Exclusif – Les 44 crânes restants au MNHN identifiés par l’historien Belkadi

crânes Belkadi
Lors du rapatriement de la première partie des restes mortuaires de résistants algériens. PPAgency

L’anthropologue algérien Ali-Farid Belkadi a identifié soixante-huit restes mortuaires dont il a remis l’inventaire au ministère des Moudjahidine en 2017. C’est sur la base de ce recensement que vont travailler les deux commissions mises en place par les présidents Tebboune et Macron au Musée national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris. L’historien, qui a été à l’origine de la récupération par l’Algérie des vingt-quatre premiers crânes des résistants algériens, le 4 juillet 2020, a décidé de ne plus participer à la nouvelle cession de rapatriement.

La seconde phase de recouvrement des crânes restants, qui devrait intervenir le 5 juillet prochain, selon toute vraisemblance, comprend, en effet, quarante-quatre restes mortuaires. Les négociations ont débuté il y a quelques jours, a appris Algeriepatriotique auprès du scientifique.

L’inventaire des restes mortuaires entreposés au Musée de Paris et transmis au ministère des Moudjahidine à sa demande, pour servir de plateforme de travail à la commission mixte algéro-française, se présente comme suit :

MNHN-HA-5939

Aïssa Al-Hamadi

(Lieutenant de Boubaghla)

Tête momifiée d’Aïssa Al-Hammadi, compagnon de Bou Barla, «un des plus adroits et des plus hardis voleurs ou coupeurs de routes de l’Algérie», selon la base de données du MNHN. Don de M. Vital, de Constantine (cette tête est entrée au MNHN en 1880).

Collection Vital.

MNHN-HA-5940

Chérif Bou Barla

Crâne du chérif Bou Barla, dit Le Borgne, Algérie. Don de M. Vital, de Constantine (tête entrée au MNHN en 1880).

Vital, médecin militaire, installé en Algérie à partir de 1836. Médecin-chef de l’hôpital militaire de Constantine pendant plus de deux décennies. Très lié aux saint-simoniens.

Collection Vital.

MNHN-HA-5941

Cheikh Bouziane

Crâne de Bouziane, chef de la résistance de Zâatcha. Don du docteur Vital, de Constantine (tête entrée au MNHN en 1880). Bouziane fut décapité à l’issue du siège de Zâatcha en même temps que son fils, Al-Hassan et Moussa Al-Darkaoui.

Collection Vital.

MNHN-HA-5942

Moussa Al-Darkaoui

Crâne de Si Moussa, compagnon de Bouziane. Don du docteur Vital, de Constantine (tête entrée au MNHN en 1880).

Collection Vital.

MNHN-HA-5943

Bou Amar Boukedida

Crâne du chérif Boukedida, appelé Bou Amar Ben Kedida dans la base de données du MNHN. Don du docteur Vital, de Constantine (tête entrée au MNHN en 1880).

Nota : Il s’agit du chef de l’insurrection de Tébessa décapité par le commandant Japy.

Collection Vital.

MNHN-HA-5944

Mokhtar Al-Titraoui

Crâne de Mokhtar, le fils de Kouider Al-Titraoui, tous deux chérifs de la tribu des Ouled El-Boukhari, commune de M’fatha (Médéa), morts en combattant les Français en Kabylie.

Collection Vital.

MNHN-HA-295

Braham Ben Ali

Crâne de Braham Ben Ali, 40 à 45 ans, tribu des Béni Menacer, province d’Alger, prisonnier de guerre, mort à Alger le 21 avril 1843, don de Flourens, coll. Guyon, chirurgien de l’armée d’Afrique.

Collection Guyon.

MNHN-HA-299

Mohamed ben Hadj

Crâne de Mohamed ben Hadj, âgé de 17 à 18 ans, «Kabyle de la grande tribu des Béni-Menacer, prisonnier de guerre, mort à Alger le 8 mai 1843, don de Flourens, coll. Guyon, chirurgien de l’armée d’Afrique», selon le MNHN.

Collection Guyon.

MNHN-HA-3834

Moril Cherfa

Crâne de Moril Cherfa, «marabout des montagnes du Djurdjura, Algérie, mort à Alger le 16 décembre 1843, don de Flourens, coll. Guyon. Chirurgien de l’armée d’Afrique».

La note de Guyon dit : «Moril Cherfa, Cabyle de 25 à 28 ans, des montagnes du Jurjura, fait prisonnier comme il parcourait le pays pour exciter à la guerre, mort à Alger le 16 décembre 1843. C’était un marabout, nom synonyme de saint, prêtre, etc.» (Note de Guyon, Alger, 15 mars 1844).

Collection Guyon.

MNHN-HA-29085

El-Habib Ould…

(le patronyme est incomplet)

Crâne d’El-Habib Ould…, né en 1844 à Abratsat (?), département d’Oran, coll. Broca, don  d’Ortus et Lécorché.

Collection Broca.

