Impliqué dans des affaires de corruption : un cadre de l’OAIC placé en détention provisoire

OAIC corruption
Cette affaire n'a rien à voir avec celle du blé avarié. D. R.

Le juge d’instruction au pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a ordonné le placement en détention provisoire d’un cadre de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) impliqué dans des affaires de corruption, pour «blanchiment d’argent, enrichissement illicite et octroi d’indus avantages», rapporte l’APS.

Lors d’une conférence de presse animée au tribunal de Sidi M’hamed, le procureur de la République dudit pôle pénal, Kara Chaker, a fait état de «l’ouverture d’une enquête sur cette affaire qui remonte à novembre dernier, et ce à travers l’exploitation d’informations dans le cadre de la coopération internationale».

«Suite à quoi, il s’est avéré que le dénommé H. A., âgé de 61 ans, et résidant en Algérie avait réalisé des transactions bancaires suspectes au Luxembourg de l’ordre de 1.9 millions d’euros.» A l’issue d’une enquête préliminaire, une brigade de lutte contre le crime financier et économique de la Sûreté d’Alger a été chargée de lancer des investigations qui ont démontré que le suspect avait occupé plusieurs postes à l’OAIC dont directeur du commerce extérieur, inspecteur général et président de la commission des marchés.

«Le suspect effectuait de fréquents déplacements entre l’Algérie et la France, à raison d’un voyage tous les deux mois et possédait plusieurs biens immobiliers dont une villa (513 m2), un local commercial (200m2) et un appartement de 180 m2  à Alger, acquis entre 2004 et 2009», a précisé la même source, ajoutant que le dénommé H. A. détenait plusieurs comptes bancaires renfermant des sommes faramineuses.

«Après perquisition du domicile du mis en cause, des montants ont été saisis en dinars et en devises, en sus de sceaux de l’OAIC, des documents et des relevés», a indiqué Kara, qui a ordonné le placement du prévenu en détention provisoire pour «enrichissement illicite, blanchiment d’argent et octroi d’indus avantages».

«Des commissions rogatoires ont été chargées de déterminer les biens transférés à l’étranger», a fait savoir le juge d’instruction.

Répondant aux questions de la presse, le procureur de la République a tenu à rassurer que cette affaire «n’a aucun lien avec l’importation du blé avarié et qu’elle n’est qu’à son début», sans préciser si d’autres personnes y étaient impliquées.

R. N.

Comment (5)

    Brahms
    1 avril 2021 - 18 h 15 min

    Ce cadre comme AMAR SAAADANI n’avaient aucun respect pour le travail de milliers d’agriculteurs qui triment dans les champs de blé, d’orge pour produire pour faire avancer le pays et ainsi diminuer les factures d’importations.

    Avec tout cet argent détourné combien de silo, de cafétérias, d’hangars, de routes, de tracteurs climatisés, de salles de douches pour ces travailleurs, de restaurants d’entreprises, de primes et de bons salaires pour les motiver ?

    Tout a été englouti et après on fait des constats.

    Il faut saisir tous les biens immobiliers et financiers, assez joué.

    elhadj
    1 avril 2021 - 11 h 28 min

    Tous les ministres de l’agriculture et ministres du commerce de l’ancien système devraient faire l’objet d’une information judiciaire pour déterminer les causes et complicités ayant permis à de sinistres personnages chargés en principe de préserver les intérêts de l’état qui s’étaient hélas servis de leur position pour voler impunément le pays durant des années et avaient sans état d’âme trahi la cause nationale pour se livrer par la corruption et la divulgation de secrets pour servir les services et les intérêts de l’ex puissance coloniale.la sanction pour vol, trahison, transfert illicite de capitaux, espionnage économique etc …devraient entrainer non seulement la réhabilitation de la peine de mort mais leur exécution publique .

    Arrêtez les tous sans exception !
    1 avril 2021 - 8 h 32 min

    C’est impossible de faire seul ! du «blanchiment d’argent, de l’enrichissement illicite, et surtout de l’octroi d’indus avantages»,
    Sans qu’il y ait d’autres personnes impliqués.
    Des personnes politiques, et de l’administration et d’autres corporations, doivent-être impliqués dans ce réseau de truands.
    (…)

    Lghoul
    31 mars 2021 - 16 h 10 min

    Le cadre est probablement en bois. Pendant ce temps, les vrais mercenaires-voleurs se terrent a travers les USA, canada, france, maroc, liban, etc. ou payent 300.000 dollars pour rester libres comme cet ould keddour.

    fali ghania
    31 mars 2021 - 14 h 15 min

    La Bête à sept têtes est un type de monstre de légende qui se retrouve, sous des formes différentes (souvent un dragon ou un serpent à sept têtes) dans de nombreuses religions, mythologies et traditions à travers le monde. Dans plusieurs traditions, lorsqu’une tête est tranchée, elle repousse en un ou plusieurs exemplaires.

    On retrouve la bête à sept têtes notamment dans la mythologie chrétienne (la Bête de l’Apocalypse), la mythologie hindoue (le nâga), la mythologie libyque (la Talafsa), la mythologie basque (Herensugue), ainsi que dans des contes populaires de divers pays (Afrique du Nord, Europe et Canada, etc.).

    La Bête de la Mer, tapisserie de l’Apocalypse, château d’Angers.
    L’hydre de Lerne popularisée par la mythologie grecque possède quant à elle un nombre indéfini de têtes, puisque celles-ci repoussent en double quand on en coupe une.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.