Retour sur une déchéance annoncée des deux fils charognards de Gaïd-Salah

GS fils de Gaïd-Salah
Deux fils de Gaïd-Salah. D. R.

Par Abdelkader S. – Faisant écho à l’information rapportée par nos confrères d’El-Watan sur l’interdiction de sortie du territoire national émise à l’encontre de deux des fils de Gaïd-Salah, il y a lieu de rappeler qu’Algeriepatriotique avait indiqué, en octobre 2019 déjà, c’est-à-dire avant la mort de l’ancien vice-ministre de la Défense, que les fils de Gaïd-Salah n’échapperaient pas à la justice. Des sources informées avaient expliqué que la convocation de ceux dont les citoyens réclamaient l’emprisonnement lors des manifestations du vendredi était inévitable dans la mesure où ils seront cités dans le procès de leur ancien associé Baha-Eddine Tliba. Ce dernier, faut-il le rappeler, a proféré de graves accusations contre les fils et le gendre de l’ancien chef d’état-major.

En février dernier, nous apprenions de sources sûres que le ministère de la Défense nationale n’avait pas renouvelé le contrat qui liait les fils de Gaïd-Salah à l’armée, relatif à la fourniture des casernes de l’est du pays en pain. Les fils de Gaïd-Salah avaient été invités à soumissionner comme tous les autres fournisseurs, contrairement aux années précédentes. Nos sources révélaient, par ailleurs, que le ministre du Commerce avait opposé une fin de non-recevoir aux sollicitations des fils de Gaïd-Salah qui croyaient pouvoir obtenir encore les faveurs du gouvernement.

Dans le même temps, les services de la wilaya d’Annaba sommaient les fils de Gaïd-Salah d’arrêter immédiatement les travaux de construction d’une villa attenante à celle de l’ex-chef d’état-major, mort d’une crise cardiaque le 23 décembre dernier. La construction avait été entamée sans autorisation des autorités compétentes, avaient précisé nos sources. Les fils de Gaïd-Salah n’avaient, jusqu’à la disparition subite de leur père, besoin d’aucun justificatif, ni d’aucune permission pour accaparer des terrains ou monter des affaires.

En avril, une action «humanitaire» avait été menée à grand renfort de propagande par «la famille de Gaïd-Salah» en faveur des familles déshéritées de la wilaya de Blida, alors sévèrement impactée par le confinement dont elle avait été la première à y être astreinte. Les relais médiatiques habituels avaient montré de gros camions dans l’imposante enceinte du stade du 5-Juillet, chargés de cargaisons qui se chiffraient à plusieurs milliards destinées à «aider les pauvres citoyens qui [n’arrivaient] pas à subvenir à leurs besoins».

Les fils de Gaïd-Salah et les cercles qui ont monté cette opération médiatique révélaient ainsi la véritable fortune de l’ancien chef d’état-major, salarié de la Fonction publique qui ne peut, en aucun cas, assurer une telle charge si ce n’est à travers les pratiques douteuses dont avait parlé l’ancien député Baha-Eddine Tliba, qui a ouvertement accusé ses ex-associés de tremper dans des affaires illégales. Cette action s’assimilait clairement à un blanchiment d’argent sous couvert d’aide humanitaire. Car, comment expliquer qu’un salarié du ministère de la Défense nationale, fût-il vice-ministre, peut assumer les frais d’une telle cargaison avec sa seule pension de retraite dont bénéficie désormais son épouse ?

Le député déchu de son immunité parlementaire, rapatrié de force de Tunisie où il s’était réfugié, avait, pour rappel, conditionné son acquiescement à la convocation de la justice par l’acceptation de sa propre plainte contre les fils de l’ancien homme fort de l’armée dont il a révélé de nombreuses infractions à la loi, notamment des faits de corruption, des détournements de foncier, des passe-droits et des indus avantages rendus possibles grâce à la position de leur père. Plus grave, Baha-Eddine Tliba a carrément accusé l’un des fils de Gaïd-Salah d’avoir causé la mort de l’ancien wali d’Annaba, Mohamed-Mounib Sendid, qui aurait succombé à une crise cardiaque suite aux pressions et aux menaces dont il aurait été victime.

