

    Bienheureux Charles de Foucauld

    Voici une lettre de Charles de Foucauld adressée en 1907 à René Bazin, de l’Académie française. Parlant du risque d’un empire africain musulman indépendant, il explique comment pratiquer l’évangélisation des musulmans dans ces pays : « tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime. » Extrait.
    « Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de
    l’Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie
    : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l’esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l’étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d’autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu’elle a avec les Français (représentants de l’autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d’elle. Le sentiment national ou barbaresque s’exaltera dans l’élite instruite : quand elle en trouvera l’occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l’islam comme d’un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman indépendant. L’empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc., a 30 millions d’habitants ; il en aura, grâce à la paix, le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche, sillonné de chemins de fer, peuplé d’habitants rompus au maniement de nos armes, dont l’élite aura reçu l’instruction dans nos écoles. Si nous n’avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens. Il ne s’agit pas de les convertir en un jour ni par force mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.
    Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale,
    non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent ; avec certains il y a des accommodements
    ; avec l’un, celui du medhi, il n’y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libre-penseur qui ont perdu la foi), croit qu’à l’approche du jugement dernier le medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’engage à subir avec calme son épreuve; » l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s’il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération « , disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les

    militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles mais, d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du medhi, en lequel ils soumettront la France.
    De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d’un peuple étranger qu’on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d’apostasie, un renoncement à la foi du medhi… »
    Charles de Foucauld

    « C’est une question qui a été en effet pour moi un cas de conscience à la fois religieux et scientifique, pendant les années 1909 à 1913 où le père de Foucauld, par écrit et de vive voix, me pressait de consacrer après lui, ma vie à ce mouvement tournant qui devait éliminer la langue arabe et l’Islam de notre Afrique du Nord, au bénéfice de la langue française et de la chrétienté, en deux temps :

    1. exhumation du tuf linguistique et coutumier primitif des Berbères ;
    2. assimilation par une langue et une loi (chrétienne ?) supérieures, française et chrétienne.
    Comme tous les croyants et tous les débutants, j’étais très sympathique à cette thèse ; j’avais cru à l’assimilation franco-chrétienne de la Kabylie par le mouvement tournant du berbérisme, (…) puis j’ai vu que leur désislamisation [des Kabyles] tournerait au laïcisme maçonnique (puis à un nationalisme nord- africain xénophobe…) Martyr ne se rendait pas compte de l’ignominie de ce berbérisme, et je mis des années à m’en apercevoir et à m’en dégager »

    Louis Massignon

    Salim Samai
    26 mai 2020 - 12 h 14 min

    NOUS tombons souvent dans le PIEGE de NOUS LAISSER DEFINIR par les autres, Giles Keppel, Olivier Roy, T.Ramadhan et les « Experts » qui parlent pour NOUS qui n´avons pas LU/Iqra.

    Il faut que nous imposions NOS debats avec nos concepts et Narratives!!
    FIS, FLN, Randou, Islamiste, Jihadiste, Daesh, Califat, Foulard, Democate, Laic, Bon Croyant, Mauvais Croyant sont tous des CONCEPTS á Geometrie Variable selon le Temps et l´Espace!

    L´Islam est un Ensemble de l´Experience Humaine qui varie et evolue!
    Dieu dit: « Je t´ai donné des ORIENTATIONS! A toi d´user de ton Aaql, ton Qias et d´Ijihader/interpreter! Dans ce sens l´Islam est peut etre PLUS SOUPLE que des Codex plus rigides.

    Marx a RAISON! « La Religion est l´Opium des Peuples »…et EGALEMENT:
    « Le fer de Lance de la Resistance et du Zaouali »!
    C´est SELON l´USAGER et L`USAGE qu´il en fait donc un OUTIL qui le sert pour le Bien ou le Mal !