MNHN-HA-3874

Mohamed ben Siar

Crâne de Mohamed ben Siar, Kabyle de la tribu des Issers. Don de Flourens, coll. Guyon, chirurgien de l’armée d’Afrique Archives : «… Kabyle né dans la tribu des Issers (est de la Mitidja), Mohamed ben Siar, mort prisonnier de guerre à l’hôpital du Dey, le 13 juin 1837…»

Collection Guyon.

MNHN-HA-4885

Saïd ben Delhis

Crâne de Saïd ben Delhis, des Béni Slimane. Collection Dumoutier, acquis de M. Barbier (entrée en 1874 au MNHN).

Collection Dumoutier.

MNHN-HA-5943

Yahia ben Saïd

Crâne de Yahia ben Saïd, Arabe de la tribu des Béni Salem, 44 ans, voleur, mort au pénitencier de l’île Nou, en Nouvelle-Calédonie. Don de Dr Cailliot (entrée en 1881 au MNHN).

MNHN-HA-6962

Salem ben Messaoud

Crâne de Salem Ben Messaoud, «Arabe des environs d’Alger, don de Flourens, coll. Guyon, chirurgien de l’armée d’Afrique.» Archives : «Tête de Salem ben Meçaoud, Arabe des environs d’Alger, mort à l’hôpital le 6 décembre 1838, venant de la prison militaire. Cet homme, qui passait pour avoir volé, avait été envoyé à l’hôpital avec de profondes plaies gangréneuses aux fesses, suite d’une bastonnade qu’il avait reçue un mois auparavant.» («Notes sur les têtes d’indigènes envoyées à M. Flourens par le courrier parti d’Alger le 4 mai 1839.»)

Collection Guyon.

MNHN-HA-6968

Kaddom ben Makhloud

Crâne de Kaddom ben Makhloud, «Arabe des environs d’Alger, don de Flourens, coll. Guyon, chirurgien de l’armée d’Afrique.» Archives : «Tête de Caddom ben Makhloud, Arabe des environs d’Alger, mort à l’hôpital le 12 décembre 1838, venant, comme le précédent, de la prison militaire. Caddom ben Makhloud passait également pour avoir volé et fut aussi envoyé à l’hôpital, par suite de lésions produites par une bastonnade.» («Notes sur les têtes d’indigènes envoyées à M. Flourens par le courrier parti d’Alger le 4 mai 1839.»)

Nota : Ce nom Kaddom ben Makhloud semble avoir été l’objet d’une erreur de lecture, les Français, en 1938, n’étaient pas familiarisés avec les patronymes algériens. Il s’agit de Kaddour Ben Makhlouf.

Collection Guyon.

MNHN-HA-6976

Saadi ben Raoui

Crâne de Saadi ben Raoui, Kabyle de la tribu des Béni Mehenna, 25-26 ans, Skikda (Philippeville) Société Phrénologique (entrée 1874-8 1). Archives : «Appartenait à la tribu des Béni Mehenna (cercle de Philippeville) – il était né au pied du Djebel Allia qui domine à l’est le village Valée. Ce fut en 1845 qu’il commença la série de crimes qui ont amené sa mort. […] il a été tué le 15 septembre 1847.» (Lettre du Capitaine du Bureau arabe, Philippeville, 18 novembre 1847)

Société Phrénologique.

MNHN-HA-6977

Saadi ben Saad

Crâne de Saadi ben Saad, Kabyle des environs de Collo, près de Skikda (Philippeville), Algérie Société Phrénologique (entrée 1874-81).

Nota : Le substantif ethnique kabyle fut parfois appliqué à l’ensemble des Algériens, à tort naturellement.

Société phrénologique.

MNHN-HA-1106

Saad ben Salah ben Agoun (dit Chaoui)

Crâne de Saad ben Salah ben Agoun, dit Chaoui, assassin du lieutenant de Kerguen, exécuté à Annaba (Bône), 1882, Algérie.

Don de Hagenmüller 5, de Bône, mission Hamy et J. E. de la Croix (entrée 1887-17).

Nota : Paul Hagenmüller (mort en 1900) fut le médecin-chef de l’hôpital de Bône (Annaba, Algérie) vers 1884-1885.

MNHN-HA-11070

Messaoud ben Haouel

Crâne de Messaoud ben Haouel, exécuté à Annaba (Bône) en 1882, Algérie. Don Hagenmüller, de Bône, mission Hamy et J. E. de la Croix (entrée 1887-17).

MNHN-HA-11071

El Khodja ben Amar

Crâne d’El Khodja ben Amar, exécuté à Annaba (Bône) en 1882, Algérie. Don Hagenmüller, de Bône, mission Hamy et J. E. de la Croix (entrée 1887-17).

MNHN-HA-33651

Saïd Hamoud

Crâne de Saïd Hamoud, Arabe, Afrique du Nord.

Don du Dr Fuzier à l’Ecole d’anthropologie de Paris (E1044-2). 21

MNHN-HA-33735

Chaâmba Monadhi

Crâne de Chaâmba Monadhi, Arabe d’El-Goléa, département d’Alger, don de Weisgerber.

Nota : Il manque à ce crâne le maxillaire inférieur.

Le terme Monadhi qui figure sur le registre du MNHN est inexact, il s’agit de Mouadhi, nom d’une population saharienne.

