Le Monde au chevet de l’armée d’Israël ou comment on fabrique l’innocence

VIncent Duclert
Vincent Duclert, historien patenté des génocides terminés. D. R.

Par Khaled Boulaziz – Il est toujours rassurant de constater que, même au cœur des tragédies contemporaines les plus obscènes, nous pouvons compter sur certaines figures de l’expertise mémorielle pour nous rappeler les règles du bon goût juridique. Dans un article publié dans Le Monde, Vincent Duclert, historien patenté des génocides terminés, nous enseigne avec la hauteur qui sied aux grands esprits qu’il ne faut surtout pas s’empresser de qualifier ce qui se passe à Gaza de génocide. Et il a raison, bien sûr. Car l’histoire – la vraie, la sérieuse, la décantée – ne peut s’encombrer de chair fraîche. Elle réclame du marbre. Des faits refroidis. Du recul. Beaucoup de recul. De préférence une génération ou deux. Gaza ? Trop vivant, trop saignant, trop pixellisé.

Attendons que les charniers soient secs, que les enfants démembrés deviennent invisibles, et que les ruines soient rebâties, alors, peut-être, pourra-t-on envisager une hypothèse génocidaire, si toutefois le climat politique international le permet.

Duclert nous met donc en garde : ne pas céder à la tentation de l’émotion. Un massacre retransmis en direct, commenté par ses propres auteurs, justifié par des discours publics appelant explicitement à l’annihilation d’un peuple, tout cela ne constitue encore qu’un ensemble d’«indices». Il faut, dit-il, des «preuves». Et sans doute aussi une jolie typographie, une bibliographie conséquente, quelques colloques feutrés, et un comité d’experts en latin judiciaire pour, enfin, libérer le mot interdit : génocide.

Car c’est bien là le paradoxe de l’orthodoxie mémorielle : elle célèbre la mémoire des peuples exterminés, mais elle s’offusque qu’on ose parler trop tôt de ceux en train de l’être. L’historien Duclert, qui fut si prompt à analyser les mécanismes du génocide des Tutsi – trois décennies après les faits –, réclame désormais, pour Gaza, de la «prudence», de la «rigueur», et, surtout, une attente stratégique. Car il ne faudrait pas que le mot «génocide», galvaudé, perde de sa superbe. On massacre à Gaza, soit, mais avec des précautions terminologiques, s’il vous plaît.

Notons, au passage, que les appels explicites à l’éradication d’un peuple, quand ils proviennent d’un Etat occidentalisé, sont considérés comme des maladresses sémantiques. Lorsque les victimes, elles, sont des Palestiniens, enfermés, affamés, bombardés, amputés sans anesthésie, leur martyre mérite bien sûr notre compassion… mais pas encore notre lexique pénal. Ce serait prématuré, n’est-ce pas ?

En réalité, ce que Duclert nous propose, c’est une éthique de l’analyse différée, sorte de vertu intellectuelle qui consiste à ne nommer l’horreur que lorsqu’elle ne gêne plus personne. L’histoire, pour lui, commence après la fin. Pendant ce temps, les vivants peuvent bien continuer à mourir – ils seront peut-être reconnus plus tard, dans un rapport. Avec des annexes. Et des notes de bas de page.

Nous retiendrons donc la leçon précieuse de Vincent Duclert : lorsqu’un peuple est en train de disparaître, il faut d’abord vérifier l’intention juridique, ensuite rédiger un article et, surtout, ne jamais troubler l’opinion publique avec des mots trop justes, trop tôt.

Les Palestiniens attendront. Comme les autres avant eux. Avec un peu de chance, ils auront droit, eux aussi, à leur monument commémoratif.

En 2075. Quand il sera enfin permis de regarder.

K. B.

Comment (20)