    Anonyme
    23 mai 2020 - 13 h 10 min

    Cette histoire de langue berbère pour moi sa passe pas dans toute l’Afrique et dans le monde entier plusieurs grandes civilisations se son succédé mais personne et je dis bien personne ne veut reparler la langue de ces civilisations ou avez-vous vu des français vouloir reparler en gaulois des italiens parler en latin des Egyptiens parlé en égyptien antique même les Grecs ne parle pas comme leur encetre les tunisiens ne parle pas le Carthaginois et qu on ne vienne pas me dire que les Carthaginois parlais la même langue que idir et comme par hasard des illuminer qui se dise algérien veule reparler une langue que personne ne utilise et qu il ne parle pas eu même je pense que ces gens sont mal intentionnée et pour revenir à la derja comme beaucoup l appel tout les pays arabes parle leur derja faite parlé un égyptien un libanai ou un saoudien je vous assure que c est pas de l arabe littéraire

      Ok , ya kho ?
      23 mai 2020 - 16 h 41 min

      Ya si @Anonyme 23 mai 2020 – 13 h 10 min , on ne te demande rien, on ne t’oblige à rien ! Personne ne t’impose quoi que se soit, occupe toi de ta langue arabe, modernise là ou laisse là plonger dans la régression , projette là dans la science ou dans la jaahilya, c’est ton problème , c’est votre problème ! Fous nous donc la paix à nous les berbères, laisse nous nous occuper de notre langue berbère ! Ok , ya kho ? Merci bien

    @Zéro Zoro
    22 mai 2020 - 18 h 32 min

    Tu es l’être humain le plus raciste que la terre n’a jamais réalisée!!!

      Anonyme
      23 mai 2020 - 9 h 27 min

      Plus raciste que ZORO ,Il ya l AMAZIGH (HOMME LIBRE)
      qui s accapare de la liberté laissant L ESCLAVAGE aux autres.
      SIGNEZORO….Z…..

    L'auvergnat
    22 mai 2020 - 17 h 49 min

    Le faussaire et fossoyeur de l’identité Algérienne.

    Identité et Nation Algérienne ???
    22 mai 2020 - 12 h 28 min

    Au lieu de nous disputer entre nous ALGÉRIENS, essayons de proposer des choses pour justement régler cette question importante sur l’identité nationale et sur la NATION algérienne qu’on doit construire, une fois pour toute. Tout le monde sait que le Hirak veut une changement de système, une république démocratique un Etat de droit ! Eh bien profitons du projet de nouvelle Constitution pour proposer une mouture de la part des forces progressistes, les forces du vrai changement ! On critique et on rejette la mouture du pouvoir, ce qui est pour moi légitime et normale car le pouvoir n’a pas l’intention de changer grand chose, mais le Hirak n’a rien proposé, ce qui est navrant après plus d’une année de marches.

    De mon côté, je propose en ce qui concerne l’identité algérienne , ce sujet passionnel à l’origine de plusieurs graves ruptures et déconvenues, ceci :

    Tous les aspects extrêmement importants relatifs à l’identité et à la Nation ALGÉRIENNE (cette nation qui n’est pas encore née) doivent, à mon humble avis, être réglés et énoncés au niveau même du préambule de la Constitution. Les constitutionnalistes et les juristes savent que le préambule est un élément constitutif aussi important que les articles et il fait partie intégrante de la Constitution ! La question de l’Amazighité, de l’arabité et de l’islamité n’a pas besoin de figurer dans des articles personnalisés ! Je ne vois pas pourquoi il faudrait à tout prix faire un article spécifique sur la religion, un autre sur l’amazighité, un autre article sur l’arabité. Pardon de le dire mais c’est de la pure bêtise et çà risque encore de perpétuer les démons qui hante l’âme algérienne, et créer encore des divergences. D’ailleurs dire dans un article que l’islam est religion d’Etat est une aberration, voir un blasphème ! Un Etat n’a pas vocation à avoir une religion. De plus , il n’est pas dit dans le Coran que Dieu a décidé que l’Algérie ait le qualificatif de « état musulman» . Il y a certes la religion et la culture musulmane qui est devenue une réalité de l’histoire dans notre pays, mais il ne faut pas en faire une « sublimation ».

