Les rappels utiles du chef d’état-major de l’ANP aux trois régimes putschistes du Sahel

Chanegriha Sahel
Le général d'armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l'ANP. D. R.

«L’Algérie a déployé et continue de déployer de gros efforts diplomatiques afin de contribuer au rétablissement de la stabilité politique et sécuritaire dans la région du Sahel, ces efforts privilégient les solutions pacifiques aux crises, rejettent le recours à la force et encouragent le dialogue et la négociation», a affirmé le chef d’état-major de l’ANP à l’ouverture des travaux d’un colloque nationale sur les défis sécuritaires et de développement dans le Sahel, dans un contexte de rivalités géopolitiques régionales.

Le général d’armée Saïd Chanegriha a mis en relief les principes inaliénables du pays, en l’occurrence, le respect du bon voisinage et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Il a rappelé que «l’Algérie a toujours été un acteur de paix et de stabilité dans la région, œuvrant au renforcement des capacités de défense de ses partenaires et voisins sahéliens dans le cadre de programmes de coopération militaire bilatérale et de formation au profit des forces armées des pays de la région». «Elle les accompagne également dans la lutte contre le terrorisme via le Comité d’état-major opérationnel conjoint dans un respect total de leur souveraineté», a-t-il souligné.

Le chef d’état-major de l’ANP a évoqué aussi les actions de solidarité économique et sociale entreprises par les hautes autorités du pays, sous formes d’aides humanitaires et de financement de projets structurants à portée régionale. Cette démarche vise à enrayer les facteurs de déstabilisation en encourageant les populations locales à vivre sur leurs terres dans la dignité.

Il a relevé que l’Algérie «restera un artisan de la paix et de la sécurité dans le Sahel» et «continuera à œuvrer inlassablement pour l’instauration du dialogue et la promotion d’approches régionales constructives, en vue de consolider la sécurité et la stabilité dans la région».

R. N.

Comment (9)

    Mohamed El Maadi
    25 mai 2025 - 21 h 49 min

    (…)
    Il faut cesser de confondre sagesse diplomatique et naïveté stratégique. L’Algérie déploie depuis des années une politique de paix active au Sahel, fondée sur le respect des souverainetés, la coopération sécuritaire, le dialogue politique et la solidarité économique. Cette ligne, assumée et structurée, n’est pas une posture défensive ni un pacifisme angélique : elle est l’expression d’une vision claire, cohérente, profondément enracinée dans l’histoire et les principes fondateurs de l’État algérien.

    La « Pax Algeriana » que beaucoup redécouvrent aujourd’hui n’est pas une improvisation diplomatique. C’est une architecture de long terme, pensée pour prévenir les foyers d’instabilité à nos frontières, tout en refusant l’ingérence et les aventures militaristes. Mais elle n’a jamais signifié abdication face aux provocations.

    L’incident du drone ayant violé l’espace aérien national, en provenance d’un pays membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), en a été l’illustration. L’Algérie a réagi avec fermeté, sans bruit mais avec clarté. Le message était limpide : le respect de nos lignes rouges n’est pas négociable. L’AES ne saurait intimider Alger. Les gesticulations géopolitiques, qu’elles soient téléguidées ou spontanées, ne modifient en rien notre posture. L’armée algérienne ne parle pas souvent, mais quand elle agit, ses gestes pèsent lourd.

    La diplomatie, dans un monde civilisé, est le prolongement humain de la puissance. Ce n’est ni une concession ni un aveu de faiblesse. C’est la capacité à résoudre les tensions sans céder à la tentation de la brutalité gratuite. Mais il serait illusoire de croire que ce choix exclut l’usage de la force. L’Algérie, forte de la mémoire de ses luttes, sait ce qu’est la violence fondée. Elle sait, surtout, quand il faut l’employer. Et elle n’a jamais hésité à défendre son territoire, son honneur ou ses intérêts vitaux quand cela devenait nécessaire.

    **Ceux qui misent sur une Algérie hésitante se trompent d’époque. L’État algérien a changé de logiciel stratégique, sans changer d’âme.**

    La paix que propose Alger est donc un projet, pas une posture. Elle ne s’impose pas par la domination, mais par la cohérence, la constance et le respect. Elle n’est pas imposée, elle est proposée. Mais qu’on ne s’y trompe pas : la main tendue de l’Algérie est ferme. Et sous le gant, il y a une puissance qui ne demande qu’à être respectée.

