Smaïl Chergui appelle à une collecte urgente des armes illicites en Afrique

Smaïl Chergui
Smaïl Chergui, commissaire paix et sécurité de l'Union africaine. D. R.

Smaïl Chergui, commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, a appelé à une collecte urgente des armes illicites que possèdent les civils en Afrique.

«Nous entreprenons actuellement la collecte des armes illicites en possession de civils. La Commission de l’UA pour la paix et la sécurité, en partenariat avec Small Arms Survey, a récemment entrepris une étude cartographique sur les flux d’armes légères illicites en Afrique. L’une des conclusions importantes de cette étude est le nombre d’armes détenues par des civils sur le continent africain, qui était estimé à 40 millions en 2017», a fait savoir le commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité.

Selon l’UA, les 40 millions d’armes détenues par des civils sur le continent africain représentent environ 80% de toutes les armes sur le continent.

«Cela comprend les particuliers, les entreprises enregistrées telles que les sociétés de sécurité privées et les groupes armés non étatiques. Ce chiffre doit être mis en regard de l’estimation des forces armées et des agences de maintien de l’ordre du continent qui détiennent moins de 11 millions d’armes», a indiqué Chergui.

Sur les 40 millions d’armes détenues par des civils, environ 5,8 millions sont enregistrées officiellement, tandis qu’environ 16 millions ne sont pas enregistrées. Le statut des plus de 18 millions d’armes restantes n’est pas clair, d’après l’UA.

«C’est une source de préoccupation pour nous tous. Nous devons redoubler d’efforts pour relever ce défi, qui constitue en fait une menace très grave pour la paix, la gouvernance et le développement. Il faut nous demander combien de ces armes non enregistrées ont été collectées, que ce soit dans le cadre du mois d’amnistie ou d’autres programmes nationaux de désarmement », a précisé Chergui.

Selon Chergui, le Mois de l’amnistie en Afrique prévoit la remise volontaire par les civils des armes en leur possession illégale, sous réserve d’anonymat et d’immunité de poursuite.

L’UA a souligné que la possession illégale d’armes par des acteurs, individus et groupes non-étatiques, est l’un des facteurs contribuant à la violence armée qui continue de sévir en Afrique et parmi ses habitants.

R. I.

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