Le décret fixant les missions du ministre de l’Intérieur mal interprété

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Le décret d’Ouyahia n’affecte pas les prérogatives des services de sécurité. PPAgency

Par Karim B. – Le décret exécutif daté du 22 décembre 2018 et fixant les attributions du ministre de l’Intérieur a donné lieu à une lecture décalée. En effet, après comparaison avec le décret similaire du 10 août 1994, il s’avère que le Premier ministre n’a fait que procéder à un recadrage des prérogatives attribuées au ministre de l’Intérieur qui n’affecte en rien celles propres aux services de sécurité.

Le décret exécutif 18-331 précise, en effet, dans son article 3, que le ministre de l’Intérieur «est chargé de la conception, de la conduite, de l’évaluation et de la coordination des actions de prévention, de lutte et de contrôle concourant à la sécurité du territoire et à l’ordre public (…) sans préjudice des attributions dévolues au ministre chargé de la défense nationale».

En réactualisant le décret en question, le Premier ministre semble vouloir clarifier les attributions du ministre de l’Intérieur dont le rôle est devenu encore plus complexe avec la montée de nouveaux périls, au premier rang desquels les flux migratoires auxquels l’Algérie fait face et qui nécessitent une mobilisation constante des forces de l’ordre et de l’administration locale.

Ceci, au moment où les plus hautes autorités du pays comptent renforcer les attributions de la Direction des services de sécurité (DSS) sous la conduite du conseiller du Président, le général-major Bachir Tartag. Des informations révélées par un média arabophone confirment cette tendance qui vise à restituer aux services de renseignements des prérogatives qui leur avaient été retirées dans un contexte précis, mais dont le recouvrement s’avère nécessaire pour mener à bien leurs missions constitutionnelles.

Par ailleurs, des sources proches des cercles économiques ont indiqué à Algeriepatriotique que parmi les aspects les plus importants contenus dans le décret signé par Ahmed Ouyahia, il faut surtout relever ceux qui concernent le développement local, l’organisation administrative et territoriale du pays, la gouvernance locale, l’aménagement du territoire et les finances locales. Dans ce domaine, précise-t-on, le décret vise à mettre en œuvre la feuille de route du président Bouteflika dont les grandes lignes ont été rendues publiques lors de la dernière réunion du gouvernement avec les walis.

K. B.

Comment (12)

    Révolutionnaire !
    10 janvier 2019 - 12 h 13 min

    Je me dois de dire aux citoyens algériens de quand même s’intéresser de temps en temps aux évolutions administratives et organisationnelles de son pays ! Par exemple pour ce décret d’élargissement des prorogatives du Ministre de l’Intérieur, ils doivent savoir qu’il y a une prérogative extrêmement importante qui a été décidée. Lisons donc une des nouveautés de ce texte:

    « Le ministre de l’Intérieur prépare et propose les éléments de la politique nationale dans le domaine de ses attributions et assure le suivi et le contrôle de sa mise en œuvre conformément aux lois et règlements en vigueur dans le cadre de la politique générale du gouvernement et de son programme d’action »

    Alors ce n’est pas important , çà ! ? Mais vous le chaab, vous êtes ingrats et vous ne reconnaissez jamais les bonnes décisions révolutionnaire du pouvoir et du gouvernement.

      MELLO
      10 janvier 2019 - 14 h 52 min

      Je regrette de le dire ,mais ce que vous venez d’écrire , se rapportant au decret, ne veut absolument rien dire. En ce sens que le texte reste assez vague . Les missions du Ministère de l’intérieur sont assez claire sans pour autant se référer à un texte supplémentaire qui ne fait que rendre plus complexe les attributions de ce ministère.

        Révolutionnaire !
        10 janvier 2019 - 16 h 14 min

        @ MELLO -14 h 52 min , tu me déçois, moi qui te croyais plus intelligent et capable de lire au second degrés ! C’est justement ce que je voulais susciter chez les lecteurs mais je n’ai pas réussi avec toi , dommage ! Mais toi au moins tu lis les posts des autres …. et là tu te rattrapes !

