Des actrices de cinéma se mobilisent contre les féminicides en Algérie

Féminicides vingt-deux actrices
Manifestation contre les violences faites aux femmes en Algérie. D. R.

Par Mounir Serraï – Une campagne vient d’être lancée par vingt-deux actrices du cinéma algérien contre les féminicides qui ont explosé ces dernières années en Algérie. «Nous, actrices algériennes, nous unissons aujourd’hui pour dire stop à la violence faite aux femmes et stop aux féminicides. Nous appelons à la prise de conscience et à la mobilisation générale pour que cesse cette violence», écrivent-elles dans un texte en français, en arabe et en anglais.

Parmi ces actrices, la très connue Bahia Rachedi, Aïda Guechoud,  Fatiha Nesrine, Nadjia Laaraf, Souhila Yaakoubi, Behloul Houria, Fatiha Oured, Mounia Rouibhi, Amel Menighad, Narjes Asli, Chehida Ibtissem, Mina Lachter, Massilya Aït Ali, Salima Abada, Souha Oulha, Souhila Maalem, Lilia Bouyahiaoui et Adila Bendimerad.

Le but de cette vaste campagne sur les réseaux sociaux est de dénoncer vivement les assassinats des femmes de plus en plus nombreux ces dernières années mais aussi d’attirer l’attention des hautes autorités du pays afin qu’elles agissent dans le sens de la protection de la femme et de la lutte contre cette forme de criminalité qui touche particulièrement les femmes et les enfants.

Cette campagne a été déclenchée après l’horrible viol et assassinat de la jeune Chaima à Thenia par un repris de justice, déjà condamné une première fois pour l’avoir violée.

Son assassin venait de quitter la prison. Sur les réseaux sociaux, beaucoup de colère et d’indignation ont été exprimées. Outre les vives condamnations de la barbarie subie par la défunte jeune Chaima, il y a eu des réactions toutes aussi vives contre ceux qui tentaient de trouver un prétexte à l’assassin. Bouleversés par cet acte barbarie, certains internautes ont clairement demandé l’application de la peine de mort pour l’auteur de cet abominable crime.

Des sit-in de dénonciation et de solidarité avec la famille de Chaima ont été organisés par des groupes de femmes dans certaines villes du pays comme la capitale de l’est, Constantine.

Depuis le début de l’année, 39 féminicides ont été enregistrés.

M. S.

Comment (7)

    je suis très fier des algériennes
    17 octobre 2020 - 20 h 52 min

    oui, j’ai vu cette manif et le moins que je puisse dire c’est que la force de l’algérie c’est la femme algérienne. déjà que mes parents moudjahid ne cessaient de répéter que sans la femme algérienne, on n’aurait jamais notre indépendance. kahina est le symbole du combat de la femme pour la liberté et le bien être de la patrie, et nos femmes aujourd’hui sont les dignes héritières de kahina! j’aime les algérienne et une algérienne que j’aime beaucoup par son côté fehla et battante comme je les aime: meroua bouchoucha. tout comme sa soeur Amel elles sont les dignes représentantes de l’algérie. avec elles, je suis certain que le mot algérie sera écrit en lettre d’or là elles vont. je tiens à leur rendre hommage!

    EXT
    17 octobre 2020 - 13 h 01 min

    La violence sous toutes ses formes, est présente dans tous les pays du monde beaucoup plus ailleurs qu’en Algérie. Cela étant dit,je ne cautionne nullement les actes commis par ces laches qui stigmatisent les femmes et les attaque et qui en général,ne font qu’extérioriser leur bassesse et leur manque de courage de confronter des hommes comme eux!

      Elephant Man
      17 octobre 2020 - 19 h 06 min

      @EXT
      Exactement.
      Maintenant j’ose espérer qu’il ne s’agit pas d’un mouvement féministe bidon exportée du genre les metoo et cie.
      La société Algérienne dans son intégralité Homme et Femme a condamné ces actes de barbarie criminels.
      Allah Yarhmoum.

        La sentinelle
        18 octobre 2020 - 6 h 54 min

        @elephant man,
        Ces actes sont barbares, inhumains et très grave ! Il s’agit d’une réaction spontanée de la part de femmes touchées dans leur intégrité physique s et morale ! Elles ont bien raison de se prendre en charge toutes seules connaissant la société patriarcale algérienne.

        E

          Abdel
          18 octobre 2020 - 19 h 18 min

          @ La Sentinelle
          18 octobre 2020 – 6 h 54 min
          Je partage votre point de vue,
          La nuance avec vous, il ne faut pas qu’elles se prennent en charge toutes seules, on doit être à leur côtés dans tous les combats
          Pour cela, ils nous faut des êtres de lumière, qui déconstruise nos institutions archaïques pour construire un état digne de ce nom, pour le moment, nos pseudos hommes d’états s’ingénient à créer ce genre de situation Ils sont en partie responsable de tout les maux que nous vivons.
          Comment peut-on expliquer que pendant la guerre de libération, elles étaient au front avec les hommes, et qu’après on leur dénie leurs droit dans tout les domaines, et ça émane du pouvoir.
          Comment se fait-il que des centaines de femmes finissent dans la rue répudiées par leur mari et sans aucun droit avec des enfants parfois, l’état ne doit pas tolérer ce genre de dépassement, certains violeurs qui ont aussi encouragé d’autres à faire de même devant l’impunité qu’ils jouissent et vivent en toute liberté.

        Abdel
        18 octobre 2020 - 19 h 32 min

        @ Elephant Man
        17 octobre 2020 – 19 h 06 min
        Vous êtes comme le gouvernement, dès qu’il y a une manif, il crie à la manipulation étrangère…
        Il y a des faits qui se sont passés, combien même ce que vous avancez existe, dites vous que c’est parce que il n’y a pas d’oreilles attentives de la part de ceux qui sont sensés les protéger (je parle ai nveau national).
        Que direz-vous si c’était votre fille, ou femme ou mère, si vous êtes raisonnable, vous irez chercher justice n’importe ou dans le monde.

      Hmed hamou
      18 octobre 2020 - 13 h 25 min

      Même confronter des hommes avec des couteaux c’est pas forcément du courage surtout si ces derniers ne sont pas armés ou n’ont pour seule arme que leur idées.
      Quand on apprendra à confronter l’autre avant tout
      avec la raison, l’intelligence et non avec
      de la violence (sauf en légitime défense et de manière proportionnée) on saura peut être c’est quoi le courage en vrai.

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