Le collectionneur Frédéric Weisgerber, qui pillait des tombes isolées avant de faire parvenir leur contenu au Muséum, écrit : «Cette tombe est située auprès d’un ancien cimetière dont j’ai rapporté deux squelettes complets, un vieillard et une jeune femme, et un crâne de femme avec ses cheveux, une clavicule et un humérus, et dont je fais hommage à la Société. Ces squelettes me paraissent appartenir aux Chaâmbas.»

Il semblerait que le crâne que Weisgerber attribue à une femme soit celui qui est actuellement conservé au MNHN, sous la référence 33735. Ce crâne auquel il manque le maxillaire inférieur est entré au MNHN en 2008 (voir notre page 48). 22

MNHN-HA-217

Saïd, marabout kabyle

Crâne de Saïd, marabout kabyle décapité en 1841 à Bab Al-Loum, Alger. Don de Bory de Saint Vincent.

Nota : Il pourrait s’agir du marabout que décrit Bory de Saint-Vincent : «Le num. 1 fut un marabout, saint personnage kabyle pur-sang, natif du Sahel, décapité dans l’un des faubourgs d’Alger où il avait été pris en flagrant délit prêchant ouvertement, au nom de Dieu, la révolte et le meurtre.» (Bory de Saint-Vincent.) «Sur l’anthropologie de l’Afrique française». In : Magasin de zoologie, d’anatomie comparée et de paléontologie, année 1845, 1849: 1-19.)

MNHN-HA-33732

Ahmed ou Kaer (?)

Crâne provenant d’Algérie : «Ahmed ou Kaer né à Béni [Minoer] (?). Près de Fort Napoléon, Algérie.» Coll. Fuzier, Ecole d’anthropologie de Paris, E1045-1.

Note : Fort Napoléon est le nom de l’ex-Fort national, sur le territoire des Nath-Irathen. Ce fort fut construit sur un site du Djurdjura, à 961 m d’altitude, dont la position de nid d’aigle offrait un panorama imposant. Ce changement de nom intervint le 11 septembre 1871 suite à l’écroulement de l’Empire et à la défaite de Sedan de l’armée française. Napoléon ayant été fait prisonnier par les Prussiens. De nos jours, le bourg d’Icheriden, situé à 7 kilomètres au sud-est, est célèbre pour les combats héroïques qui furent livrés par les Algériens aux colonnes françaises en 1857 et en 1871. 24

MNHN-HA-33733

Chef kabyle (non identifié)

Crâne d’un chef kabyle mort à l’île Sainte-Marguerite. Coll. Broca 0.116.

MNHN-HA-259

(Non identifié)

Crâne d’un Arabe décapité au Sahel en 1841. Don de Bory de Saint-Vincent «Le malheureux faisait partie d’une bande de pillards venant du sud et qui, ayant poussé une pointe fort en avant dans la Mitidja, comme j’en explorais les bords, y fût sabré (…)» (Bory de Saint-Vincent, Sur l’Anthropologie de l’Afrique française. In : Magasin de zoologie, d’anatomie comparée et de paléontologie, année 1845, 1849: 1-19.) 26

MNHN-HA-29043

(Non identifié)

Tête d’Arabe algérien conservée par le mercure et la dessiccation solaire, 1865, don de M. Périer à la Société d’anthropologie de Paris.

«[… ] Voici maintenant une tête arabe, celle d’un jeune guerrier de la tribu des Hadjouts, coupée aux environs d’Alger, le 7 mars 1839. J’étais alors chirurgien du Bureau arabe d’Alger ; et je dois dire comment cette tête vint en ma possession. Les Hadjouts, tribu révoltée, faisaient des incursions jusque dans la Mitidja et terrifiaient toute la contrée. Nos gendarmes maures (cavalerie du Bureau arabe) étaient sans cesse en campagne dans le but de surprendre ces redoutables maraudeurs, et quand il y avait des rencontres, malheur aux vaincus. Un jour, ils coupèrent trois têtes qu’ils rapportèrent dans un sac. J’en demandai une au directeur des affaires arabes, le commandant Pélissier, et, voulant la conserver, je résolus de la dessécher en la momifiant.». (Bulletins et Mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, séance du 4 mai 1865, 1865, 6 : p. 224) 27

MNHN-HA-33653

Eddine ben Mohammed (?)

Crâne d’Arabe tué en 1895, un des premiers insurgés, meurtrier du lieutenant Weinbrenner en 1881, don du Dr Beaussenat à la Société d’anthropologie de Paris.

«Dans cette affaire, celui qui avait déclenché tous ces événements, Eddine ben Mohammed, l’assassin de Weinbrenner, trouvait la mort.» (Pierre Boyer. L’Odyssée d’une tribu saharienne : les Djeramna (1881-1929).» Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, 1971, 10: 27-54.)

