L’empire et ses serviles vassaux : Israël, le Maroc, le Golfe et l’angle mort algérien

Mohammed VI Israël
Le vassal Mohammed VI joue au roi devant ses maîtres américain et israélien. D. R.

Le drame palestinien et l’Algérie-bashing médiatique récurrent ramènent invariablement à cette vieille question : qui, d’Israël ou des Etats-Unis, détient les rênes ? Nos intellectuels respectés et ancrés dans le décolonial s’affrontent sur ce terrain. Les uns y voient un simple avant-poste de la puissance américaine, une projection de l’Empire. Les autres, soutiennent que c’est le sionisme qui dicte la politique étrangère de Washington au Moyen-Orient. Ce débat, aussi ancien que stérile, est surtout dangereux. Pourquoi ? Parce qu’il occulte l’essentiel : cette relation n’a rien d’anormal, ni d’exceptionnel. Elle est, au contraire, l’expression la plus achevée d’un modèle néocolonial conçu et structuré dès le tournant du XXe siècle, une mécanique implacable dont la matrice impériale est bien connue des historiens de la décolonisation[1].

Pour qui prend la peine de faire l’archéologie du colonialisme, de remonter aux sources de cet ordre mondial – une démarche que les travaux sur la diplomatie secrète des puissances impériales ont brillamment documentée[2] –, la filiation est limpide : la relation Israël-Etats-Unis est une suite logique de l’ordre impérial incarnée par des figures telles que Sykes, Picot, Lyautey, ou le mythe de Lawrence d’Arabie. Ces hommes, que l’on dépeint encore en stratèges de génie ou en aventuriers romantiques, furent en réalité les petites mains méthodiques d’un projet de domination. Leur mission ? Eclater les nations historiques, fabriquer des vassaux, imposer une domination indirecte par fragmentation, interposition, manipulation. Tant que ces personnages resteront sacralisés dans nos manuels d’histoire, nous demeurerons les otages inconscients d’un récit impérial, savamment imposé pour nous neutraliser – une hégémonie culturelle dénoncée par des penseurs critiques[3].

Le débat «qui contrôle qui ?» est un leurre. Il oppose des camps figés sur leurs marottes généalogiques : ici, le fantasme d’une domination sioniste universelle ; là, l’obsession du péché colonial de l’Occident. Mais ces lectures, aussi érudites soient-elles, manquent le cœur du problème : la fonction. Ce qui doit structurer toute analyse digne de ce nom, ce n’est ni l’origine ni l’idéologie, mais la place occupée par ces entités dans l’architecture impériale. Les théories des systèmes-monde ou de la dépendance structurelle nous l’enseignent[4] : ce sont des agences fonctionnelles, des relais systémiques assignés à des rôles précis : fragmenter les peuples, verrouiller les régions, détourner la colère, écraser les souverainetés. Tant que nous refuserons cette lecture structurelle, tant que nous préférerons les récits moraux aux logiques de pouvoir – dont la complexité est pourtant analysée par la science politique –, nous resterons de pathétiques marionnettes, feignant la résistance tout en alimentant l’édifice même qui nous opprime.

A force de fuir le bon cadre analytique, certains en viennent à incarner, malgré eux, le rôle que l’Empire leur a subtilement préparé : celui de regarder ailleurs pour mieux perpétuer ce qu’ils prétendent combattre. Sérieusement, comment débattre de la hiérarchie de culpabilité entre l’entité sioniste et les Etats-Unis dans le génocide en cours contribue-t-il à sauver le moindre Palestinien de l’extermination annoncée ? Ce débat stérile, moraliste et hors-sol, ne fait que diluer les responsabilités, occuper les esprits, et laisser le crime se poursuivre sous les feux croisés de l’analyse inutile. C’est comme un cuisinier qui, pour réussir le dosage de sa pâte à kessra et obtenir la bonne texture, s’interrogerait sur la dynamique subatomique des noyaux des atomes et des molécules de la semoule. C’est peut-être savant, mais ce n’est ni utile ni à propos, c’est juste délirant.

La seule grille de lecture valable est celle qui inscrit la relation entre puissance impériale et vassal zélé dans un socle irréductible et structurant du néocolonialisme contemporain. Cette approche est paradigmatique ; elle déplace l’analyse vers la fonction de ce binôme, vers la stratégie déployée, sans se laisser distraire par les identités ou l’asymétrie des acteurs. Le but de cet article est précisément de dépasser cette fausse dichotomie pour la révéler pour ce qu’elle est : le cœur du système impérial. Une pierre angulaire d’une architecture impériale plus large. Ce cadre analytique positionne le couple Israël-Etats-Unis non pas comme une exception, mais comme un modèle. Un schéma reproductible à l’envi, indépendamment des acteurs. Il est un exemple parmi d’autres dans un catalogue d’arrangements impérialo-vassaliques conçus pour façonner silencieusement le monde moderne, des dynamiques bien comprises par les spécialistes des Etats clients[5]. Dans ce catalogue funeste, il existe plusieurs «Israël» que nos analystes semblent ignorer, pourtant aussi létaux que la paire Israël-Etats-Unis. Par exemple, les monarchies arabes, nées de traités coloniaux, sans base populaire, ni légitimité historique, mais rendues stratégiques par leur fonction pétro-monétaire, comme le décrivent les analyses des Etats rentiers[6] ; et plus largement, tous les régimes qui ont troqué leur souveraineté contre la protection impériale.

