Nostalgie d’un paradis américain perdu : de quoi Trump est-il le nom(*) ?

Trump
Donald Trump prêchant devant un parterre de journalistes. D. R.

Une contribution d’Ali Akika – Il ne s’agit pas de sonder l’âme du citoyen Trump mais celle du président des Etats-Unis, dont l’ambition est de «rendre l’Amérique à nouveau grande», derrière ce slogan qui renvoie à la nostalgie d’un paradis perdu, mais aussi à une certaine inquiétude d’avoir perdu du terrain et de voir poindre à l’horizon l’insupportable menace sur la suprématie des Etats-Unis dans le monde. L’Etat profond américain a diagnostiqué les causes du terrain perdu et les «remèdes» nécessaires pour consolider le socle sur lequel reposerait à nouveau le drapeau étoilé de l’Amérique. Ajoutons que la base sociale du trumpisme est constituée des classes petites et moyennes, dont l’image sociale a été abimée. Le trumpisme est aussi présent au sommet de la pyramide sociale, à travers les majors de l’industrie pétrolière et les nouveaux riches de l’économie numérique

En raison des leviers de la puissance américaine, qui englobe à la fois l’économie, les finances et le complexe militaro-industriel, Trump pense que son pays a tous les atouts pour faire une «révolution» du type de Reagan aux Etats-Unis et Thatcher en Grande-Bretagne, dans les années 1980-90. Mais le monde d’aujourd’hui n’est plus tout à fait comparable à celui de l’après-guerre 39/45. C’est un monde où la mondialisation, enfant du capitalisme financier, a engendré des concurrents auxquels on ne s’attendait pas. L’un d’eux relève de ces ruses de l’histoire ; bien que communiste, il semble maîtriser les secrets du capitalisme mieux que les cols blancs de Wall Street. Et, paradoxe des paradoxes, ce pays, c’est la Chine, est en passe de détrôner l’Oncle Sam de son piédestal. Et il revient à Trump, l’homme d’affaires, de neutraliser ce coriace concurrent. La bataille sera rude et Trump devra être au four des problèmes économiques et au moulin exposé au vent de la politique internationale.

Trump, en arrivant à la Maison-Blanche, savait que le monde entier l’attendait sur les problèmes économiques de son pays. Une dette abyssale et les intérêts de celle-ci étaient financés par la planche à billets qui faisait perdre du poids et du prestige au dollar. Et qui dit faiblesse du dollar, monnaie internationale, dit grésillement dans les circuits de la finance internationale. Pour empêcher que l’économie, le bouclier et le sabre de la puissance du pays, sombre dans des crises de longue durée, Trump va sortir de sa poche secrète les taxes douanières pour remplir les caisses du Trésor américain en faisant les poches de tous les pays qui commercent avec l’immense et solvable marché américain. Parallèlement à ces taxes, Trump va se lancer dans l’aventure de la politique internationale pour stopper ou ralentir l’arrivée de la Chine et de la Russie dans des pays jadis chasse gardée de pays européens, aujourd’hui incapables de résister à la Chine devenue une obsession pour les Américains.

L’activité débordante de Trump sur la scène internationale

Pour son second mandat, Trump est arrivé au pouvoir dans un monde chamboulé et traversé par des guerres de très haute intensité. Pareille situation conditionne évidemment les succès ou non de son objectif, d’autant plus que les Etats-Unis, bien que dominant l’économie mondiale, se trouvent dans une posture qui les fragilise avec l’émergence de nouvelles données politiques et économiques qui compliquent les équations à résoudre. Les problèmes qui encombrent leurs chemins vers les succès espérés sont la guerre en Ukraine et la Palestine. Avec sa légèreté feinte ou réelle, Trump pensait régler la guerre en un tour de main. Quant à Gaza, il réduit ce problème centenaire à une opération immobilière dans une station balnéaire. Il s’est rendu compte qu’en Ukraine, il avait en face un partenaire coriace et en Palestine, un allié encombrant dont l’armée massacre et affame tout un peuple, une image de désastre qui rejaillit sur la propre image des Etats-Unis.