MNHN-HA-298

Mohamed ben Arbi

Crâne de Mohamed ben Arbi, 18 à 20 ans, Kabyle de la tribu des Béni-Menacer, province d’Alger, prisonnier de guerre, mort à Alger le 26 avril 1843. Don de Flourens, coll. Guyon, chirurgien de l’armée d’Afrique.  29

MNHN-HA-302

Mohamed el Arbi

Crâne homonyme du précédent MNHN-HA-298. Don de Flourens, coll. Guyon, chirurgien de l’armée d’Afrique. Inscrit sur le registre du MNHN : «Echangé avec le Dr Olivier de Lille) contre le n°.» Sans autre précision.

MNHN-HA-247

«Sorcière de Blida» (non identifiée)

Crâne portant l’inscription : «Sorcière de Blida. Donnée par le Dr Caffe (1854)», Algérie.

Lettre n° 1

Catalogue sommaire d’une collection de crânes algériens cédés par le Dr Caffe au MNHN de Paris, daté de 1854 :

Nota : Les sujets turcs et juifs ont été retirés de cette liste (voir le document original)

Référence 225__Négresse, esclave, du Sahara.

Réf. 226___Romain d’Hippone (pour le ministère de la Culture).

Réf. 227___Arabe de la plaine, Bône.

Réf. 228___Arabe de la plaine, Oran.

Réf. 229___Arabe, saline d’Arzew.

Réf. 231___Maure d’Alger.

Réf. 233___Femme kourougli.

Réf. 234___Femme arabe de la Mitidja.

Réf. 235___Kabyle, Bougie.

Réf. 236___Arabe, Mitidja.

Réf. 237___Béni Mezzaïa, Grande Kabylie.

Réf. 238___Arabe de Blidah.

Réf. 239___Kabyle, Hammat, au sud des Issers (de la Grande Kabylie).

Réf. 241___Arabe du Sahara.

Réf. 242___Maure d’Oran.

Réf. 243___Femme kourougli.

Réf. 244___Arabe de la plaine (Kolea).

Réf. 246___Kabyle.

Réf. 247____Sorcière de Blida.

Réf. 248____Femme Koulougli.

Réf. 250____Koulougli.

Réf. 251____Koulougli.

Réf. 252____Fouilles à Hippone (pour le ministère de la culture).

Réf. 253____Koulougli d’Alger.

Lettre n° 1

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(Dr Caffe Lettre 1, page 1)

(Dr Caffe Lettre 1, page 2)

Lettre n° 2

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Expédiée d’Alger le 15 mars 1844

Deux têtes d’Algériens

Dans un baril, avec une tortue et une tête de poule

Deux têtes d’Algériens sont expédiées Guyon à Flourens du MNHN, d’Alger le 15 mars 1844 dans un baril. Elles sont accompagnées d’une carapace de tortue et une tête de poule :

«Aux deux têtes, et pour remplir le petit baril qui les renferme, ont été jointes une tortue et une tête de poule.

Sur la carapace de la tortue, partie postérieure, est un corps parasite que je regrette de ne pas avoir vu vivant.

La tête de poule provient d’une sorte de poule dite de Constantine, poule remarquable par sa taille et surtout par sa singulière conformation de l’ouverture des narines.

Cette poule est très recherchée en Afrique, tant pour le volume qu’elle acquiert que pour celui de ses œufs.»

La date est indiquée en marge de la lettre Alger 15 mars 1844 qui est signée Guyon.

(Voir la lettre originale page suivante)

(Lettre du 15 mars 1844)

Lettre n° 3

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(Lettre du 9 septembre 1843)

Une tête de kabyle

Dans une lettre présentée à l’Assemblée des Professeurs du Muséum, le 9 septembre 1843, le professeur Larry du Val de Grâce écrit :

«Monsieur et très honoré Maître,

Je m’empresse de vous adresser, ainsi que j’ai eu l’honneur de vous l’offrir, une pièce d’anatomie humaine qui aura peut-être quelque intérêt pour la collection du Muséum d’histoire naturelle et pour vos travaux d’anthropologie. C’est une tête de Kabyle que j’ai rapportée l’année dernière de mon triste voyage en Algérie. Elle est conservée toute entière avec les cheveux, la barbe, les dents, ainsi que les parties molles de la face, qui se trouve seulement un peu déformée par la pression mécanique. Cette tête me paraît enfin présenter les caractères assignés à ce genre de type africain, et j’avais essayé d’en donner une analyse à l’Académie des sciences. Déjà j’étais sûr de mieux faire en sollicitant à cet égard vos savantes observations.»

Veuillez agréer je vous prie, Monsieur, et très honoré Maître, l’assurance de ma considération très respectueuse et dévouée.» Larry Professeur au Val de Grâce.

(Voir la lettre originale page suivante)

(Lettre du 9 septembre 1843)

Lettre n° 4

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Lettre du 5 février 1852

Crâne d’un Arabe «pure race»

Alger, le 5 février 1852

«Monsieur le professeur,

J’ai l’honneur de vous annoncer que je profiterai de la 1ere occasion qui se présentera pour vous faire passer le crâne d’un Arabe pure race qui a été passé par les armes pour avoir levé contre nous l’étendard de la révolte. Toutefois, avant de vous faire cet envoi, je désirerais savoir si vous pouviez tirer parti de quelques ossements autres que des ossements de crâne, provenant de tombeaux supposés druidiques, que j’ai fait fouiller il y a déjà très longtemps, et dont je vous ai envoyé, à cette époque, des crânes détériorés.

