Loi de finances 2022 : les salaires en hausse dès janvier

IRG salaires
augmentation des salaires dès ce mois de janvier. Archives/New Press

La réduction de l’Impôt sur le revenu global (IRG), à la faveur d’une mesure de la loi de finances 2022, permettra, dès ce mois de janvier, une augmentation des salaires, laquelle évolue selon le niveau du revenu, suivant un barème progressif composé de six paliers de calculs, rapporte l’APS.

Selon ce barème, dévoilé mardi par la Direction générale des impôts (DGI), et en comparaison avec l’ancien barème, un salaire mensuel imposable de 40 000 DA, à titre d’exemple, sera soumis à un IRG de 3.100 DA, contre 5 500 DA auparavant, soit un gain net de 2 400 DA. Pour un salaire mensuel imposable de 50 000 DA, l’IRG passera à 5 800 DA, contre 8 500 DA dans l’ancien barème, soit un gain de 2 700 DA. Un salaire mensuel imposable de 60 000 DA verra, quant à lui, son IRG réduit de 11 500 DA à 8 500 DA, ce qui permettra une hausse du salaire de 3 000 DA. L’IRG retenu sur un salaire mensuel imposable de 70 000 DA sera de 11 200 DA au lieu de 14 500 DA, permettant au salaire net perçu de bondir de 3 300 DA. L’économie en matière d’IRG sera de 3 600 DA pour un salaire mensuel imposable variant entre 80 000 DA et de 120 000 DA.

La baisse de l’IRG, autrement dit l’augmentation du salaire net, passera à 4 100 DA pour un salaire imposable de 130 000 DA, à 5 100 DA pour un salaire soumis de 150 000 DA ou à 8 800 DA pour un très gros salaire de 100 millions de centimes.

Le nouveau barème de l’IRG a été annexé, sur le site web de la DGI, par une application permettant le calcul direct du taux de l’impôt, avec un manuel d’utilisation de cette calculette.

La refonte de l’IRG vient en application de l’article 31 de la LF 2022, qui a modifié le barème progressif de l’IRG fixé dans l’article 104 du Code des impôts directs et taxes assimilées, de sorte à permettre une réduction de cet impôt évoluant selon le salaire imposable (et non pas le salaire net), selon six paliers.

Il s’agit du palier inférieur à 240 000 DA/an (20 000 DA/mois) qui sera carrément exonéré d’IRG, de celui compris entre 240 001 et 480 000 DA /an, soumis à un IRG de 23%, celui entre 480 001 et 960 000 DA /an qui est imposé à 27%, du palier entre 960 001 et 1 920 000 DA, soumis à 30%, de celui allant de 1 920 001 à 3 840 000 DA/an, soumis à 33%, alors que le palier supérieur à 3 840 000 DA/an (32 millions de centimes/mois) est imposable à hauteur de 35%.

L’ancien barème de calcul de l’IRG contenait quatre paliers de calcul : le palier inférieur à 120 000 DA/an qui était exonéré d’IRG, celui allant de 120 001 DA à 360 000 DA/an était soumis à 20%, celui allant de 360 001 DA à 1 440 000 DA/an soumis à 30% et enfin le palier supérieur à 1 440 00 DA/an qui était imposable à hauteur de 35%.

Une fois le taux d’IRG calculé selon le nouveau barème, un abattement de 40% est appliqué, mais il ne peut être inférieur à 12 000 DA/an ou supérieur à 18 000 DA/an (soit entre 1 000 et 1 500 d DA/mois). Il s’agit du même abattement appliqué avant la LF 2022.

En outre, les revenus qui n’excèdent pas 30 000 DA/mois bénéficient d’une exonération totale de l’IRG, tandis que les revenus supérieurs à 30 000 DA et inférieurs à 35 000 dinars bénéficient d’un deuxième abattement supplémentaire.

Selon la LF, les revenus supérieurs à 30 000 dinars et inférieurs à 42 500 DA des travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-voyants ou sourds-muets, ainsi que les travailleurs retraités du régime général, bénéficient d’un abattement supplémentaire sur le montant de l’IRG, non cumulable avec le deuxième abattement.

Cette réduction de l’IRG vient concrétiser les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné au gouvernement, en octobre dernier, de prendre des dispositions «immédiates» pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Tebboune avait ainsi ordonné «la réduction de l’Impôt sur le revenu global (IRG), ainsi que l’augmentation du point indiciaire dans la Fonction publique».

R. N.

Commentaires

    Lyes2993
    10 janvier 2022 - 8 h 31 min

    Il est surtout affligeant que l Algérie ne soit pas en mesure de calculer son PIB de façon précise au lieu de laisser des organisations farfelues fournir des calculs erronés et politisés ! Il n y a qu a prendre le cas du Nigeria qui avait décidé de se pencher sur le calcul de son PIB et d un coup le monde s est rendu compte que cela dépassait l’Afrique du Sud, l Égypte et l Algérie … les autorités algériennes sont passives depuis des décennies sur un sujet primordial : un indicateur qui montre la force du pays ! Pendant que certains voisins se gargarisent avec des chiffres farfelus pour essayer d attirer un max d investisseurs ou pour endormir leur population !

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