    Aussi, en principe, au sein des forces du vrai changement, il existe de bons constitutionnalistes, de bons historiens et de bons juristes, de bons rédacteurs, qui peuvent rédiger un bon projet de préambule où seront évoquées, entre autres, ces notions d’indenté et d’unicité de la République Algérienne une et indivisible. C’est , à mon sens, ainsi qu’on pourrait arriver à apaiser les esprits, d’apaiser les tensions. Un préambule rédigé dans ce sens peut nous mettre tous d’accord si il y a une véritable volonté politique consensuelle. On est TOUS des ALGÉRIENS, et on doit donc parler d’une ALGÉRIE ALGÉRIENNE démocratique et libre, point barre. Donc au niveau de l’intitulé du pays , il ne doit y avoir ni pays « arabo-islamique », ni pays « amazigh » ni « ammi ali ». Il faut que le citoyen algérien (hirakien ou non hirakien) comprenne qu’un ALGÉRIEN est un citoyen responsable qui a des droits et des obligation et qu’il peut être soit amazigh (Kabyle, Chaoui, Targui, Mozabite, Chenoui etc.), soit arabe, soit musulman, (ou les deux ou les trois à la fois si çà l’enchante), un citoyen qui doit défendre une ALGÉRIE UNE ET INDIVISIBLE où même les non croyants, les non pratiquants, les pratiquants d’une autre religion, les agnostiques etc.. etc.. ont eux aussi le qualificatif de citoyen algérien à part entière et ils ont le droit de se revendiquer comme telle car c’est leur pays et ils n’ont pas un autre de rechange.

    Il serait utile que les personnalités politiques , les partis politiques , les intellectuels , les militants actifs du hirak, la société civile, les ligues des droits de l’homme convergent pour se mettre d’accord au moins sur cet aspect du préambule de la Constitution. La question délicate de la définition de l’identité nationale et de la NATION ALGERIENNE peut effectivement se dénouer dans ce préambule et non en utilisant des articles distincts qui peuvent, eux, être sujets à controverse ou à division !

    Concernant, le reste des articles de la Constitution comme par exemple l’exercice du pouvoir, l’équilibre et la séparation des pouvoirs, le fonctionnement de l’Etat de droit etc.. etc.., les avis peuvent certes diverger mais on peut les discuter et les négocier entre nous les forces progressistes du Hirak , mais pas à couteau tiré, pour essayer de trouver un compromis, un consensus ! Si le but du Hirak ce n’est pas celui-ci, à quoi servira-t-il à le voir encore occuper les rues, lancer des slogans ou chanter ….la liberté. Je voudrais juste ajouter qu’il est dangereux et toxiques pour les vraies forces du changement de « négocier » en rang dispersé avec le pouvoir , ce brouillon de constitution, car on en sortira perdant c’est sûr, surtout qu’il est connu pour être exécrable et qu’il continue à emprisonner de simples facebookers, de continuer à laisser moisir des détenus politiques et d’opinion dans les geôles, de phagocyter la justice, et d’interdire la liberté de pensées et d’opinion.

    Tout le monde sait désormais que ces dinosaures et ses rascasses de 62 ne veulent rien lâcher ! Alors restons unis entre nous les vraies forces du changement jusqu’au bout et jusqu’à arriver à un vrai changement de système et de régime et à instaurer un Etat de droit. Pour finir, tout en exigeant toujours du pouvoir une transition démocratique, il serait utile que les forces du changement s’accordent sur la rédaction de son propre projet de Constitution. Ok, sa sidi on rejette celui du pouvoir, mais qu’est-ce qu’on a à proposer en contre partie ???

