Voici pourquoi le président Tebboune devrait couper les liens avec Macron (II)

Macron
Macron est responsable de la détérioration des relations avec l’Algérie. D. R.

Une contribution de Hocine Nasser Bouabsa – Les Algériens, à travers les réseaux sociaux en tant que plateformes qui reflètent leurs véritables opinions, sont presque unanimes pour réclamer au gouvernement algérien de mettre par tous les moyens un terme aux agissements belliqueux et néocolonialistes français vis-à-vis de l’Algérie. Certains des griefs contre le régime Macron ont été publiés dans la première partie de mon analyse-réquisitoire. Ci-après, suivent d’autres.

Escalade orchestrée par l’oligarchie et les pro-Israéliens…

Historiens, analystes, journalistes et observateurs sont unanimes : les relations algéro-françaises sont, depuis juillet 2024, dans une impasse et un état tellement lamentable que certains des spécialistes sont allés jusqu’à pronostiquer une rupture diplomatique entre les deux pays.

Fait inédit dans l’escalade orchestrée par l’establishment français dominé, depuis au moins trois décennies, par l’oligarchie capitaliste et les relais sionistes français, fervents soutiens de la politique génocidaire d’Israël depuis octobre 2023 contre les Palestiniens : jamais, depuis l’indépendance du pays nord-africain, les deux gouvernements n’ont expulsé autant d’agents diplomatiques – au total douze de chaque côté – en un seul coup.

Cette évolution hautement négative est aux antipodes des attentes que nourrissent plusieurs millions de citoyens des deux rives de la Méditerranée et des promesses faites par Emmanuel Macron lui-même, lors de sa première visite en Algérie, dans le cadre de sa campagne électorale en 2017. Contradiction piquante et échec flagrant : c’est pendant le mandat de ce chef d’Etat qui plaçait le déminage de ces relations complexes dans le top de ses priorités que la détérioration sans précédent dans ces relations est actée.

… et exécutée par Macron

Bien qu’en retrait tactique apparent, Macron est en réalité une pièce maitresse de cette escalade. Pire encore, il en est le fidèle et fervent exécutant. Il ne se prononce souvent que pour verser de l’huile sur les flammes qui déjà menacent de ravager les dernières écuries communes, entretenues par les femmes et les hommes liés émotionnellement aux deux pays et qui s’opposent farouchement à ce que ceux qui planifient de vider la France de tout ce qui est algérien y arrivent. Certes, le locataire de l’Elysée donne l’impression, après chaque attaque contre l’Algérie, de vouloir se rattraper en usant d’un langage mielleux – généralement en appelant Tebboune –, mais jamais en faisant un véritable et sincère mea culpa. En vrai pyromane, il met le feu et se place après en première ligne, faisant semblant d’aider les pompiers à l’éteindre. Une attitude paradoxale qui fait partie de sa fourbe stratégie de communication et de sa nature exocentrique.

De l’avis de beaucoup de politiciens, académiciens et journalistes français eux-mêmes, Macron-Jupiter n’est pas seulement narcissique, mais il est surtout un mythomane perfide qui n’éprouve aucune gêne à dire le matin une chose et le soir son contraire, à tel point que croire sa parole, c’est comme croire celle d’un pécheur qui promet de déplacer avec son seul filet toute l’eau de l’Amazone au Sahara. Avec son arrogance calculée vis-à-vis de ses interlocuteurs, il ne fait de concessions que lorsqu’il est véritablement acculé, comme ce fut le cas lors de sa visite à Moscou en février 2022. Ce jour-là, humilié par Poutine, il rentra chez lui meurtri dans son âme mégalomane et avec une rancune qui détermine jusqu’à aujourd’hui sa politique belliciste envers la Russie.

Aux déclarations succèdent les actes

J’ai évoqué dans la première partie de mon article publié dans ces mêmes colonnes, le 19 avril 2025 (1), la série de ses déclarations malveillantes et condescendantes, dont une avait déjà provoqué, en octobre 2021, le rappel pour consultations de l’ambassadeur d’Algérie à Paris.