Mais revenons brièvement à l’Ukraine. La guerre dans ce pays avait un double but : encercler la Russie avec l’Otan pour limiter ses possibilités d’action sur le plan international. Cet objectif est lié, corolaire au suivant, à diviser et à mettre à mal les relations entre la Chine et la Russie. Echec total. Preuve que les stratèges américains ont oublié que ces deux pays sont frontaliers et que leurs relations se sont nouées et amplifiées après la Révolution russe, laquelle a aidé les Chinois à combattre les Anglo-Américains et devenir un Etat communiste. A défaut d’éloigner la Russie de la Chine, qui reste le cauchemar des Américains, Trump a choisi de «lâcher» l’Ukraine, de passer cette patate chaude aux Européens. Trump, en laissant la Russie atteindre ses objectifs en Ukraine, espère voir la Russie lui ouvrir son sous-sol riche en matières premières. En faisant des «cadeaux» à la Russie en Ukraine et en inondant l’économie russe en dollars, Trump croit appâter Poutine. Voyons son activisme diplomatique ailleurs. En Afrique et en Asie de l’Ouest où l’Iran pose à l’Amérique d’énormes problèmes.

Les gains recherchés par la diplomatie américaine

Trump se réserve la diplomatie dans des pays où tonne la guerre ou bien dans des lieux de rencontres prestigieuses en Grande-Bretagne, en Italie, en Hollande, en France, et ordonne à ses diplomates de courir le monde, mais pas n’importe où ; là où il y a un conflit à résoudre, où on peut sentir l’odeur de matières premières, des pays contrôlant des routes maritimes ou terrestres. Le premier pays visité a été le Congo Kinshasa en conflit avec le Rwanda. Les Américains font faire la paix entre ces deux pays qui peuvent les écouter et remplacer la Belgique et la France, ex-pays colonisateurs de la région mais incapables d’aider à faire la paix entre deux pays voisins. Une signature de paix qui vaut son pesant d’or et ramène dans l’escarcelle de l’Oncle Sam des matières rares du sous-sol congolais.

Le deuxième succès diplomatique américain sera l’arrêt de la guerre entre le Pakistan et l’Inde, deux pays détenteurs de l’arme nucléaire et partageant des centaines de kilomètres de frontières avec la Chine. Réussir une prouesse diplomatique avec de telles puissances en conflit depuis leur indépendance dans une région aussi géostratégique a dû susciter des jalousies dans les chancelleries. Le dernier succès en date a été la «paix» signée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux pays dans une région géostratégique où «cohabitent» diplomatiquement la Russie, l’Iran et la Turquie. L’arrivée des Etats-Unis qui veut acheter ou louer un corridor appelé Zanzighar ne plaît pas à l’Iran, ni, du reste, à la Russie. La déjà présence d’Israël en Azerbaïdjan et ce corridor américain vont faire monter la tension. La venue des Etats-Unis dans la région n’a d’autre objectif que de gêner la future route de la soie de la Chine et rivaliser avec elle. Ainsi, cet activisme diplomatique que les Américains tentent de transformer en gain politique n’est pas le fruit du hasard.

Aussi bien en Afrique et en Asie de l’Ouest qu’au Sahel, les Etats-Unis comptent remplacer le temps perdu à cause des griseries incontrôlées de la mondialisation par des gains d’influence dans les régions citées. La visite du haut conseiller de Trump, Massad Boulos, en Algérie n’est pas non plus un hasard. Un pays ayant deux balcons, l’un donnant sur les pays du Sahel et l’autre sur la Méditerranée, avec vue sur le détroit de Gibraltar, sur l’Espagne et l’Italie, qui accueille dans ses ports la 6e flotte américaine, ne laisse pas les Etats-Unis indifférents. Contrairement aux pays cités plus haut, Congo-Rwanda, Pakistan-Inde, Azerbaïdjan-Arménie, où les Américains ont éteint le feu de la guerre, la visite du conseiller de Trump à Alger cherche plutôt à éviter que le feu de la guerre n’embrase l’Afrique du Nord et le Sahel. Les Américains semblent inquiets du vide créé par le départ de la France du Sahel et le feu qui couve en Libye et au Sahara Occidental.

