La pensée religieuse ou raison paramagique

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Le Livre sacré ne peut-il pas être pris comme source de questionnements ? Archives. New Press

Une contribution de Khider Mesloub – Prisonnier de la pensée religieuse pour qui Dieu a déjà scellé le destin de l’homme et de l’univers depuis la naissance du globe, le croyant ne peut concevoir la remise en cause de ce scénario de vie dans lequel il joue le rôle de simple spectateur, sans éprouver la crainte de heurter son créateur. Le croyant, pétri de cette pensée religieuse ou raison paramagique, comme la désigne le défunt psychiatre algérien Khaled Benmiloud dans son livre éponyme, persuadé de la prégnance de la divinité derrière tout acte, s’interdit d’envisager la possibilité d’une volonté humaine libre, capable de modeler le sort de l’humanité avec sa seule Raison et surtout son productif Labeur.

Maintenu encore au stade de la raison prélogique, le croyant ne conçoit pas la société comme le produit de rapports sociaux évolutifs élaborés historiquement par la seule volonté de l’homme, inséré au sein d’un mode de production en constantes transformations, sous l’impulsion de la lutte des classes, mais comme le fruit de la main invisible de Dieu. Le fatalisme règne en maître absolu et le Maître absolu règne sur ses fidèles pétris de fanatisme. De là s’explique la résignation manifestée devant les phénomènes perçus comme imparables et fatidiques. Aucune main humaine ne peut et ne doit modifier le cours de l’histoire tracée d’avance par la Providence. Il s’ensuit une absence totale d’une quelconque velléité de changement de la vie de sa trajectoire prédestinée. Cela se traduit corrélativement par une soumission au cours du destin que rien ne doit troubler, ni bouleverser ni révolutionner.

Pour le croyant, le doute n’est pas permis. Pour ne pas dire : n’est absolument pas intégré dans le mode de cognition et d’appréhension de son existence. Rien ne doit remettre en cause le Livre sacré sur lequel sont gravés les fondements et les fondamentaux de la vie du croyant (et de l’univers).

Toute réflexion empreinte de scepticisme et d’incrédulité est perçue avec méfiance, défiance, malveillance. La tranquillité de la communauté ne doit pas être rompue par l’infiltration d’un axiome doctrinal iconoclaste ou d’un élément comportemental novateur, susceptibles de perturber l’ordonnancement rituel du quotidien. Dans l’optique du croyant aveuglé par l’observance obsessionnelle de principes millénaires intangibles, l’innovation est tenue en suspicion ; la modernisation en répulsion ; la sécularisation en exécration.

Qui plus est, dans une vision téléologique, les phénomènes naturels et humains étant prédéfinis dans leur éclosion et leur finitude par une puissance divine, toute curiosité humaine pour tenter de les analyser et les expliquer scientifiquement est vaine. Du berceau au tombeau, la vie du croyant se réduit ainsi à une existence ascétique dans la perspective d’une récompense matérialisée «paradisiaquement» par une destinée céleste éternelle exaltante. De là s’explique la perpétuation d’observances et de rites millénaires admis comme éternellement valides pour toutes les époques et sous tous les cieux.

Dépositaire de cette immuable tradition édictée par Son dieu par la bouche de son prophète, le croyant ne peut concevoir le réexamen de ces observances, le remaniement de ces rites religieux, sans éprouver la crainte de commettre un sacrilège, de verser dans le reniement. Toute transformation sociétale, tout bouleversement social constituent une hérésie.

A plus forte raison, la tentative de renversement de la hiérarchie et de l’autorité de la société, du mode de production dominant, quoique fondé sur l’iniquité, l’exploitation et l’oppression. Pour le croyant, l’inégalité sociale est une donnée naturelle instaurée par Dieu. La pauvreté, une condition normative, constitutive de la vie en société légitimement divisée en classes. La richesse, un don de Dieu qu’aucune volonté humaine ne doit subvertir, ni abolir. La pauvreté, une épreuve imposée par Dieu à la majorité de l’humanité croyante pour affermir sa résistance au sacrifice, sa résilience cultuelle, tester son dévouement au respect de l’ordre (divin) établi, consolider son sens de fraternité entre tous les membres de la communauté par-delà les divisions sociales et l’oppression subie. Aux yeux du croyant, Dieu est le créateur absolu du monde, aussi est-Il l’unique Législateur suprême de la société. La raison des phénomènes sociaux est extérieure et transcendante aux sociétés. En dernière instance, elle est en Dieu. Il appartient à Dieu la décision d’enrichir ou d’appauvrir ses créatures. Toute velléité de changer l’ordre existant constitue un sacrilège contre la volonté divine. Elle est par conséquent frappée d’interdit. Car le monde est conforme à l’ordre des choses qu’a voulu Dieu, et le sens de cet ordre, comme son origine, est transcendant à l’homme.

