Début de l’audition d’Ali Ghediri au tribunal de Dar El-Beïda

Procès Ghediri
Ali Ghediri. D. R.

Le procès d’Ali Ghediri poursuivi pour «participation en temps de paix à une entreprise visant à fragiliser le moral de l’Armée nationale populaire (ANP)», a débuté mercredi au tribunal de Dar El-Beïda, à Alger, rapporte l’APS.

Lors de l’audition, le juge de siège lui a posé des questions sur le contenu de trois articles qu’il avait rédigés entre 2015 et 2018 et l’objectif de ces contributions, d’autant que l’un d’eux véhiculait une atteinte au moral de l’institution militaire.

Répondant aux questions du juge, Ali Ghediri a indiqué avoir évoqué dans ces articles «des questions liées à l’institution militaire» et avoir «respecté le devoir de réserve prévu par la loi», estimant que «ces articles constituaient une contribution, à titre personnel, qui reflétait ses convictions et sa perception de la situation dans le pays».

Concernant l’article paru le 25 décembre 2018 sous forme d’entretien au quotidien El-Watan, Ghediri a expliqué que cet entretien tournait autour de «la crise politique du pays et les manœuvres de certaines parties visant à imposer un cinquième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika», ajoutant qu’il s’était contenté dans son entretien de «répondre aux questions du journaliste, ni plus ni moins», citant des passages dudit l’entretien.

Lors de la même audience a comparu également le dénommé K. H., poursuivi pour «faux et usage de faux, usurpation d’identité, intelligence avec des parties étrangères et atteinte au moral de l’Armée nationale populaire».

Les questions du juge ont focalisé sur les visées de l’usurpation par l’accusé d’une deuxième identité autre que la sienne et la falsification d’une carte d’identité utilisée pour son travail, en tant que chef de parti politique nommé «Parti de l’Algérie de demain». L’accusé a reconnu, après avoir tenté de nier les faits, qu’il avait remis 30 000 DA à un individu pour lui préparer la carte falsifiée.

Les questions ont également concerné la nature des investissements qu’effectue l’accusé et par lesquels il a établi des relations avec des pays étrangers, des ambassadeurs accrédités en Algérie et des personnalités étrangères suspectes, insistant sur ses propos, à savoir «des relations établies pour un intérêt économique et pour conclure des transactions dans le domaine de l’investissement industriel et commercial».

Répondant à une question sur la nature de sa relation avec l’accusé Ali Ghediri, le dénommé K. H. a indiqué l’avoir rencontré par hasard dans un restaurant de la capitale. Une rencontre, a-t-il poursuivi, suivie par d’autres visites répétées de Ghediri au siège du parti sis dans la commune de Mohammadia, des déclarations contradictoires avec celles tenues par Ghediri devant la Police judiciaire et selon lesquelles c’est bien K. H. qui l’avait contacté et avait demandé à le voir.

S’agissant de la visite effectuée par Ali Ghediri, en compagnie de l’accusé dans la maison de l’ancien ministre de l’Intérieur, le défunt Nouredine Yazid Zerhouni, K. H. a précisé que cette visite avait été effectuée dans le cadre des «démarches de la candidature de Ghediri à l’élection présidentielle».

Le juge de siège a également évoqué la nature du travail de l’accusé K. H. qui possède plus de 20 sociétés d’investissement, outre le fait d’être chef d’un parti politique. L’accusé a usé de faux-fuyants pour éviter de dévoiler l’objectif réel de double activité.

Retraité de l’ANP, le général-major Ali Ghediri est en détention depuis juin 2019 pour «participation en temps de paix à une entreprise visant à fragiliser le moral de l’Armée».

Sept ans de prison ferme requis

Le procureur de la République près le Tribunal criminel de Dar El Beida a requis une peine de 7 ans de prison ferme à l’encontre d’Ali Ghediri.

Le représentant du parquet a requis également une peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre de Hocine Guasmi, comparaissant dans la même affaire et qui est poursuivi pour «faux et usage de faux», «usurpation d’identité», «intelligence avec l’étranger» et «fragilisation du moral de l’Armée nationale populaire (ANP)».

Le procureur de la République a justifié les peines requises par «la gravité des faits reprochés» aux accusés, exprimant son souhait que ces peines «sévères» puissent «servir d’exemples» à l’avenir.