      Anonyme
      26 mai 2025 - 20 h 15 min

      En attendant ces 3 pays du Sahel et surtt le Mali accuse ‘ Algérie de soutenir le terroriste, j invente rien. Donc on fait quoi de de ces accusations et provocations ttes azimutes de leurs parts ? On continu à faire semblant et laisser passer, c’est une méthode aussi vous me direz ? Enfin tt pays qui se respecte et qui assure da défense terrestre aérienne ou maritimes a l obligation de répondre qd celles ci se sont fait violer et sans leurs avals , c’était un drone armé et non identifier, on parle d un viol d un espace aérien avec un rafale ou autres avions guerres ou civils ceux ci sont interpellés pour rebrousser chemin ou accompagné jusqu’à la sortie, là sur le drone d attaques et d observation c est différent, on ne peut que le détruire se si on y arrive. Et ce qu à fait l ANP. Pourquoi il inverse les rôles et nous accusent ce Mali et même celui du Burkina Faso alors que c’est bien leur drone qui guidé dans une salle par un individu ? Donc tu franchis mon espace aérien avec une visée malveillante, pire tu ne t excuse pas et pire tu m accuse d avoir détruit ton drone ayant pénétré mon espace aérien souverain, je n irai pas dans les détails techniques mais selon l ancien article d AP , il est rentré reparti et revenu pour frapper surement selon aussi la banque des données de l ANP. Mtn comment veux tu parlé à quelqu’un qu’une veut pas te parler et en même temps t insulte te provoque, désolé dans ce cas la diplomatie a fait don job et laisse place à la force, c’est comme ça et pas autrement pour tt états qui se respecte et qui en a les moyens. Oui souvent la diplomatie permet pacifiquement et politiquement de trouver des compromis ou de reprendre un dialogue serein. Est ce le cas avec ces pays du Sahel et en particulier le Mali et le Burkina mais surtt le Mali, je ne cite pas le Niger car dans une association à deux est contrôlé et égal mais qd il y en a 3 il y aura tjrs un maillon faible et qui suit surtt même qd ça va contre ces propres intérêts, c’est comme ça et même à petites échelles entre nous dans la vie quotidienne.Peut être je dis bien peut être que la doctrine algérienne est dépassée dans ce nouveau monde et qu elle n a pas lieu d être donc sa diplomatie avec ? J y crois pas je pense qu elle a tjrs sa place puisque même Trump rejoindre notte doctrine algérienne ce n est pas un faiseur de guerre mais même lui rencontre ces difficultés avec Poutine et les autres mais les USA et lui a les moyens de les plier et après c est jrs outils qui parlent, sanctions soutien à l Ukraine en armement ect et vous verrez si la Russie de Poutine ou autres joueront avec les USA. J ai parlé je vous averti mtn je passe à l action. Qd la diplomatie a échouée alors il reste la force pour la relayer et c’est pas propre à l Algérie mais à tt pays.Nous c’est l inverse en ce moment car c’est le ou les voisins faibles qui cherche à nous plier et ça tt le monde peut le constater même quelqu un qui n y connais rien. C est le terrain qui parle je persiste et je signe.

        Anonyme
        26 mai 2025 - 20 h 28 min

        Désolé j avais pas fini ce commentaire, il s est barré avant l heure, vous avez du recevoir complètement juste après.

    Z
    25 mai 2025 - 20 h 21 min

    cest fini les annees 70 le mali se tourne vers d autre partenaire emirat turquie russie reste plus qua proteger ses frontieres sud ouest est

    Sprinkler
    25 mai 2025 - 18 h 30 min

    Il va sans dire que les populations déshéritées de ces contrées livrées à « tous les vents » sont les premières victimes des dirigeants respectifs et irrespectables qui « président » à leur « sort » et que les vœux pieux du CEMA algérien ne ramèneront pas à de meilleurs sentiments…Le dernier « dégorgement » d’insultes remonte à une dizaine de jour seulement…L’Algérie y a répliqué avec les « moyens » d’usage, en « colmatant » séance tenante la bouche d’égout qui tenait lieu de représentant à la junte putschiste malienne ce15 mai 2025 à la conférence de l’Union parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI) qui s’est tenue à Jakarta (Indonésie)…Le représentant de la « transition » malienne, enhardi par les alliances scabreuses de son gouvernement et encore traumatisé par le drone de ses « FAMA » que l’ANP a fait voler en éclats à minuit le jour de l’Aïd, ne s’est pas encombré de formalités et a déversé un tombereau d’injures à l’endroit de l’Algérie devant tous les membres de cette « honorable » assemblée de parlementaires…Les trois pantins de l’AES devront assumer toutes les conséquences de leurs revirements – politiques et économiques – et le projet du gazoduc TSGP gelé jusqu’à nouvel ordre, étant totalement exclu que l’Algérie mette à disposition ses infrastructures gazières au service de pays foncièrement hostiles…

      Dr Kelso
      26 mai 2025 - 12 h 16 min

      @Sprinkler
      Excellente conclusion.

    Anonyme
    25 mai 2025 - 18 h 16 min

    « L’Algérie restera un artisan de la paix et de la sécurité dans le Sahel. »

    La paix n’a apporté que le malheur, la décennie noire. la prise d’otages d’In Amenas, les explosions gazières, etc.

      Dr Kelso
      26 mai 2025 - 12 h 19 min

      @Anonyme
      Commentaire synthétique perspicace et percutant.
      Qu’attend l’État Algérien pour expulser manu militari en 17 secondes tous les makhnazis et déchéance de nationalité et tous les subsahariens et sahélienne c’est un PRÉ-REQUIS !

    Anonyme
    25 mai 2025 - 17 h 59 min

    En espérant que ces juntes soit à votre écoute et d accord avec vous, ça c’est le terrain qui le dira mon général avec tt le respect que je vous dois,notre doctrine est ce qu elle est et ce qu elle a tjrs été mais le problème aujourd’hui dans ce nouveau monde où la diplomatie et le droit international est bâclée méprisée.par les mêmes qui l ont créé et qui possèdent le véto sont et restent le problème justement au solution politiques et pacifiques , il me paraît difficile d y freiller ou faire son chemin, on le voit bien le grand mange le petit. En fait ce discours me paraît utopique et ceux à qui vous vous adressez ces juntes en ont cure et vous savez pourquoi mon général , vous vous adressez pas à leurs maîtres qui eux ne veulent rien entendre et ces juntes s exécuteront, je vous rappelle aussi mon général que Tebboune avait ouvert la même voie sur un plateau tv en parlant de l AES, juste après ils nous envoyer un drone donc mon général je vous apprend rien. Tant qu ils sont pas une menace avec leurs soutiens et maîtres pour l Algérie et ces intérêts alors ça me va et ça nous va très bien mais ça pouvez vous nous le confirmer et en être sûre ? Je crois pas personnellement ?

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