Industrie : la construction automobile soumise à de véritables exigences

OBG, industrie automobile opportunités de croissance
Objectifs : réduire l’importation, diversifier l’économie et produire localement. D. R.

Intervenant lors du conseil des ministres qu’il a présidé dimanche, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune «a instruit le ministre de l’industrie à l’effet de libérer les cahiers des charges avant le 22 juillet, concernant le secteur de la construction automobile, la production d’électroménagers, la production de pièces détachées, l’importation de véhicules neufs et l’importation d’usines usagées», a indiqué un communiqué de la présidence.

Dans ce sens, le président a souligné que le cahier des charges relatif à l’importation des véhicules neufs doit intervenir «obligatoirement» avec la mise en place d’un réseau de service après-vente au niveau de tout le territoire national, géré par des professionnels du secteur.

Le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, avait expliqué récemment que le cahier des charges fixant les conditions et modalités d’exercice des activités de concessionnaires de véhicules neufs, exigera, outre la possession des capacités nécessaires pour exercer cette activité notamment en matière de showrooms, d’ateliers de services après-vente et du personnel qualifié, d’avoir au préalable une commande du client avant de lancer l’opération d’importation.

Quant au nouveau cahier de charges relatif à l’activité de production de véhicules, il aura pour objectif principal d’asseoir une véritable industrie mécanique en Algérie, en exigeant un niveau minimum d’intégration de composantes locales de 30% ainsi que la fabrication de la carrosserie localement, selon le ministre.

S’agissant de la feuille de route pour la relance et le développement du secteur de l’industrie, Tebboune a regretté qu’on accorde encore trop de temps au secteur marchand de l’Etat, lequel a connu plusieurs réformes sans donner de résultats probants, alors qu’il ne représente guère plus de 20% du secteur industriel global du pays au détriment de 80% du secteur.

Il a ainsi ordonné de libérer les entreprises du secteur de l’électroménagers qui présentent un taux d’intégration de 70%, donner la priorité aux secteurs de la transformation, donner la même priorité aux start-ups et passer jusqu’au système déclaratif pour leur création.

Il a ordonné, également, la mise en place d’un vrai guichet unique qui aura toute l’autorité pour engager et guider les investissements au lieu et place des anciennes structures.

R. E.

Comment (2)

    Anonyme
    13 juillet 2020 - 17 h 46 min

    200 millions d’euros d’ investissements et une intégration de 30% c’est trop bas, voilà pourquoi ils vont tous rester!
    En dessous de 50% d’ intégration vous n’ avez pas d’ industrie et moins de 500 millions d’euros d’investissements vous n’ êtes pas engagés. Il faut introduire un correctif, qui donne plus d’ engagements passé en premier du taux d’ intégration et type de technologie – les véhicules l
    électriques et hydrogène ne vont pas arriver, mais le type de technologie que ces industriels vont délocaliser en Algérie est en réalité une exportation déguisée dans la mesure que l’ on prolonge la vie de produits lesquels n’ ont pas d’ avenir dans les pays d’ origine.

      Suffit la mendicite' !!!
      14 juillet 2020 - 12 h 00 min

      Il est impératif que rien ne soit autorisé sans que les parties châssis habitacle et garnison du véhicule ne soient explicitement produits en Algérie. Il n y a aucune raison que les parties moins sensibles ou à faible taux technologique ne soit dès le début produite localement.
      Certes une assistance technique est nécessaire au début pour les parties joints de culasse et électrique de bord. Pas moins de 70% d’ intégration!

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