Au demeurant, captif de cette pensée magique dominée par l’irrationalité, le croyant vit sous l’emprise de la peur. Peur omniprésente de ne pas être à la hauteur des exigences doctrinales de son créateur, des impératifs moraux de sa religion. Peur du changement. Peur de la nouveauté. Hanté par la peur de ne pas complaire à son Dieu, il scrute et surveille constamment toutes ses attitudes et paroles. Il vit avec un gendarme moral religieux greffé dans son cerveau constamment tourmenté par la phobie de la commission d’un péché. Aussi, pour augmenter ses chances de récompenses dans l’au-delà, s’érige-t-il en juge moral ici-bas. Avec un zèle exalté et fanatique, il s’improvise même procureur théologique de Dieu sur terre aux fins de traquer les comportements des autres coreligionnaires ou non pour pourchasser et dénoncer tout manquement à «Ses» principes dogmatiques, châtier toute déviation doctrinale et comportementale.

Quoi qu’on en dise, le croyant envisage rarement sa foi dans une perspective d’union intime à son Dieu, relevant de sa seule individualité portée par sa conscience singulière et originale, inscrite dans une dynamique d’épanouissement personnel, mais comme une entreprise de communion grégaire fondée sur une conscience collective totalitaire visant à soumettre l’ensemble des membres de la société (de l’humanité) au culte dominant, érigé en unique et supérieure religion, hors de laquelle il n’y a point de salut. Autrement dit, les fidèles des autres religions ou encore les athées ne peuvent être admis au sein de la communauté par manque de la foi idoine ou nécessaire. Aussi, dans certains pays où la religion est inscrite constitutionnellement dans le droit, faute de possession de la foi, tout agnostique ou athée est considéré comme hors la loi.

Comme l’a écrit l’anthropologue Bronislaw Malinowski : «Le rituel magique et religieux intervient seulement là où la connaissance fait défaut.» Autrement dit, la pensée religieuse s’érige sur le fumier de l’ignorance. Une fois la pensée religieuse installée triomphalement sur le trône de la société dominée par l’inscience, elle fait de l’ignorance une vertu, et de la connaissance un vice. A toutes les interrogations, la pensée religieuse assure avec arrogance apporter Ses divines réponses. Elle ne tolère aucun climat d’incertitude, elle pour qui la vérité est pieusement enfermée dans son unique Livre sacré (qui recèle toutes les sciences et toutes connaissances humaines, selon ses laudateurs). La pensée religieuse ne tolère pas non plus le doute, car tout doute est menaçant (pour son hégémonie).

Comme l’a si bien résumé Henri Hatzfeld : «C’est dans la révélation que la religion situe sa propre substance, qui, de ce fait, échappe à l’histoire et à ses aléas», autrement dit aux questionnements scientifiques et aux réexamens des paradigmes. Aux yeux du croyant comme du théologien, pétri de pensée religieuse, l’innovation est synonyme de falsification, d’adultération, de dépravation, de perdition. Quand bien même certains intellectuels religieux modernistes apportent quelques innovations, elles demeurent prisonnières d’une pensée sclérosée foncièrement archaïque. «Le novateur religieux apporte moins des idées originales qu’une manière originale de reprendre de vieilles idées. A bien des égards, ses ignorances peuvent lui être utiles.» Tout croyant est le dépositaire de la religion, le vivant réceptacle des rituels confessionnels de la communauté, qu’il sert avec fidélité et loyauté.

Si l’exercice de la raison vise l’avènement des Vérités (par ailleurs relatives car possiblement multiples), enfantées après un vigoureux et rigoureux travail d’exploration, d’observation et d’expérimentation, la pensée religieuse ou raison paramagique s’applique à soutenir sans discussion la Révélation, c’est-à-dire Sa vérité absolue (qu’elle érige en Vérité universelle, définie comme immuable et éternelle).