Cette grille de lecture libérée révèle que dans la phase actuelle du néocolonialisme, les angles d’attaque ont changé. Les nations jugées réfractaires sont désormais prises pour cibles sur le terrain de l’identité. Il ne s’agit plus seulement de piller des ressources ou des territoires. Il s’agit de dissoudre les nations historiques, de leur substituer des fictions impériales grimées en souverainetés millénaires. C’est là que le rôle du vassal comme le Maroc alaouite devient plus insidieux et plus dangereux pour l’Algérie que l’entité sioniste elle-même. Sa mission ne se contente plus d’être un pare-feu antirévolutionnaire (i.e. anti-algérienne) – un rôle historique mis en lumière par des études sur la stabilisation régionale[7]. Elle dépasse largement le cadre des frontières géopolitiques classiques. Le Maroc n’est plus seulement un auxiliaire : il est devenu une officine mythologique, chargée de reconfigurer l’histoire au service de l’Empire. Sa mission n’est plus seulement de contenir l’Algérie, mais de nier son existence même en tant que nation profonde, de détourner son patrimoine, d’usurper son passé, de la redessiner sur les cartes de la soumission. Dans ce processus, chacun trouve son intérêt.

Le Maroc alaouite comble son vide historique abyssal en siphonnant l’héritage algérien. Sans avoir jamais bâti une mémoire nationale authentique, il se greffe sur la profondeur historique de l’Algérie, la revend comme un produit maison. C’est le pillage culturel à l’état pur, une nouvelle cavalerie d’assaut contre les nations. Son efficacité n’a d’égale que sa grossièreté et son côté inattendu, suivant le principe éculé que «plus c’est gros, plus ça passe». Cette stratégie culmine dans cette rhétorique grotesque : «Maroc millénaire.» Un dernier avatar de la politique de balkanisation des nations historiques. En effet, face à la résilience des Etats à forte profondeur – Syrie, Iran, Irak, Algérie –, l’Empire a dû ajuster sa méthode : plutôt que de détruire de front, il remplit ses Etats-pions de profondeur fictive. Et si cette «profondeur» est pillée directement sur la nation cible ? C’est encore mieux. On atteint ici le comble de l’insidiosité : l’effacement par substitution.

Pendant ce temps, l’Empire – qu’il soit français ou israélien – poursuit son projet : vider l’Algérie de sa substance. Non plus par la force, mais par démantèlement symbolique. Ce processus de déconstruction identitaire est une composante-clé des stratégies contemporaines de domination. Et l’Empire n’apparaît même pas. Il délègue : faussaires médiatiques, «chercheurs» dociles, congrès bien huilés. Tout un arsenal de lumières braquées sur une fiction. Le néocolonialisme d’aujourd’hui n’envoie plus de soldats. Il envoie des faussaires. Des ingénieurs de l’identité. Des royaumes fictifs, mandatés pour dissoudre les nations réelles, celles dont la continuité historique fait encore trembler l’Empire.

Cette nouvelle lecture interroge aussi l’Algérie, cette nation forgée dans l’anti-impérialisme, mais parfois aveugle à l’évolution des masques de l’Empire. Il y a une ironie tragique dans le fait que l’un des rares Etats modernes à s’être constitué contre la colonisation soit parfois incapable de désigner clairement ses adversaires actuels. L’Algérie, née d’une guerre de libération parmi les plus longues et les plus sanglantes du XXe siècle, a bâti son autorité morale non sur la puissance brute, mais sur un capital politique forgé dans la dignité reconquise[8]. Elle fut – et reste dans bien des consciences – la Mecque des révolutionnaires, de la Palestine à l’Afrique australe. Et pourtant, cet héritage vacille. Aveuglée par les faux-semblants : parce que certains vassaux parlent arabe, portent la djellaba ou se réclament de l’islam, on leur ouvre la porte. Les études sur la géopolitique des identités et des influences religieuses sont pourtant claires, le Maroc n’est pas un frère, c’est un vassal impérial. Il agit au sein d’un dispositif plus vaste, coordonné, doté de soutiens structurels.