Comme dans la majorité des hostilités entre Etats, aux déclarations succèdent les actes. En effet, la première semaine de février 2023 fut le théâtre d’un jalon majeur dans les relations algéro-françaises. Il s’agit de l’exfiltration à travers la Tunisie, par les services secrets français, de l’agent de la DGSE, la Franco-Algérienne Amira Bouraoui, poursuivie par la justice algérienne et soumise à une ISTN [interdiction de sortie du territoire national].

A ma connaissance, ce fut la première opération hostile de ce genre dans l’histoire moderne des relations bilatérales entre les deux pays. Elle faisait suite, avais-je fait remarquer, à des sollicitations spécifiques françaises auxquelles l’Algérie tardait à répondre. Le régime français considéra alors qu’il fallait muscler son attitude pour faire pression sur l’Algérie.

La stratégie du rapport de force rabâché par Retailleau depuis plusieurs semaines, n’est donc pas nouvelle, mais fait partie de l’arsenal programmé par la France depuis au moins depuis 2019, année de la chute de la îssâba (clan) de Bouteflika, connu pour sa servilité aux intérêts de la France en Algérie. Jadis, le régime français savait pertinemment que la révolution pacifique du Hirak authentique allait chambouler les leviers du pourvoir en Algérie et mettre fin à l’ingérence française dans les affaires internes de l’Algérie (2), ou du moins la réduire sensiblement.

Le rapport de force est appliqué depuis longtemps

Le casus belli caractérisé par l’exfiltration de l’agent Bouraoui provoqua une grande exaspération des dirigeants algériens, surtout au sein des organes de l’ANP, et chez les responsables de la sécurité et du contre-espionnage. En l’écart de dix-huit mois, l’ambassadeur d’Algérie à Paris sera rappelé une seconde fois. Le communiqué de la présidence algérienne annonçant la décision, le 7 février 2023, ne s’embarrasse pas de circonlocutions : «Dans le prolongement de la note officielle par laquelle l’Algérie a protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat.»

Pour des raisons ou des impératifs que l’opinion publique algérienne ignore, la colère des dirigeants algériens fut de courte durée. Puisque l’ambassadeur algérien regagna Paris le 29 mars de la même année, soit 50 jours à peine après son rappel pour consultations. Ce retour fut acté lors d’un appel téléphonique entre Tebboune et Macron, lesquels, selon l’Elysée, «ont fait un point sur la relation bilatérale et sur la mise en œuvre de la Déclaration d’Alger signée à l’occasion de la visite du président de la République [française] en Algérie, en août dernier. Ils ont souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les deux pays dans tous les domaines, dans la perspective de la visite d’Etat en France du président Abdelmadjid Tebboune».

Bien qu’on ne puisse pas douter de la pertinence des impératifs qui ont conduit les décideurs algériens à passer l’éponge sur une agression aussi grave (l’exfiltration de Bouraoui), il aurait été néanmoins judicieux dans le cadre du renforcement de la confiance entre les gouvernés et les gouvernants, et de la fortification du front interne, que le gouvernement communique sur ce sujet qui est pour le peuple algérien d’une sensibilité extrême.

Globalement, on peut constater que la confiance des Algériens est entamée. Particulièrement lorsqu’il s’agit de la France et, surtout, de Macron.

Le président le plus maléfique

En effet, la guerre larvée que livrent les dirigeants de l’ancienne puissance coloniale, avec plus ou moins d’intensité, contre l’Algérie, depuis 1962 jusqu’à ce jour, n’est pas une vue d’esprit, mais une réalité palpable. Or, de par l’hostilité continue qu’il pratique, il s’avère que le régime dirigé par l’actuel locataire de l’Elysée est de loin le plus maléfique. Pour comparaison, en 1971, lorsque Boumediene – Dieu ait son âme – décida de nationaliser le secteur des hydrocarbures, jadis dominé par les Primus français du secteur, Total et Elf, les résidus de l’OAS dans le sud de la France assassinèrent de nombreux Algériens, mais les hostilités du gouvernement français sous l’autorité du président George Pompidou et du Premier ministre Chaban-Delmas furent relativement modérées.