    Arezki
    13 juin 2025 - 14 h 02 min

    A l’ approche de la commémoration de la mort de Matoub Lounès, mort pour la cause identitaire Amazigh mais dans le cadre unique de l’ Algérianité, certaine force obscur du mal tente encore de semer la discorde en Algérie en portant atteinte à sa personne, son combat et sa mémoire. Je vous écris ici car cela commence à prendre de l’ ampleur et le MAK en particulier commence déjà à s’ accaparer cette affaire à des buts de récupération prédatrice dans cette grande période de trouble !
    Qui sont donc ceux qui sont dans les arcanes et qui agissent tapis dans l’ ombre avec cette capacité de trouble social qui sèment la haine au sein même du pays ?? Qui sont donc ces alliés objectifs d’ israel direct ou indirect qui ont crée de toute pièce naima salhi hier ( personne n’ est dupe) et qui jouent la même carte objective que le MAK ?
    Le danger provient du sein des arcanes du commandement de l’ ombre qui est infesté par ces malades qui n’ ont absolument rien, je dis bien rien ni de patriotes ni de nationalistes Algériens. Ils sont même le contraire et c’ est ainsi qui faudra désormais les considérer.
    Il faut les trouver, les traquer et les mettre hors d’ état de nuire d’ une manière ou d’ une autre. Soyez vigilent car des jusqu’ au- boutiste servant l’ ennemi jouent avec le feu !
    Assez joué !!!

    Ps : tiktok est aussi infesté de ces qitat, novembari badissi, fniqiyin qui défient ouvertement les autorités ( il suffit d’ écouter leur lives) , la justice voir même l’ état Algérien par le catastrophisme des ricochets inversés de ce qu’ ils sèment. Dont une certaine Kabyle, ancienne du MAK, karima uk alias ginger uk ou kary-ma- uk, récupérée ou bien parle MAK ( certainement, le plus probable) ou bien par la frange terro non encore classé comme tel que l’ on appel el qitat mais qui en tout cas font tous les deux le jeu d’ israel. Sur tiktok des faux pseudo DZ et d’ autre faux pseudo Kabyle ont été découvert sur sa chaine ( kary-ma- uk) et sur d’ autres chaines, appartenant à des pro israelien. Ils traduisent en arabe depuis le français ( google translate) puis poste le message de haine et de division en arabe sur tiktok pour laisser échapper la suspicion sur eux. Ceux qui utilisent encore en 2025 la manipulation de l’ un contre l’ autre ne font que précipiter l’ implosion avant l’ explosion de l’ Algérie.

    Sprinkler
    13 juin 2025 - 12 h 02 min

    Posture «bancale», discours fallacieux d’une éminence « ès génocides » agrégée d’histoires « dilatoires » qui annihile le discernement par «enfumage». La « révocation en doute » du caractère génocidaire des massacres en cours à Gaza et du projet sioniste d’extermination qui le sous-tend est une « excrétion » sémantique de «l’orthodoxie» établie, de cette « jurisprudence » occidentale exclusive qui permet de «catégoriser» les crimes de masse par une discrimination «savante» qui les rend éligibles, ou non, à la « nomenclature » des génocides, avec tous les «avantages et prérogatives » attachés à cette «reconnaissance»…Postulons donc une hiérarchisation des crimes de masse, qu’on pourrait nommer «l’échelle de DUCLERT»…Une échelle qui exclut de fait l’extermination préméditée du peuple algérien de 1830 à 1962, par la France coloniale, soit près de 6 millions d’âmes…Une «boucherie» de masse qualifiée alors « d’évènements d’Algérie » par la République de cet historien versé dans l’étude des génocides qui s’est « acquitté » d’une thèse «hagiographique» sur « l’Affaire DREYFUS » , un capitaine « réhabilité » dont il proposera en 2006, dans un transport d’exaltation, de transférer les cendres au Panthéon…Tandis que des centaines de crânes de résistants algériens au colonialisme sont encartonnés au Musée de l’Homme à Paris à ce jour…Au Palais de Chaillot précisément, là même où le 09 décembre 1948 ( 3 ans et 7 mois jour pour jour après les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata…) fut adoptée la « Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide » !!! Néologisme (le terme « génocide » donc) qu’on « doit à un juif polonais – Raphaël LEMKIN – et dont le procès de NUREMBERG « consacrera » l’usage universel…Ne faisons pas injure à Vincent DUCLERT en lui rappelant une définition « générique » du génocide : « Crime contre l’humanité tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux »…Ce n’est manifestement pas un «critère » probant d’évaluation sur « l’échelle de DUCLERT »…

    Abou Stroff
    13 juin 2025 - 7 h 58 min

    « ..l’histoire – la vraie, la sérieuse, la décantée – ne peut s’encombrer de chair fraîche. » soulingne K. B..

    je pense qu’effectivement l’Histoire ne s’écrit que lorsque les vainqueurs qui l’écrivent, réalisent leurs objectifs.

    en effet, posons nous une question à un doro:

    pourquoi s’encombrer du terme de « génocide » dans le cas du massacre du peuple palestinien alors que ce dernier continue, au moment présent, à entraver l’érection du « Grand Israël », en tant qu’extension et gendarme du Grand capital dans la région?