R. N.

Comment (13)

    Anonyme
    23 septembre 2021 - 10 h 09 min

    Souk-Ahras
    22 septembre 2021 – 19 h 41 min

    … etc…etc… démontre que même mort, Bouteflika hante les couloirs ténébreux du vrai pouvoir…

    Oui, Bouteflika était mort depuis longtemps. Depuis très longtemps même. Il était dans un autre monde tout en étant là, parmi nous, sur sa petite chaise roulante. Et tout fonctionnait comme maintenant. Etonnant non! Comme dirait une célèbre commentatrice. Ce qui serait très intéressant c’est de nous révéler qui donc fréquentent en ce moment ces couloirs ténébreux du vrai pouvoir.

    L’accusation est bidon selon vous et était portée par l’ex Garcia. Mais l’adjudant Garcia agissait donc en son nom propre? Ou au nom des soit disant personnes qui hantent les ténébreux couloirs.
    Permettez moi de vous dire M. Souk -Ahras que de savoir que nous sommes gouvernés par des individus qui hantent de ténébreux couloirs m’a fait tout de suite penser à des fantômes.
    Des fantômes, vous vous rendez compte? J’en ai la chair de poule! J’espère que ce n’est qu’un fantasme.

    Et nous venons d’apprendre que le parquet général a requis en ce jour de mercredi 22 septembre, sept ans ferme contre le général-major à la retraite Ali Ghediri, lors du procès qui se tient au tribunal de Dar El Beida (Alger): « Atteinte au moral de l’armée ».

    Ainsi tout s’explique.
    A partir de cette réquisition et votre analyse, nous connaissons ainsi ceux qui font fonctionner le système de « cooptation » dans les couloirs ténébreux du vrai pouvoir. Sans périphrase, il s’agit donc de militaires de hauts grades qui ont un moral fragile.

      Souk-Ahras
      23 septembre 2021 - 11 h 45 min

      Anonyme du 23 septembre 2021 – 10 h 09 min

      Ce n’est pas de 7 ans de prison que Ali Ghediri a écopé, mais de 4 ans. Évitons d’applaudir à cette réduction de peine, ça serait manquer de respect à cet homme intègre et patriote.
      Que veut dire, dans les faits, cette durée au demeurant bien cadrée ?
      Vu que les charges retenues contre lui sont bidon de chez bidon, cela a pour but de garantir le déroulement de la feuille de route « confiée » à Tebboune sans la présence d’un potentiel « contradicteur » – « l’opposition » étant connue pour son effacement total – avant de le remplacer par un Président X sorti tout droit des couloirs ténébreux du vrai pouvoir.
      Cette condamnation fait ressortir comme une similitude mathématique entre « continuité dans le changement » et changement dans la continuité ».
      L’Algérie Nouvelle que ces couloirs ténébreux veulent mordicus nous vendre à moindre coût, s’éloigne un peu plus chaque jour. En 2062 peut-être…

    Abou Stroff
    23 septembre 2021 - 7 h 07 min

    il semble bien que ghediri ne ne soit pas un membre de la marabunta qui nous gouverne et qu’à ce titre, la marabunta qui nous gouverne n’avait pas (et n’a toujours pas) intérêt à ce que cet électron libre (c’est à dire ne trainant aucune casserole) brigue le poste de président de la république.
    en effet, ghediri président, beaucoup de no actuels dirigeants risqueraient de rejoindre leurs « amis » qui sont déjà dans le « trou ».
    moralité de l’histoire: quand on n’est pas un membre incontesté de la marabunta qui nous gouverne, et qu’on ne traine pas de casserole, on ne devient pas président de la ripou-blik et bi ci tou!

      Elephant Man
      23 septembre 2021 - 11 h 20 min

      @Abou Stroff
      De Ghediri je ne connais que son programme favorable à favorable l’ouverture des frontières avec votre narco-terroriste-monarchie et le soutien initial de certains ténors autoproclamés du hirak dont la Assoul pour ensuite l’avoir laissé tombé comme une vieille chaussette….
      Maintenant « S’agissant de la visite effectuée par Ali Ghediri, en compagnie de l’accusé» en l’occurrence KH…
      ça aussi c’est la marabunta bla bli hla bla …

    elias gamal
    23 septembre 2021 - 3 h 56 min

    @ Zemoura Mr je sais tout,
    Developpe!
    Fidna ya el fahem!……….on t’ecoute…

    Nora L'aveugle
    22 septembre 2021 - 23 h 09 min

    Quel est son crime au juste ? C’est incroyable.

