Culture de l’arganier : expérience pilote à Chlef pour son développement

arganier culture Algérie
La culture de l'arganier est lucrative économiquement parlant. D. R.

Une expérience pilote pour la culture de l’arganier a été lancée par un investisseur privé de la région, Echott, commune d’El-Karimia, à l’est de Chlef, dans une perspective de valorisation et de développement de cette filière dans le Nord algérien, lit-on sur le site de l’APS.

L’opération, ayant constitué dans la mise en terre de près de 200 plants d’arganiers, vise à savoir le niveau d’adaptation de cet arbre au microclimat du sud de Chlef, l’objectif principal étant, selon les chargés de ce projet, de «développer cette filière dotée d’un intérêt économique et commercial certain, outre sa contribution à la diversification des produits agricoles locaux».

L’initiateur du projet a souligné le soutien et lui a fourni les plants d’arganiers nécessités pour son projet, mais également toutes les instructions techniques relatives au développement de cet arbre, tout en se félicitant des «bon résultats» obtenus après plus d’un mois de mise en terre des plants d’arbres.

«Cette expérience pilote de culture d’arganiers fait partie des plus importantes opérations lancées par la Conservation des forêts de Chlef, au titre des initiatives de développement de cette filière», a indiqué à l’APS le chargé de la communication auprès de la structure, Mohamed Boughalia, précisant que cette expérience «ouvre» des perspectives d’avenir pour l’investissement dans la filière.

Le coordinateur national de la filière de l’arganier, Ould Safi Mohamed, a assuré à l’APS que l’expérience de la plantation de l’arganier à Chlef «est très encourageante», vu «le recul constaté dans la régénération de cet arbre endémique de la wilaya de Tindouf, en raison des changements climatiques ayant touché cette région». Selon lui, l’arganier est un arbre parfaitement adapté aux régions arides et semi-arides. Il peut supporter des températures au sol (et à l’ombre), entre 5 à 50 degrés Celsius, et ne nécessite pas de gros besoins en eau. Généralement, la quantité d’eau nécessaire pour un hectare de blé peut suffire pour une vingtaine d’hectares d’arganiers. Cependant, les fruits de l’arganier craignent le gel.

Il a fait part d’une proposition introduite auprès de la tutelle portant sur un programme pour l’extension de cette culture sur une surface de 5 000 ha entre 2020 et 2025. Parallèlement à l’amélioration et à l’intensification des plants d’arganiers et la formation des représentants de la filière au niveau de chaque wilaya aux fins de fournir l’aide technique nécessaires aux investisseurs.

A noter que cet arbre est endémique de la wilaya de Tindouf, qui compte près de 5 000 arganiers. Son fruit est particulièrement recommandé pour les  maladies de la peau, les produits esthétiques et l’extraction de son huile aux bienfaits multiples.

R. E.

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