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part que parler de « génocide », dans le cas du massacre des palestiniens, entraverait l’oeuvre ……………….. « civilatrice » du mouvement sioniste en tant que facette de l’idéologie coloniale dont l’entité sioniste est la matérialisation.

    wa el fahem yefem.

    PS: génocide ou pas génocide, je persiste et signe: le projet sioniste continuera à s’imposer tant que les régimes arabo-musulmans (des régimes racistes basés sur la religion) et l’entité sioniste (un régime raciste basé sur la religion) ne seront pas « déconstruit » par les peuples (quelle que soit leur religion) qui subissent l’asservissement et l’exploitation du Grand Capital dont le régime sioniste et les régimes arabo-musulmans ne sont que les « représentants régionaux ».

    Brahms
    13 juin 2025 - 6 h 30 min

    Sur la chaine CNEWS, ils bouillonnent les journalistes du RN, ils expliquent tous les scénarios possible.

    200 avions de combats mobilisés pour bousiller l’IRAN. Tout doucement, ils ont fait tout le tour des pays arabes ou africains : IRAK a été cassé, Syrie même chose, on tue au Liban, Palestine rebelote, Yémen maintenant c’est l’Iran sans oublier la Libye.

    Combien de morts, de blessés graves dans ces pays mais jamais indemnisés ?

    Brahms
    13 juin 2025 - 5 h 48 min

    Avec l’argent des bédouins de la bédouinerie, c’est plus facile.

    En effet, le carburant ARGENT des bédouins de la bédouinerie file en Angleterre, Amérique, Suisse, Monaco, France via de l’investissement colossal de sorte qu’il ne reste plus que des miettes pour les pays musulmans qui ne se développe jamais et où leurs populations sont obligés d’émigrer à l’étranger pour mieux vivre.

    Pour s’en convaincre, le bombardement de l’IRAN intervient juste après la visite de TRUMP en Arabie Saoudite, Qatar qui a empoché 1500 milliards de dollars d’investissement de ces deux pays donc forcément, cela donne le feu vert à Israël, pour canarder.

    Chaoui
    13 juin 2025 - 5 h 37 min

    Le diable a frappé à la porte de la Palestine en 1947, et depuis c’est l’enfer pour les Palestiniens :
    https://www.youtube.com/watch?v=uhGh-wq466A

    Pas que pour les Palestiniens mais pour tous les pays environnants, l’Iran compris…

    L’image du grand satan Us et du petit satan israél est juste inversée…

    NASSER: Excellent article! Il mérite diffusion!
    13 juin 2025 - 0 h 07 min

    Excellent article!
    Il mérite diffusion!

    US 🇺🇸 Congress - Genocide de Bosnie-Herzégovine
    12 juin 2025 - 21 h 22 min

    US 🇺🇸 Congress
    Adoptée par le Sénat des États Unis d’Amerique sans amendement (22/06/2005)
    (Cette mesure n’a pas été modifiée depuis son introduction. Le résumé de cette version est reproduit ici.)
    ..
    Exprime le sentiment du Sénat selon lequel : (1) les milliers d’innocents assassinés à Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, en juillet 1995, ainsi que toutes les personnes victimes du conflit et du génocide en Bosnie-Herzégovine de 1992 à 1995, doivent être commémorés et honorés ;
    (2) les politiques serbes d’agression et de nettoyage ethnique répondent aux critères définissant le génocide 
    ; (3) les ressortissants étrangers, y compris les citoyens américains, qui ont risqué, et dans certains cas perdu, leur vie en Bosnie-Herzégovine doivent être commémorés et honorés ;
    (4) l’Organisation des Nations Unies (ONU) et ses États membres doivent assumer leur part de responsabilité dans le massacre et le génocide de Srebrenica ;
    (5) il est dans l’intérêt national des États-Unis que les personnes responsables soient tenues responsables de leurs actes 
    ; (6) les personnes inculpées par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) devraient être appréhendées et transférées à La Haye sans plus tarder, et les pays devraient respecter leurs obligations de coopération avec le TPIY ; et
    (7) les États-Unis devraient soutenir l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine ainsi que la paix et la stabilité en Europe du Sud-Est.
    .
    https://www.congress.gov/bill/109th-congress/senate-resolution/134

    Mohamed El Maadi
    12 juin 2025 - 20 h 40 min

    (..)
    **De Gaza à Vichy, retour sur une constante française : l’incapacité à désobéir quand l’ordre vient d’en haut.**Il est des fidélités françaises qui traversent les régimes et les siècles.
    Fidélité à l’ordre. Fidélité aux rapports de force. Fidélité, enfin, à cette obsession d’apparaître moral tout en agissant dans l’ombre pour préserver les intérêts dominants.

