L’extrême-droite française s’attaque aux symboles de la lutte armée algérienne
Par Nabil D. – Les descendants des nervis de l’OAS poursuivent la sale besogne de leurs parents. Enrôlés dans des organisations extrémistes, parfois clandestines, parfois activant en toute légalité, ils ont décidé de s’en prendre aux symboles de la glorieuse Révolution armée algérienne, l’amertume de la défaite se transmettant de génération en génération. «Après avoir été ciblée par des tags racistes, la maison du parc de la Bergère, récemment renommée en hommage à la résistante algérienne Danièle Djamila Amrane-Minne, a été incendiée dans la nuit de lundi à mardi», apprend-on, en effet, de sources médiatiques françaises.
«C’est la troisième fois en quelques semaines que le bâtiment est la cible de dégradations après une première série de tags racistes découverts le 19 juillet et une seconde la semaine suivante. Depuis le 5 juillet, la maison départementale a été baptisée du nom de Danièle Djamila Amrane-Minne, écrivaine et professeure des universités, mais également membre du Front de Libération nationale (FLN), actif pendant la Guerre d’Algérie, provoquant l’ire de groupuscules d’extrême-droite», indique le quotidien Libération.
C’est à une nouvelle escalade que nos compatriotes établis en France assistent. Une escalade qui trouve tout le soutien d’une partie de la classe politique française infiltrée dans les rouages de l’Etat, à l’image du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dont le discours anti-algérien, rabâché depuis des mois, est reçu cinq sur cinq par les extrémistes auxquels il est adressé pour passer à l’acte. Les outils de propagande de Vincent Bolloré jouent, quant à eux, le rôle d’amplificateur pour chauffer les héritiers des nostalgiques de l’Algérie française à blanc et les inciter à s’attaquer aux symboles algériens. Une situation gravissime qui augure des actions plus directes visant notre communauté, déjà malmenée et craignant pour sa sécurité, au point que beaucoup d’Algériens envisagent de quitter la France.
La diabolisation de l’Algérie et des Algériens se poursuit de plus belle sur les plateaux de télévision, où les mercenaires déguisés en analystes et experts ont fait de l’Algérie-bashing un fonds de commerce, déversant leur fiel sur un pays qui répond à leurs lamentations en les ignorant superbement et en se tournant vers des partenaires autrement plus sérieux.
Le paillasson du Rassemblement national, Bruno Retailleau, sera tenu pour unique responsable en cas d’agression physique dont serait victime un de nos ressortissants.
N. D.
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