Ce dispositif frappe sous deux angles. D’une part, l’usurpation culturelle et historique : par le monopole occidental sur les récits, le Maroc siphonne sans vergogne le patrimoine algérien. Et les médias applaudissent : le même journal qui vante la «modernité» marocaine associe l’Algérie au terrorisme. Quelle ignominie, quand on sait le prix payé par l’Algérie pour empêcher les islamistes de prendre le pouvoir. D’autre part, la tromperie internationale : le Maroc parade en monarchie moderne et ouverte – pendant que l’Algérie est caricaturée en dictature rétrograde. Et pour quiconque douterait encore que le Maroc et la France ne forment qu’un seul bloc au sein de la structure néocoloniale, il suffit d’observer le débat public autour de la visite de Macron au Maroc : sur les plateaux télévisés, les «experts géopolitiques» rivalisent de formules chocs – «le Maroc est devenu le maître des horloges, il dicte son agenda», ou encore «la France doit maintenir le Maroc dans sa sphère d’influence». Cette diversité de discours est en réalité une diversion destinée à éluder la question fondamentale du pourquoi de ce binôme Maroc-France, et quelle est sa véritable fonction dans la reconfiguration géopolitique mondiale en cours.

Un autre exemple frappant de cette fusion des rôles et des méthodes est le cas des journalistes marocains Adnane et Dounia Filali[9]. Bien qu’ayant obtenu le statut de réfugiés politiques en France, ils subissent une véritable conspiration franco-israélo-marocaine : harcèlement administratif continu, persécution politique flagrante, en totale violation des lois mêmes de la République française qui leur avaient accordé protection. Ce cas illustre de façon éclatante comment le Maroc et la France ne font plus qu’un dans cet appareil néocolonial, violant délibérément le droit pour étouffer les voix qui dérangent et qui résistent à l’ordre impérial en place. Les monarchies du Golfe, elles aussi, sont des bases impériales : sans peuple, sans souveraineté. Leur rôle : assurer les flux impériaux, fragmenter l’unité arabe, pervertir l’islam, canaliser les révoltes – dynamiques étudiées par les spécialistes des stratégies de contre-révolution[10].

Et ce qui est plus inquiétant encore, c’est que l’Algérie elle-même tend parfois la main à ces régimes, au nom de la fraternité et d’un regard daté et floué. Ce réflexe est suicidaire. Il empêche de voir que ces régimes sont devenus les bras de l’Empire dans notre région. Et que sans les nommer pour ce qu’ils sont, nous laissons entrer l’ennemi par la mosquée et autres canaux khawawistes jusqu’à la chambre à coucher. La doctrine anticolonialiste algérienne, aussi légitime soit-elle, ne vaut rien si elle ne s’attaque pas à cet angle mort. Refuser de nommer ces vassaux, c’est faire le jeu de l’Empire. Combattre le néocolonialisme avec les outils d’hier est voué à l’échec. Persister à appeler «frère» un régime dont la fonction est de nous encercler ? C’est une trahison involontaire. L’image est brutale, mais juste : le guerrier algérien, après avoir combattu l’Empire toute la journée, finit sa nuit empoisonné par celui qu’il appelle encore «frère». Ce n’est pas qu’un paradoxe. C’est une tragédie politique. On ne survit pas à un poison qu’on refuse de nommer. Enfin, il convient d’alerter sur la dangereuse naïveté de ces Algériens khawawistes qui s’entêtent à vouloir distinguer l’Etat marocain du peuple marocain. Cette posture oublie l’essentiel : le mythe d’un Maroc historique et glorieux, patiemment construit par le Makhzen, a aujourd’hui pénétré en profondeur le psychisme collectif marocain.

La grande majorité des Marocains, et parfois les plus fanatisés, tels certains «Moorish», se montrent plus zélés encore que le régime lui-même. Ces mêmes khawawistes feignent aussi d’ignorer que le Makhzen mobilise pleinement ce peuple dans ses entreprises hostiles. Ce furent bien des soldats marocains qui ont combattu l’Algérie lors de la guerre des Sables. Ce sont bien des Marocains qui pillent aujourd’hui nos chants, notre cuisine, notre patrimoine vestimentaire. Une lecture structurelle de cette réalité offrirait aux Algériens une perspective lucide : voir le Marocain, non comme un simple «frère culturel», mais d’abord comme un agent fonctionnel d’un système impérial. Le lien culturel ou cultuel n’est qu’un vernis symbolique qui masque la réalité de cette agence. Un peu comme dans The Matrix : il faut choisir de voir le code sous les apparences. Nos révolutionnaires de la guerre de Libération, eux, avaient cette lecture systémique. Leur exemple doit aujourd’hui nous inspirer plus que jamais[11].

Dans ce chaos mondial, les patriotes algériens livrent un combat inégal. Souvent, seuls face aux campagnes de déstabilisation, les offensives médiatiques – des tactiques de guerre hybride bien identifiées. Mais ce combat est trop souvent saboté de l’intérieur : par l’inculture, la paresse idéologique, la déconnexion historique de certains Algériens. Inconscients du privilège inouï d’appartenir à une nation dont l’existence même est un affront à l’ordre mondial, ils foulent aux pieds le sang des martyrs et les acquis de la guerre de Libération. Ces zombis du «khawawisme», ces négationnistes fourbes à la Sansal, ou bruyant à la Belghit, reprennent les slogans des vassaux. Ils récitent les mantras creux de l’ouverture, de la paix, de la modération, tout en courant derrière des chimères panarabes ou panislamistes qui, depuis un siècle, n’ont servi qu’à une seule chose : neutraliser les peuples, dissoudre les résistances, enfermer les nations historiques dans des cages identitaires sur mesure. Ces figures, qu’elles soient médiatiques ou académiques, préfèrent l’abstraction à la souveraineté, le cosmopolitisme docile à la mémoire brûlante. Et pendant ce temps, l’Empire avance, déguisé en allié, en ami, en modèle.

