Génocide à Gaza : le CFCM «profondément consterné» par l’inaction persistante des autorités françaises
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exhorté les autorités françaises à «agir de toute urgence» pour mettre fin au génocide en cours à Gaza, en exprimant sa «profonde consternation face à l’inaction persistante des autorités françaises, malgré leurs condamnations répétées des crimes de guerre et des exactions commises» dans l’enclave palestinienne assiégée par l’entité sioniste.
«Ces déclarations, aussi nécessaires soient-elles, ne peuvent se substituer à des actes concrets, urgents et déterminés», insiste le CFCM, pour lequel «les Français, dans leur grande majorité, ne peuvent rester insensibles au sort tragique de millions de civils innocents – femmes, enfants, nourrissons – victimes d’un siège meurtrier, privés de nourriture, d’eau et de soins».
«Beaucoup meurent de faim sous nos yeux, d’autres sont abattus par des snipers israéliens alors qu’ils cherchent désespérément de quoi nourrir leur famille. Cette situation, par son ampleur et son caractère délibéré, relève clairement d’un génocide, tel que défini par le droit international», dénonce le CFCM, qui fait remarquer que «ces actes cruels et inhumains se répètent dans une impunité insupportable».
«Aucun mécanisme international n’a encore réussi à imposer un véritable arrêt à cette tragédie. Les mots ne suffisent plus : il est temps que les auteurs de ces crimes – planificateurs comme exécutants – soient traduits devant les juridictions nationales et internationales», poursuit le CFCM, dans une déclaration parvenue à notre rédaction, appelant à poursuivre, en France, «les individus ou groupes qui cautionnent ou justifient publiquement ces crimes doivent être dénoncés sans ambiguïté et poursuivis lorsqu’ils enfreignent la loi».
«La France et l’Union Européenne ont la responsabilité morale et politique d’agir. Elles doivent imposer sans délai des sanctions ciblées et dissuasives contre les dirigeants israéliens responsables de ce carnage et des violations graves du droit international», note le CFCM. Il appelle à suspendre l’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël, à sanctionner fermement les crimes commis à Gaza et en Cisjordanie, à mettre fin immédiatement aux massacres et à la famine organisée, à organiser un secours humanitaire massif et protégé aux populations ciblées, et à poursuivre, devant la justice pénale internationale, les auteurs de ce génocide.
Enfin, le CFCM en appelle à toutes les consciences et à toutes les forces vives à faire entendre les cris de détresse des enfants de Gaza et exiger que des actions salvatrices soient entreprises sans délai.
N. D.
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