Le CFCM condamne le «naufrage moral» de médias et de personnalités français
Par Mohamed K. – Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est dit indigné par «le naufrage moral de certains médias et personnalités français», en raison de leur réaction face au génocide commis par Israël à Gaza. «Ces derniers persistent à défendre Benyamin Netanyahou à tout prix, quitte à sacrifier ce qui reste du droit international», dénonce le CFCM, au lendemain du mandat d’arrêt international émis contre le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense. «Leur soutien inconditionnel renforce l’idée d’un retour à l’anarchie, à la loi du plus fort et à la barbarie», dénonce-t-il.
«Aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité reconnus par la CPI, ces médias et personnalités osent opposer un argument d’autorité fallacieux [selon lequel] Israël est une démocratie», s’insurge le CFCM. «Mais qu’Israël soit une démocratie ou non n’est pas la question. Ce qui importe, ce sont les milliers de vies innocentes – principalement des femmes et des enfants – broyées chaque jour par la sauvagerie d’un pouvoir extrémiste et fanatique. Pendant ce temps, le monde reste inactif, et certains complices justifient l’injustifiable», regrette cette institution cultuelle, la seule en France à défendre l’islam avec courage.
«Plus alarmant encore, des Français s’attaquent désormais directement à la CPI, à ses magistrats et à d’autres institutions internationales comme l’ONU et son secrétaire général. Ces institutions sont accusées d’antisémitisme par des personnalités françaises qui importent, sans vergogne, la propagande outrancière des extrémistes israéliens», déplore encore le CFCM, pour lequel ces accusations abusives d’antisémitisme «sont profondément dangereuses», en ce qu’elles «fragilisent les institutions internationales, garantes de la paix mondiale et des libertés» et «décrédibilisent la lutte contre le véritable antisémitisme, portant atteinte à ceux qui en souffrent ou en ont souffert».
Le CFCM, qui estime que le mandat d’arrêt lancé contre Benyamin Netanyahou doit également marquer la fin de l’impunité pour ses «soutiens inconditionnels», appelle à un «sursaut moral». «Il est impératif de rappeler que la justice internationale ne doit pas être entravée et que le droit ne saurait être bafoué au nom d’intérêts partisans», conclut-il, dans un communiqué rendu public ce lundi.
M. K.
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