Nouvelle loi sur les hydrocarbures : l’investissement étranger privilégié

Sonatrach et Cepsa sont en train de réfléchir sur un investissement dans le domaine de l’énergie solaire
L'accord porte sur l’exploitation du champ pétrolifère de Rhourde El-Khrouf. New Press

Toujours dans le cadre de l’examen du projet de loi portant règlement budgétaire 2017, le ministère de l’Energie, Mohammed Arkab, a déclaré, ce jeudi, devant la Commission des finances et du budget de l’APN, avoir parachevé l’élaboration des textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures laquelle devrait, selon lui, attirer davantage d’investisseurs étrangers, lit-on sur le site de l’APS.

Ces textes qui seront prochainement soumis au gouvernement, au Conseil des ministres et aux deux chambres du Parlement pour approbation, et qui compléteront la loi sur les hydrocarbures approuvée à la fin de l’année dernière «constitueront ainsi une base juridique complète permettant d’accueillir les investisseurs étrangers dans le domaine des hydrocarbures selon des normes internationalement reconnues».

Arkab a précisé que ces textes traduiront la stratégie du secteur en matière d’énergie qui place le renforcement de la production pétrolière et gazière de l’Algérie parmi ses principales priorités, soulignant que l’Algérie était appelée à trouver des alternatives tangibles pour booster les investissements dans le secteur des hydrocarbures dans un délai n’excédant pas sept années.

Dans ce contexte, il a fait savoir que la superficie exploitée du domaine minier national dans le secteur des hydrocarbures ne dépasse pas 38% de sa superficie totale estimée à 1,5 million de km2, ce qui requiert davantage d’investissements dans les zones inexploitées.

Face à la réticence des compagnies pétrolières internationales en Algérie en raison de son système juridique, il était nécessaire d’adopter une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui motiverait les investisseurs étrangers, a ajouté M. Arkab estimant que les fruits de la loi ont déjà commencé à apparaître à travers la signature d’un nombre important de mémorandum d’entente avec de grandes compagnies pétrolières depuis janvier dernier.

Sonatrach a lancé également en coopération avec l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) des études d’investissement «individuelles» dans plusieurs gisements à travers le pays, dont le cadre législatif précédent, notamment dans le volet fiscalité, n’était pas attractif pour y s’investir.

Le ministre a affirmé que la société va élargir ses activités d’amont et d’aval où elle procédera à la prospection, à l’extraction et à l’exploitation des ressources pétrolières se trouvant dans des zones non exploitées à l’image de Naâma, Tindouf et Illizi outre la réalisation de méga projets en matière de pétrochimie, tout en privilégiant la main d’œuvre locale des wilayas où les activités sont en cours.

Il a souligné, en outre, que Sonatrach poursuivra également ses activités à l’étranger à condition qu’elles soient «rentables», révélant que la coordination est en cours avec le ministère libyen de l’Energie pour la reprise des activités de la Sonatrach une fois les conditions le permettent.

R. E.

Commentaires

    Brahms
    25 juin 2020 - 3 h 20 min

    Totalement inutile cette nouvelle loi des hydrocarbures qui va livrer le coffre – fort algérien à des compagnies étrangères. Ensuite, la Sonatrach pense qu’elle va compenser la perte en prenant le pétrole Libyen sous couvert d’investissements et de recherches. Or, vous verrez que Total viendra se greffer la – dessus et ramassera la mise à la fin. Politique de gribouille et de barbouille. En réalité, ce sont les pieds blancs (colons restés en Algérie via le Général de Gaulle) qui impose leur feuille de route pour le profit de la France. Après, il ne faut pas s’étonner pourquoi le pétrole est à 30 dollars le baril. C’est donc le contraire, il faut raréfier le pétrole pour le rendre plus cher et non d’ouvrir les vannes à n’importe qui. J’en veux pour preuve, avec 210 milliards de dollars en 2014, rien n’a été réalisé en Algérie, tout a été dilapidé.

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