Boukadoum annonce des mesures pour promouvoir la diplomatie économique

Boukadoum plan
Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères. D. R.

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a fait état, jeudi à Alger, d’une série de mesures visant à contribuer concrètement à la promotion de la diplomatie économique, dont notamment la mise en place d’un réseau interactif des chargés d’affaires économiques et commerciales auprès de nos missions diplomatiques et consulaires à travers le monde. «Ces mesures, susceptibles de renforcer la diplomatie économique, s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la conférence nationale sur le plan de relance pour une nouvelle économie, présidée en août dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait souligné alors «l’impératif d’œuvrer à l’édification d’une économie nationale diversifiée à même de renforcer notre sécurité alimentaire et immuniser notre nation contre la dépendance excessive au secteur des hydrocarbures», a précisé Boukadoum lors d’une rencontre sur la promotion de la diplomatie économique au ministère des Affaires étrangères.

Il a indiqué, dans ce sens, que la réalisation de cet objectif implique «l’adaptation du dispositif diplomatique pour lui permettre de contribuer concrètement à l’aboutissement du plan de relance économique tracé», annonçant «la mise en application d’une série de propositions issues du groupe de travail mis sur pied en octobre 2020». Ces propositions portent sur «la création d’un réseau interactif pour les chargés d’affaires économiques et commerciales auprès de nos missions diplomatiques et consulaires à travers le monde, l’ouverture d’un bureau d’information au niveau du ministère des Affaires étrangères pour l’accueil des opérateurs et exportateurs algériens et le renforcement de la Direction de promotion et de soutien des échanges économiques en tant que structure centrale et axiale de la diplomatie économique».

En outre, le ministre a cité la création d’un portail de la diplomatie économique sur le site électronique du ministère et le lancement d’un programme de formation sur la diplomatie économique au profit des diplomates concernés par le mouvement annuel, ajoutant que cette formation doit s’étendre, à l’avenir, à l’ensemble des diplomates. «Les chefs des représentations diplomatiques et consulaires ont été appelés à intensifier les efforts et à élaborer des rapports périodiques sur les dispositifs en place dans les pays d’accréditation en vue de promouvoir les produits nationaux et attirer les investissements étrangers», a souligné le chef de la diplomatie, précisant que l’objectif étant de «permettre à l’administration centrale de suivre et évaluer leur performance dans ce domaine».

A cette occasion, Boukadoum a affirmé que ces mesures visent essentiellement à «œuvrer de concert et en coordination avec les organes et instances de l’Etat chargées de tous les volets (financier, commercial, transport, logistique, législation et autres) afin de contribuer à la réalisation des objectifs tracés par le président de la République». Il s’agit, également, de rester à l’écoute et au service des opérateurs économiques en matière d’information, de soutien et d’accompagnement, a-t-il poursuivi.

Après avoir relevé que l’appareil diplomatique était l’un des maillons de la chaîne des intervenants, Boukadoum a fait observer que cette chaîne commence par l’agriculteur, l’artisan, le producteur et l’industriel, en passant par les instances législatives, les ministères de tutelle, les organes d’appui, les banques, les organisations patronales, les services de logistique, les douanes et autres.

Partant, a-t-il estimé «cette mission, collective, exige la coordination, l’efficacité et l’engagement de résultat de tout un chacun pour gagner la bataille de l’édification d’une économie forte, diversifiée et intégrée dans l’économie mondiale». Et d’ajouter : «Une telle démarche ne saurait aboutir sans la finalisation des mesures inhérentes, en particulier le développement du réseau bancaire, à travers l’ouverture d’agences en Europe et en Afrique, l’augmentation des offres de fret aérien et maritime et de transport terrestre pour la région sahélo-saharienne et l’Afrique de l’Ouest, ainsi que l’ouverture de nouveaux points frontaliers avec nos voisins pour développer le commerce bilatéral.»

Boukadoum a évoqué, à ce propos, l’organisation de foires et salons du produit national dans les Etats de la région et de journées d’information en Europe, en Asie et en Amérique sur les potentialités du marché algérien et les opportunités d’investissement, outre l’envoi de missions commerciales dans les marchés ciblés en vue d’accroître le volume des exportations hors hydrocarbures et renforcer nos recettes en devises.

