Près de 300 ONG dénoncent les graves violations des droits de l’Homme commises par le Maroc
Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara Occidental (298 organisations membres) se félicite de la déclaration publique faite le 1er juillet par Mme Mary Lawlor, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, condamnant le royaume du Maroc pour le ciblage «systématique et incessant» des défenseurs des droits de l’Homme et des journalistes sahraouis en représailles de l’exercice de leurs droits à la liberté d’association et d’expression pour promouvoir les droits de l’Homme au Sahara Occidental, un territoire non autonome, illégalement occupé et largement annexé par le royaume du Maroc depuis 1975.
Depuis novembre 2020, suite à la rupture par le royaume du Maroc de l’accord de cessez-le-feu de 1991 entre le royaume et le Front Polisario qui a conduit à la création par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso), lequel aurait dû avoir lieu au plus tard neuf mois après le déploiement de la Minurso, une répression massive a eu lieu contre les défenseurs des droits humains et les journalistes sahraouis.
Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara Occidental souligne que la récente déclaration de Mme Mary Lawlor sur les atteintes aux droits de l’Homme commises par le régime de Rabat – assignations à résidence illégales, viols, détentions arbitraires, agressions, etc. – fait suite à un certain nombre d’avis pris par le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire qui établissent que les défenseurs des droits de l’Homme sahraouis sont ciblés uniquement parce qu’ils prônent l’exercice des droits fondamentaux du peuple sahraoui, y compris le droit à l’autodétermination et à l’indépendance, ainsi qu’à une communication conjointe adressée le 7 janvier 2021 au gouvernement marocain par quatre procédures spéciales de l’ONU.
Dans sa déclaration publique, Mme Lawlor a déclaré : «J’exhorte le gouvernement du Maroc à cesser de cibler les défenseurs des droits de l’Homme et les journalistes pour leur travail et à créer un environnement dans lequel ils peuvent effectuer ce travail sans crainte de représailles.» La répression des individus et des organisations qui œuvrent en faveur des droits de l’Homme – y compris ceux qui s’engagent auprès de l’ONU – «est profondément déplorable et nuit à la société dans son ensemble», a-t-elle ajouté.
Mme Lawlor s’est également déclarée particulièrement préoccupée par le recours à la violence et à la menace de violence pour empêcher et entraver les activités pacifiques des femmes défenseurs des droits de l’Homme.
Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara Occidental, tout en rappelant que l’occupation du territoire non autonome du Sahara Occidental a conduit à de graves violations systématiques des droits de l’Homme et à de graves infractions au droit international humanitaire, y compris des centaines de disparitions forcées, appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à tenir un débat urgent sur la situation dans le territoire non autonome occupé du Sahara Occidental et à envoyer immédiatement une mission internationale d’enquête, et le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à créer un mandat de rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme dans le territoire non autonome occupé du Sahara Occidental.
C. P.
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