Dans l’affirmative, je joindrais des ossements du crâne de l’Arabe.

Agréez, je vous prie, Monsieur le Professeur, etc.

Signé Dr Guyon.»

En marge, Guyon rajoute :

«PS : je vous prie de nouveau de disposer sans réserve de mes services en Algérie.»

(Voir la lettre originale page suivante)

(Lettre du 5 février 1852)

Lettre n° 5

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Lettre du 18 novembre 1847

Saadi Ben Raoui

Ce nom Ben Raoui, dont l’orthographe exacte est Bouraoui, semble désigner un bandit d’honneur qui agit en son nom propre. Nous serions-nous tentés de l’assimiler à un partisan puisqu’il assassinera également quelques Européens.

(Saadi Ben Raoui) appartenait à la tribu des Béni Mehenna (cercle de Philippeville), il était né au pied du Djebel Allia, qui domine à l’est le village Valée.

(Lettre du 18 novembre 1847)

Lettre n° 6

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13 janvier 1838

Mohamed Ben Siasi

Résistant prisonnier de guerre

«Armée d’Afrique

Service de santé

Monsieur,

J’ai l’honneur de vous informer que j’expédie à Toulon, par le courrier d’aujourd’hui, un petit baril contenant deux têtes dans l’alcool. Cet envoi, au débarquement, sera mis au routage et dirigé vers Paris, à votre adresse du Muséum.

L’une des têtes est celle d’un Kabyle, né dans la tribu des Issers (est de la Mitidja), Mohamed Ben Siasi. Mort prisonnier de guerre à l’hôpital du Dey le 13 juin 1837. On y a joint, conformément à vos instructions, des portions de téguments de la partie interne des cuisses.»

Le signataire de cette lettre qui est adressée à Flourens est Guyon.

Alger le 13 janvier 1838

Note : La deuxième tête qui faisait partie du même envoi est celle d’un soldat du corps des zouaves indigènes, nommé Mohamed Ben Hamad. Cette catégorie de «sujets» du MNHN n’entre pas dans le cadre de notre étude.

(Voir la lettre originale page suivante)

(Lettre du 13 janvier 1838)

Lettre n° 7

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Du 10 décembre 1845

Un fœtus de 6 mois et la tête d’une petite fille âgée de 7 ans

«Alger, le 10 décembre 1845

Monsieur et très honoré confrère

J’ai l’honneur de vous annoncer en réponse à votre lettre du 24 du mois dernier que, déjà depuis une quinzaine de jours, je vous ai expédié par la voie de Toulon un petit baril contenant les objets suivants : un fœtus de 6 à 7 mois, la tête d’une jolie petite fille de l’âge de 7 à 8 ans, des portions de téguments prises sur deux femmes. (…) je conserve encore dans l’alcool plusieurs têtes d’hommes et de femme.»

(Voir la lettre originale page suivante)

(Lettre du 10 décembre 1845)

Lettre n° 8

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Moril Cherfa

Sahanoune Ben Ali

Ces deux têtes expédiées dans le même baril sont celles de Moril Cherfa, portant la référence MNHN-HA-3834.

Par contre, Sahanoune Ben Ali ne figure nulle part dans la base de données du MNHN.

Sahanoune est rectifié en Sahnoun.

Guyon adresse une note à Flourens du MNHN de Paris dans laquelle il expose :

«Note sur les deux indigènes dont les têtes ont fait l’objet de mon dernier envoi :

1- Sahanoune Ben Ali, Arabe d’environ 30 ans, tribu des Béni-Rached, à deux journées de marche de Miliana, sur le Chélif, prisonnier de guerre, mort à Alger le 12 décembre 1843.

2- Moril Cherfa, Kabyle de 25 à 28 ans, des montagnes du Jurjura (le Mons Ferratus des anciens), fait prisonnier comme il parcourait le pays pour exciter à la guerre. Mort à Alger le 16 décembre 1843. C’était un marabout, nom synonyme de saint, prêtre. Sa tête se distinguera de celle du précédent, Sahanoune Ben Ali sur la portion de téguments qui s’y trouve.»

(Voir la lettre originale page suivante)

(Lettre à propos de Sahanoune Ben Ali et Moril Cherfa, morts en décembre 1849)

Lettre n° 9

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Du 10 mai 1839

Salem Ben Mecaoui et Caddom Ben Makhloud

Caddom ben Makhloud est déjà répertorié sous la référence MNHN-HA-6968. Par contre, Caddom Ben Makhloud (Kadour Ben Makhlouf) ne figure nulle part dans la base de données du MNHN.

Guyon dans une lettre expédiée d’Alger le 10 mai 1839 écrit encore :

«(…) Je vous envoie une tête de Kabyle offerte, au nom des officiers de santé militaire d’Alger, à Monsieur le professeur Roux. Souvenir d’un voyage d’Afrique. Alger le 4 septembre 1850.» Ou encore : «Tête de Salem Ben Mecaoui, Arabe des environs d’Alger, mort à l’hôpital le 6 octobre 1838. Venu de la prison militaire. Cet homme qui passait pour avoir volé avait été envoyé à l’hôpital avec de profondes plaies gangréneuses aux fesses suite à une bastonnade qu’il avait reçue un mois auparavant».