Par ailleurs, la pensée religieuse considère que les faits sociaux sont normatifs. Autrement dit, la vie sociale, avec ses inégalités et injustices, avec sa despotique gouvernance et ses iniques lois, sont conformes à la nature des choses. Aussi aucune force humaine ne doit rompre cet ordonnancement naturel sous peine de bouleverser l’ordre social divinisé, de «subir le châtiment éternel».

K. M.

Comment (16)

    ANTAR
    28 juillet 2022 - 13 h 31 min

    ….
    Dieu n a pas scellé le destin de l’homme ou de l’humanité et seuls les athées anti-musulmans le pensent en donnant des explications farfelues de certains versets coranique.
    Il est inutile d e s’étaler sur le sujet car il existe depuis que le message divin a été révélé à notre prophète Mohammed que le salut soit sur lui.
    l’auteur n’est ni le premier ni le dernier a « s’extrapoler ». Boukrouh aussi a penser tromper certains de ses lecteurs en « s’enfonçant » bidouni 3alm sur le tertib des sourate en reprenant à son compte un discours vieux lui aussi depuis la révélation du Coran et le présentant comme sa trouvaille.
    Pour conclure disant à l’auteur qu’on dit aussi : » el 3abdou fi tefkir oua rabou fi tadbir »

    Le Chat Botté
    28 juillet 2022 - 0 h 53 min

    جاء الإسلام غريبا و سيعود غريبا فطوبى للغرباء
    تنقسم أمتي من بعدي إلى بضع و سبعون ٦٣/٦٠ شعبـة كلهم في النار إلي واحدة

    Anonyme
    27 juillet 2022 - 17 h 50 min

    Il est vrai que les musulmans ont cessé de douter, à tel point que dans notre ère, il est utilisé un versé de Coran pour culpabiliser {إِنَّ بَعْضَ الظَّنِّ إِثْمٌ}
    En plus du doute, الظن peut être aussi défini par اليقين و العلم la certitude et/ou la connaissance.
    Ils ont omis le mot بعض (quelques), quelques doutes, ils n’ont pas cherché à savoir quels sont ces doutes
    Il nous est permis de douter de tout mais, avec un doute d’intention bienfaisante حسن النية, là où ils nous ai pas permis de douter est sur l’unicité de Allah et avec les bases de la foi قواعد الامان, et qui sont
    ‎ امنا بالله و ملائكته و كتبه و رسوله و باليوم الاخيرة و القضاء والقدر
    Concernant القضاء و القدر, c’est الابتلاء pour nous confronter face à notre intention et l’acte qui la suit.
    (إنما الأعمال بالنيات، وإنما لكل امرئ ما نوى)
    القضاء و القدر هو ما قضى عليك الله من أمر و ما قدره من معيشة
    و وعد الله حقّ، من يصبر و يعزم ينال.
    و لا تنسا، الله يعطيك ما نوا قلبك لغيرك.
    و الحمد لله رب العالمين
    Le prophète Ibrahim عليه السلام n’a t’il pas trouvé Allah par la raison, n’a t’il pas fait une demande pour réconforter son cœur, car quand l’intellect dicte notre pensée sans l’harmonie de notre cœur, cela induit
    النفس الى الغرور et, regardez l’état des musulmans aujourd’hui, foi aveugle et sans raison. L’aveuglement,
    للعيّن بصر و للقلب بصيرة ،
    La raison
    تقد معاجم اللغة العربية معان متعددة لمادة [ع ق ل]، تدور حول معان كثيرة، منها المرادفات، و هي أزيد من ثلاثين لفظة: الادراك، الحكمة، الفِطْنة، الذكاء، الرشاد،،،و غير ذالك

    Pour ne penser qu’à nous, c’est à l’école Algérienne de former la colonne vertébrale et la forme au corps est donnée à travers la société par la vie professionnelle les médias,..
    Je rajouterai à ce qui ne faut pas douter,
    الامان بالوطن.
    تحيا الجزائر

