Tebboune à Rome : une phase charnière dans la relation entre l’Algérie et l’UE

Tebboune Mattarella
Les présidents Abdelmadjid Tebboune et Sergio Mattarella. D. R.

Par Sid-Ali Mokhefi – Le sommet bilatéral prévu à Rome le 23 juillet s’annonce comme un moment charnière dans la relation entre l’Algérie et ses partenaires européens. Au-delà des thématiques affichées – énergie, logistique, agro-industrie –, c’est un nouvel équilibre qui se joue. Car le contexte mondial ne laisse plus place aux ambiguïtés : les anciens schémas s’effondrent, et l’Algérie apparaît aujourd’hui comme un acteur central dans la recomposition méditerranéenne.

L’Europe, fragilisée par la baisse des flux russes, les tensions sur le marché du GNL et la pression de la transition énergétique, cherche désespérément des garanties. L’Algérie, elle, avance avec prudence mais fermeté. Elle ne revendique pas de statut, elle l’incarne : celui d’un pivot énergétique, logistique et stratégique. Non plus un simple fournisseur, mais un partenaire incontournable.

Longtemps cantonnée au rôle de réservoir fossile, l’Algérie impose désormais une approche nouvelle : les grands projets devront intégrer des retombées concrètes sur le sol national. Transferts industriels, création d’emplois locaux, co-investissements structurants – il ne s’agit plus de signer des accords symboliques, mais de construire des chaînes de valeur partagées et durables.

Ce sommet ne peut être une simple séquence diplomatique de plus. Il est l’occasion d’un repositionnement clair. Soit l’Europe comprend que le partenariat avec l’Algérie exige respect mutuel et engagement réel, soit elle répète les erreurs du passé, au risque de voir d’autres puissances prendre la relève. Car, dans un monde en bascule, l’Algérie a désormais le choix de ses alliances.

Le réalisme italien, les besoins énergétiques allemands, les incertitudes françaises : Alger peut, avec lucidité, jouer les lignes de fracture pour renforcer ses marges. Mais cela suppose de sortir de la diplomatie conciliante. De parler d’égal à égal. D’exiger que chaque engagement tienne ses promesses.

Car l’Algérie n’est plus une variable d’ajustement. Elle se transforme en profondeur : diversification économique, transition numérique, montée en puissance logistique, ambitions africaines affirmées. Elle propose une main tendue, mais une main ferme.

Ce qui se décidera à Rome engage bien plus qu’un partenariat bilatéral. C’est la place de l’Algérie dans l’architecture future de la Méditerranée qui se dessine. Et, avec elle, une certaine idée de la souveraineté économique, de la dignité dans les relations internationales et de la capacité des nations du Sud à imposer leur rythme.

S.-A. M.

Comment (5)

    ITALIE ET USA NOS SEULS PARTENAIRES OCCIDENTAUX FIABLES
    16 juillet 2025 - 11 h 38 min

    c’est simple pour que l’algérie sorte du sous développement, il ne faut compter que sur ces deux pays, comme l’ont fait la corée du sud, la chine, la turquie, le brésil, l’espagne juste après la mort de franco etc. ces deux pays ont toujours été présents quand on avait besoin d’eux !
    je souhaite que l’algérie travaille avec les USA pour le développement du tourisme saharien. du fait de la similitude des déserts et reliefs, les USA par leur expérience et compétence pour rentabiliser n’importe quelle affaire, en attrayant les touristes. dans ce domaine touristique, nous sommes parmi les pires pays au monde en matière de logistique touristique. et quand j’entends les ministres du tourisme et de la culture, en algérie, JE DÉPRIME PAR LEUR NIVEAU INTELLECTUEL ET LEUR MÉDIOCRITÉ. l’excellent aboubakr belkaid tué par le terroriste voyou « hocine flicha », était le dernier grand ministre de la culture en algérie. hocine flicha comme son nom l’indique n’a rien de musulman, c’était un repris de justice de la pire espèce, que la france avait recruté dans le cadre de son GIA (création franco marocaine), pour détruire toutes les forces vives de l’algérie, les personnes intelligentes et de grand savoir, afin de plonger l’algérie dans l’obscurantisme et la barbarie.
    POURQUOI AUCUN JOURNALISTE ALGERIEN, NI MÊME LES SERVICES DE L’ETAT ALGERIEN, N’A FAIT UNE ENQUÊTE SUR CE DÉTOURNEMENT BIDON DE L’AVION D’AIR FRANCE EN 1994, PAR LE GIA FRANCO MAROCAIN ??? TOUT LE MONDE SAIT QUE LE GIA EST UNE CRÉATION FRANÇAISE ET MAROCAINE ET C’EST LE GIA QUI A FAIT CE DÉTOURNEMENT BIDON POUR GLORIFIER LE GIGN!!!!! les terroristes qui ont détourné l’avion, ont tué un vietnamien, mais pas l’agent du MAK franco marocain, ferhat mehenni. ce qui est très bizarre. mais aussi, ils ont été très passifs quand ils voyaient le GIGN foncer sur eux, leur passivité s’explique par le fait que les services français leur ont menti et leur ont assuré la vie sauve. ils les ont tué comme des lapins, en bons bougnoules, traitres à la nation algérienne.

    Bleu Azur
    16 juillet 2025 - 11 h 25 min

    L’Italie, l’Espagne, le Portugal, pays méditerranéen se sont fait avoir par le pays du nord, ils ont eu l’argent pour les infrastructures routières, le tourisme mais tous les problèmes de cet ensemble incohérent qu’est l’Union Européenne, il est encore temps de revoir la stratégie en se projetant sur le pourtour de la Grande Bleu.

    🇩🇿 Fodil Dz
    16 juillet 2025 - 11 h 12 min

    Si l’Europe, en tant qu’organisation politico-économique, venait à ne pas respecter l’Algérie en tant que partenaire, elle n’aura d’autre choix que de continuer à privilégier les relations bilatérales d’état à état.

    Anonyme
    16 juillet 2025 - 10 h 05 min

    Tous les matériaux nécessaires pour faire de l Algérie un grand pays qu on respecte et qu on écoute existent.
    Il ne reste qu au Enfants de l Algérie et à leur tête ses dirigeants d en prendre conscience et de mettre à profit leur potentiel intelligence pour réaliser ce à quoi notre pays est destiné.

      Anonyme
      16 juillet 2025 - 11 h 00 min

      Tous les pays doivent être respectés car les peuples ne sont pas responsables des aléas politique!

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