Pour ce faire, le chef de la diplomatie algérienne a appelé tout un chacun à contribuer à cet effort collectif pour stimuler la croissance économique et construire une économie nationale forte fondée sur l’exploitation optimale des nombreux atouts de l’Algérie. Ont pris part à cette rencontre plusieurs membres du gouvernement ainsi que du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Reda Tir, du gouverneur de la Banque d’Algérie et des représentants d’organes nationaux, d’entreprises et d’organisations patronales.

R. N.

Comment (9)

    Commerçant
    27 février 2021 - 0 h 23 min

    Excellence , Il n’est jamais trop tard pour bien faire !

    J’espère que cette énième annonce du ministre ne sera pas un vœu pieux comme toutes les autres annonces de ses précédents confrères qui venaient plutôt en villégiature lors des salons alimentaires à l’étranger que de promouvoir le produit Algérien .
    Je ne parle que de mon cas sans donner de détails.

    Je suis négociant en produits alimentaires et vins d’Afrique du Nord en France depuis de 40 ans .J’ai commercialisé les vins d’Algérie pendant de 25 ans à partir 1980 , pendant cette période j’ai subi de la part des dirigeants de la société ONCV (société d’état des vins ) notamment de son directeur commercial des actions malveillantes qui portaient atteintes à mon commerce ( sabotage) afin que je cesse d’être client de l’ONCV . ( produits de mauvaise qualité , payement avant embarquement, retard dans les livraisons , mes containers étaient stockés au port d’Alger en plein soleil pendant de longs mois avant de les expédier alors que je les avais payé depuis de longs mois , je n’avais pas accès à la toute la gamme des vins tels que les châteaux Telagh , Mansourah , Tajna…etc, j’avais que les dénominations classiques, Cuvée du Président, Mascara , Tlemcen ….etc avec des étiquettes basiques .
    Ces dirigeants irresponsables étaient de connivence avec mon concurrent sioniste à Paris . A plusieurs reprises j’étais en rupture de marchandises, le directeur commercial de l’ONCV me demandait d’y aller me dépanner chez mon concurrent Parisien .
    En 2005 , j’avais rédigé un rapport sur les vins d’Algerie en France que j’avais remis au ministre du commerce de l’époque lors de mon passage à Alger qui avait diligenté une enquête qui avait révélé que les dirigeants de l’ONCV envoyaient des containers à leur client Parisien sans crédit documentaire depuis des décennies ( pas de payement à l’avance et sans aucune garantie de payement ) et que de nombreuses factures n’étaient pas payées depuis plusieurs années .
    Lors de mon passage à Alger en 2019 , j’avais appris que l’oncv qui n’existe plus est remplacée par Sotravit. L’ONCV était dans les années 80 le fleuron et la fierté de notre pays à l’étranger . Quel gâchis !

    Monsieur le ministre, vous devez renégocier vos accords avec l’Union européenne qui sont défavorables aux produits Algériens ou notre voisin possède une succursale avec ses vassaux qu’ils rémunèrent avec des millions d’euros. . Vous devez aussi , créer un site web dédié aux produits disponibles à l’exportation et en informer régulièrement par des newsletters notre diaspora a l’étranger qui pourra contribuer à la promotion de nos produits .
    Je suis disposé à faire bénéficier toute personne qui le souhaite de mon carnet d’adresses en France et Belgique dans le domaine alimentaire .

    Bien à vous
    A.A
    (…)

    Argentroi
    26 février 2021 - 8 h 23 min

    L’Algérie, bilad el mou3jizate, pays des miracles va se transformer du jour au lendemain de gros importateur en pays exportateur comme s’il y avait une surproduction nationale et que le moment est arrivé pour que l’appareil de production nationale se tourne vers l’extérieur. Tout le monde est convaincu que tout cela n’est qu’un leurre car en vérité on veut permettre à certains producteurs privés d’exporter leurs produits au détriment des besoins du consommateur algérien. En effet, d’un côté l’état national met à la disposition de ces producteurs des prêts, des aides, des intrants et des devises chiffrés à des milliards pour chacun d’eux et de l’autre côté on verra la production nationale prendre le chemin de l’étranger pour que ces privés s’en mettent plein les poches de dollars et d’euros qui sûrement ne reviendront pas en Algérie pour y être réinvestis.
    Un exemple édifiant de ce scénario est entrain de se dérouler devant nos yeux où les marins-pêcheurs après avoir bénéficié des aides et des prêts de la part de l’état national vendent maintenant en haute mer leur poisson aux espagnols, portugais, français et italiens et ainsi par voie de conséquence, la sardine se vend en Algérie au prix du marché européen !
    Comment se fait-il que les prix flambent en Algérie et qu’en même temps on pense à exporter ! Donc on va voir la pomme de terre à 200 DA le kilo, les dattes à 2000 DA le kilo, le climatiseur, qui a prix le chemin de la Mauritanie, au prix de 100 000 DA etc.
    C’est donc une véritable arnaque qui est entrain de se mettre en place avec, en plus, le soutien des institutions diplomatiques et le silence de toute une classe politique, syndicale et médiatique.

