Conspiracy Watch et Algeriepatriotique : chasse aux sorcières au service du Crif
Par Khaled Boulaziz – Encore une fois, Conspiracy Watch, sous couvert de rationalité et de «lutte contre la désinformation», s’arroge le droit de dresser des listes inquisitoriales, en distribuant des certificats de bonne ou mauvaise pensée à des sites qui osent transgresser la doxa occidentale – et plus précisément, celle dictée par les relais du Crif et de l’appareil sioniste dans les médias français. Leur dernier article, «Le top 10 des sites conspirationnistes les plus visités en 2024» n’est rien de moins qu’une entreprise de diffamation, une mise à l’index numérique orchestrée au nom de la vérité officielle, dont ils se présentent comme les grands prêtres.
Mais qui leur a confié cette autorité morale ? Par quelle légitimité démocratique ou scientifique s’autorisent-ils à classer les médias et à juger des intentions, des angles éditoriaux et des analyses géopolitiques divergentes ? La réponse est simple : ils sont les scribes d’un ordre dominant, les gardiens d’un discours verrouillé par des intérêts bien identifiés, notamment celui du Crif, dont l’influence indue sur la presse française est de moins en moins dissimulée.
L’accusation de conspirationnisme comme arme politique
Derrière le mot-valise «conspirationnisme», utilisé à toutes les sauces, se cache une réalité bien plus crue : toute critique du sionisme, de l’impérialisme occidental, ou même du régime néocolonial qui sévit dans de nombreux pays du Sud Global, est immédiatement assimilée à une forme de délire paranoïaque. L’usage systématique de ce terme n’est pas un outil d’analyse ; c’est un glaive destiné à abattre toute dissidence intellectuelle.
Algeriepatriotique, média algérien francophone indépendant, a depuis plusieurs années pris la responsabilité courageuse de documenter, dénoncer et analyser le rôle néfaste de certaines organisations, notamment le Crif, dans la fabrique de l’opinion publique française. Il a mis à nu, preuves et dossiers à l’appui, les multiples pressions exercées sur les journalistes, les rédactions, les maisons d’édition et les institutions politiques françaises. Ce n’est pas du «complotisme», c’est du journalisme critique, courageux et nécessaire dans un monde où le mensonge est devenu structurel.
L’acharnement contre les médias alternatifs : un symptôme d’effondrement idéologique
Ce qui dérange Conspiracy Watch, ce n’est pas la véracité des faits rapportés par ces sites. Ce qui l’effraie, c’est leur popularité croissante. Car, malgré la censure rampante, malgré les algorithmes répressifs, les citoyens cherchent des sources qui ne mâchent pas leur langage, qui ne filtrent pas la réalité à travers les prismes de BFMTV, du Monde ou de France Inter. Ces dix sites «accusés» ne sont coupables que d’une chose : faire entendre une autre voix, souvent dissonante, mais profondément nécessaire dans une époque où le consensus médiatique frôle l’autoritarisme.
Et pourquoi cette panique ? Parce que la vérité fissure le barrage. Le sionisme n’est plus ce noble projet de libération que les médias français répétaient avec complaisance : il est aujourd’hui exposé dans toute sa brutalité coloniale, dans ses crimes à Gaza, dans son mépris ouvert du droit international, dans sa logique de purification ethnique assumée. Et ceux qui osent dire cela – même avec rigueur – sont bannis, black-listés, accusés de tous les maux. Le mot «complotiste» est devenu le substitut de l’excommunication.
Le Crif et l’influence sur le champ médiatique français
Le Crif n’est pas une simple association représentative : il agit comme un véritable lobby, dictant ses lignes rouges, intervenant dans les nominations, orchestrant les boycotts médiatiques, imposant un silence complice autour de la colonisation israélienne et s’érigeant en arbitre moral de toute opinion publique. Comment expliquer, sinon par une influence concertée, que la quasi-totalité des grands médias français appliquent un traitement asymétrique de l’information concernant Israël et la Palestine ? Comment tolérer que la critique du sionisme soit assimilée, dans un raccourci hallucinant, à une forme d’antisémitisme, alors même que des millions de juifs dans le monde – y compris en Israël – dénoncent la dérive génocidaire du gouvernement Netanyahou ?
Algeriepatriotique a brisé ce tabou. Il l’a fait au nom de la dignité, de la mémoire des peuples colonisés, et de la nécessité de penser librement. Et c’est précisément cela que Conspiracy Watch ne peut tolérer : que des voix d’Afrique, du monde arabe ou des diasporas puissent interpeller, contester et démystifier les narratifs dominants.
Le sionisme comme idéologie génocidaire contemporaine
Ce n’est pas un hasard si la montée des sites dits «conspirationnistes» accompagne l’intensification des crimes à Gaza, la criminalisation des militants pro-palestiniens en France ou encore la répression des intellectuels arabes et musulmans. Le sionisme, dans sa forme actuelle, est une idéologie d’épée, de mur, de séparation. C’est une théologie de la violence institutionnalisée. Et ceux qui veulent dénoncer cela se retrouvent dans le collimateur de sites comme Conspiracy Watch, dont l’agenda n’est rien d’autre qu’une stratégie de protection idéologique d’un Etat devenu infréquentable.
Le vrai complot, c’est le silence organisé
Le vrai danger pour la démocratie n’est pas dans les sites alternatifs qui interrogent l’ordre du monde. Il est dans l’uniformisation totale de la pensée, dans le monopole du récit, dans l’assassinat médiatique de toute divergence. Conspiracy Watch, avec son air grave et ses chiffres prétendument neutres, participe à cette œuvre de répression symbolique. Mais les peuples – algérien, palestinien, africain, latino-américain – ont l’habitude de résister aux empires. Et aujourd’hui, cette résistance passe aussi par le droit irrévocable de nommer l’oppresseur, de dénoncer le masque et de proclamer : ce que vous appelez conspiration, c’est notre lucidité.
K. B.
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