Une belle surprise pour le Made in Algeria : boom des vins algériens en Italie

vins algériens Italie
Les vins algériens ont la cote en Italie. D. R.

De Rome, Mourad Rouighi – Cette fin d’été, entre canicule et record de touristes en Italie, offre une belle surprise pour le «Made in Algeria». L’institution spécialisée Nomisma Wine a, en effet, acté le boom des vins algériens dans la Péninsule et classe désormais nos crus parmi les «étoiles montantes».

Cette percée que l’on doit à un effort pré-Covid consenti par la représentation algérienne, qui, en étroite coordination avec le ministère de l’Agriculture et l’ONCV, a organisé nombre de dégustations à la chancellerie, en conviant les plus grands experts d’œnologie et en illustrant la richesse de nos produits et les traits caractéristiques de nos cépages.

Et la star de nos crus, ces dernières années, est sans doute la Cuvée de Tlemcen Cinsault, servie avec les meilleures étiquettes italiennes, fruit d’une coopération à quatre, entre la France, l’Italie, l’Afrique du Sud et l’Algérie, qui fait l’unanimité chez les professionnels du secteur et qui reflète bien les spécificités du terroir national.

Et boosté par ses succès, le résultat est là et bien là et nos vins se vendent très bien en Italie, aux côtés d’autres vins extra-européens et notamment ceux du Liban, de Nouvelle-Zélande, d’Australie, du Chili et d’Afrique du Sud.

Ces pays ont su mettre à profit les règles du commerce international pour obtenir que l’on abatte toutes les restrictions douanières qui freinent l’accès de leurs produits jusqu’en 2014, date à laquelle l’UE a dû cesser son subtil protectionnisme.

«Unique bémol, nous dit un expert, nous sommes obligés d’aller en France pour acquérir vos meilleurs crus, tandis que logique voudrait qu’on crée avec votre pays des filières commerciales pour importer directement vos vins d’Algérie.»

«Cela permettrait, ajoute-t-il, de fidéliser nos clientèles à vos vins et de consentir à votre pays d’augmenter la production, à travers des projets ciblant non seulement l’Europe, mais aussi les nouvelles frontières du marché viticole mondial, Chine, Japon et Corée du Sud.»

D’autant que ces marchés, et en premier lieu la Chine, ont enregistré depuis 2014 des taux de croissance de +114%, ce qui devrait garantir des débouchés certains pour les vins algériens, connaissant les relations privilégiées de notre pays avec Pékin.

Et l’Algérie pourra continuer à diversifier son économie, à anticiper l’embellie de son offre touristique et à cibler ses exportations de sorte à mieux se positionner dans des secteurs où tout la prédispose pour briller.

M. R.

Comment (10)

    Juba Racim
    16 août 2023 - 20 h 22 min

    En 1962 l’Algérie était en 4eme position mondiale pour la production de vin, dont la plus grande partie était exportée en France pour le coupage des vins français, donc pour les « enrichir. » En 1967 la Communauté Européenne interdit le coupage par des vins provenant hors de la Communauté. L’Algérie s’est retrouvée avec une énorme problème d’écoulement de sa production: marché intérieur insignifiant, exportations limitées vers les pays de l’ex pacte de Varsovie. Dû au fait que l’état détenait la plupart des vignobles, et sa bureaucratie aidant, la qualité s’est effondrée. D’où l’arrachage des milliers d’hectares de vignes. Vers 2010 certaines firmes privées à l’Ouest algérien se sont organisées pour produire des vins de qualité: une expérience encourageante et à suivre. Je vous revommande de suivre ce lien: httpss://youtu.be/JwnKjamA7W0

    viticulteur noble métier par définition!
    12 août 2023 - 10 h 51 min

    Pourquoi avoir arraché toutes ces vignes qui fournissaient la principale ressource du pays?
    Par obscurantisme fanatique! L’islamisme n’est pas né aujourd’hui, il était bien présent au début.
    Des milliards de dollars d’exportations annuelles. Un enrichissement du pays et des terres au lieu de la ruine généralisée. Personne n’est obligé de boire du vin s’il n’a pas envie, mais appauvrir le pays par fanatisme est un crime contre la communauté.

