Le pape Léon XIV dénonce le déplacement forcé des Palestiniens par l’entité sioniste

Pape Léon XIV
Le pape Léon XIV. D. R.

Le peuple palestinien continue de «survivre dans des conditions inacceptables, contraint une fois de plus par la force de quitter ses terres», a dénoncé mercredi le pape Léon XIV, au lendemain du lancement d’une offensive militaire sioniste majeure qui accélère le déplacement des habitants de Gaza.

«J’exprime ma profonde solidarité avec le peuple palestinien à Gaza, qui continue de vivre dans la peur et de survivre dans des conditions inacceptables, contraint une fois de plus par la force de quitter ses terres», a déclaré le pape américain à la fin de son audience générale hebdomadaire place Saint-Pierre, au Vatican.

«Chaque personne a toujours une dignité inviolable, qui doit être respectée et protégée», a-t-il ajouté.

L’armée sioniste a annoncé mardi avoir lancé une offensive terrestre majeure à Gaza-ville, largement condamnée.

Le chef de l’Eglise catholique a renouvelé ses appels «à un cessez-le-feu, (…) et au plein respect du droit international humanitaire».

R. I.

Commentaires

    Anouar Macta
    17 septembre 2025 - 16 h 22 min

    (…)
    Les chrétiens palestiniens, minoritaires mais profondément enracinés dans l’histoire de la Terre sainte, vivent aujourd’hui une situation d’injustice et de terreur quasi quotidienne, trop souvent oubliée par les médias et la communauté internationale.

    À Taybeh, le dernier village chrétien majoritaire de Cisjordanie, les colons israéliens ont incendié l’église Saint-Georges et un cimetière byzantin, menaçant directement la sécurité et l’existence même de cette communauté historique. Les familles chrétiennes, comme la famille Kisiya près de Bethléem, se voient régulièrement spoliées de leurs terres et appartements par des colons, souvent avec l’appui de l’armée israélienne, les obligeant à fuir et à abandonner leur foyer.

    À Gaza, l’église Sainte-Famille, refuge pour environ 500 chrétiens, a été frappée le 17 juillet 2025 par une attaque israélienne, tuant trois civils et blessant le prêtre Gabriel Romanelli. Ces actes de violence, combinés aux restrictions de circulation, à la confiscation des biens et aux menaces constantes, visent clairement à effacer la présence chrétienne dans une région pourtant historiquement chrétienne.

    Le pape Léon XIV, conscient de cette tragédie, a dénoncé ces violences, mettant en lumière la nécessité de protéger les droits des chrétiens palestiniens et de mettre fin à l’impunité des colons israéliens. Ses paroles rappellent que la lutte palestinienne n’est pas seulement celle des musulmans : des communautés entières, chrétiennes et musulmanes, subissent la même oppression et les mêmes exactions.

    Comme l’a montré l’Émir Abdelkader au XIXᵉ siècle, qui a protégé les populations chrétiennes d’Orient face aux massacres et à l’injustice, il est possible de défendre les opprimés sans distinction de religion. Son exemple rappelle que la solidarité humaine et la justice transcendent les croyances et qu’il est du devoir des dirigeants et des peuples de protéger toutes les communautés vulnérables.

    Il est crucial que la communauté internationale et les médias cessent d’ignorer ces faits. Les chrétiens de Palestine sont confrontés à une spoliation systématique, à des violences quotidiennes et à une tentative d’effacement culturel et religieux. Les oublier, c’est permettre que leur souffrance continue dans le silence.

    Le droit de vivre en paix sur leurs terres ancestrales, de pratiquer leur foi librement et de protéger leurs familles et biens ne peut être nié. Il est du devoir de chacun de se souvenir et de soutenir ces communautés, témoins d’une histoire millénaire et aujourd’hui victimes d’une occupation implacable, comme l’a rappelé l’exemple courageux de l’Émir Abdelkader.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.