      Anonyme
      26 février 2021 - 16 h 22 min

      Non il veulent tout simplement des devises a n’importe quel cout du dinar…

      Anonyme
      26 février 2021 - 23 h 07 min

      @Argentroi
      26 février 2021 – 8 h 23 min

      BIEN DIT

    Vous êtes un bon exemple
    26 février 2021 - 2 h 24 min

    BRAVO Monsieur Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères.
    Nous sommes fières de vous de la façon que vous dirigez la fonction qui est la vôtre.
    Vous êtes un modèle à copier pour tout vos collègues du gouvernement.
    Et aussi de tous les algériens et algériennes, dans toutes les corporations qu’elle qu’ils soient.
    Il faut relever nos manches et justifier nôtre salaire, aimés nôtre pays pour nos enfants qui en hériteront.

    Anonyme
    25 février 2021 - 22 h 33 min

    Une excellente initiative de notre ministre des affaires étrangères.La diplomatie economique necessite des agents et consuls connaisseurs du domaine economique dans les pays ou ils sont affectes et de preferences des personalites Algeriennes hommes d affaires residents dans le monde comme consultants…pour aider a prospecter les marches et les entreprises importatrices dans le monde….En Allemagne,la chine est devenue le premier partenaire commercial de l Allemagne… le petit village de Hoppstädten-Weiersbach, non loin de Trèves et de Sarrebruck dans le sud-ouest de l’Allemagne, est devenu la terre d’accueil d’une vibrante communauté d’entrepreneurs asiatiques.Aujourd’hui, plus de 300 petites et moyennes entreprises chinoises, spécialisées dans le négoce ou les services, y sont enregistrées. Dans cet écrin paisible de la campagne allemande, 12 immeubles dernier cri accueilleront bientôt 500 autres chefs d’entreprises chinois.Suivez cet article …
    https://www.capital.fr/economie-politique/lidylle-de-1-000-entrepreneurs-chinois-dans-la-campagne-allemande-1310411

    karimdz
    25 février 2021 - 21 h 18 min

    La diplomatie au service de nos opérateurs économiques pour promouvoir et exporter leurs produits, mais aussi la mise en place d’un dispositif dans les pays étrangers, de promotion des investissements en Algérie, est une excellente initiative de notre ministre des affaires étrangères.

    La diplomatie économique est l’une des instruments de la politique des états ambitieux comme la Chine, la Corée, les pays européens… qui ont compris qu’il y avait matière à exploiter des marchés et inciter les investisseurs par des mesures attractives.

    Notre gouvernement ne doit pas oublier qu’il y a un vaste marché africain à explorer et où, tout est à faire et à conquérir. L Algérie a commencé timidement avec la Mauritanie, avec une foire commerciale qu’il faut démultiplier dans les pays de l Afrique de l Ouest et au delà, pour faire connaître nos produits en exploitant parallèlement le numérique, outil indispensable dans les échanges entre pays.

      BILAL
      26 février 2021 - 16 h 27 min

      Oui, malheureusement l’Algérie a perdu beaucoup de temps. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il existait depuis toujours des attachés d’ambassades des affaires économiques, mais le problème c’est que ces attachés faisaient plus d’affaires pour eux que pour leur pays, comme ils étaient payés en devises, ils se permettaient d’acheter des hôtels, restaurants, biens immobiliers. L’argent a été dilapidé par ces vautours que ce soit à l’intérieur qu’à l’extérieur. Pleure ô pays bien aimé (titre paraphrasé)

        karimdz
        26 février 2021 - 21 h 06 min

        C’est triste, mais gardons espoir.

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