    Alors que Gaza s’effondre sous les bombes et que le mot « génocide » commence à s’imposer dans le vocabulaire diplomatique européen, la France reste figée. Pas neutre : prudente.
    Elle calcule, elle relativise, elle cherche les bons mots — ceux qui n’humilieront ni Washington ni Tel-Aviv. Elle nomme cela diplomatie. C’est en réalité une reddition linguistique.
    (…)
    Contrairement à ce que ses récits officiels voudraient faire croire, la France n’a jamais été spontanément résistante. Sous Vichy, elle n’a pas été vaincue : elle s’est couchée.
    Le gouvernement de Pétain ne s’est pas exilé : il s’est recyclé. Il a anticipé les attentes de l’occupant, parfois même avec zèle. L’antisémitisme d’État ne fut pas une simple concession. Il fut un projet assumé.

    Cette culture de l’obéissance verticale, du *raison d’État avant raison morale*, n’a jamais été exorcisée. Elle ressurgit dès que l’ordre international impose le silence — ou le soutien implicite — face à l’horreur. Gaza n’est pas une exception. C’est un miroir.

    (…)
    Alors que plusieurs capitales européennes osent nommer les choses — crime d’anéantissement, nettoyage ethnique, voire génocide — Paris en reste à l’analyse sémantique.
    On débat du mot « proportionné ». On interroge les intentions. On s’égare dans les subtilités du droit international humanitaire.

    Mais ce n’est pas de la prudence. C’est de la complicité. Une complicité feutrée, habillée d’universalisme abstrait et de « devoir de neutralité », mais une complicité tout de même.

    Et derrière cette complicité, il y a une élite intellectuelle et médiatique qui a renoncé. Renoncé à l’honnêteté. Renoncé à l’universalité. Une élite qui distingue les morts « dignes » des morts gênantes.
    Les Juifs d’hier méritent les monuments. Les Palestiniens d’aujourd’hui n’auront que le silence.

    (…)
    La France aime les tragédies finies.
    Elle pleure les Arméniens un siècle plus tard.
    Elle commémore les Tutsi, la larme à l’œil, trente ans après.
    Elle a encensé Mandela… une fois enterré.
    Mais elle n’a jamais pleuré les Algériens. Elle ne pleurera pas Gaza.

    Pleurer Gaza, ce serait affronter l’image qu’elle cultive d’elle-même. Ce serait admettre que *la patrie des droits de l’homme* a longtemps été le laboratoire des droits du colon. Ce serait rompre avec ce narcissisme moral qui tient lieu d’identité politique.

    (…)
    La société française est désormais droguée à l’émotion calibrée.
    Elle s’émeut d’un couteau mais reste indifférente à un tapis de bombes.
    Elle s’indigne d’un slogan mais s’accommode d’un massacre.
    Elle a troqué la politique pour le moralisme. Et la vérité pour le confort intellectuel.

    La France n’est plus la voix du monde libre.
    Elle est devenue le greffier de ceux qui tuent proprement.
    Et quand elle vous dira que Gaza n’est pas un génocide, elle vous le dira les yeux baissés.

    Brahms
    12 juin 2025 - 18 h 47 min

    Cet historien du Dimanche n’a jamais connu la douleur, la faim et n’a jamais dormi dehors.

    Partant de là, il regardera les massacres se faire à Gaza comme un bon film policier ou de guerre.

    C’est triste à dire mais nous sommes dirigés par des malades mentaux, des politiciens véreux qui poussent les peuples à s’entretuer jouant tantôt sur la religion, le territoire, les richesses naturelles, l’immigration.

    En Amérique, la pression commence aussi à monter sur les civils avec 36000 milliards de dollars de dettes et même en payant un loyer à 3200 dollars par mois à New York, on voit bien que les gens sont malgré tout, malheureux.

    Tuez des innocents à Gaza, au Mexique ou au Yémen sans qu’aucune suite ne sera donnée sur le plan judiciaire génèrera d’autres violences gratuites dans le monde.

