La momie Lang verse des larmes de crocodile sur Sansal contre 15 000 euros
Par Abdelkader S. – On apprend que Jack Lang, le directeur de l’Institut du monde arabe (IMA), qu’aucun Etat arabe ne finance depuis belle lurette, va lire des textes de Boualem Sansal lors d’un festival pour appeler à sa libération. Le patron, bientôt nonagénaire, de cette institution néocoloniale, créée par le régime de Paris pour exercer une hégémonie subreptice sur le Maghreb et le Moyen-Orient, mais aussi pour servir aux activités d’espionnage de la DGSE, le service français de l’action extérieure, bat tous les records de longévité dans les rouages de l’Etat profond français.
L’Institut du monde arabe est en faillite. Mais cela n’empêche pas le chouchou de François Mitterrand de se faire virer un salaire mensuel mirobolant de 15 000 euros, bien que de nombreux élus français aient tiré la sonnette d’alarme sur cette gabegie. Réaction sans doute naïve de députés qui en ignorent la véritable vocation : espionnage, déstabilisation, ingérence. De son côté, la Cour des comptes a révélé, dans un rapport détaillé, le gouffre financier de ce cadavre institutionnel dirigé par une momie. «Le déficit d’exploitation [de l’IMA] n’est jamais inférieur à un million d’euros et peut même dépasser 4 millions», s’inquiète-t-on à l’Assemblée.
Interrogé sur les près de 13 millions d’euros que la France officielle verse à l’IMA en dépit de sa gestion calamiteuse par l’inamovible Jack Lang, le ministère français répond que «si le rapport de la Cour des comptes pointe des difficultés financières et un déficit structurel d’exploitation», l’IMA n’en demeure pas moins «une fondation française de droit privé reconnue d’utilité publique […], financée chaque année par une subvention du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères». La réponse du gouvernement français est enveloppée dans une langue de bois qui trahit les véritables missions de cette annexe de la DGSE.
Réponse du Quai d’Orsay : «L’IMA est une institution singulière qui incarne le lien historique que la France entretient avec les pays et les sociétés dans cette région. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères est attaché à accompagner la réflexion sur son avenir dans un moment de profonds bouleversements, comme récemment en Syrie. L’IMA est non seulement un lieu de dialogue et de compréhension mutuelle, mais aussi un outil diplomatique et un acteur essentiel dans la diffusion de nos valeurs.» La campagne en faveur de l’agent Boualem Sansal correspond donc parfaitement au rôle assigné à cet institut-écran.
A. S.
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