      [email protected]
      23 septembre 2021 - 8 h 05 min

      Nora L’aveugle

      Son crime ?
      Au vu des fonctions qu’il occupait au sein de la haute hiérarchie militaire, en rapport à la gestion de son personnel, Ali Ghediri disait qu’il connaissait les desseins néfastes des généraux véreux et qu’il « détenait » les moyens de les neutraliser en se faisant élire président.
      L’accusation bidon de «participation en temps de paix à une entreprise visant à fragiliser le moral de l’Armée nationale populaire (ANP)», prouve à elle seule la panique du « vrai pouvoir en place ». Cette panique est toujours ressentie en « haut lieu ».
      Rappelons nous d’un fait : À son époque et pour avoir dit en public ses intentions de « nettoyer » le pays de ses tares, Boudiaf s’est fait assassiner. Pour Ghediri, seule la méthode d’ « exécution » a changé, elle s’est quelque peu « civilisée ».

    Anonyme
    22 septembre 2021 - 21 h 34 min

    Il n’a pas fait ce dont on l’accuse. Il a émis une opinion, par une entreprise de propagande. Cet homme est un homme juste, il doit être libéré et participer au débat, voir militer pour devenir un élu ex. député. Sa place n’est pas en prison, c’est inacceptable de blesser un patriote. Ce genre d’hommes doivent être valorisés et non persécutés. Nous savons tous que Bouteflika a corrompu les gens et tout fait pour que la corruption soit dans toutes les administrations, c’est à ce prix que les pourris ont eu la belle vie pendant 20 ans et que les patriotes ont été marginalisés.

    Anonyme
    22 septembre 2021 - 20 h 38 min

    Je lui souhaite une issue favorable pour lui et sa famille . C est un Algérien un ex general qui servi la nation et qui aime son peuple et son pays. Je pense qu il a bien payé sa dette et ne méritait pas ce sort. En tt cas c est un homme qui a assurer et assumer. La nouvelle Algérie doit reconcilier ces enfants et srtt ceux qui lui veut du bien en payant de leurs personnes. Son avenir et je l ai déjà dit il me semble il y a un mmt déjà, il n est ni entre vos mains ni les notres mais bien celle de dieu. Il est plus intelligent de libérer cet homme que de l enfermer injustement ou sous peu de charges et due aux contexte d hier . Cet homme est loin d être une menace pour l Algérie et son peuple bien au contraire. Enfin je ne partageai pas tt son programme mais en fait c était le seul qui en avait vraiment un . Il a fait surement peur à bcps à ce mmt la et c est pt être ca qui explique qu on l a incarcerer et réduit au silence , j imagine ? C était bien à l epoque de feu Gaid Salah et Wassini , le dernier est en prison pour haute trahison en attente d un procès vs voyez , vous avez la deux officiers et deux profils complètement différents concernant Wassini et Guedhiri. Inch Allah qu il retrouve sa famille Guedhiri .

    Anonyme
    22 septembre 2021 - 18 h 10 min

    c injuste de le garder en prison alors que les destructeurs sont en liberté,(…)

    Anonyme
    22 septembre 2021 - 17 h 46 min

    Il ont ressorti contre lui « l’atteinte au moral de l’armée » ???????? qu’est-ce qu’ils peuvent êtres …

    Zemoura
    22 septembre 2021 - 17 h 45 min

    Ghediri un personnage caduc et sans intérêt !!

      Souk-Ahras
      22 septembre 2021 - 19 h 41 min

      Zemoura,

      Ali Guediri est loin d’être caduc et sans intérêt comme vous le faites valoir.
      Pour rappel : il avait assuré en 2019 qu’il remporterait les élections du fait qu’il connaît, de l’intérieur, le fonctionnement du système de « cooptation » mis en place par le régime et auquel il fait toujours peur.
      L’accusation est bidon, vide de preuves, portée par l’ex et défunt sergent Garcia.
      Ce procès et cette réquisition du procureur démontre que même mort, Bouteflika hante les couloirs ténébreux du vrai pouvoir. Et il y en aura pour un moment.

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