Le représentant permanent de l’Algérie à New York appelle l’ONU à faire de la transition numérique une priorité mondiale

Mimouni 59e session
Sofiane Mimouni en compagnie du secrétaire général de l'ONU. D. R.

A l’occasion de la 59e session de la Commission du développement social, qui tient actuellement ses travaux de manière virtuelle à New York, sous le thème «Transition socialement juste vers le développement durable : le rôle des technologies numériques dans le développement social et le bien-être de tous», l’ambassadeur Sofiane Mimouni, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, a appelé à une transition numérique juste et équitable pour réaliser l’Agenda 2030 et parvenir à un développement durable qui ne laisse personne pour compte.

Dans ce cadre, l’ambassadeur Mimouni a souligné que l’accès aux technologies numériques et à Internet est devenu une condition sine qua non à la mise en œuvre des objectifs du développement durable et à l’accélération des progrès humains ainsi qu’à la promotion des sociétés du savoir, d’autant plus que la pandémie du Covid-19 a imposé une utilisation accrue des technologies digitales, accélérant ainsi la transition numérique. Le représentant permanent de l’Algérie a affirmé qu’il était essentiel de réussir cette transition en utilisant tous les moyens, en particulier les connaissances scientifiques et le développement technologique et en assurant leur partage équitable pour tous et dans tous les pays sans exclusion.

Dans ce cadre, il a rappelé la nécessité de prendre en charge les disparités de développement et les inégalités entre les pays et à réduire la fracture numérique mondiale pour que l’Agenda 2030 soit pleinement réalisé, sur la base d’une justice sociale. Il a appelé les Nations unies à faire de cette question une priorité mondiale. L’ambassadeur Mimouni a mis à profit cette réunion pour mettre en exergue les efforts consentis par l’Algérie dans ce domaine, en soulignant que le gouvernement s’attelle à adapter ses politiques et programmes sociaux à l’ère numérique à travers l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans plusieurs secteurs.

En effet, dans le secteur de l’éducation, «l’Algérie s’efforce d’intégrer les TIC dans les programmes d’éducation et de formation à tous les niveaux pour promouvoir la culture numérique» a-t-il déclaré. Il a, également, souligné que le gouvernement a adapté le cadre réglementaire pour encourager la culture de l’entrepreneuriat dans le secteur numérique, notamment auprès des jeunes et des femmes. A ce titre, il a indiqué que les autorités algériennes avaient mis en place des plateformes digitales qui facilitent la création d’emploi dans ce secteur et a accordé des crédits et des facilités diverses à ceux et celles qui souhaitent lancer des start-up dans le domaine digital.

Le représentant permanent de l’Algérie a souligné que la pandémie du Covid-19 avait offert l’opportunité au gouvernement d’accélérer le rythme de la numérisation complète du système de protection sociale. Il a, en outre, ajouté que dans le souci d’intégration et d’inclusivité des personnes handicapées, l’utilisation des TIC a été privilégiée afin d’améliorer leur accès à l’éducation, au travail et au logement à travers, par exemple, l’utilisation des technologies du braille et les facilitations d’accès aux lieux publics. Par ailleurs, l’ambassadeur Mimouni n’a pas manqué de rappeler l’engagement profond de l’Algérie dans la dynamique d’intégration du continent africain, en particulier dans le domaine des technologies numériques. A ce titre, il a souligné les efforts considérables de l’Algérie pour soutenir le processus d’intégration régionale et ce, à travers la mise en œuvre du «Projet de la Dorsale transsaharienne à fibre optique».

Dans ce cadre, il a rappelé que ce projet structurant vise à réaliser l’interconnexion entre l’Algérie, le Nigeria, le Niger et le Tchad à travers le déploiement de 4 500 km de fibre optique dans le but de renforcer la connectivité sur tout le continent africain, et a souligné que sa mise en œuvre contribuera au désenclavement des pays africains bénéficiaires et stimulera l’intégration économique de l’Afrique. Il a rappelé, à ce titre, que l’Algérie avait, depuis 2019, honoré son engagement pour la réalisation de ce projet, en achevant le tronçon national représentant 2 800 km de fibre optique, qui est désormais pleinement opérationnel.

Enfin, l’ambassadeur Mimouni a saisi l’occasion de ce débat pour exhorter le système des Nations unies à jouer un rôle clé dans la réduction du faussé numérique et a appelé les pays partenaires à honorer leurs engagements vis-à-vis des pays en développement, en particulier ceux liés au financement et au transfert de technologie pour réussir la transition numérique et réaliser l’Agenda 2030.

R. N.

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