Les présidents français qui se sont succédé, bien qu’en réalité intrinsèquement hostiles à notre pays, prenaient néanmoins la peine de maquiller leur hostilité. Même un Sarkozy, pourtant connu par son algérophobie notoire, ne dérogea pas à cette ligne de conduite. Il a fallu que l’ancien employé des Rothschild accède en 2017 à la magistrature suprême de l’Hexagone pour que les murs protocolaires, érigés par ses prédécesseurs pour sauver les apparences, commencent à s’effriter, en dépit de ses déclarations à Alger pendant sa première campagne électorale de 2017, qui insinuaient le contraire. Mais, hélas, après huit ans de pouvoir macronien, l’effritement de ces murs protocolaires s’est transformé en rasage. Et Macron ne le cache plus. Il s’oublie, laissant place au défoulement brutal de l’aigreur qu’il a cru longtemps devoir contenir pour dépouiller encore davantage l’Algérie, comme si les vingt années de Bouteflika – marquées par le vol et la dilapidation de 1 200 milliards de dollars, dont une grande partie a trouvé refuge dans l’économie, les banques, le circuit financier et l’immobilier français – ne suffisaient pas.

H.-N. B. 

(Suivra)

1) https://www.algeriepatriotique.com/2025/04/19/pourquoi-le-president-tebboune-devrait-couper-les-liens-avec-ammanuel-macron/

2) Suite aux ordres du gouvernement Macron, l’ambassade de France à Alger a essayé de torpiller le Hirak grâce à ses bouffons locaux, avec la ferme intention de placer ces derniers à l’avant-garde de ce mouvement de contestation populaire, afin de préserver le statu quo et continuer son hold-up sur l’Algérie.

Comment (18)

    icialG
    29 avril 2025 - 22 h 27 min

    Vu dans les infos TV l entrainement et armement militaires qui je croyais devrait être secret défense exhibé a qui veut bien se donner la peine ….je ne comprend pas
    En plus les discours de l armée dans les médias donne l impression d un état militaire vu de l étranger
    Que le TOUT PUISSANT protège notre beau pays et ceux qui le méritent

      Anonyme
      30 avril 2025 - 19 h 45 min

      Je te défie de me citer un pays sans une armée.
      La démocratie est une illusion rentable pour les colons version 2025.

    Anonyme
    29 avril 2025 - 20 h 11 min

    Mais vous allez voir à la fin de son mandat, il va reconnaître définitivement le passé colonial odieux de la France en Algérie. Il va tous leur faire un bras d honneur aux fachos comme l avait fait De Gaulle Aix pieds noirs en Algérie car ça sera avec lui ou personnes. Je reste là dessus.malgre qu il tourne bcp selon le vent selon ces propres intérêts et à la fin il ne pourra plus se représenter et voudras être le président qui a soldé cette période coloniale ignobles de la France en Algérie et pas forcément pour nous faire plaisir mm aid pour qu il marque l histoire avec un grand H .ils n y pourront rien ni ces adversaires ni crs détracteurs ni les partis politiques tous confondus. Il reconnaîtra surement avt ou peut être après l état de la Palestine inch Allah. Il lui reste 26 mois au pouvoir et il le fera pour le moment justement pour ces acquis internes retraites lois de Finances immigration ect il a besoin d eux juste pour lui et ces réformes mais vers ces derniers mois ou son dernier trimestres , il va faire des choses qui vont déplaire forcément à bcp qui l ont suivis partis politiques de droites et extrême droite et pas forcément sur ces sujets. À moins qu’il rentre en guerre avec la Russie d ici là juste. pour rester au pouvoir et pousser les élections sur ce motif guerrier. Il en est capable et il a même commencé puisqu il.compte d ici quelques semaines envoyé un manuel de survie pour tt les français Voilà pourquoi Trump le trouve bcp plus dangereux que quiconque et le déteste et pas que pour le conflit ukrainien.