    Ali La Pointe
    12 juin 2025 - 18 h 01 min

    Le Monde version pierre bergé était déjà bien dégueulasse. Alors celui de xavier niel et de matthieu pigasse … À gerber !!!

      rachitta
      12 juin 2025 - 18 h 14 min

      Personne ne vous oblige à le lire

        @Rachitta
        12 juin 2025 - 21 h 36 min

        Et personne ne vous a obligé à répondre.

        Anonyme
        12 juin 2025 - 21 h 52 min

        Au contraire il faut Lire . Lire pour ………..Démonter la Perversité et L. Imposture qui a permis à cette Engeance de faire croire à l immense majorité de crédules qu ils étaient et sont la Zzzelite , la Conscience Universelle , le Savoir «  sur Pattes » . Alors qu ils ne sont que de Vulgaires Faussaires , Pervers Stipendiés, qui s affublant de Philou….sophes , qui s affublant d Historiettistes , qui s affublant de Génie dégénérés,………

      Le Démon-Humain À La Mercedes Grise
      12 juin 2025 - 20 h 07 min

      Ce vincent duclert doit sûrement faire parti de ces pervers issus de cette gauche crasseuse qui ose donner des leçons à la terre entière.
      Cette gauche qui a aussi des problèmes de mémoire quand il s’agit de pédophilie et d’inceste !
      Des pervers qui ont le vice que leur train de vie permet.

      « Dans le train, un pervers réserve toujours sa place dans le wagon de queue ». José Artur

    Qu’on ne vienne pas après nous traiter de complotiste ou nous donner des leçons.
    Le chantage à l’antisémitisme est révolu. Plus personne n’est dupe.
    Justice pour tous les peuples opprimés.
    Ce qui se passe en Palestine et notamment à Gaza est bien un GÉNOCIDE !

    Honte à tous les complices, à tous les traîtres !

      Algérie patriote
      13 juin 2025 - 6 h 11 min

      Bonjour. Pour tout vous dire, je ne lis même plus les articles ##juste les titres##. Des discours qui ne servent à rien. Personne ne bougera. Sauve qui peut si ça arrive. Je ne ne comprends pas pourquoi nous, on ne crains pas ces fausses puissances, ces mythes ? Une chose est sûre, c’est qu’ils ont de la chance qu’il n’y a personne en face. ## pour l’instant ##.

    @Khaled Boulaziz
    12 juin 2025 - 17 h 54 min

    C’est encore plus facile de fabriquer l’innocence quand les monarchies arabes, et surtout le gardien des lieux saints de l’islam, sont complices.

    Hara-kiri
    12 juin 2025 - 17 h 46 min

    Depuis la partition de la Palestine, l’opposition au lobby s’était concentrée parmi les bureaucrates du département d’État. Ce sont eux qui voulaient conclure des alliances avec les monarchies arabes, maintenir la stabilité dans la région et empêcher le monde arabe de se rapprocher de l’Union soviétique. Cependant, il était difficile de mettre fin à la complaisance envers Israël dans la démocratie américaine pour deux raisons : l’affection puritaine susmentionnée pour Israël et le rôle du lobby dans le financement des campagnes électorales.

    Le jeu a commencé à changer au sein de la bureaucratie lorsque Nixon a engagé le diabolique Henry Kissinger comme conseiller. Sous son influence, les arabistes du département d’État ont été remplacés par des pro-israéliens. De plus, toujours sous l’administration Nixon, la philosophie politique de Hans Morgenthau, selon laquelle les États ne devraient pas se soucier de la moralité dans les relations internationales, est devenue la position institutionnelle des États-Unis.

    Henry Kissinger et Hans Morgenthau étaient deux Juifs sionistes allemands qui se sont réfugiés aux États-Unis. Morgenthau a également été conseiller de Ben Gourion pendant le nettoyage ethnique de 1948. Le réaliste Morgenthau a fondé une école de pensée et a été succédé par le néoréaliste Kenneth Waltz. À propos de ce dernier, Pappé commente : « Son travail constitue toujours l’infrastructure idéologique de la plupart des études menées dans les centres de recherche sur les relations internationales en Amérique. Ces centres ont formé les diplomates américains qui ont été choisis pour mener le processus de paix au Moyen-Orient, guidés pour ignorer des questions telles que la justice ou la moralité dans le processus et pour prendre le moins de risques possible. Cela convenait très bien à Israël et désavantageait considérablement les Palestiniens. » (p. 325).