Plus loin dans la même lettre :

«Tête de Caddom Ben Makhloud, Arabe des environs d’Alger, mort à l’hôpital le 12 décembre 1838, venant comme le précédent de la prison militaire. Caddom Ben Makhloud passait également pour avoir volé et fut aussi envoyé à l’hôpital, par suite de lésions produites par une bastonnade.»

Note de l’auteur : Le patronyme exact doit être Kaddour Ben Makhlouf.

(Voir la lettre originale page suivante)

(Lettre du 10 mai 1939)

Lettre n° 10

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Du 4 septembre 1850

Tête de Kabyle

Le 4 septembre 1850, un certain docteur Lacronique offrira une tête de Kabyle, au nom des officiers de santé militaire d’Alger, au professeur Roux du MNHN, «en souvenir d’un voyage en Afrique».

(Lettre du 4 septembre 1850)

Lettre n° 11

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Du 10 juin 1850

Tête d’Arabe

Tête d’Arabe conservée. Donnée par M. Vanier, officier d’administration des hôpitaux, médecin attaché à l’hôpital militaire du Gros-Caillou à Paris.

A Messieurs les membres du conseil d’administration du Cabinet d’histoire naturelle.

Remis au Bureau de l’administration du Muséum le 10 juin 1850

(Lettre du 10 juin 1850)

Notes : Les références indiquées ici sont celles qui sont portées officiellement dans la base de données du MNHN, jusqu’aux restes num. 31 : «La sorcière de Blida».

Ces numéros de 1 à 68 ont été attribués par moi pour faciliter le décompte des reliques conservées au MNHN de Paris.

A partir du num. 32 et jusqu’au 68, j’ai épluché maintes fois les lettres des collectionneurs, qui sont en ma possession et dont je vous adresse les copies. Dans ces correspondances sont signalés les envois qui ont eu lieu à différentes dates depuis Alger vers le Muséum de Paris.

Dans cet inventaire, j’ai éliminé les restes mortuaires de «soldats indigènes» supplétifs morts au service de la France.

De même que je n’ai pas tenu compte des Turcs et des juifs qui figurent sur la liste du Dr Caffe (lettre n° 1).

Cet inventaire ne tient compte que des Algériens, chefs de la résistance, résistants ou simples individualités algériennes. Parmi lesquels des algériens nés de père turc et de mère algérienne (Koulouglis).

Concernant le n° 31, «la sorcière de Blida», je n’ai pu avoir aucun renseignement à ce sujet à ce jour.

Dans cette même liste du Dr Caffe (lettre n° 1), on peut noter l’existence au Muséum de Paris de restes mortuaires datant de l’époque antique, prélevés sur des sites algériens, cela peut intéresser le ministère de la Culture.

Le chiffre total des restes mortuaires conservés au MNHN de Paris s’élève à 68 têtes, et non plus 37 comme cela a été rapporté par les médias auparavant.

Parmi les têtes non retrouvées figure celle du martyr Al-Hassan Bouziane, fils du Cheikh Bouziane. Elle faisait partie du même envoi au MNHN de Paris en même temps que la tête de son père, Cheikh Bouziane, et de Moussa Al-Derkaoui.

Le Dr Reboud qui s’affairait à clouer la caisse contenant les têtes de résistants algériens, avant leur l’envoi au Muséum de Paris, demanda à René-Honorin Vital : «s’il pouvait enrichir l’envoi de quelques crânes intéressants…»

René Vital répondit : «Prenez donc tout ce que mon frère a laissé, vous y trouverez des têtes de gueux célèbres, et vous ferez le bonheur de mes servantes, qui n’osent monter au galetas, parce que l’une de ces têtes a conservé ses chairs fraîches, et que malgré la poudre de charbon dans laquelle elle est depuis de nombreuses années, elle répand une odeur sui generis…»

Il y avait plus de 20 crânes dans ces caisses, comme Reboud l’affirme lui-même.

H. A. et Ali-Farid Belkadi

Historien, anthropologue

Comment (24)

    Merrikh
    16 juin 2021 - 17 h 56 min

    Une remarque concernant le mot « kabyle » : au 19 et au 20 ième siècle, ce mot désignait les population de grande kabylie, la petite kabylie (Bougie, Jijel, Mila, Collo et même Skikda).
    Mes grands parents (les 4) sont issus de l’arrière pays de Jijel et tous nés vers 1880 ont toujours été appelés kabyles ainsi que ceux de Collo, … Ils sont allés s’installer en pays chaoui (Ain Milla, Canrobert, Ain Beida, …) et jamais personne ne désignait les populations de cette région comme kabyles mais comme chaouis. Donc l’affirmation de Belkadi sur la généralisation du mot kabyle à tous les algériens n’est pas exacte.