    Anonyme
    12 août 2023 - 0 h 00 min

    Ah les colonisés qui se réjouissent d’une nouvelle sans importance sur notre économie avec un impact sans importance ( et heureusement) sur nos terres.
    On peut développer notre économie par l’agriculture aussi et avant tout.
    C’est, à mes yeux beaucoup mieux et profitable au plus grand nombre ( pas seulement à une poignée de personnes qui ne vivent qu’à travers la frustration de ne pas être comme leur maîtres).
    À la vôtre…

      Algerie
      12 août 2023 - 8 h 16 min

      L’Arav reproche à cette chaîne la diffusion jeudi d’un programme contenant des scènes « contraires aux préceptes de l’islam et des mœurs de la société algérienne. » Le gendarme de l’audiovisuel accuse Essalam TV d’avoir diffusé ce programme jeudi à « minuit de façon irresponsable et non-professionnelle.
      Et pendant ce temps là on exporte du vin ou du vent…

    J'adore les vins Algériens
    11 août 2023 - 11 h 17 min

    Quand je vais au pays, je m’en achète toujours 3 bouteilles à l’aéroport pour moi ou les offrir a des amis non algeriens. J’aimerais en trouver en France, alors pour quand ce produit fera partie du patrimoine algerien en tant que butin de guerre de l’époque ancienne jusqu’à celle de la France ? Que nous pourrons promouvoir à l’international, le Soft Power, l’image de l’Algerie c’est aussi ça !

    Enfin!
    10 août 2023 - 15 h 19 min

    Excellente nouvelle! Nos terres sont propices à faire de l’excellent raisins donc des vins aussi que ce soit du rose, rouge ou blanc. Le dogme religieux ne doit pas être un frein à notre diversité économique. Il est intéressant aussi de faire des alliances pour atteindre l’excellence et se faire une place dans cette niche de marché.

    Abou Stroff
    10 août 2023 - 9 h 51 min

    « Une belle surprise pour le Made in Algeria : boom des vins algériens en Italie » titre M. R..

    je pense que la vraie belle surprise émergera lorsqu’il y aura un boom palpable et quantifiable de la consommation des vins algériens en Algérie.

    je splike

    – primo, le boom en Algérie ne dépendra pas des « humeurs » du marché international et garantira, sans nul doute, un débouché permanent à notre production de vin.
    – secundo, les algériens apprendront à apprécier le vin qui apportent, au même titre que beaucoup d’aliments, un ensemble de sels minéraux dont l’apport nutritif n’est plus à démontrer
    – tertio, les algériens apprendront à déguster ce précieux liquide dans des endroits respectables (à table et dans des bars, entre autres) au lieu de se souler dans des « mahchachates » dont les revenus échappent totalement au fisc mais permettent à toute une pègre de s’enrichir à moindre frais.
    -quarto, les étrangers dégusteront notre vin en Algérie, dépenseront leur argent en Algérie et contribueront à améliorer le solde de notre balance commerciale.
    – etc

    moralité de l’histoire: il n’y en aucune, à part qu’il nous faut traiter le vin comme n’importe quelle marchandise et agir pour que cette marchandise soit valorisée d’une manière optimale en évitant d’introduire des considérations religieuses qui, à la limite relèvent du domaine privé.
    en effet, je pense que les gardiens du temple ont tous la latitude de ne pas boire du vin, mais qu’ils s’abstiennent d’en défendre la consommation à autrui.

    wa el fahem yefhem.

    Elephant Man
    9 août 2023 - 22 h 20 min

    Pourquoi donc l’Italie doit passer par la France pour acquérir de la marchandise Algérienne ??!!!

      dupuis
      10 août 2023 - 22 h 27 min

      that s the question

      ya un article ..vieux de 20 ans sur charlot et charlot
      entre un ancien du malg et un juif qui zaama defebd l algerie

      pied sur rue a paris

      Fodil
      10 août 2023 - 23 h 27 min

      Parce que tous les chemins qui mènent à Rome passe par le Paris…les crus pour au final la prendre la cuite…la cuvée qui au lendemain la décuvée…la gueule de bois pour un label « Made in Algeria ».
      Des produits qui ont de la gueule. Pour les superstitieux, les spiritueux. Pour eux, toucher du bois avant le dégueulis.
      Prendre des parts de marché, Démarcher pour des parts. Et finir par marcher, tituber. La faute au faux départ. Marché de dupes qui ne contient que malédiction pour 10 personnes qui traitent avec l’alcool, la mère de tous les vices.
      Un conseil car ce produit ne renferme que des malheurs pour celui qui s’en accoutume. Par lui, l’occident à détruit des peuples, des nations. Regardez les amérindiens par exemple.
      On doit placer l’homme avant le profit. Mais ce monde a opté pour la marchandisation à outrance où même l’homme lui-même est devenu un produit de consommation.
      Entre moyen et finalité, on a fini par se perdre. Et même ceux qui sont sobres finissent par sombrer dans une espèce d’ivresse causée par la folie de cette course au profit. La fin justifie les moyens qu’ils disent.
      Mais, n’oublions jamais que la matière ça se recycle et que l’esprit ça se nourrit.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.