Dossier – Reporters sans frontières : qui sont-ils réellement ? Qui les finance ?
Dossier réalisé par Oleg Nesterenko – Nombreux sont ceux qui ont entendu, un jour ou un autre, le nom tant imagé de l’organisation Reporters sans frontières (RSF) qui inspire une confiance spontanée et qui ne pousse pas, d’une manière naturelle, à se poser la question : qui y a-t-il derrière une aussi belle étiquette, qui sont-ils ces «reporters» ?
De ce fait, rares sont ceux qui ont pris la peine de s’arrêter et de se pencher en détail sur l’essence et les pratiques de cette organisation journalistique qui prétend être constituée des grands défenseurs de la démocratie et de la liberté de parole des journalistes du monde entier, des nobles travailleurs de la plume totalement apolitiques, désintéressés et impartiaux dans leurs jugements et actions, au-delà de toutes les frontières.
Corrigeons cette erreur de l’injuste inattention de la part du grand public et de la plupart des médias. Rendons hommage au travail des glorieux journalistes de RSF, en mettant sous la lumière du jour un certain nombre d’éléments fort intéressants les concernant – ils le méritent grandement.
Des éléments qui démontreront plus que clairement que l’ONG Reporters sans frontières possède un autre visage, le vrai, qui est bien plus intéressant que celui visible et si fièrement affiché.
RSF et son pseudo «classement mondial de la liberté de la presse»
En 2002, Reporters sans frontières a trouvé une astuce fort intéressante pour se faire connaître : la publication annuelle du «classement mondial de la liberté de la presse», qui évalue 139 pays, et, aujourd’hui, 180, au niveau de la liberté de la presse sur leurs territoires respectifs. «L’objectif du classement mondial de la liberté de la presse est de comparer le degré de liberté dont jouissent les journalistes et les médias dans 180 pays ou territoires», annonce, en effet, RSF. «Les indices globaux et régionaux sur la liberté de la presse sont calculés à partir des scores obtenus par les différents pays. Ces scores sont établis à partir d’un questionnaire proposé en de nombreuses langues à des experts du monde entier, doublé d’une analyse qualitative», ajoute l’ONG.
Quelles belles paroles ! Cela étant dit, parmi tous les termes qui puissent désigner le classement en question, publié chaque année par les personnes composant cette organisation tentaculaire, l’un des plus appropriés est celui de la tromperie et de la désinformation à l’échelle mondiale.
Méthodologie fallacieuse
Les premières questions à se poser sont : par qui est réellement réalisé le classement en question ? Qui sont les «experts» qui se cachent derrière ce classement ? Qui sont les «jurés» qui contrôlent les «bulletins» des votants à la sortie de «l’isoloir» ? Qui les dépouillent et rend le verdict ? Qui garantit l’absence de trucage des résultats ? La réponse est simple, claire et sans équivoque : de parfaits anonymes qui ne rendent des comptes qu’à eux-mêmes.
Des anonymes qui ont été sélectionnés d’une manière totalement arbitraire, selon la bonne volonté, les intérêts et les objectifs à atteindre des individus qui dirigent RSF. Des individus aux principes moraux et à l’éthique plus que discutables – ce que je vais aisément prouver dans ce dossier.
Quel est le parcours professionnel de ceux qui participent à l’élaboration du classement en question et, surtout, de quels bord politiques sont-ils et quelle idéologie représentent-ils ? Quelles sont leurs sources de revenus ? Qui les rémunère ?
Il est facile d’obtenir les réponses à ces questions, une fois leurs noms révélés.
L’argumentation superflue avancée par RSF sur la dissimulation de l’identité des participants au classement, pour soi-disant des raisons de sécurité, ne tient pas la route et est tout à fait grotesque : sans le moindre doute, tout au moins une partie des correspondants et des jurés se situent sur le territoire des pays dits «démocratiques» et ne risquent donc absolument rien en dévoilant leur identité. Ceci est d’autant plus vrai que ces derniers se sont arrogé le droit de ne jamais dévoiler les éléments qui fondent leurs appréciations dans le cadre dudit classement.
De même, l’ONG RSF annonce fièrement que de nombreux «militants des droits de l’Homme» sont impliqués dans l’élaboration du prétendu classement. Qui sont-ils ? S’ils sont des militants, cela signifie forcément qu’ils n’agissent pas sous le couvert de l’anonymat et que leur activisme est parfaitement connu dans leurs pays respectifs.
Alors, pourquoi les «journalistes» de l’ONG en question cachent-ils aussi soigneusement leur identité au sein d’une aussi «noble» institution ?
Ces nombreuses questions sont tout à fait rhétoriques, tant les réponses sont connues d’avance : l’ensemble des répondants et des jurés font, sans le moindre doute, partie du seul est unique camp politico-idéologique que représente RSF et il serait étonnant que la majorité d’entre eux ne soit pas financée par les «sponsors» de la même minorité mondiale qui alimente en argent sonnant et trébuchant les activistes de RSF. Le taux d’erreur possible d’une telle supposition est mathématiquement proche de zéro.
RSF a donc toutes les raisons de cacher soigneusement l’identité des participants à leur prétendu classement : leur mise en lumière mènerait directement à la découverte de la grande supercherie de leur entreprise et révèlerait le caractère fallacieux et arrangé du prétendu classement au niveau même des participants.
De même que les effectifs de RSF – je ne suis pas un expert des questions de la liberté de la presse dans le monde. Cela étant, ayant des connaissances précises dans le domaine, en ce qui concerne les quatre pays désignés dans le «classement» de RSF en tant qu’exemple à suivre – l’Ukraine, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie –, je vais aisément démontrer en détail la grossièreté de la tromperie du prétendu classement de RSF sur l’exemple des pays en question.
O. N.
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(*) Président du CCIE, spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne
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