    Le Chat Botté
    27 juillet 2022 - 2 h 03 min

    Albert Einstein quand il a atteint l’age de la raison et de la sagesse c’est reconvertis et commençait à croire en DIEU et tout son entourage se questionait sur cette volt face. Les gens lui demandent de s’expliquer cette subite attitude. Il commençait par leur expiquer les raisons de tout ça.
    J’ai fait, leur dit-il, une rétrospective et le tour sur mon existance depuis mon jeune age et toutes les expériences et les découvertes sur les lois de la nature et l’univers dans lequel on vit et j’en suis arrivé à la conclusion que tout l’univers et ce qui tourne autour n’est pas le fait d’un hasard et qu’il y a une force extra univers qui le dirige et j’en suis arrivé à la conclusion ou est-ce-que je devrais choisir entre l’éxistance et le non éxistence de DIEU.
    J’ai fait dit-il un petit calcul ARITHMÉTIQUE ou DIEU éxiste ou n’éxiste pas.
    Il dit, prenant la 1ere hypothése que DIEU n’éxiste pas (donc Atheist) demain dans l’au dela je découvre effectivemet qu’il n’éxiste pas donc je n’est rien perdu et je suis gagnant, mais s’il éxiste je serais perdant sur toute la ligne et je serais cuit et pas à peu prêt.
    Prenant mainteant la 2eme hypothése que DIEU éxiste si je découvre effectivement qu’il n’éxiste pas je n’est rien perdu et je serais gagnant il n’y aura pas de chatiment mais s’il éxiste et que je croit qu’il éxiste je serais aussi gagnant donc la 2eme hypothése pour moi est: GAGNANT GAGNANT.
    Donc, dit-il, je prendrais la 2eme hypothése sans hésitation aucune.
    Du coup il avait laissé sa fameuse phrase: 2 choses sont infinis; l’univers et la bétise humaine.
    À bon entendeur.

    Anonyme
    26 juillet 2022 - 21 h 51 min

    Vous finissez toujours par vous trahir, surtout quand vous vous prenez pour des intellectuels qui avez tout compris de la religion de Dieu.
    Cependant, vous oubliez une chose dans vos raccourcis:Dieu et ses commandements sur nous.
    La vie ici-bas?un passage pour gagner la vie éternelle ( paradis)
    Je vous laisse à vos démons ( hypocrisie et nous autres croyants)….

    Elephant Man
    26 juillet 2022 - 20 h 59 min

    «…la peur …la peur du croyant…» « Dans l’optique du croyant aveuglé par l’observance obsessionnelle de principes millénaires intangibles, l’innovation est tenue en suspicion ; la modernisation en répulsion ; la sécularisation en exécration.»→→→ Sérieux ?!!
    Je reprends pour l’occasion mon commentaire : 10/07/20 :
    L’exemple de l’Iran où des avancées technologiques et scientifiques médicales (nanotechnologies contre le cancer…) dans le domaine de l’armement (fabrication de drones d’avions etc etc) et ce malgré des décennies d’embargo.
    La Russie comme l’inscription dans la Constitution de la « foi en Dieu » et du mariage comme institution hétérosexuelle. Des principes sociaux y sont inclus aussi, à l’instar des retraites indexées et de salaires minimum garantis. Les enfants sont inscrits comme « la priorité la plus importante des politiques publiques » et l’Etat doit leur inculquer « le patriotisme, le civisme et le respect des anciens ».
    On peut dire que l’Algérie est un pays musulman, un pays qui vit selon des principes islamiques, sans pour autant penser « théocratie ».
    L’athéisme des francs-maçons est en soi une religion. Une secte, comme toutes les religions. L’islam n’est pas pire ! L’Algérie en sera jamais une théocratie, car l’Algérien, quand il rampe, ne rampe que devant Dieu.
    Je conclus par L’Émir Abdelkader Allah Yarhmou : « Le savant est l’homme pour lequel s’opère facilement la distinction entre la franchise et le mensonge dans les paroles, entre la vérité et l’erreur dans les convictions, entre la beauté et la laideur dans les actes ».