      Ali Farid BELKADI
      17 juin 2021 - 12 h 21 min

      @Merrikh
      (…) l’affirmation de Belkadi sur la généralisation du mot kabyle à tous les Algériens n’est pas exacte. »…
      Le terme « Kabyles » est employé par les collectionneurs dans leurs lettres. Sous cet ethnique régional, ils désignent sans distinction l’ensemble des Algériens, toutes régions confondues. Le lien qui apparait en rouge dans ma publication, vous mènera vers ces missives. Il suffit de cliquer dessus. Je n’ai rien inventé, ni rajouté quoique ce soit. Je me suis contenté de commenter ces lettres, parfois.

    Anonyme
    15 juin 2021 - 15 h 59 min

    La « res publica eruditorum française » ne s’est jamais prononcée pour expliquer, propager, ses convictions et préceptes éthiques ni sa désapprobation face aux terribles manquements civilisationnels de la France des « droits de l’homme ». Couper des têtes de révolutionnaires colonisés luttant pour la liberté et les garder dans des boîtes à chaussures c’est la pire saloperie qui puisse advenir à un pays qui nous ressasse tout le temps ses droits de l’homme. Je pense en particulier à tous ces salauds que l’on voit régulièrement sur les chaines des TV françaises. Plus on réfléchit et plus on s’aperçoit que les Français ont toujours compté parmi eux de grands salauds. Sans omettre les petits métèques de basse extraction qui mettent de l’huile sur le feu à CNews et BMF Tv. Et dire que la France passe pour être le modèle même d’un pays développé. Certains le pensent toujours. Tebboune doit ramener tous les crânes, il y va de l’honneur de l’Algérie.

    Pseudo Sciences et Vrai Musée
    14 juin 2021 - 21 h 59 min

    La vraie raison de ces Collections Macabres est une Pseudo-Science, la PHRÉNOLOGIE en vogue au 19eme Siècle…d’ou découlera Bien plus tard les Photos et descriptions Anthropométriques plus sérieuses… y-compris pour FICHER les populations.
    ..L’Eugenisme, les traits Aryens ect sont aussi dans la même Ligne de pensée pseudo-scientifique….
    …Et oui, On a toujours cherché désespérément à Expliquer par desTraits Physiques Extérieurs un Caractère de Supériorité SUPPOSÉ..donc Inatteignable pour les Sauvages Soumis…du fait même de ce qu’ils SONT.
    Malheureusement il reste que ces Théories qui ont fait des DÉGÂTS Terribles en Europe et en Afrique, imprègnent encore beaucoup de pauvres Esprits Simples et disons le Tout simplement des Esprits ouvertement racistes.

    Anonyme
    14 juin 2021 - 12 h 25 min

    Tebboune n’a adressé aucun compliment à Belkadi, le travail de l’entopologiste lui a pourtant servi à faire remonter son prestige. C’est ça aussi l’Algérie des profiteurs.

      Salim Samai
      15 juin 2021 - 8 h 33 min

      Mais la Chine a TOUT bouleversé!
      Et « Verdir le Desert d´Israel » pour ENFONCER « Les Arabes Fourbes & INCAPABLES » grace aux FONDS de la COLONIE US? Saoudistan, Qatar et Emirati ONT FAIT 1000 fois mieux! Ils ont juste COPIÈ comme Israel et TOUS!

    Lila Meziane
    13 juin 2021 - 22 h 27 min

    « Boubaghla, le sultan arabe à la mule grise. La résistance des Chorfas contre le colon francais et les traitres algériens ». trahi et décapité par un harki pour faire plaisir aux colonisateur , Dans une lettre adressée au colonel Dargent, Al-Mokrani le bachagha se glorifie d’avoir assassiné le Cherif Mohamed Lemdjed Ben Abdelmalek, alias « Boubaghla », en ces termes : «Vous m’avez fait des compliments sur ma conduite. J’ai prié le colonel Dargent de vous assurer qu’il ne passerait pas un mois sans que le chérif Bou-Baghla soit tué ou soumis. C’est plus fort que moi je n’en ferai pas un mérite, mais cet homme m’agaçait. Il fallait que lui ou moi, disparaissions. S’il ne venait pas me chercher, je voulais aller le tuer dans sa maison. Dieu me l’a mis entre les mains (sic) mardi soir (…). Je vous remercie des conseils que vous m’aviez donnés, car c’est à eux que je dois d’avoir pu satisfaire le besoin qui me tourmentait de me trouver face à face avec ce méchant homme. Dieu m’a récompensé’.

    Anonyme
    13 juin 2021 - 22 h 01 min

    Au final, la lutte des Algériens a profité à Saidani (Drebki), Khelil, etc.

      Anonyme
      14 juin 2021 - 23 h 10 min

      J’ai eu l’honneur d’être parmi les signataires de la première petition initiée par l’auteur en 2011. Nous étions une poignée d’Algériens à le soutenir. Il y avait le père Delorme le curé des minguettes et de la marche des beurs. Il faut rendre hommage à la ténacité de Farid Belkadi. Un battant, un vrai intellectuel qui allie les actes à la parole. Il faut lire les lettres des chasseurs de tetes qui accompagnent le texte. C’est le vrai visage de la France en Algérie.