C’est pourquoi la lecture structurelle et systémique du néocolonialisme n’est pas un luxe de chercheurs. C’est notre seul bouclier, l’outil de notre survie face à l’étau impérial. Et dans cette guerre qu’on nous impose – guerre d’usure, d’images, de récits, d’alliances tordues –, c’est sans doute le seul outil qu’il nous reste pour résister. Un outil pour désigner, comprendre, anticiper. Sans lui, nous sommes désarmés. Et donc, condamnés.

F. B.

[1] Voir, par exemple, Kwame Nkrumah, Le Néo-colonialisme, dernier stade de l’impérialisme (1965).

[2] Référence aux travaux sur la diplomatie et le partage du Moyen-Orient, par exemple James Barr, A Line in the Sand: The Anglo-French Struggle for the Middle East, 1914-1948 (2011).

[3] Concept développé par des penseurs critiques comme Antonio Gramsci sur l’hégémonie culturelle.

[4] Concepts issus des travaux d’auteurs comme Immanuel Wallerstein (systèmes-monde) ou Samir Amin (dépendance structurelle).

[5] Pour une analyse des Etats clients et de leur rôle stratégique, voir des ouvrages de science politique sur les relations internationales asymétriques.

[6] Pour le concept d’Etat rentier, se référer aux travaux classiques de Hazem Beblawi et Giacomo Luciani, The Rentier State (1987).

[7] Pour des analyses sur le rôle historique de la monarchie marocaine dans la stabilité régionale, voir des travaux d’historiens ou de politologues du Maghreb.

[8] Voir des ouvrages d’histoire algérienne, par exemple Mohammed Harbi, Le FLN, mirage et réalité : des origines à la prise du pouvoir (1945-1962) (1980).

[9] Conspiration franco-israélo-marocaine : Adnane et Dounia Filali nous disent tout – Algérie Patriotique

[10] Pour les stratégies de contre-révolution et le rôle des monarchies du Golfe, se référer à des analyses géopolitiques du Moyen-Orient

[11] Révolution algérienne : une méthode scientifique – Algérie Patriotique

Comment (11)

    Kadour El Vingtquatre
    2 juin 2025 - 14 h 28 min

    mon cher Abou Stroff, alias le Abou Marxistoff:)

    Sur ton “Primo, en essayant de mettre en lumière des mécanismes concrets… elle confond l’essence et l’apparence des choses et des phénomènes.”

    Quand l’article parle de “lecture empirique”, il ne s’agit pas d’empirisme naïf, mais bien d’une lecture ancrée dans des faits concrets et observables. On a tendance a construire des analyses sur des objets mal constatés, et l’on colmate cette faiblesse méthodologique par des extrapolations imaginaires. C’est une dérive fréquente, surtout chez ceux qui entretiennent un certain fétichisme des grandes théories. Par ailleurs, tu sembles minimiser l’utilité des données empiriques au prétexte qu’elles manqueraient de sens sans théorie directrice. Je me situe à l’extreme opposé de cette posture. Une lecture empirique sérieuse permet de dégager des formes récurrentes (pattern recognition, et l’essor de l’IA devrait nous y rendre attentifs), ainsi que des lois d’échelle. Ces deux livrables sont, en soi, largement suffisants pour guider une action efficace, y compris dans les champs politique et social.

    Sur ton “Secundo… que votre texte aurait pu être écrit par un marxiste…”

    Absolument d’accord. Un marxiste aurait très bien pu s’aligner sur le propos et la démarche méthodologique de cet article. Il n’y a là aucune contradiction.

    Sur ton “… et d’essayer de faire croire aux lecteurs qu’il propose une approche inédite…”

    Nous étions bien partis. Pourquoi soudain glisser vers des procès d’intention et des attaques ad hominem ? Ce n’est ni l’esprit de l’article, ni celui du débat que je souhaite nourrir