    anonyme
    26 juillet 2022 - 13 h 21 min

    Le monothéisme abrahamique est né en Arabie, dans la tribu des Banou Israel. Il s’est érigé en judaïsme, lequel a éclaté ensuite en deux autres branches, le christianisme et l’islam, constituant autant de chapelles que de sectes. Si Dieu existe, il n’a certainement pas voulu cet éclatement ! Nul ne connaît la parole divine. Instaurons les règles qui permettent à une société de vivre dans le Bien – la nature est en cela un exemple à suivre ! – et vivons comme si Dieu nous avait créés. C’est Lui le responsable de nos actes … D’où Son pardon éternel ! Les églises – juives, chrétiennes ou musulmans, animalistes, bouddhistes et autres – sont des créations humaines et donc des hérésies. Je vis ma vie avec une recherche perpétuelle de NE PAS NUIRE : telle est ma contribution à Dieu.

    emigre de France
    26 juillet 2022 - 13 h 11 min

    A supposer que Dieu existe, que tout soit écrit et que notre sort ait été réglé à l’avance, rien ne nous empêche dans notre chemin vers ce sort de vive le quotidien comme s’il était notre dernier jour ! En somme, ce n’est rien d’autre que la genèse de quelques sheikhs – mais qui sont-ils au juste ? – qui nous empêchent de JOUIR de la vie. Certains interdits sont utiles, je le conçois, pour la bonne vie de groupe, mais beaucoup d’autres, trop nombreux, ne sont que des injonction d’hommes qui se méprennent pour Dieu.

    Anonyme
    26 juillet 2022 - 11 h 35 min

    Content qu on puisse discuter de ce thème sur AP sans être poursuivi pour blasphème !!
    Malheureusement ce texte ne va pas toucher la majorité des algériens mais seulement ceux qui sont déjà convaincus que la religion même si elle a servi à organiser dans le temps des populations ,a toujours été l instrument des puissants pour assoir leur pouvoir et ça depuis les pharaons…
    Le jour où la philosophie sera enseignée en Algérie ,on aura peut-être des gens qui vont mieux comprendre la place de la religion dans leur vie et choisir ….

    Anonyme
    26 juillet 2022 - 11 h 33 min

    Je ne pense pas que le Hirak, voulut par toute une nation soit liée à la la pensée « paramagique».
    Son apogée avait bien lieu après chaque prière du vendredi.
    La Religion a bon dos pour les les Décideurs et les «  intellectuels » pris en étau face à leurs propres contradictions ( évolutionnismes sans le peuple que vous traitez hautainement).
    L’article en est une parfaite illustration.
    La Religion est une affaire personnelle qui régi le bien commun et sans elle vous ne seriez pas là à déverser votre pensé nauséabonde.
    Pourquoi ne disserter sur la Loi qui règle nos sociétés et qui n’est pas appliquée selon les personnes et leurs statut social….

