Le prisonnier politique Boudjekada détenu en France lance un appel urgent
Nous publions, ci-après, la lettre rédigée par le prisonnier politique français Ismaël Boudjekada, écrite à la main dans sa cellule, et dans laquelle il dénonce l’indécence qui s’ajoute à l’injustice.
«Elu de la République, me voilà en détention provisoire, arrêté devant ma famille pour ma défense du peuple palestinien.
J’accuse le brigadier-chef L. de carence fautive grave et de faux en écriture entachant d’irrégularité cette procédure et ma détention, pour avoir émis un mandat de recherche sans m’en avoir informé, puisqu’il n’était pas disponible pour me recevoir et pour avoir antidaté mon document de sortie de garde à vue, me retenant près de 50 heures sans cadre légal. J’ai déposé plainte et j’espère que toute la lumière sera faite rapidement.
J’accuse la justice et plus précisément certains magistrats de violer plusieurs de mes libertés fondamentales, parmi lesquelles :
1- Mon droit à me défendre, en m’empêchant, plus de 11 jours après le début de ma détention, de parler à mon avocat et de me maintenir en détention, moi qui n’ai jamais été condamné, afin que je n’accède pas à certaines pièces essentielles à ma défense.
2- Mon droit à faire appel, en ayant fixé la date d’appel au 17 juin, soit 10 jours avant mon procès ! Dans des affaires criminelles (Lalande, Jubillar) ou de fraude massive (Balkany), des appels ont été traités sous 15 jours !
3- Mon droit à parler à mes proches, l’administration évoquant une question de temps qui n’est pas de son ressort !
Au moment où j’écris, j’ai déposé plainte pour :
– Non-dénonciation de crimes
– Association de malfaiteurs
– Dénonciations calomnieuses
– Diffusion d’informations personnelles
– Menaces de mort et outrage
– Faux et usage de faux par personne dépositaire de l’autorité publique
Et ce, contre des civils, avocats, agents de police. Je ne laisserai rien passer. Jamais !
Vous êtes près de 500 000 à me suivre !
Votre mobilisation est essentielle !
Partagez ce communiqué ! Dénoncez ces méthodes dignes d’un autre temps ! Publiez du contenu en masse !
Ce que l’on me reproche : d’avoir publié les captures des menaces de mort que je reçois et le nom de leurs auteurs, ainsi que d’avoir repris les pages du grand rabbin de France pour montrer combien ils étaient graves.
Presque prémonitoire, j’en parlais dans mon livre Porteurs d’espoir.
Je suis plus combatif que jamais.
Si vous souhaitez m’écrire : M. Ismaël Boudjekdja, écrou 490 733, bât. D3, 4e G, 27, centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis, 7 avenue des Peupliers, 91 705, Fleury-Mérogis.
Je compte sur vous.»
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