    Lahouaria
    29 avril 2025 - 16 h 53 min

    Un détraqué mental

    Anonyme
    28 avril 2025 - 18 h 19 min

    Qd tu voles les élections à ton propre peuple et tu installes des fdp de racistes en plus alors imaginez vous ce qu il serait prêt à faire aux autres ? Vous avez pas vu cette scène lors des obsèques de François le pape, vous us avez vu qd Trump rencontre Zelensky dans la grande salle et qui arrive pour saluer zelensky au même moment mais Trump l a bloqué de suite ce Macron, le Vatican allait mettre trois chaises et l ont enlevé tt de suite la troisième chaises. L a attendu pour revoir zelensky après discution avec le patron des USA qui l a vu venir ce fout la merde de Macron . Allez barre toi dégage stp , c est entre moi Trump et Zelensky . On t a pas invité à ce que je sache. Je lis dans les bouches 🤪 même en anglais 😭.il lui a dit ça Trump à Macron, barre toi stp kheilek. Il ‘e connais bien et le déteste en vérité et aime qd l Algérie tord le cou au coq Français sans dire Bismillah 😁, chut c est une confidence personnelle de Trump . 🇩🇿❤️

    BabElOuedAchouhadas
    28 avril 2025 - 17 h 53 min

    Je continue à dire et à écrire que le SALUT de l’Algérie passe par une définitive RUPTURE des relations politico-socio-économiques et même culturello-éducatif avec cette France néo-colonialiste.

    Vous avez raison, H. N. B., de dire que, dans l’ensemble, nous constatons que la confiance des Algériens a été ébranlée, surtout en ce qui concerne la france et, surtout, Macron. Et, c’est étrange de lire les pires saletés des français sur leur président, on apprend seulement d’eux!

    Grace à M. Macron et ses collabos bien intentionnés, ses concitoyens aveugles peuvent avaler toutes les couleuvres, continuer et ne changer absolument rien, votre non-sens est le seul moyen de les transformer en esclaves. Pour notre part, nous les Algériens, nous ne nous soucions pas de vos plats empoisonnés, mais tant que vous, M. Macron, et votre france reprenez vos clowns dictateurs, vos mercenaires de la Légion, vos jihadistes et terroristes du Sahel plus loin de nos frontières, tout ira sûrement bien pour tous les pays et peuples de cette région.
    Cet individu peut aussi souvent utiliser la flatterie pour atteindre ses objectifs, comme un vendeur dans un beau bazar. Au fond, il est très mauvais, en utilisant aussi sa tromperie pleine de malice et de vice. Son sourire sournois, avec ses tapes amicales sur l’épaule et sur le dos de la main de la personne à qui il parle, c’est un loup en tenue de mouton, ne faites pas confiance à ce gars, généralement avec lui le résultat est pernicieux.
    Il faut comprendre la géopolitique, c’est simple. J’aime les français « gueulards & vantards », ce sont des gens capables de vous mentir en vous regardant droit dans les yeux. Parfois, je me demande s’ils croient à leurs propres mensonges. Ils vous disent que les Russes sont méchants et que les Chinois sont pareils, qu’ils viennent pour vos ressources minerals, mais nous, les français, nous sommes de gentils nounours, nous venons simplement pour vos beaux yeux… Incroyable, même quand on les voit la main dans le sac.
    Macron a dit que lui et sa france défendaient les pays et peuples opprimés et « jamais » les régimes dictatoriaux au pouvoir,… Euphémisme! Compte tenu des cargos privés transportant des valises qui arrivent à Paris, je ne suis pas sûr,… Compte tenu des matières premières exploitées, j’ai des doutes,… Considérant les opérations clandestines et les intrigues, les dictateurs au pouvoir, les peuples qui vivent encore à un niveau médiéval… Là, je ne reconnais plus M. Macron, ou je n’ai pas compris la politique française.
    En toute honnêteté, ce que je savais sur M. Macron c’était qu’il serait même capable d’offrir des leçons sur la corruption aux VP corrompus à travers l’Afrique avec son prix Nobel du continent le plus corrompu du monde.
    Absolument! Aucune prestance. Aucun charisme. Rien, il ne sait pas d’où il vient, où il va, il est de tous les côtés du spectre et il fait honte aux français partout où il va. Mais, M. Macron, nous vous souhaitons bonne chance et espérons que le ridicule ne vous tuera pas pour continuer sur la voie de la honte!

