Détenus sahraouis : la Marche de la liberté se dirige vers le Maroc

mangin sahraouis
La Marche de la liberté a débuté le 30 mars à partir d'Ivry et doit se terminer à Kénitra. D. R.

Quelque 300 personnes participant à la Marche de la liberté ont pris samedi le ferry depuis Algésiras, dans l’extrême sud de l’Espagne, pour se rendre au Maroc, plus précisément à la prison de Kénitra, afin d’exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, détenus arbitrairement et dans des conditions inhumaines depuis des années dans les geôles marocaines.

Il s’agit de l’ultime étape de la Marche de la Liberté entamée en mars dernier et qui a pour objectif de réclamer la libération des prisonniers politiques sahraouis.

«L’objectif principal est d’exiger la libération immédiate des détenus politiques sahraouis et de faire pression sur les autorités marocaines pour organiser le référendum d’autodétermination» au profit du peuple sahraoui, a indiqué samedi à des médias espagnols, la militante française des droits de l’homme, Claude Mangin, épouse du détenu politique sahraoui Naâma Asfari.

Pour les personnes ayant pris le ferry pour le Maroc, l’objectif est «d’accéder» à la prison de Kénitra, a fait remarquer Mme Mangin.

«Nous allons voir ce qui va se passer et quelle sera la réaction des autorités marocaines face à des centaines de personnes détenant des passeports européens», a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé, à ce propos, que l’ONU considère que les prisonniers politiques sahraouis sont détenus de manière arbitraire, déplorant le fait que les hommes politiques n’appliquent pas toujours les directives de l’ONU et ne font malheureusement pas pression sur le Maroc pour libérer ces prisonniers qui subissent torture et privations au quotidien.

La Marche de la liberté a débuté le 30 mars dernier à partir d’Ivry (France) et doit se terminer à Kénitra. Elle aura couvert, en tout, une distance de 3 000 km (à pied, en vélo, en voiture, en transports en commun).

Elle a fait jusqu’ici plusieurs escales dans des villes françaises et espagnoles, au cours desquelles des tables rondes, des conférences, des rencontres avec des élus, des expositions et autres activités ont été organisées afin de faire connaître la cause sahraouie.

R. I.

Comment (3)

    Mohamed El Maadi
    2 juin 2025 - 18 h 58 min

    (…)
    Il y a quarante ans, *Midnight Express* révélait au monde l’horreur d’un enfer carcéral turc. Aujourd’hui, ce même enfer est la règle au Maroc, où les prisons sont des antichambres de la torture, de l’humiliation et de la mort lente. Les prisonniers politiques sahraouis — véritables victimes d’une dictature insidieuse — subissent au quotidien ce que les puissants appellent pudiquement « l’ordre public ».

    Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas un dysfonctionnement, c’est une politique d’État, une machine à broyer des corps et des esprits. Pendant que les islamistes, ces anciens complices du pouvoir, bénéficient de largesses et de grâces, les résistants sahraouis croupissent dans les geôles, livrés à la barbarie officielle, sous le regard indifférent d’une communauté internationale corrompue par le silence et l’intérêt.

    Ce régime — applaudi par des gouvernements européens complices — ne repose plus que sur un équilibre fragile. Le gâteau est trop petit, la richesse trop concentrée, et les mangeurs trop nombreux. Certains se gavent pour deux, tripotent l’argent public, se remplissent les poches pendant que la majorité crève dans la précarité.

    Les signes d’une fronde populaire grondent, visibles comme un volcan prêt à éclater. Le roi, sûr de son pouvoir, semble avoir sous-estimé la résilience d’une partie significative de son peuple, lasse de l’humiliation, de la misère et de la répression. Ces forces obscures, qu’on a trop longtemps ignorées, se préparent à revendiquer leur part, à imposer un changement que le palais ne pourra plus contenir.

    Le silence occidental, complice et intéressé, ne durera pas. Le Maroc n’est pas une démocratie, c’est une dictature applaudie, un système criminel qui négocie la vie humaine comme on négocie un marché d’armes. Et tant que ce mensonge perdurera, le feu de la révolte couvera sous la cendre.

    Il est temps de hurler que la liberté n’est pas négociable, que les prisonniers sahraouis ne sont pas des statistiques, mais des êtres humains en lutte, et que le silence est un crime. Réveillons-nous, ou la colère finira par dévorer ceux qui croyaient tenir le pouvoir à l’abri.

    Dr Kelso
    1 juin 2025 - 11 h 34 min

    Perfect ! Well done !
    Même si la victoire est au bout du fusil pour faire court.
    FREE WESTERN SAHARA
    FREE NAÂMA ASFARI

    Chelieth
    31 mai 2025 - 19 h 35 min

    Bof! Il vaut mieux qu’ils s’épargnent les jarrets car ce genre d’exercices ne mène à rien et ne change rien. Seul le combat intensif et continue donne des résultats. L’Algérie les équipe ouvertement en matériel de guerre pour qu’ils libèrent leur pays et ce matériel n’est pas fait pour les fêtes de mariage. Réveillez vous ou cachez vous! Melina! Mouh!

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