    Abou Stroff
    26 juillet 2022 - 7 h 42 min

    « La pensée religieuse ou raison paramagique » titre K. M..
    Je pense que les religions ont deux objectifs essentiels :
    1- elles permettent aux êtres humains d’atténuer leur angoisse existentielle. car, l’homme est le seul animal qui sait qu’il va mourir grâce à la tridimensionnalité du temps humain qu’engendre le travail (a t on observé une quelconque pensée ou pratique religieuse chez les animaux alors que ces derniers sont supposés comme l’homme, être des créatures du divin?). par conséquent, l’homme a tous les droits de s’inventer un Dieu et un au-delà pour affronter, sereinement sa finitude inéluctable (l’au-delà des musulmans n’est il pas mirifique?).
    2- elles permettent, dans les sociétés de classes, aux couches dominantes de mieux asseoir, grâce aux gardiens du temple (les soi disant oulémas dans le contexte musulman, en particulier), leur domination sur les couches dominées en faisant croire à ces dernières que l’ordre dans lequel elles vivent est un ordre « naturel » qu’il ne s’agit surtout pas de remettre en cause (ne pas se révolter contre « el hakem », ne pas remettre en cause la soi disant charia, n’est ce pas une attitude recommandée ou plutôt ordonnée aux fidèles?).
    en d’autres termes, la religion est la drogue dure la plus dure parmi les drogues dures (on peut remarquer que le coefficient de corrélation entre l’archaïsme d’une société -cf. les sociétés dites arabo-musulmanes- et l’emprise de la religion sur la dite société est proche de +1 pour ne pas dire qu’il est égal à +1.
    Ceci dit, je pense que la « raison parmagique » est appelée à être battue en brèche dès que les sociétés au sein desquelles elle s’impose, auront atteint, grâce au TRAVAIL, un niveau de développement tel que seul l’individu (par opposition à la famille, au clan ou à la tribu), en tant que tel, servira de référence et imposera une vision individuelle de la religion (il y aura, ainsi, autant de religions que d’individus humains)
    En outre, reconnaissons que l’islam a vocation à dominer le monde et il semble en progression parce que les sociétés au sein desquelles il s’inscrit sont toutes, sans exception, arriérées et archaïques. la seule idéologie qui permet aux couches dominant ses sociétés de pérenniser leur pouvoir est l’instrumentalisation de la religion. l’histoire ne reculant jamais, dès que le système capitaliste aura pris racine et aura commencé à imposer ses rapports sociaux, l’islam, en tant religion, retrouvera sa juste place, c’est à dire la sphère privé (au même titre que le christianisme ou toute autre religion).
    Enfin, reconnaissons que la vision religieuse du monde et des phénomènes sert particulièrement l’impérialisme et le sionisme. le premier est bien servi par l’idéologie islamiste qui croit que la valeur (ou si on préfère la richesse) est créée grâce à l’activité commerciale (activité que le capital financier mondial, fraction dominante du capital mondial, vénère puisqu’elle lui permet de valoriser la valeur, d’une manière optimale). le second est bien servi puisque le sionisme en tant qu’idéologie est conforté par la vision religieuse: l’entité sioniste (vestige colonial et entité raciste basée sur la religion), n’est elle pas citée comme le foyer du « peuple juif » dans les textes sacrés?
    PS : si nous acceptons l’hypothèse que l' »anatomie de l’homme est la clé de l’anatomie du singe » alors, il nous faut admettre que notre futur peut être lu en observant les sociétés où le travail d’une part et l’individu humain, d’autres part constituent la base sur laquelle s’érigent toutes les valeurs d’une société.

    Salim Samai
    26 juillet 2022 - 7 h 31 min

    L`Islam est banal! 2 Commandements: Iqra! Ijtihad!
    MOINS on en PARLE et MIEUX ca vaut pour l`Islam & les Musulmans qui TOMBENT dans le PIEGE de la Religion que leurs ENNEMIS POLITIQUES leur tendent!

    Palestine, Hogra, Domination, Guerres au M.Orient, Agression, Occupation, Riche & Pauvre, Partage, Arrogance & Aveuglement du Pouvoir de Pharaon, Bien vs Mal et la Justice/El Haq NE SONT PAS une question de Religion! « La Judeo -Chretiente » est 1 INVENTION & FOURBERIE THEOLOGUIQUE Post-1945 aprés la Boucherie de l`Holocauste!

      Souk-Ahras
      26 juillet 2022 - 11 h 11 min

      Bonjour Salim,

      À propos du commandement « Iqra » :
      Majoritairement, les musulmans croient, par ignorance infuse du véritable sens de cette divine injonction, qu’elle se limite à la simple récitation (قراَن) du texte divin.

      Or, l’injonction ordonne d’aller au delà de la simple récitation du Coran et de pratiquer « l’Ijtihad » afin de parvenir à la totale compréhension de la spiritualité et de la métaphysique qui s’y enchevêtrent d’une façon plus ou moins complexe.

      Dans les faits, Iqra et Ijtihad, l’un n’allant pas sans l’autre faut-il le bien préciser, forment un ensemble qui se nourrit essentiellement de la « connaissance » étendue à tous les sujets qui n’est autre que : آلعلم.

