Route transsaharienne : 9 000 km bitumés sur 9 900 km de linéaire total

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Le projet phare de la route transsaharienne. D. R.

La route transsaharienne est en mesure de constituer un moteur de croissance économique si elle est érigée comme corridor de commerce entre les pays membres du projet de l’infrastructure intra-africaine de 9 900 km, a estimé, jeudi à Alger, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Reda Tir, rapporte l’APS.

Intervenant à l’occasion d’une Journée d’étude sur la route transsaharienne organisée par le CNESE et le Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), Tir a souligné l’intérêt de «lancer un débat pour promouvoir cette route stratégique en un corridor devenant un véritable moteur de croissance économique et de développement en Afrique», notant l’opportunité offerte par la mise en œuvre de la zone de libre-échange africaine (Zlecaf) offrant «un nouveau souffle» pour la route transsaharienne.

En présence des secrétaires généraux de plusieurs départements ministériels et de représentants diplomatiques des pays membres du CLRT (Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigéria), le président du CNESE a affirmé que l’ouverture vers un nombre encore plus important de pays africains permettra d’augmenter le volume des échanges et attirera davantage d’investissements.

Tir a estimé nécessaire pour les pays membre de prendre certaines mesures incluant l’établissement d’un accord stratégique définissant un mécanisme de collaboration et un système de gestion durable. Il a préconisé la création d’un forum économique réunissant annuellement les dirigeants d’entreprises et responsables politiques des six pays membres afin d’échanger sur les problématiques d’ordre économique et commercial de la région, proposant aussi la création d’un conseil d’affaires mixte regroupant les chambres de commerce et d’industrie et des institutions similaires des pays membres dans le but de coordonner la concertation entre les adhérents des actions visant le développement des différents secteurs économiques de la région.

Pour sa part, le secrétaire général du CLRT, Mohamed Ayadi, a souligné le taux d’avancement, de plus de 90%, de la route transsaharienne soit 9 000 km bitumés sur 9 900 km de linéaire total. De plus, les six pays membres représentent 27% du PIB du continent et 25% de sa population.

De son côté, l’expert et professeur Nacer Bourenane a fait observer que la route transsaharienne est un projet considéré comme l’un des plus structurants du continent que le NEPAD a retenu comme projet phare.

«Ce projet est également essentiel car le continent se dirige dans toutes ses régions vers une approche en termes de corridor. Il y a le corridor de Maputo (Mozambique), celui de Beira (Mozambique) et le plus récent reliant Addis-Abeba (Ethiopie) au port de Monbasa (Kenya) en passant par Nairobi», a énuméré M. Bourenane.

De plus, il a noté au plan mondial, une redistribution des chaines de valeur rendant celles-ci plus «régionalisées et plus proches du consommateur».

R. E.

Commentaires

    IWEN
    7 mars 2021 - 14 h 46 min

    {
    Route transsaharienne : 9 000 km bitumés sur 9 900 km de linéaire total
    mars 4, 2021 – 9:26Rédaction
    }

    La route « 66 » aux Etats Unis sera vu comme une petite rue de quartier !!

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