    Sans rancune

    Kamel Al Djazaïri
    1 juin 2025 - 21 h 43 min

    Salam Kadour Al Vingt-quatre.
    Je trouve que vous y allez un peu fort en disant que je cherche à pervertir la réalité ou à brouiller les esprits à travers mon analyse.
    J’ai très bien compris le but de votre analyse, celle d’éveiller nos conscience face aux différentes menaces, et je trouve cela plutôt noble!
    Par contre vous… Vous ne semblez pas saisir mes propos ?
    Je n’appelle pas à minimiser la menace de l’ouest, mais je disais que pour éviter un conflit long duré du type Russo-Ukrainien, il fallait répondre directement à ceux qui souhaitent voire nos deux pays (Algérie -Maroc) rentrer en conflits direct… En claire cela éviterait au Maroc de s’aventurer trop loing dans leur provocation et peut être de revenir à la raison, qui sait ?
    Quand à l’aspect Religieux, ce n’est pas pour jouer les savants ou quoique se soit d’autres, mais en tant que musulman pour moi l’Islam est sacrée et je me refuse à laisser les occidentaux et les terroristes qui n’ont rien de musulmans s’accaparer les valeurs noble du saint Coran et du Prophète Muhammad. De plus en tant qu’ algérien qui doit connaître notre histoire et ceux de nos martyrs, vous êtes bien placé pour savoir que l’empire appelait nos moudjahidines les « terroristes islamistes », et que leurs armées pourchassaient nos savants et cherchaient nos « zawiyas » pour les raser ainsi que leurs occupants…
    Ainsi sans vous en rendre compte vous employez parfois un narratif semblable à nos anciens colons et c’est cela qui me gêne, c’est cela qui sème la confusion dans les esprits et qui empêche la mobilisation des algériens face à nos ennemis…
    Pour preuve, cette confusions durant nos décennies noires, là où il fallait combattre les terroristes soutenus par nos ennemis qui n’avaient rien de musulmans mais qu’on appelait terroristes islamistes!!! Pour provoquer la confusion dans nos esprits, comme pour créer un sentiment de culpabilité chez nous si on venait à les combattre et ainsi provoquer l’immobilisme de notre armée, de notre peuple pour faire face à ce fléau !
    Tout était savemant calculé par l’Empire et ne pas en tirer des leçons c’est renforcé l’Empire dans sa stratégie… C’est cela que je tentais de vous faire comprendre!
    Enfin, je terminerai en vous disant qu’il faut arrêter de se braquer quand il s’agit de l’islam et arrêter les complexes du colonisé… Soyons fières et honorés d’être musulmans!!!
    Allez dire à nos martyrs et nos moudjahidines qu’ils ne plaçaient pas leur confiance en Allah avant de combattre… Je vous laisse deviner comment ils vous auraient accueilli ???
    Salam Alaykoum wa Rrahmatu’Llahi wa Barakatu.

    Kadour El Vingtquatre
    1 juin 2025 - 14 h 50 min

    Je trouve les interventions de Kamel Al Djazaïri, Sauce Mitouf et Abou Stroff très intéressantes. À eux trois, ils couvrent quasiment tout le spectre politique national: le religieux (Al Djazaïri), l’identitaire (Mitouf) et le marxiste (Abou Stroff). Ce sont les trois grands courants qui ont façonné notre histoire récente et qui continuent à polariser. J’en veux pour preuve leur lecture réductrice de l’article.
    Perso, l’article ne propose pas une lecture idéologique, mais une lecture empirique de la structuration géopolitique contemporaine, en particulier des rapports entre puissances impériales et vassaux régionaux et comment ce binôme ne forme qu’une et une seule balle dont la cible est nous autres neo-indigènes. Je ne pense pas que l’article ait pour but de défendre une vision islamiste, berbériste, marxiste ou autre, mais bien de mettre en lumière des mécanismes concrets, à l’œuvre aujourd’hui, qui échappent souvent à nos débats, enfermés dans des catégories héritées et foncièrement réductrices. Je crois qu’une telle approche pédagogique est nécessaire à une époque où beaucoup épousent des causes ou des idéologies sans en connaître la véritable nature, ni l’impact que cela peut produire sur les plans social, culturel, économique, identitaire…Pire, ces idéologies, sensibilités sont subtilement placées, orientées et colorées par les dominants.
    Dans ce contexte, quand l’article attire l’attention sur le danger marocain, ce n’est pas par obsession idéologique, ni pour flatter ou diminuer le rôle de tel ou tel acteur, mais pour inviter les Algériens à voir lucidement ce qu’ils refusent trop souvent de voir : cet angle mort dans notre perception collective, à savoir la manière dont certains vassaux régionaux servent des agendas impériaux qui visent directement notre souveraineté, notre existence en tant que nation.
    De même, si l’article ne place pas la lecture religieuse du conflit mondial au premier plan, ce n’est ni par naïveté ni par soumission à une éducation occidentale, mais par impératif scientifique. Dans l’économie réelle du néocolonialisme contemporain, ce sont avant tout les logiques de pouvoir, de contrôle des flux, des ressources, des récits, qui structurent le système. Les habillages religieux, identitaires ou autres sont des instruments mobilisés, pas les moteurs premiers (les monarchies du Golfe et le mouvement MAK illustrent parfaitement cette réalité). Quant à la lecture marxiste, chère à notre cher Abou Stroff, je pense que l’article suit plutôt une approche de l’école empirique et non-réductionniste, que je juge sans remettre au cause toute l’analyse marxiste, plus en phase avec la complexité des rapports géopolitiques, sociaux et anthropologiques.
    salutations metapatriotiques
    vive l’algerie, gloire à nos martyrs et honneur à nos aghlid
    kadour el vingtquatre

      Abou Stroff
      2 juin 2025 - 7 h 42 min

      « Je ne pense pas que l’article ait pour but de défendre une vision islamiste, berbériste, marxiste ou autre, mais bien de mettre en lumière des mécanismes concrets, à l’œuvre aujourd’hui, qui échappent souvent à nos débats, enfermés dans des catégories héritées et foncièrement réductrices. » dites vous !