Les jours et les semaines à venir seront riches en révélations fracassantes.

A. S.

Comment (15)

    Anonyme
    29 août 2020 - 15 h 45 min

    Tous pourris c’est la triste réalité! Le peuple crient dans la rue « yetnahaw gaa » pas pour rien. Les tenants du pouvoir présents et anciens conjuguent les verbes voler et détourner dans tous les temps.
    Il n’y a point de salut pour ce pays sans que cette mafia militaro politique ne soit complètement éradiquée.

    Anonyme
    28 août 2020 - 12 h 39 min

    En voyant la photo on a l impression qu on a affaire à deux petits agneaux alors que c était les vampires de Annaba…..

    Belveder
    28 août 2020 - 12 h 23 min

    si on devait lister les fortunes amassés par les uns et les autres civils et militaires au temps de BOUTEFLIKA on y passerait le weekend ..un BOUCHI analphabéte en possedait autant…un gardien de parking shooté toute la journée gagne mieux qu un Medecin…..il faut tout dénnoncé..pas les militaires seulement..ou certains militaires car comme par hasard certains sont épargné …la delation c est comme jeter de la M…contre un ventilo…

    Où est passé l'argent?
    28 août 2020 - 7 h 02 min

    Quel est le bilan financier de tous ces milliardaires jugés et jetés en prison (ou qui le seront bientôt) condamnés avec parfois des amendes de un ou deux millions de millions de dinars alors qu’ils ont détourné plusieurs dizaines de milliers de milliards?? Le scénario est toujours le même, ça commence par des rumeurs d’arrestation, puis une ISTN puis l’arrestation plusieurs mois après. Durant tous ces longs mois on laisse le temps à ces pourris d’assainir leur situation en brûlant tous les documents compromettants, cacher les sacs de milliards, vider leurs comptes, vendre ou céder ou trouver des prête-noms à toutes leurs affaires etc… pas étonnant que le bilan soit nul!! L’exemple des fils de niveau ardoise est typique. Durant tous ces mois, vous croyez qu’ils étaient au café en train d’attendre qu’on vienne les arrêter??

    Brahms
    28 août 2020 - 3 h 56 min

    Héritage empoisonné ?

    En Algérie, dès que des personnes ont un poste important, ils se prennent pour des cadors. Ils pensent qu’ils sont au – dessus de la loi, que tout leur appartient et que donc ils sont intouchables ce qui se traduit par de la hogra, corruption, passe – droits. Il n’avait donc plus de limites. Par exemple, quand Papy Gaïd allait aux EAU, voir le Cheik AL NAYANE, il se prenait pour un Shérif du Texas, nous montrant ses exhibitions de Karaté, de Catcheurs à la télévision, histoire de faire peur à ses concurrents, il se croyait immortel. Seulement, quand on est trop gourmand, il y a la loi divine, la loi supérieure qui surveille ce que vous faîtes et qui comptabilise vos pêchés et dès qu’on commence a trop en vouloir, la loi divine intervient et vous casse en 4 sans que l’auteur des pêchés puisse s’en rendre compte. Il y a plein d’exemples à travers le monde et ce n’est ni la prière, ni la mosquée et encore moins la Mecque qui pourra le sauver. La loi divine est implacable, elle vous transforme en un tir bouchon ou en grosse tâche noir sur un drap montrant vos méfaits aux autres citoyens du monde, c’est elle qui décide et qui régule la société civile, elle est puissante, elle arrive quand on ne s’y attend pas. Regardez Tarik Ramadan qui bernait les musulmans et qui se prenait pour un prophète, Abdeslam Bouchouareb avec ses commissions à 15 %, Harvey Weinstein et ses femmes 23 ans de cachot + 19 millions de dollars d’amende etc… etc… Il est donc inutile de manger plus que sa part en utilisant des ruses, des astuces ou de la filouterie car tout se paye en centuple dans la vie et ce, avant de mourir.