    Le Chat Botté
    26 juillet 2022 - 5 h 49 min

    …Et bis;
    Depuis que le monde est monde, il y a eu et il y aura toujours des gens alergiques à tous progrés que ce soit scientifiques ou autres.
    Comme disait Mark Twain; il ya deux catégories de personnes qui ne veulent pas que vous réussissez; il y a ceux qui ont eux-même peur de réussir et ceux qui ont peur que vous réussissez et les laisser pour compte.
    Les premiers sont allergiques à tout progrés et utilisent toutes leurs énergies pour vous en dissuader et vous priver de réussir.
    Il y a aussi d’autres catégories de gens qui sont payés et à l’affût afin de s’assurer que vous ne réussissez jamais. Ils ont submergé de mensonges et de fausses croyances tous leurs entourages par des absurdités à l’effet que le paradis est la porte d’à côté et par conséquent il n’est pas util et nécessaire de faire un quelconque effort pour ça.
    Essayez vous-même de faire un quelconque effort si vous êtes entourés d’idiots, toutes tentatives sont vaines à leurs yeux.
    Il faudrait toute une génération pour leurs faire changer de mentalité comme les Israéliens qui ont été punis pendant 40 ans dans le desert du Sinai comme l’expliqué Ibn Khaldoun dans ses prolégoménes (Moukadimets)…..
    J’aurais aimé en dire plus mais comme on dit chez nous: Limen takra zaourek ya Daoud.
    La hayatou limen tounadi Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
    YOU CAN LEAD THE HORSE TO THE WATER BUT YOU CAN’T MAKE HIM DRINK.

    Lam
    26 juillet 2022 - 4 h 53 min

    Quand on s’intéresse à l’histoire des idées religieuses : le judaïsme, le christianisme et de l’islam, tous ces cultes ne sont que des reprises d’idées qui étaient à la mode à leur époque !
    Les principales sources de ces idéologies proches sont l’Égypte (Aurus pour le dieu de la surveillance et l’idée de la vie après la mort !
    La Mésopotamie, durant leur déportation à Babylone, les juifs ont récupéré des mythes mesopotomiens, c’est pour cette raison que Abraham et Moïse et leurs histoires bibliques ne sont plus considérées comme crédibles par les études historiques croisées et l’archéologie !
    Concernant le voile que les musulmans adorent, c’est une vieille pratique au Moyen-Orient qui date du 14 ème siècle. A l’origine pour différencier les femmes libres et les femmes mariées !
    Au début du christianisme, saint Paul a demandé que les chrétiennes portent le voile ! Classement Dieu, homme, femme !
    Un père de l’église du 1er siècle, Tertullien a exigé que les chrétiennes se couvrent ! Il prenait l’exemple de ce qu’il avait vu en Arabie ! Pour lui c’était le top (600 ans avant l’islam) !
    La religion de Mani est très importante pour le christianisme et surtout pour l’islam car elle lui donne les 4 piliers de l’islam, le pèlerinage est une tradition millénaire de la Mecque avant l’islam !

    Le Chat Botté
    26 juillet 2022 - 4 h 08 min

    Avec toutes ces idiologies entachées de conceptions préconçues comme vous le dites si bien, y a-t-il un échappatoire ou une alternative ou un paliatif à tout ça ou bien qu’on est résigné à vivre sous cet ordre prédéfini à l’avance. Peut-on concevoir une autre avenue/alternative sans boulverser l’ordre établi qui pourrait nous ramener à l’age de pierre.
    Comment pourrait-on avancer avec un cerveau aussi ramoli et à moitié gangréné par ces idiologies sciemment imposées et allergique à toute avancée technologique ou autre quand on fait un pas en avant et dix (10) pas en arrière.
    Comme disait l’autre tant et aussi longtemps qu’on s’évertue à fuir son passé sans lui faire face, il y aura toujours cette tare intellectuelle qui niche dans notre subconscient et qui nous enpêche d’avancer.
    Ne pourait-on pas essayer de boulverser l’ordre établi sans subir la foudre de ses moyenageux ou bien qu’on est résigné à vivre avec jusqu’à l’éternité et mourir comme on a vécu.c’est à dire sans bagages intellectuels. Nos savants d’antan vous ont laissé/légué une doctrine avangardiste des plus nobles qu’on a remis aux oubliettes pour singer les autres sans le savoir. On est rendu à l’état d’animal pensant et on est heureux de notre situation statique qui frise parfois le ridicule.
    Tout problème a une solution dirait-on si on fait un effort aussi minime soit-il comme disait le gendre du prophète(qlssl) Ali vivre avec des conceptions du moyen age en voulant vivre notre présent n’augure rien de bon sinon se résigné et disparaitre comme on est venu au monde.
    Si chacun de nous peut apporter et contribuer un petit CHOUIA on arriverait à quelque chose.
    Ne dit-on pas que La nécessité est la mère de toutes les inventions.

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