      Primo, en essayant de « mettre en lumière des mécanismes concrets, à l’œuvre aujourd’hui, qui échappent souvent à nos débats, enfermés dans des catégories héritées et foncièrement réductrices.», vous devez, nécessairement, utiliser une démarche et des concepts qui vous permettent de passer du pseudo-concret,, i. e. les apparences à l’abstrait pour forger des concepts et construire, grâce aux concepts forgés, le concret de pensée qui vous permet de saisir les contradictions internes qui mettent en mouvement l’essence du phénomène que vous étudiez.

      Conclusion imparable : vous ne pouvez pas « mettre en lumière …………. » si vous vous contentez d’une «  lecture empirique de la structuration géopolitique contemporaine », car, jusqu’à preuve du contraire l’empirisme s’attache ……………….. aux apparences qui dissimule l’essence du phénomène étudié et votre approche est, nécessairement,foncièrement réductrice » puisqu’ elle confond l’essence et l’apparence des choses et des phénomènes.

      secundo, je pense, malgré la modestie qui m’étouffe, que votre texte aurait pu être écrit par un marxiste sans qu’il (le marxiste) se soit senti obligé de bomber le torse et d’essayer de faire croire aux lecteurs qu’il propose une approche inédite à laquelle aucun penseur avant son auguste personne, n’avait pensé.

      Moralité de l’histoire : il n’y en a aucune, à part que les marxistes considèrent qu’ils ont en main, la science de l’Histoire (dixit L. Althusser) et F. B., alias Kadour El Vingtquatre, semble vouloir la dépasser !

      Bonne chance Kadour El Vingtquatre, alias F. B..

    Mohamed El Maadi
    1 juin 2025 - 13 h 57 min

    (…)
    Alors que l’ordre mondial bascule vers une reconfiguration multipolaire, l’Algérie se retrouve à la croisée des chemins. Déstabilisation régionale, normalisation israélo-marocaine, guerre cognitive et pressions économiques composent les nouvelles formes de la domination post-néocoloniale. Dans ce contexte, il est urgent que l’Algérie se dote d’une stratégie cohérente, articulée autour de la souveraineté, non comme slogan, mais comme **doctrine d’État globale**.

    (…)L’Algérie n’est pas un État né d’un compromis ou d’un décret occidental. Elle est le produit d’une guerre de libération totale, au prix de 1,5 million de martyrs. Ce passé fonde une obligation stratégique : **assumer une ligne d’indépendance radicale**, non seulement dans la forme (drapeau, hymne, diplomatie) mais dans les structures de pouvoir, les imaginaires, et les alliances.

    Or, une grande partie de l’élite actuelle semble avoir intériorisé les codes du néocolonialisme soft : adoption du narratif des ONG, soumission aux injonctions du FMI, fascination pour les modèles exotiques, que ce soit le mirage marocain ou le vernis islamo-golfien. **Il faut rompre.**

    (…)Il ne peut y avoir de libération politique sans libération intellectuelle. L’Algérie doit réinvestir le champ des idées et affirmer une ligne de pensée nationale, décoloniale, enracinée.

    « Le colonialisme est une opération sur l’âme autant que sur le territoire », disait Fanon.
    Le néocolonialisme, lui, agit surtout sur les esprits.

    Il faut déconstruire les récits qui présentent le Maroc comme une “start-up nation africaine” ou les monarchies du Golfe comme des “modèles de modernité islamique”. Ces discours sont des pièges. Le Makhzen est un bras armé de l’axe Tel-Aviv–Washington dans la région ; les pétromonarchies sont des **États franchisés du capital impérial**.

    (…)Le Makhzen investit dans le cinéma, les séries, les think tanks, les réseaux sociaux, jusqu’à réécrire l’histoire au service de son agenda. Face à cette offensive, l’Algérie doit organiser sa défense :

    * Création d’un **Institut de guerre culturelle et mémorielle**, financé et structuré sur 10 ans.
    * Exportation de son récit révolutionnaire via les plateformes numériques et festivals mondiaux.
    * Soutien à une **intelligentsia patriotique** capable de porter ce combat, y compris à l’étranger.

    (….)L’indépendance ne se décrète pas, elle se construit dans l’économie :

    * **Rompre avec l’économie de rente parasitaire** qui alimente corruption et dépendance.
    * Construire une filière agro-industrielle souveraine, capable de nourrir le pays en cas de blocus.
    * Renforcer un **modèle de protectionnisme intelligent**, sans tomber dans l’autarcie.

    (…)Le monde change. Les BRICS s’élargissent. Les États-Unis reculent. L’Europe se fragmente. L’Algérie ne doit pas choisir entre Washington et Pékin, mais **bâtir une posture active de non-alignement offensif**, en partenariat avec :

    * La Russie pour la défense et l’énergie ;
    * La Chine pour les infrastructures et la technologie ;
    * L’Iran pour l’intelligence stratégique régionale ;
    * Et surtout, avec les peuples, pas uniquement les États.