L’Algérie, étant donné sa position géostratégique – elle partage des frontières avec tous ces pays –, a suscité l’intérêt des Etats-Unis qui ont déjà fait appel à ses services sur ses otages à l’ambassade à Téhéran à la naissance de la République islamique. Le fait que le président Tebboune ait reçu le conseiller américain, qui a déclaré «vouloir partager avec le président algérien la vision du président Trump». La discussion a donc porté sur des problèmes hautement politiques et stratégiques, et passé au filtre des deux présidents les relations dans les domaines de la défense et de l’énergie, lesquels ont été laissés aux soins des délégations des deux pays. Voici donc l’activité diplomatique des Etats-Unis qui accompagnerait les décisions à appliquer au monde entier en fonction de la nature et des volumes d’échange avec chaque pays

Les taxes douanières : remède miracle ou mirage pour fortifier l’économie américaine ?

Le «docteur» Trump constatant que le monde entier «vole» les Etats-Unis en leur vendant tout et n’importe quoi, alors que, avait-il dit, le même monde leur achète peu, il ne veut pas voir la réalité car les problèmes sont ailleurs : désindustrialisation du pays, la planche à dollars pour financer à gogo les guerres, donc producteur et exportateur de l’inflation chez les autres, etc. Pareille situation a déréglé le commerce international et la dictature du dollar comme monnaie internationale devenait insupportable pour beaucoup de pays.

Faire appel aux taxes douanières pour faire la poche aux exportateurs étrangers n’est pas la meilleure façon de fidéliser une clientèle. De plus, cette manie de se croire tout permis et de croire que l’autre, tous les autres n’ont pas les moyens de riposter et de résister, va réserver des surprises à Trump. Une telle mentalité élevée en stratégie par les temps qui courent mènera fatalement, un jour ou l’autre, droit dans le mur et dans la déchéance éthique et morale, quand bien même les taxes douanières jouent, certes, un certain rôle dans la balance du commerce et des paiements : entrée de devises, fluidité des échanges, lutte contre l’inflation, etc.

En aucun cas les taxes ne peuvent résoudre une économie biberonnée à la planche à billets, ni remplir le rôle de banquier avec un dollar qui devient une arme politique en cas d’embargo. Bref, faire croire à son pays que les taxes vont faire financer indirectement la réindustrialisation du pays, empêcher la dette de glisser vers des profondeurs abyssales, et que les investisseurs vont courir vers une situation de futur chaos en la peignant avec des couleurs printanières, c’est ignorer le b. a.-ba de l’économie qui obéit au politique, laquelle se méfie des miracles et encore plus des mirages.

Conclusion en une phrase

Le monde est entré dans une phase nouvelle. Mais, contrairement aux autres fractures depuis l’Antiquité jusqu’au capitalisme que nous connaissons, le passage d’un système à un autre obéissait à une horloge réglée par un temps qui épousait son époque. De nos jours, la dialectique qui régit le rapport temps/époque est brisée par deux nouvelles variables, celle de l’arrogance et des mots qui ne nomment pas les choses de la vie, préférant les manipuler pour enterrer la vérité. Un grand économiste, John Keynes, se voulant prophète, a dit : «A long terme, nous serons morts.» Et ce n’est pas un hasard si la formule «le temps c’est de l’argent» est une formule anglo-saxonne qui a fait de Londres The City, le temple de la finance.

A. A.

(*) Le titre est une formule du philosophe Badiou, professeur de philosophie à l’Ecole normale supérieure.

