Houellebecq se «repentit» : «Je n’ai pas assez réfléchi en m’attaquant à l’islam»
Par Abdelkader S. – «Les terroristes du Bataclan, je n’ai pas l’impression que ces gens soient tellement pieux, en réalité, c’est-à-dire que l’islam est un prétexte, quoi», a affirmé Michel Houellebecq dans un entretien à la chaîne française LCI. «S’il y a des guerres, c’est parce qu’il y a des gens qui ont envie de faire la guerre, et la religion a souvent été un des meilleurs prétextes pour faire la guerre en toute bonne confiance», a-t-il renchéri, virant ainsi sa cuti après avoir longtemps fait preuve d’une infâme islamophobie. Ainsi, l’auteur de Quelques mois dans ma vie soutient désormais ne pas avoir «assez réfléchi» en s’attaquant à l’islam.
Interrogé sur la possibilité qu’une guerre civile éclate en France, l’écrivain a fait remarquer qu’il «n’y croit pas dans un futur proche». «Mais il ne faut pas l’exclure parce que ce sont souvent les minorités qui font l’histoire», a-t-il relativisé. «Je dis qu’on en est loin parce que, d’abord, la police peut encore pénétrer dans tous les territoires en y mettant les moyens» et qu’«on n’en est pas à faire venir l’armée qui a d’autres moyens que la police, ce n’est pas pour demain matin», a-t-il argumenté, en estimant qu’en France «on insiste trop sur l’assimilation». Pour lui, «il ne faut pas forcer le processus».
Michel Houellebecq n’a jamais caché sa haine des Arabes et des musulmans. Dans une de ses nombreuses sorties, il a non seulement confirmé sa haine de l’islam et des musulmans mais, plus grave encore, a appelé à la violence contre les membres de cette communauté : «Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu. Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans ; bref, des Bataclan à l’envers. Je suis islamophobe. On a le droit d’être islamophobe», avait-il dit en 2022.
L’écrivain français avait, par ailleurs, avoué son «aventurisme» dans des entretiens à des médias français et italiens en 2015, au lendemain des attentats meurtriers du Bataclan et de Charlie Hebdo, à Paris. L’auteur de La Soumission y évoquait une France futuriste islamisée et arriérée, revendiquant ainsi son «irresponsabilité» en s’attaquant à la religion pratiquée par plus d’un milliard de personnes dans le monde. «Moi, je me sens toujours irresponsable et je le revendique, sinon je ne pourrai pas continuer à écrire», avait-il attesté, considérant que son rôle en tant qu’écrivain «n’est pas de veiller sur les sensibilités des uns et des autres, mais d’exprimer son opinion librement».
Michel Houellebecq, de son vrai nom Michel Thomas a, jusqu’à son interview de ce lundi, assumé ses attaques insultantes et blessantes envers l’islam et les musulmans, faisant de l’anti-islam son fonds de commerce.
Pourquoi ce changement de cap brusque ? S’est-il fait tirer les oreilles ou a-t-il été menacé de mort ? La question est légitime lorsqu’on sait que cet exhibitionniste n’est pas de nature à s’embarrasser de scrupule.
A. S.
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