    L’Algérie a vocation à relancer un Bandung 2.0, une **coalition des peuples libres** face à l’axe atlantiste-sioniste-golfien.
    (…)L’offensive wahhabo-salafiste des années 1980 a désintégré l’islam autochtone et enraciné. Aujourd’hui encore, les relais religieux des pétromonarchies menacent l’identité nationale.

    * Il faut restaurer un **islam de résistance, national, anticolonial**, fidèle à l’esprit de l’Émir Abdelkader, de l’Association des Uléma, et des martyrs de la guerre.
    * Former des cadres théologiques algériens déconnectés de l’université saoudienne ou qatari.
    * Réhabiliter le rôle du soufisme comme **bastion populaire contre l’idéologie de la soumission.**
    (…)L’Algérie peut redevenir ce qu’elle fut dans les années 1960-1970 : une **voix du Sud, une boussole, une avant-garde**. Mais cela exige des choix forts, des ruptures, un courage stratégique. Ce ne sont pas les « réformes » dictées par la Banque mondiale qui feront avancer l’Algérie, mais une **vision souverainiste totale, enracinée dans son histoire, résolument tournée vers le futur.**

    L’Algérie doit cesser de s’adapter au monde.
    Elle doit recommencer à **le déranger.**

      Les Hommes et les Femmes
      2 juin 2025 - 11 h 18 min

      On oublie un peu vite qu’Il faut d’abord ÉDUQUER , FORMER et VALORISER les Productions intellectuelles des HOMMES et des FEMMES et Identifier celle et ceux capable d’Articuler et METTRE en OEUVRE
      – Une Doctrine
      – Une Vision
      – Des stratégies
      – Des Tactiques
      .
      Le potentiel existe mais quel est l’ENVIRONNEMENT , le CADRE le plus propice à la Réflexion et le Débat et pour Échanger , Mobiliser les Énergies et les Talents.
      .
      Les partis politiques , les associations Locales , les Syndicats professionnels , les Groupes de réflexion devraient jouer ce rôle d’incubateurs d’idées et de talent.
      ….mais bon
      A SUIVRE

      Kadour El Vingtquatre
      2 juin 2025 - 14 h 45 min

      Absolument. Un héritage révolutionnaire sans doctrine projetée devient un souvenir, et un souvenir ne défend pas une nation.
      Faute d’avoir transformé notre histoire en colonne vertébrale doctrinale, nous avons laissé un vide que même les idéologies les plus fascisantes et rétrogrades ( islamisme en tête) savent aujourd’hui remplir auprès d’une jeunesse en quête de repères. Au boulot, il est pas encore trop heureusement

    Kamel Al Djazaïri
    1 juin 2025 - 12 h 20 min

    Salem.
    Sans vous manquez de respect, vous êtes d’un pessimisme navrant concernant notre Anp… Et croyez moi elle ne se fera pas avoir !!!
    Votre article traduit en lui-même la confusion de ce que vous dénoncer, aussi bien dans les termes et dans les différentes analyses.
    Par exemple:
    Vous faites vous même le jeu de l’empire en mélangeant islamisme et terrorisme…
    Vous ne designer pas l’empire lui même mais ses proxis et / ou vassaux appellez les comme bon vous semble…
    Vous accordez plus importance à ces derniers et ainsi vous flatter l’empire qui espère une guerre par proxis entre l’Algérie et le Maroc, alors que tout le monde sait que si l’Algérie frappe fort et avec détermination les commanditaires et architectes et/ou stratèges de guerre le Maroc ne bougera pas d’un poil…
    Enfin vous cherchez à analyser les conflits mondiaux sans l’aspect Religieux et là encore vous entrez dans le moule de ceux qui ont été conditionnés par l’éducation des écoles occidentales! Un conditionnement savemant pensé pour pousser à une certaine passivité… Ce que vous semblez dénoncer dans votre article, quel paradoxe !
    Car l’aspect économique, ou richesses naturelles des pays et notamment de leurs sous-sols, sont avancés par les puissances impériales pour leurs différentes guerres au cours de l’histoire ne sont en réalité le retour sur investissement de leurs guerres et le moyen de financement de leurs guerres perpétuelles !!!
    Car les vrais raisons des guerres impériales, et c’est bien de cela qu’il s’agit, ce sont le racisme, la domination sur l’autre, sur celui qui n’est pas digne de vivre mieux qu’un occidentale « civilisé », sur celui qui ne mérite pas de vivre sur une terre plus belle et plus fertiles qu’un pays occidental, qui n’est pas digne de vivre libre de toute contraintes et sans tutelle, de vivre en autosuffisance !!!
    La domination Judéo-chrétiennes sur les « barbares », les autres, les musulmans notamment…
    La jalousie, l’envie, le racisme sont les piliers du colonialisme !
    Là aussi c’est faire fausse route si on ne prend pas en compte tout ces aspects.
    Enfin, je terminerai en disant comme je l’ai déjà fait plusieurs fois sur Algériepatriotique, notre passivité militaire sur le conflit à Gaza nous amènera tôt ou tard à un conflit armé avec l’Empire !
    Nos preuves auraient dû êtes appliqués sur le terrain et non plus réalisées « en condition réelle de combat » en plein désert algérien…
    Rrabana y ghfirlaana. Amin.