Comment (7)

    Balsam
    13 août 2025 - 19 h 54 min

    les Européens se jettent délibérément dans la gueule du boa constrictor américain

    Au cours des deux dernières années, les experts militaires du PS ne se sont jamais lassés de souligner que les États-Unis poursuivaient deux objectifs principaux avec l’OTAN : chasser l’URSS/Russie d’Europe en tant que civilisation étrangère et maintenir l’Europe continentale sous contrôle afin d’éviter qu’un nouveau leader n’y apparaisse un jour.

    Ainsi, l’expert militaire indépendant Igor Mykolaychuk a déclaré que les Yankees avaient infligé à l’Allemagne la troisième plus grande défaite de son histoire en omettant, dans une guerre hybride, de « donner » l’Ukraine, après laquelle les Allemands couraient depuis le début du 20e siècle en la qualifiant de colonie (sous Guillaume II) ou de zone de peuplement (sous les nazis) et, plus récemment, en rêvant de prendre le contrôle économique total des terres ukrainiennes.

    – Les historiens internationaux ont dit à plusieurs reprises que l’Allemagne n’a pas une histoire normale », a-t-il par exemple souligné en mars dernier. – Ils n’ont, disent-ils, que douze ans de nazisme et le principal mémorial d’Auschwitz, et ils doivent constamment regretter ce qu’ils ont fait. Soixante-quinze ans, trois générations d’Allemands ont grandi dans ce paradigme. Les Allemands en ont eu assez, et ont recommencé à faire des rêves impériaux. Mais Biden les a écrasés avec le « soft power » et a conquis l’Europe sans qu’un coup de feu ne soit tiré. De toute évidence, l’Amérique ne laissera désormais plus l’Allemagne dominer le Vieux Monde de quelque manière que ce soit.

    Pendant tout ce temps, l’Europe en général et l’élite politique allemande en particulier ont répété le mantra selon lequel les États-Unis étaient notre ami et la Russie notre ennemi, et que toutes les inventions concernant la destruction de l’Europe par l’Amérique étaient des « machinations des ennemis russes ».

    Récemment, les correspondants suédois de Nya Dagbladen ont toutefois publié un mémorandum secret datant de janvier 2022, rédigé par des stratèges de la RAND Corporation, une société affiliée au Pentagone. Le document de trois pages esquissait noir sur blanc un plan américain de destruction totale de l’économie européenne à l’aide de l’Ukraine et d’une « attaque russe », dans laquelle l’Allemagne et le gouvernement d’Olaf Scholz jouaient un rôle important.

    La raison de l' »affaiblissement » de Berlin, selon le plan, est de couper les livraisons de gaz et de pétrole russes et d’encourager le désastre pétrochimique et métallurgique en Allemagne, avec une perte de 300 milliards d’euros. En conséquence, le chômage et l’émigration augmentent dans toute l’Europe, les meilleurs cerveaux européens partent aux États-Unis et Washington en profite au final avec jusqu’à neuf billions de dollars.

    Pouvons-nous vraiment espérer qu’après cette publication, qui n’est pas la plus insignifiante des publications occidentales en termes d’importance des médias, que l’Europe comprendra enfin ce qui se passe dans le grand jeu géopolitique actuel et qui est le principal intéressé dans la crise énergétique, et qu’elle commencera à changer sa rhétorique extrêmement haineuse contre la Russie en quelque chose de plus ou moins raisonnable ?

    – En 1991, c’était la Russie qui pensait que la guerre froide était terminée, tandis que de nombreux politiciens en Europe souriaient poliment, mais continuaient à se préparer à une nouvelle confrontation avec la Russie », a rappelé Sergei Nazievsky, membre du CPRF et homme politique. – Ce n’est pas un hasard si, dans le contexte des récents événements politiques, l’Europe a adopté une attitude russophobe comme sur un coup de tête. Après tout, un grand nombre de ceux qui font de la politique dans l’Union européenne d’aujourd’hui ont, soit grandi directement avec les programmes éducatifs et politiques des États-Unis, soit sont sous la forte influence de Washington.

