Maroc-Espagne : appels à une enquête indépendante après le drame migratoire de Melilla

Mellila enquête indépendante
Le bilan du drame de Mellila s'est alourdi à 27 morts. D. R.

Plusieurs appels ont été lancés samedi pour réclamer une enquête indépendante au lendemain de la tentative d’entrée de près de 2 000 migrants subsahariens dans l’enclave espagnole de Melilla qui s’est terminée par une «tragédie» sans précédent au Maroc avec la mort de 18 d’entre eux, rapporte l’APS.

«Nous appelons à l’ouverture d’une enquête rapide et transparente», a déclaré aux médias Mohamed Amine Abidar, le président de la section de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) à Nador, dans le nord du Maroc.

Des images diffusées notamment par l’AMDH, principale organisation marocaine de défense des droits humains, montrent un usage disproportionné de la force par la police marocaine. Les migrants arrêtés par cette dernière ont été entassés par terre les uns sur les autres. Les images choquantes, ainsi que le nombre élevé de victimes, ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux.

Selon un dernier bilan officiel, 18 morts ont été enregistrés vendredi lors de la tentative d’entrée de près de 2 000 migrants dans Melilla.

Le président de la section de l’AMDH de Nador s’est refusé à chiffrer le nombre de morts, mais «pense que le bilan va s’alourdir», ajoutant que «la cause principale de cette catastrophe est la politique migratoire menée par l’Union européenne en coopération avec le Maroc».

Selon l’ONG Caminando Fronteras, spécialiste des migrations entre l’Afrique et l’Espagne, il s’élèverait à 27 morts.

L’association espagnole a exigé, samedi dans un communiqué, «l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante du côté marocain comme espagnol, ainsi qu’au niveau international pour faire toute la lumière sur ce drame humain».

Toujours en Espagne, une députée européenne du parti de gauche radicale Podemos, a également réagi. «Une enquête est nécessaire pour éclaircir les faits et les responsabilités», a tweeté Idoia Villanueava, responsable de Podemos pour les Affaires internationales.

De son côté, Eduardo de Castro, le président (maire) de Melilla et plus haute autorité politique de cette ville autonome, a dénoncé une «réponse disproportionnée» du Maroc à la tentative de passage des migrants.

«Le Maroc se permet certaines choses qui ne seraient pas acceptables» en Espagne, a-t-il dit.

Situées sur la côte nord du Maroc, Melilla et l’autre enclave espagnole de Ceuta sont les seules frontières terrestres de l’Union européenne (UE) sur le continent africain et font régulièrement l’objet de tentatives d’entrée de la part de migrants cherchant à rejoindre l’Europe.

Toutefois, le bilan de 18 morts, qui n’est que provisoire, est le plus meurtrier jamais enregistré lors des nombreuses tentatives de migrants subsahariens de pénétrer à Melilla et Ceuta.

R. I.

Comment (4)

    CRIMINELS et IGNARES
    27 juin 2022 - 0 h 49 min

    En plus, Ces BRUTES CRIMINELLES Armées du MAKHZEN sont BÊTES à Bouffer du Foin !
    Ces IGNARES du Makhzen montrent les CROCHETS utilisés par ces Pauvres type pour GRIMPER dans les GRILLAGES et font passer cela pour des ARMES ..,

    Pas surprenant que ça se TERMINE en BAIN DE SANG.

    aK
    26 juin 2022 - 22 h 59 min

    L enquête sera noyé comme leur
    logiciel d écoute et de surveillance
    ils vont l enterre la faire oublié
    et la population passera à autre chose
    on est coutumier de leur versatilité et leur propagande bâti sur le mensonge
    surtout avec c’est deux pays de prostitution qui et devenu un commerce legal chez eux et la drogue normalisée
    on a tout compris

    Vangelis
    26 juin 2022 - 11 h 09 min

    Le maroc n’en est pas à un écart, et c’est un euphémisme, dans le traitement des droits humains.

    Combien de contestataires, combien de manifestants politiques, combien de migrants ont eu à subir des coups de matraques mortels sans même parler des coups de pieds et de poings au ventre ou encore sur la figure.

    Tout est calculé, ordonné afin de tuer dans l’œuf toute contestation, y compris par le meurtre.

    Ces pauvres migrants demandeurs d’une meilleure vie ailleurs qu’au maroc, sont traités telles des bêtes. Le maroc prend a bien pris garde de ne pas traiter de la même manière ses mineurs lors du lâcher de plus de 10.000 d’entre eux. Il ne veut pas avoir à avoir affaire à des manifestations d’ampleur comme celle initiées lors du crime commis contre le vendeur de poisson enseveli dans une benne à ordure.

    Les dirigeants des pays d’origine de ces morts et blessés ne peuvent-ils pas réagir contre cette attitude de barbare du maroc à l’endroit d’étrangers supposément devoir être traités avec humanité ?

    On voit bien aussi que cette affaire est cousue de fil blanc et envoyée comme un avertissement à toute l’UE afin qu’elle plie comme l’avait fait l’Espagne en reconnaissant la prétendue autonomie imposée par ledit maroc pour le Sahara Occidental.

    Le maroc est habitué à ce type de chantage et tant d’autres. Il a plusieurs ficelles dans son panier pour tenter d’obtenir quelque chose même d’illégal.

    Quand donc ces pays acculés par ce maroc vont-ils réagir comme l’avait fait l’Algérie par la rupture de toute relation avec ce non pays de Lyautey ?

    Abdelkrim dz
    26 juin 2022 - 10 h 31 min

    La diplomatie a la bousbirien franchement .les grands de ce monde impose leurs paroles par la carrure et le Maroc par ces prostituée et les migrants

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