    Nasser
    27 avril 2025 - 14 h 31 min

    « L’ANCIENNE PUISSANCE COLONIALE » est utilisée par nous les ex colonisés. Une expression qui arrange les nostalgiques….après 65 ans! C’est ce qu’ils aiment entendre!
    Avez vous entendu la France dire de l’Algérie « NOTRE ANCIENNE COLONIE »…après 65 ans?
    Alors de grâce évitons à jamais cette expression qui incommode car désagréable à entendre!

    Nasser
    27 avril 2025 - 14 h 16 min

    Évitons SVP l’expression « L’ANCIENNE PUISSANCE COLONIALE » qui ne fait que rassurer cette « ancienne puissance coloniale » de l’être encore dans l’esprit des ex colonisés et qu’ils sont encore liés à eux !!
    Moi-même je ne l’utilise plus!

    Anonyme
    27 avril 2025 - 14 h 15 min

    Erreurs regrettables:
    Lamamra: « macron est un ami de l’Algérie »
    Un ex ambassadeur à paris : »bienvenue chez vous  » à macron lors de sa visite

    macron le pervers – dans tous les sens du terme- est en fait le pire ennemi de l’Algérie. il faut l’oublier voilà ce que l’Algérie peut faire intelligemment et en silence. les aboyeurs qui se déchainent à la téloche franchouillarde peuvent continuer à vociférer et déverser leur haine farouche et cela ne nous touchent même pas tellement inébranlables et raides face à ces ennemis pitoyable dont le verbe ne leur appartient même pas! Qu’ils aillent au diable!
    Notre pays doit se tourner vers des gens sérieux comme dirigeants et se défaire de ces français qui n’ont rien de responsables fiables et honnêtes.
    Notre MAE est fort dans son domaine et le Président doit le confirmer dans sa fonction de Vice-Président en charge la diplomatie Algérienne.
    Vive l’ANP

    Kasso
    27 avril 2025 - 14 h 12 min

    Coupé les liens avec Mr Macron lui représente la France ,et le résulta de tout ça ‘cest de coupé les liens avec la diaspora Algériens ,
    Le contraire il faut que le Président Tebboune et le Président Français renoué les relations pour le bien des deux pays.

    Luca
    27 avril 2025 - 12 h 32 min

    Parce que la france est une secte anti talent raciste et médiocre , où le mensonge et l’injustice demeure patents .Algéria au contraire est un pays riche de cœur et d’esprit, un pays de réelles forces et qui ne peut plus être sous estimé , sous dimensionné . C’est un peu comme faire concourir sur le critérium de Quillan des premières catégories, des continentale du type aqua et sapone , face à Nacer bouhanni et ses deux poissons pilotes en tant qu’invités de marque…. , même à mi capacité bouhanni trouvera le carburant pour l’emporter …, personne ne peut rien contre le progrès et la faculté de le discerner de l’offrir , de le rendre excellent

    Mohamed El Maadi
    27 avril 2025 - 12 h 31 min

    (…)
    Depuis juillet 2024, les relations entre l’Algérie et la France traversent une crise sans précédent, marquée par la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, suivie d’accusations graves portées par Alger contre la DGSE, soupçonnée d’avoir tenté de constituer des groupes armés en Algérie via des repentis djihadistes. Ces provocations auraient pu pousser l’Algérie à rompre ses relations diplomatiques avec la France. Pourtant, Alger a opté pour une réponse mesurée, se limitant à un rappel de son ambassadeur et à des dénonciations publiques.