    anonyme
    28 août 2020 - 1 h 08 min

    @En février dernier, nous apprenions de sources sûres que le ministère de la Défense nationale n’avait pas renouvelé le contrat qui liait les fils de Gaïd-Salah à l’armée, relatif à la fourniture des casernes de l’est du pays en pain.

    je suis sans voix
    l’armée ne pourrait-elle pas se fournir toute seule en pain et en alimentation au lieu de passer par des relais?
    C’est quoi ce cirque?
    c’est inadmissible: il y a anguille sous roche
    Beaucoup ont amassé des fortunes colossales grâce à ces fournitures avec des factures salées
    Il faut arrêter cette méthode vecteur de corruption

    Anonyme
    27 août 2020 - 22 h 00 min

    G.S. savait sûrement des manigances de sa progéniture et etait impliqué dans la corruption il devrait être exhumé du carré des martyrs et chefs d´etat et enterré quelque part à l´est du pays.

      Anonyme
      28 août 2020 - 12 h 37 min

      Exactement Gaid Salah ne mérite pas les honneurs !!!
      C est à cause de lui que la Issaba a pu évoluer autant….

      Merrikh
      1 septembre 2020 - 14 h 27 min

      Merci pour la suggestion pour le transfert de corps. On en veut pas à l’Est du pays … et d’ailleurs les hirakistes à Annaba n’avaient cesse de crier « Dégage Gaid Salah …. » ce n’est pas pour « le voir revenir ». Ni à Batna d’ailleurs (Ain Yagoute) !

    Amazighkan
    27 août 2020 - 20 h 33 min

    Merci le Hirak!! Les voyous qui ont mis le pays en coupe réglé vont s’entre-dechirer pour sauver leurs peaux. L’assainissement est en bonne voie même si on est encore loin du compte.

    58 ans
    27 août 2020 - 19 h 33 min

    la nouvelle justice doit faire preuve de changement d impartialité d intolerance d égalité de droit avec des magistrats incorruptibles intègres et convaincus d ou pour l égalité de tous devant la loi tout les residus y compris boutef abd les fils gaid ,,tous oui tous

    Lghoul
    27 août 2020 - 19 h 31 min

    C’est la duree de vie des pouvoirs en Algerie. En 24 heures on saute du sommet, de la position de seigneur, a rien. Dans une annee, tout ce que l’on voit et entend ajourd’hui sera aboli et deviendra une autre main de l’etranger. Un pouvoir qui saute du coq a l’ane n’est en realite pas un pouvoir, plutot une comedie.

      Lazizi
      27 août 2020 - 21 h 02 min

      On croirai entendre le Mufti Zitout.

    mohblida00016
    27 août 2020 - 19 h 20 min

    faut pas oublier la mort du wali de Annaba en 2015 , Mounab Sendid causé par l’acharnement de ces voyous de Gaid S sur lui. Ont dit aussi que la mort de l ancien ministre du commerce Belaz en 2017 serait aussi causée par ces voyou délinquants enfant d’un general immoral comme ses enfants. On dit tel père, tel fils.
    si le papa est brave, les enfants aussi auront une bonne éducation, si le papa est immoral, inculte, ignare, ses enfants ne vont pas y échapper. D’ailleurs c est l un des seul Généraux major que les enfants, tous sans exception n ont pas eu leur baccalauréat.

    LA MEMOIRE DE Mr. SENDID (ALLAH YERHMEH ) PLANE SUR LEUR CONSCIENCE.
    27 août 2020 - 19 h 04 min

    Rien n’est eternel , tout doit se payer , si ce n’est ici bas ca sera devant le purgatoire . il y a certains qui paient l’addition ici bas avant d’affronter le chatiment eternel.

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