La croissance économique en 2019 en baisse par rapport à 2018

croissance économique Algérie
La croissance économique en 2018 était de 1,2%. D. R.

La croissance économique de l’Algérie a atteint 0,8% en 2019, contre 1,2% en 2018, a appris l’APS par l’Office national des statistiques (ONS).

Quant au taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures, il a été de 2,4% en 2019, contre 3% en 2018, un taux qui constitue, selon l’Office, «une performance appréciable».

La croissance 2019 est «positive malgré le contexte de déficit du compte courant de la balance des paiements, de baisse des réserves de changes et également de baisse de la croissance dans le secteur des hydrocarbures», relève l’Office dans sa dernière publication sur les comptes économiques en volume de 2016 à 2019.

Ce taux de croissance a été tiré, essentiellement, par les secteurs de l’agriculture, du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), y compris les services et travaux publics pétroliers (STPP), l’industrie et les services.

En effet, le secteur de l’agriculture a connu une croissance de 2,7% en 2019 contre 3,5% en 2018 alors que le BTPH, y compris les services et travaux publics pétroliers (STPP) a progressé de 3,8%, un taux stable par rapport à l’année d’avant. Le secteur de l’industrie a également enregistré une croissance de 3,8% en 2019, presque similaire à celle de 2018 (3,9%) alors que les services ont connu un accroissement de 3%, précisent les données de l’ONS.

Le PIB nominal est passé de 20.452,3 milliards de dinars en 2018 à 20.428,3 milliards de dinars en 2019, enregistrant ainsi une légère baisse de 0,1% de la valeur courante. Durant l’année écoulée, le déflateur du PIB a connu une baisse de 0,9% dans le sillage des fortes baisses des prix dans le secteur des hydrocarbures. La croissance de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures est passée de +31,4% en 2018 à -7,8% en 2019.

Par ailleurs, l’ONS a précisé que la consommation finale totale (qui se compose de la consommation finale des ménages et celle des administrations publiques) a atteint 2% en 2019 contre 2,7% en 2018. Cette dernière a été tirée par la consommation des ménages (+2,1%), alors que celle des administrations publiques a augmenté de 1,9%.

S’agissant de l’investissement, l’Office a indiqué que l’évolution en volume de la formation brute du capital fixe (FBCF) était de 1% en 2019 contre 3,1% en 2018. En valeurs nominales, la FBCF a baissé de 3,7% en s’établissant à 7.904,6 milliards de dinars en 2019 contre 8.211,3 milliards de dinars l’année d’avant.

Le taux d’accumulation de l’économie demeure important en 2019, car la part de la FBCF dans le PIB est de 38,7% , ce qui révèle «un effort d’investissement important, mais qui est encore un investissement d’infrastructures et qui demeure le fait de l’Etat», a détaillé l’Office.

Pour les échanges extérieurs de marchandises et de services, ils ont également été caractérisés par une baisse en volume de 6,9% pour les importations et de 6,1% pour les exportations en 2019 par rapport à 2018.

L’économie algérienne a réalisé une croissance de 1,3% en 2017 et 3,2% en 2016, alors que le PIB hors hydrocarbures avait atteint respectivement 2% et 2,2% durant les mêmes années. 

R. E.

Commentaires

    Anonyme
    3 septembre 2020 - 9 h 42 min

    Je suppose que tous mes compatriotes sont comme moi de grands économistes. A la lecture de ce papier, ils ont pu faire le bilan économique de notre pays? J’en doute.
    Pour ma part, j’ai beau lire et relire l’article de R. E., je reste à me demander si nous arriverons à redresser la barre, sachant que devant tous ces chiffres et ces sigles se cache une réalité: la difficulté de vivre pour une grande partie de nos concitoyens. Peut-être qu’une analyse complémentaire et explicative aurait pu amener le citoyen lambda à mieux saisir la situation dans laquelle nous sommes. Et pourquoi pas à la mettre en regard avec les mesure que va prendre la gouvernance actuelle ou qu’il a prise récemment.
    Ce bilan, tel qu’il nous est exposé, mériterait une analyse et des commentaires à la manière des journalistes sportifs qui, à la fin d’un matche qui se termine par « 2 à 0 » sont capables de noircir quatre page du journal à partir du chiffre 2 et du chiffre 0.
    Enfin, ce que j’en retiens c’est que ce n’est pas brillant.

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