    En Algérie, on préfère croire, de sources bien informées, que cette retenue s’explique par une analyse stratégique : le président Emmanuel Macron serait sous l’influence d’officines et de parties tierces, et son revirement sur le Sahara occidental ne relèverait pas d’une décision politique ou diplomatique mûrement réfléchie, mais d’un choix personnel dicté par des pressions extérieures. Rompre dans ces conditions serait un piège, offrant une aubaine à ceux qui cherchent à isoler l’Algérie diplomatiquement. Alger mise sur un retour à la normale après le départ de Macron, prévu en 2027.

    Macron, otage d’influences occultes

    Des sources confidentielles, relayées par des observateurs avertis de la scène diplomatique, affirment que la décision de Macron de soutenir la marocanité du Sahara occidental, officialisée par sa lettre au roi Mohammed VI le 30 juillet 2024, ne reflète pas une stratégie cohérente de l’État français, mais plutôt des pressions exercées par des officines liées à des intérêts marocains et, potentiellement, à des lobbies internationaux.

    Ces influences auraient exploité la fragilité politique de Macron, affaibli par une perte d’influence en Afrique (recul français au Sahel) et des tensions internes en France (crise politique post-élections législatives de 2024). La visite de Macron au Maroc en octobre 2024, où il a réaffirmé son soutien devant le Parlement marocain, aurait été orchestrée pour sceller un « deal » économique et géopolitique avec Rabat, incluant des contrats massifs pour des entreprises françaises.

    Les accusations contre la DGSE, révélées dans un documentaire algérien en décembre 2024, renforcent cette perception. Selon Alger, la tentative de recruter d’anciens djihadistes pour déstabiliser l’Algérie via des associations de repentis serait le fait d’éléments incontrôlés au sein des services français, agissant sous l’influence de parties tierces plutôt que d’une directive claire de l’Élysée. Ces actions, si elles étaient avérées, trahiraient une perte de contrôle de Macron sur certaines franges de l’appareil d’État, manipulées par des intérêts extérieurs cherchant à tendre les relations algéro-françaises.

    Un piège pour isoler l’Algérie

    L’Algérie, forte de son expérience diplomatique, perçoit une rupture avec la France comme un piège tendu par ceux qui souhaitent l’isoler sur la scène internationale. Une rupture unilatérale, en réponse à des provocations attribuées à Macron personnellement plutôt qu’à une politique d’État, offrirait une opportunité en or à ses adversaires, notamment le Maroc et ses alliés (États-Unis, Israël, certains pays européens), qui ont multiplié les reconnaissances de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    Une telle rupture marginaliserait l’Algérie à l’ONU et dans les forums régionaux, où la France, malgré ses positions controversées, reste un acteur influent.

    En outre, une rupture serait une aubaine pour les puissances cherchant à affaiblir la position de l’Algérie comme leader régional et défenseur des causes anti-coloniales. En évitant cette escalade, Alger préserve sa capacité à mobiliser ses alliés (Union africaine, pays non-alignés) pour contrer l’offensive diplomatique marocaine, tout en maintenant des canaux de dialogue avec Paris pour d’éventuelles négociations futures.

    Une stratégie de patience jusqu’à la fin du mandat de Macron

    Le pouvoir algérien, convaincu que les décisions de Macron sont dictées par des pressions conjoncturelles et des calculs personnels, mise sur un retour à la normale après la fin de son mandat en 2027. Cette analyse repose sur plusieurs éléments :

    Historique des relations : Les relations algéro-françaises, bien que marquées par des crises récurrentes (crise des visas de 2021, propos de Macron sur le « système politico-militaire »), ont toujours retrouvé un équilibre grâce à des gestes d’apaisement. Alger anticipe qu’un successeur de Macron, moins exposé à ces influences, adopterait une position plus nuancée sur le Sahara occidental.