          MELLO
          10 janvier 2019 - 19 h 53 min

          Basique, il faut et il est nécessaire de l’être . S’exprimer autrement , c’est le bug total dans les esprits. Laconique ne convient pas à toute cette faune .

      mouatène
      10 janvier 2019 - 16 h 13 min

      paragraphe très intéressant. après l’avoir lu plusieurs fois, et à la dixième j’ai perdu le nord. son rédacteur doit avoir un problème de joint. quand c’est en caoutchouc abimé il perd l’air. et quand c’est l’autre il en prend beaucoup. c’est les secrets de l’ENA . en tous les cas applaudissons les mesures de sécurité bien renforcées.

    Anonyme
    9 janvier 2019 - 21 h 24 min

    Les luttes secrètes de clans occultes, pour le pouvoir, la rente, les privilèges, et la domination des institutions,
    Dans des conditions opaques, et secrètes, tout est fermé, loin de la transparence, et loin de la justice
    Les changements, et les réformes démocratiques et pacifiques des institutions, et de l’économie, en crises Sont les dernières priorités,pour le moment, l’aggravation de la crise économique,
    Et la paralysie des institutions, malheureusement, continuent,
    Le peuple patient, et sage attend toujours avec espoir des changements démocratiques, et pacifiques

    Le Berbère
    9 janvier 2019 - 19 h 37 min

    Vu les multiples menaces extérieurs et intérieurs qui pèsent sur le pays il vaut mieux avoir une agence de renseignements centralisée que d’avoir plusieurs agences dispersés qui ne collaborent pas entre eux . L’année 2019 sera une année décisive sur le plan sécuritaire. Les hordes de sanguinaires qui affluent vers nos frontières de Sud et sans oublié la grande masse sur notre sol national d’immigrants illégaux qui n’est pas contrôlée par aucun services de ministère de l’intérieur et le grand problème reste , les prochain élections présidentielle avec zéro candidat potentiel pour remplacer l’actuel chef de l’état qui est malade et qui a rendu le pays fragile et vulnérable aux attaques des collabos et des ennemis proches comme lointains.

    Apache
    9 janvier 2019 - 19 h 19 min

    Tout comme nous avions deux Ministres des Affaires Etrangères, voilà qu’on récidive en fixant les « mêmes » attributions aux Ministre de l’Intérieur et du Vice-Ministre de la défense nationale. Un vrai cafouillage.

    CYTOYEN
    9 janvier 2019 - 19 h 01 min

    moi qui pensais sue les questions de sécurité étaient du domaine régalien réservés au président de la république élu et par conséquent c’est lui qui fixe les prérogatives du ministre de l’intérieur et des autres mais je crois que je dois réviser ma copie .

    Anonyme
    9 janvier 2019 - 17 h 28 min

    Dans le clan des mafiosis,c’est le parrain qui décide de tout ,tout le reste n’est que de la poudre aux yeux.

    Echaab Edzaier
    9 janvier 2019 - 16 h 48 min

    Décret mal interprété par qui ? Nous le chaab, on ne sait même pas qu’il y a eu un décret fixant de nouvelles attributions du ministre de l’Intérieur ! Nous le chaab pour l’instant on s’en fout de tout çà ! Nous le chaab, pour l’instant on s’en fout de ce que vous décidez ! Tant que vous êtes au pouvoir faîtes ce que vous voulez car pour l’instant on ne peut rien dire puisque que le territoire Algérien et la rente pétrolière vous en avez fait un bien personnel, une propriété privé ! Nous le chaab on va tôt ou tard vous dégagez ! C’est une question de temps … mais c’est sûr !

    MELLO
    9 janvier 2019 - 16 h 42 min

     » Développement local, organisation administrative et territoriale, gouvernance locale, aménagement du territoire et finances locales  » autant de missions spécifiques et importantes que doit prendre en charge ce ministère, au lieu de l’engager sur des missions relevant exclusivement des services de sécurité et du ministère de la défense. Le désarroi qui s’empare de ce pouvoir fait que des décisions intempestives se prennent à l’emporte-pièce et débouchent sur des interprétations erronées. A maintes reprises des décrets ou des lois y compris la Constitution, écrites en langue arabe sont sujettes à des interprétations incongrues.

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