    L'auteur
    13 juin 2021 - 15 h 47 min

    L’information scientifique circulant mal en Algérie, une des missions les plus essentielles depuis mars 2011 était d’informer le public par un effort considérable de vulgarisation. Désormais les Algériens savent tout de ces années 1840 à 1860, lorsque les Français massacraient leurs aïeux massivement et en silence, pour leur voler l’Algérie.

    Salim Samai
    13 juin 2021 - 6 h 15 min

    Tres bonne Archive! Excellent TRAVAIL d´HISTOIRE de Si H. A.& Ali-Farid Belkadi qui exposent des Faits SANS juger! Barak Allahou Fikoum!

    C´est comme le Foot! Les joueurs jouent et vont se reposer pour le prochain match.
    Les commentateurs et les spectateurs dissertent & racontent toute la semaine entre les 2 Matchs!

    .

    LA DIPLOMATIE EXPLIQUÉE AUX ALGÉRIENS
    12 juin 2021 - 23 h 05 min

    Gallek « Nota : Le substantif ethnique kabyle fut parfois appliqué à l’ensemble des Algériens, à tort naturellement. »
    Le mot « kabyle » est de toute façon une invention française, qu’il soit appliqué à une partie ou à l’ensemble des Algériens.
    Tout comme le mot « arabe » appliqué aux Algériens, est lui aussi une invention coloniale. En effet, pour justifier l’invasion de l’Algérie en 1830 et les multiples massacres, les français nous ont collé cette appellation « arabe » qui renvoie aux croisades. Ce sont ensuite les pieds noirs qui ont amplifié cette «arabité» des Algériens. Se considérant eux-mêmes comme des Algériens (de niveau supérieur), ils voulaient se démarquer de ces «Algériens de race inférieure» en leur collant l’appellation « arabe »

      Kasbadji
      13 juin 2021 - 8 h 56 min

      Brillant travail qui servira à mettre en lumière les massacres commis par les Frans ce musée. J’ai lu dans les journaux que Belkadi avait découvert 500 crânes dans ce musée. Pour la honte éternelle de la France où il y aura des gens qui diront que les Français ont fait du bien en Algérie.

    Moskos dz
    12 juin 2021 - 22 h 59 min

    Les crânes de nos résistants sont un honneur pour nous,gloire à nos martyrs et vive l’Algérie;

    Algérien Pur Et Dur
    12 juin 2021 - 20 h 02 min

    Et ces coupeurs de têtes jurent à tous ce qui veulent les écouter qu’ils nous ont civilisé. Ils n’ont rien à envier aux banou hillals.

    Algerien
    12 juin 2021 - 15 h 46 min

    Merci à AP et à Farid Belkadi pour ce partage qui permet aux lecteurs de se tenir au courant de ce qui se trame dans les coulisses du museum de Paris. Gloire à nos martyrs.

    Souad
    12 juin 2021 - 15 h 29 min

    Allah yarham chouhada et mille Bravo ???? à tous ceux qui ont contribué à la réussite de ces travaux. Vive l’Algérie et l’armée algérienne.

    Les vrais BARBARES
    12 juin 2021 - 15 h 12 min

    Quand j’ai lu cet article , on ne peut que se demander QUI SONT LES VRAIS BARBARES dans cette guerre , tous DECAPITES!! le vrai BARBARISME DE LA FRANCE pendant la guerre d’ALGERIE.

      anonyme
      12 juin 2021 - 23 h 07 min

      Vous voulez dire « les » guerres d’Algerie. La france a fait plusieurs guerres en Algerie depuis son debarquement a Sidi Fredj.

    Elephant Man
    12 juin 2021 - 14 h 30 min

    On ne peut que vous féliciter pour votre travail titanesque, votre persévérance et votre Patriotisme.
    Merci de la mise à contribution de vos compétences et votre professionnalisme et de surcroît de votre patriotisme au service de la Nation Algérienne.
    Allah Yarhmoum à nos CHOUHADAS AL ABRAR. Tahia El-Djazaïr

    Anonyme
    12 juin 2021 - 14 h 24 min

    Morts pour la patrie, qu’ils reposent tous en paix , et respect pour Farid-Belkadi. nous n’oublierons JAMAIS ces HEROS DE LA PATRIE HONNEUR A EUX!

    FREE MEN
    12 juin 2021 - 13 h 44 min

    Ces martyrs des resistances algeriennes retourneraient ds leurs tombes….s’ils verraient l’etat lamentable dont est devenu leur pays , livré aux boutestika et tout les dictateurs , au pouvoir , à Alger..
    Loukan…
    Loukan…
    Louka …
    Helas …!

    Sprinkler
    12 juin 2021 - 12 h 46 min

    Nous autres « indigènes » qui doutons encore des « bienfaits de la colonisation » mourront d’ingratitude…Saluons l’admirable travail d’Ali-Farid BELKADI, « exhumateur de mémoire » dont le nom passera à la postérité, gravé en Lettres d’Or sur le fronton de notre Panthéon. Gloire à nos Martyrs !

      Elephant Man
      12 juin 2021 - 13 h 58 min

      @Sprinkler
      Excellent commentaire.

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