    Vive l’ALGÉRIE ALGÉRIENNE

    lalgerino
    22 mai 2020 - 9 h 07 min

    La langue Arabe est parlée,discutée,ensignée et écrite en Algérie depuis…14 siècles.
    Même si nous sommes berbères d’origine, nous appartenons à cette culture Arabo Musulmane où la langue
    Arabe nous lie.Bien sûr qu’il y a des gens qui parlent Berbère, et c’est normal.Mais, nous devons en aucun cas opposer l’Arabe au Berbère ou même au Français.Car nous sommes aussi le pays Arabe qui maîtrise
    le plus la langue Française.Plutôt que d’être analphabète trilingue, je préfère être un bon trilingue.
    One, two,three

      @Lalgerino
      22 mai 2020 - 12 h 35 min

      C’est la Dardja et l’amazigh qui sont les langues parlées et non l’arabe classique que toi -même tu ne parles pas.Prouves-moi le contraire.
      Et puis en quoi tu es Arabe.
      L’arabe classique est une langue du colonisateur.
      Le maghreb fut le passage et l’implantation de plusieurs civilisations ,ce qui explique la grande richesse culturelle de notre Pays.
      Ce sont toutes ces civilisations qui ont forgé la personnalité,l’identité de l’algérien
      -Oui nous sommes à l’origine BERBERES,méditerranéens maghrébins .Nous ne sommes pas arabo-musulmans mais mais nous avons subi l’influence arabo-musulmane comme nous avons subi l’influence romaine, ottomane, vandale,espagnole, française.Influences qu’on retrouve dans nos us et coutumes.Le pouvoir depuis 62 qui a usurpé notre indépendance,acquis aux moyens-orientaux et aux baathistes nous a politiquement rattachés aux arabes dont nous avons rien en commun sinon la religion musulmane.L’arabo-musulman s’est mu en arabo-islamisme avec son lot de radicalisme,de charlatanisme,d’intolèrance,de médiocrité,de laideur,d’enfermenent.
      L’Algérien moderne n’est pas uniquement arabo-musulman,il est avant, tout berbere,mais aussi turc ,romain ,espagnol,français.
      Le pouvoir nous a imposé l’arabo-islamisme au détriment des autres composantes qui restent indélébiles car ellles font partie de nous-même

      Izirdi
      23 mai 2020 - 12 h 38 min

      Je te signale que l’algérie n’est pas arabe et ne sera jamais un pays de bédouins. votre fraternité déguisée on n’en veux pas , elle est fausse et néfaste pour l’avenir du pays. basta le panarabisme raciste… comprenez bien que nous sommes aussi des capables (….).

    ZORO
    22 mai 2020 - 8 h 15 min

    Que vous ecriviez des tonnes d imondices sur l Emir, sur Boumediiene , Benbella ,Taleb , Nait Belkcem,Chentir, des dizaines millions de voix ont fusé,fusent ,et fuseront pour chanter en arabe classique.
    شعب الجزائر مسلم و الي العروبة ينتسب
    من قال حاد عن اصله او قال مات فقد كذب
    فقد كذب فقد كذب. فقد كذب فقد كذب
    SigneZORO. ..Z…

      Anonyme
      22 mai 2020 - 10 h 22 min

      le peuple algerien a toujours discuté et fonctionné en 3arbia (darja) , l arabe classique est peut etre la langue de souche theorique mais ce n est pas la langue actuel du pays et du maghreb en general .
      c’ est comme si on demandait aux francais ou aux anglais adopter le style du moyen age ( a la moliere ou shekspear ) au 21 siecle ou cerrement revenir au latin qui est la langue de souche .

