L’IMA : un bizness pour les Marocains et un débouché pour les colons israéliens
Par Kamel M. – L’Institut du monde arabe (IMA) a dévié de sa vocation originelle dès que l’ancien ministre socialiste française de la Culture, Jack Lang, en a pris les commandes pour ne plus les lâcher. Cette institution, créée à la base pour promouvoir la culture arabe en France et servir de lieu de savoir aussi bien pour la communauté arabe installée en France que pour les Français désirant découvrir cette culture riche, a été transformée en un lieu de propagande au service du Maroc et d’Israël. Cette dérive est tellement flagrante que tous les Etats arabes ont cessé de payer leurs cotisations, tandis que le Maroc continue de bénéficier de cet institut-écran sans avoir jamais déboursé un sou.
Jack Lang, connu pour son tropisme marocain, a offert un espace au comique marocain Jamel Debbouze, sous la forme d’un restaurant. Une affaire juteuse qui s’ajoute aux milliards gagnés par ce clown auquel le showbiz corrompu français a ouvert toutes les portes, du cinéma au spectacle, en passant par les festivals. L’humoriste marocain, qui n’a jamais caché son allégeance au Makhzen, a donc ouvert un restaurant au sein même de l’IMA, qu’il a baptisé «Dar Mima». Un «restaurant d’exception», le qualifie-t-on à Paris, puisque situé sur le toit de l’Institut du monde arabe et servant du pinard. Le hic, c’est que ce picrate vient du Golan illégalement occupé par Israël.
Une maladresse ? Non. Une complicité avec l’entité sioniste qui massacre à Gaza. «Ce choix est incompréhensible, d’une part parce que ces vins sont médiocres, et d’ailleurs servis quasiment nulle part ailleurs à Paris, ensuite parce qu’Israël ne fait pas partie du monde arabe, et enfin parce que nous ne pouvons qu’imaginer que votre décision est motivée par des raisons politiques qui ne vous font pas honneur. L’absence de la carte des vins sur votre site web est peut-être le signe d’un malaise sur cette question», écrit l’ONG Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), dans un courrier adressé au propriétaire.
«La moindre des mesures qui contribuerait à soutenir la lutte du peuple palestinien, face aux injustices qu’il subit, serait de boycotter les produits israéliens, comme le demande la société civile palestinienne depuis 2005, dans le cadre de la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions, dont nous sommes le relais en France», proteste BDS. «Vous n’êtes pas sans savoir que, parmi ces vins, certains proviennent du Golan, qui est un territoire syrien illégalement annexé par Israël, et qu’il est interdit d’exploiter les ressources des terres occupées. Ces vins sont donc tout simplement illégaux, et si la loi était respectée, vous pourriez être accusés de recel de vol et de complicité de crime de colonisation», avertit l’ONG antisioniste.
«Enfin, pendant le génocide en cours à Gaza, les destructions, les assassinats et la famine généralisée, causée et planifiée par l’armée israélienne, la vente de ces vins dans votre établissement contribue à l’économie de guerre et elle est une insulte à l’humanité toute entière», dénonce BDS, qui demande le retrait pur et simple de ces vins de la carte du restaurant, par ailleurs nid d’espions israéliens et marocains.
K. M.
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