    Interdépendances : L’Algérie sait que la France a besoin de ses hydrocarbures et de sa coopération sécuritaire au Sahel, tout comme Alger dépend des échanges économiques et de la diaspora en France (plus de 6 millions de personnes). Une rupture romprait ces équilibres sans garantir de gains stratégiques.

    Contexte interne français : La fragilité politique de Macron, confronté à une cohabitation difficile depuis les législatives de 2024, suggère que ses décisions pourraient être désavouées par un futur gouvernement, rendant une rupture prématurée.

    Une réponse mesurée pour un objectif à long terme

    Plutôt que de tomber dans le piège d’une rupture, l’Algérie a choisi une stratégie de confrontation contrôlée : rappel de l’ambassadeur après juillet 2024, convocation de l’ambassadeur français en décembre 2024, et campagne médiatique dénonçant les agissements de la DGSE. Ces mesures permettent à Alger de galvaniser son opinion publique, de renforcer son image de gardien de la souveraineté nationale, et de maintenir la pression sur Paris sans franchir le point de non-retour.

    En parallèle, l’Algérie diversifie ses partenariats (Chine, Russie, Turquie) pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la France, tout en consolidant son influence régionale à travers l’Union africaine. Cette approche pragmatique reflète la conviction que les provocations actuelles sont temporaires et liées à la personne de Macron, et qu’une rupture ne servirait que les intérêts de ceux qui cherchent à marginaliser l’Algérie.

    Conclusion

    L’Algérie n’a pas rompu ses relations avec la France, malgré les provocations graves de 2024, car elle considère que Macron agit sous l’influence d’officines et de parties tierces, et que ses décisions relèvent davantage de calculs personnels que d’une politique d’État. Une rupture dans ces conditions serait un piège, offrant une opportunité à ceux qui veulent isoler diplomatiquement l’Algérie, notamment dans le contexte de la question du Sahara occidental. En misant sur un retour à la normale après le départ de Macron en 2027, Alger adopte une stratégie de patience, combinant des réponses mesurées et une diversification de ses alliances pour préserver ses intérêts à long terme.

    z
    27 avril 2025 - 11 h 35 min

    et pourtant l algerie est un grand pays que font (5 MILLIONS d algeriens chez le colon ??????

    Moucheducoche
    27 avril 2025 - 10 h 35 min

    « Suite aux ordres du gouvernement Macron, l’ambassade de France à Alger a essayé de torpiller le Hirak grâce à ses bouffons locaux, avec la ferme intention de placer ces derniers à l’avant-garde de ce mouvement de contestation populaire, afin de préserver le statu quo et continuer son hold-up sur l’Algérie. »

    On veut des noms, tout le monde doit savoir qui n’est pas patriote seulement opportuniste et trabendiste de la « démocratie » sioniste occidentalo-israelienne.

    Mokadem Kader
    27 avril 2025 - 10 h 26 min

    Très bon article qui pourtant occulte le qualificatif attribué au sinistre Macron par vos colonnes « ami de l’´Algerie » !….
    Le réveil est brutal, désormais il s’agit d’agir et mettre en lumière et faire découvrir au peuple français, le vrai, pas les sionistes, les franco-marocains, les harkis, que les peuples algériens et français sont victimes des fossoyeurs des valeurs que partagent les peuples des deux pays en termes de respect, de liberté et de partages tissés durant les siècles sans oublier les affres du colonialisme et de ses crimes.
    Ne pas confondre le peuple français avec l’oligarchie sioniste et colonialiste incarnée par l’extrême droite et ses ordures maléfiques juifs sionistes.

    Dr Kelso
    27 avril 2025 - 9 h 47 min

    Je m’étonne q’aucun contributeur AP n’est écrit sur l’exfiltration de la moins que rien Bouraoui via la Tunisie comme si c’était normal via la Tunisie ….. Pays qui profite largement de la « générosité » de l’Algérie pour reprendre votre expression AP…

      L'intérêt national est notre priorité.
      27 avril 2025 - 14 h 01 min

      Il est temps de faire passer l’intérêt national avant celui des autres.

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