      AYWILI
      22 mai 2020 - 21 h 25 min

      Ya Zèro de quel droit vous vous substituez au peuple Algérien. Je peux vous affirmer que les langues parlées sur tout la territoire Algérien sont l’Algérien populaire et la langue Amazigh. Moi je n’ai appris le premier mot d’Arabe classique qu’à l’âge de 11 ans et c’était le mot pourquoi LIMADHA. Si vous voulez être Arabe libre à vous mais de là à dire que le peuple Algérien est Arabe ou entassaba ila… Alors mon vieux bousse 3aynak et fais un tour en Égypte s’ils vont t’accepter.

      izirdi
      23 mai 2020 - 12 h 42 min

      Ton commentaire démontre la grandeur de ton racisme et de ta haine en vers les AMAZIGHS. sache que ne nous vous laisserons pas faire même si nous devons mourir.

      ben
      23 mai 2020 - 17 h 43 min

      A TRIPLE ZÉRO CHANTE ET BROSSE EN MÈME TEMPS ON NE VEND PLUS DE KACHIR EN ALGERIE

    Alifoune-Baoune
    22 mai 2020 - 3 h 17 min

    L’arabisation de l’Algérie a été négociée sciemment par la France avec l’Égypte et ce, comme monnaie de change lors des accords sur le canal de Suez.
    L’Algérie devait passer sous tutelle de la Oum Eddounya dés 1962. Le résultat nous le connaissons avec les cordonniers que Gamal a nenvoyé pour enseigner dans les différents niveaux de l’éducation.

    Anonyme
    21 mai 2020 - 20 h 53 min

    Bravo Mr Boucherit votre analyse est magistrale, elle reflète la triste réalité de ces 3 individus et bien d’autres moins visibles, qui par leur ignorance crasse, leur complexe d’infériorité, leur bêtise, leur trahison, leur mépris du peuple algérien et de son authenticité amazighe, leur idéologie fasciste génocidaire n’ont rien à envier à Hitler, aux terroristes islamistes en cravates qui se sont rendus responsables du génocide culturel, identitaire, historique (déviation de l’histoire de l’Algérie, surtout pour des raisons de contrôle de la société l’empêcher de réfléchir de se réapproprier son histoire millénaires, pour garder la mainmise sur elle pour des raisons politique afin de maintenir une dictature sanguinaire et le régime en place placé par la France coloniale avant de quitter le pays physiquement seulement et j’en passe, et surtout pour instaurer des régimes féodaux à l’image de ceux qui sévissent au Moyen Orient. Le résultat est évident aucun pays arabe n’est démocratique ou émancipé, ni évolué, ils sont à la traine du développement, de la civilisation, de la recherche, dans tous les domaines. Les Benbella Boumédienne doivent passer dans les poubelles de l’histoire et Ibrahimi qui je suis sûr n’est pas algérien de souche, doit être jugé pour destruction de l’école algérien, pour génocide culturel, et identitaire, et aussi pour sa responsabilité dans la décennie noire qui détruit le pays à cause de l’islamisme dont Ibrahimi l’idéologue génocidaire moyenâgeux est hautement responsale.

    La Patate
    21 mai 2020 - 20 h 40 min

    Enfin ! Voila le temps venu où il faut appeler un chat, un chat.
    Merci Mr Abdelaziz Boucherit.

      Le Président
      22 mai 2020 - 0 h 34 min

      je commence par bravo à Mr Boucherit de remettre ………les pendules à l’heure avec élégance ( sans insultes ,ni de fausses déclamations) . A .Taleb a été l’artisan de la déconfiture de l’éducation nationale depuis des lustres .Son empreinte indélébile est devenue une force de loi et toute la caste ( hormis Benghebrit ) n’ont été que des vils personnages sans ame ,ni conscience pour pérenniser son désirata . Dans les années 70 ,j’avais récupéré un décret de sa signature qui ordonnait à tous les responsables académiques que la primauté des directions d’école revenait de droit aux étudiants sortant …………des instituts islamiques . Alors, que souvent c’est des ratés de l’admission en seconde ,on les versés aux fameux instituts pour une formation de 2 ans . Boumediene disait de Taleb : Sous son visage d’ange ,se cache un ……..démon ! Par ailieurs ,c’est un parmi d’autres qui perçoivent leurs retraites ………….en France

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