      Kadour El Vingtquatre
      1 juin 2025 - 15 h 16 min

      Kamel, vous faites dire à l’article ce qu’il ne dit pas. Pire, vous en pervertissez le propos. Le point central de l’article est précisément d’éviter de dissocier ou de hiérarchiser le binôme puissance impériale-vassal : ils sont traités comme un socle irréductible, une seule et même entité stratégique. L’heure est grave, et l’article propose une lecture lucide de cette réalité. L’article n’établit aucune hiérarchie entre “l’Empire” et ses proxys : au contraire, il montre que vouloir “détailler” ou “relativiser” ce binôme est une posture suicidaire pour la souveraineté algérienne. Répétons-le clairement : l’article ne fait aucune hiérarchie entre l’Empire et ses vassaux. Les traiter séparément, c’est entrer dans le jeu de l’ennemi.
      Conseil fraternel : relisez l’article posément et sans a priori. Vous verrez qu’il offre matière à réflexion pour tout patriote qui place l’Algérie avant tout (je dis tout

    Sauce Mitouf
    1 juin 2025 - 11 h 40 min

    En lisant cette leçon d’histoire, ou si on veut, un cours de géopolitique, on constate que le dépositaire de post veut nous ouvrir les yeux quant à nos proches voisins d’abord et dans les autres contrées arabes , bien sûr, qui nous malmènent un tant soit peu depuis que l’Algérie est considérée comme pays souverain.

    Mais alors, pourquoi a-t-on laissé nos plus proches ennemis se balader à longueur d’années dans notre pays?

    Pourquoi considère-t-on tous les arabophones dans leur totalité comme frères alors que nous sommes voués par ceux là-mêmes aux gémonies dès lors qu’il s’agit de désigner un pays affilié à l’occident comme
    xénophobe ?
    Depuis quand les pays du Golfe , presque tous soumis aux désiratas des EU et à l’état hébreu sont-ils nos frères comme on aime si bien les appeler alors qu’ils voient avec une apathie mortelle?

    Il y a quelque part un gros point d’interrogation chargé d’innombrables contre-vérités .

    Je verrai d’un bon oeil la politique de nos gouvernants dès lors que nous aurions d’abord chassé tous les africains parasites et trafiquants de toutes sortes et autres pillards d’or, chassé la totalité des marocains, de notre pays , y compris ceux qui ont leur titre de séjour et verrouiller toutes les frontières .

    Nous avons tous les atouts en notre main pour hisser le pays vers les hautes sphères au lieu de nous abaisser devant ces macaques qui veulent se mesurer à nous.

    Alors laissons ces enturbannés , cette ligue arabe orientée vers l’Otan, ces émiratis dévoyés et soumis au sionisme sans oublier le Makhzen agonisant !

    Nous devons impérativement montrer à toutes les nations qui se respectent que nous sommes capables de commercer avec eux et garder patrimoine, culture, et respect sans aucune soumission ni alignement.

    Vive l’Algérie Libre !!!!

    Abou Stroff
    1 juin 2025 - 10 h 57 min

    « L’empire et ses serviles vassaux : Israël, le Maroc, le Golfe et l’angle mort algérien » titre F. B..

    je pense qu’il suffit de lire Marx pour découvrir que le Capital, en tant que rapport social, a un besoin vital d’intégrer toutes les formations sociales sous sa domination, d’où le colonialisme, puis l’impérialisme, puis la mondialisation, puis …..

    en termes crus, la vassalisation de formations sociales de la périphérie au profit du Centre Capitaliste (voir, entre autres,S. Amin sur ce point) est inscrite dans la logique de reproduction du Capital, point barre.

    quant « l’angle mort algérien » (comme on pourrait parler de l’angle mort russe ou de l’angle mort chinois), il est, contrairement aux vassaux traditionnels (l’entité sioniste, le makhzen et les régimes du golfe, entre autres) du Grand Capital, le résultat d’une non-acception, par le pouvoir politique algérien d’être totalement intégré dans la logique de reproduction du Grand Capital et d’être, par conséquent, vassalisé par ce dernier.

    moralité de l’histoire : il n’y en a aucune, à part que « La seule grille de lecture valable est celle qui inscrit la relation entre puissance impériale et vassal zélé dans un socle irréductible et structurant du néocolonialisme contemporain. », soit, en termes crus, la seule grille de lecture valable est celle qui met la logique de reproduction du Capital au centre de l’analyse et qui refuse d’appréhender les choses et les phénomènes via des lunettes ethniques et/ou religieuses et ou en termes de guerre de « civilisation ».

    wa el fahem yefhem.

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