    En combinant les principaux acteurs pro-israéliens aux États-Unis, Pappé parle d’une trinité impie : « le sionisme chrétien, le néo-conservatisme et le lobby juif américain » (p. 362). Les néo-conservateurs sont une école de pensée notoirement composée de nombreux anciens juifs trotskistes, mais il convient de noter que ce n’est pas exclusif (ni Fukuyama ni Huntington ne sont juifs).

    Quant au lobby, l’AIPAC occupe de nombreuses pages dans le livre. Il s’agit de l’organisation de lobbying la plus célèbre aux États-Unis, dont l’activité la plus notoire consiste à financer les campagnes électorales de politiciens en début de carrière. L’AIPAC a été fondée dans les années 1950 à partir d’organisations préexistantes et se voulait bipartisane. Elle collecte des fonds auprès de donateurs américains, les envoie à Israël, et Israël décide comment les dépenser. (Je n’entrerai pas ici dans les détails concernant l’AIPAC, mais je recommande le documentaire The Lobby produit par Al-Jazeera, qui est une source utilisée par Pappé dans son livre). De la trinité impie, il ne reste plus qu’à examiner les sionistes chrétiens.

    Radicalisation et télévangélistes

    Dans les années 1980, après une longue hégémonie de la gauche socialiste et travailliste, une coalition de droite, religieuse et nationaliste est arrivée au pouvoir en Israël. Les Juifs américains, qui étaient pour la plupart de gauche, ont commencé à prendre leurs distances avec le gouvernement israélien. Comme l’AIPAC œuvre dans l’intérêt du gouvernement israélien et non de l’électorat juif américain, il a cessé d’être bipartisan et est devenu de droite. Ainsi, au lieu de se concentrer sur la population juive pour mobiliser l’opinion publique américaine en faveur d’Israël, le lobby a préféré se concentrer de plus en plus sur les chrétiens sionistes fondamentalistes. Cette stratégie a été lancée par Menahem Begin et son parti le Likoud en 1977, et l’idée a été conçue par le jeune Benjamin Netanyahu, qui venait de rentrer des États-Unis.

    À l’époque Reagan, les télévangélistes ont fait leur apparition, et dans le même temps, la politique étrangère était envisagée en termes religieux manichéens (l’Occident chrétien combattait le grand Satan à Moscou, etc.). Dans ce contexte, les télévangélistes ont pris la tête de la propagande sioniste, affirmant qu’être contre Israël, c’était être contre Dieu. Entre 1981 et 1989, écrit Pappé, « Netanyahu a intégré les fondamentalistes chrétiens dans la Hasbara (propagande) israélienne » (p. 311). La plus grande preuve de cette intégration est peut-être le fait qu’en Liban occupé (1982-2000), Israël a autorisé l’ouverture d’une chaîne de télévision chrétienne sioniste qui diffusait des télévangélistes. Ils visaient probablement les maronites…

    Lobby condamné

    En plus de raconter l’histoire du lobby, Pappé soulève une énigme : pourquoi, plusieurs décennies après la reconnaissance internationale de l’État d’Israël, le lobby sioniste répète-t-il inlassablement que l’État d’Israël est légitime ? Tant dans la préface que dans la conclusion, il émet des hypothèses. Il part du principe que la propagande est, en principe, un problème de conscience : les juifs sionistes savent qu’Israël est illégitime, et c’est pourquoi ils mentent sans cesse. Mais il existe un problème plus grave : Israël fait ce qu’il veut et ne se soucie plus de l’opinion publique. À quoi bon dépenser autant d’argent pour réprimer la liberté d’expression des étudiants sur les campus américains, si l’opinion de ces étudiants n’a aucune importance ? Pour Pappé, le lobby a pris son indépendance et le pouvoir est enivrant. Pourquoi un lobbyiste renoncerait-il à l’influence qu’il exerce sur les politiciens des partis de gauche et de droite des deux côtés de l’Atlantique ?

    Néanmoins, le lobby est voué à l’échec, car les Israéliens ont déjà décidé qu’ils se moquaient de l’opinion occidentale. Ainsi, dans ses derniers soubresauts, le lobby deviendra de plus en plus féroce, cherchant à cacher la réalité et à conserver son pouvoir.

    Dr Kelso
    12 juin 2025 - 17 h 26 min

    Excellente contribution.
    Pour reprendre une journaliste de presse écrite libanaise lors d’une intifada « comme si nos de vies de bougnouls ne valaient pas la leur » !
    Allah yrahmoum
    FREE PALESTINE
    FREE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.