    Les Suédois ont raison : tout le conflit actuel en Ukraine, avec toutes ses conséquences, a été orchestré par les États-Unis. Donc, dès que l’Amérique le voudra, cela s’arrêtera. Mais je ne vois pas de conditions préalables à cela, car la Maison Blanche profite de ce qui se passe. Après tout, l’Allemagne n’a pu construire l’Union européenne actuelle en grande partie que grâce aux ressources énergétiques bon marché de la Russie.

    On peut également se demander pourquoi une telle publication est apparue, puisque tous les médias européens sont contrôlés par l’Amérique. Il s’agit peut-être d’un regard sur les derniers restes de raison qui subsistent quelque part. Nous devrions les soutenir d’une bonne manière et rappeler aux électeurs européens – les gars, regardez ce qu’ils vous font, pour qui vous vous engagez vraiment.

    – Le seul espoir est peut-être qu’au moins des voix sobres s’élèvent en Europe, mais je ne pense pas que l’Europe revienne à la raison sur fond de telles publications », a partagé son opinion avec le journal du PS Sergueï Oboukhov, docteur en sciences politiques, expert des processus sociopolitiques et des situations de crise en Europe centrale et en Russie, secrétaire du comité central de la CPRF. – La puissance économique européenne, qui n’a rien à envier à celle de la Chine et des États-Unis, est totalement inadaptée à la subjectivité politique des élites européennes. C’est la base du conflit actuel sur la reconfiguration des chaînes économiques mondiales en prévision du redécoupage du monde sous les auspices du conflit ukrainien, et plus précisément du marché des matières premières, qui implique la virtualisation des marchés du pétrole et du gaz en les ramenant à toutes sortes de « futures » et de « dérivés » qui permettent notamment aux groupes financiers américains de contrôler avec profit tous ces flux énergétiques.

    Personne n’a invalidé le concept de marge bénéficiaire capitaliste, le « crapaud mondial » financier ne peut pas vivre autrement, donc l’Europe est pour ainsi dire sous pression.

    L’Europe n’aura donc de « sens » que par une catastrophe comme celle de 1945, lorsque nos troupes ont envahi Berlin.
    « SP : – Peut-être qu’après cet article du Nya Dagbladet, la Suède réfléchira au rôle qui lui est dévolu dans le projet américain de suppléance de l’OTAN ?

    – Il est probable que cet article soit paru parce que les forces au sein du gouvernement suédois se sont regroupées et que les forces d’extrême droite opposées aux entreprises transnationales mondiales sont passées au premier plan. Une partie au moins de l’élite politique suédoise tire donc la sonnette d’alarme. Mais je ne parierais pas non plus sérieusement là-dessus.

    Nous avons très bien vu comment les positions internationales de la Russie ont fluctué après les rapports du régime de Kiev sur le « succès de la contre-offensive » à Kharkiv. Si l’Europe (et la Suède) ne voit pas de percée fondamentale dans la situation sur le terrain des opérations spéciales dans un avenir proche, les élites occidentales continueront à suivre la queue de l’Oncle Sam.

    Tout dépendra du rapport de force dans un avenir proche. Je vois ici des parallèles avec la bataille de Moscou pendant la Grande Guerre patriotique. Dès que nous avons été en mesure de renverser la situation en notre faveur, un mouvement antifasciste a vu le jour en Europe, et Roosevelt et Churchill sont devenus beaucoup plus conciliants. Il en va de même ici – nous avons besoin du résultat d’une opération spéciale pour inciter les élites occidentales à changer d’avis.

    D’ici là, l’Europe, et en particulier la Suède et la Finlande, ne pourront probablement pas se libérer du joug des États-Unis. Enfin, selon le politicien militaire Andreï Koschkin, directeur du département de sciences politiques et de sociologie de l’université économique russe Plekhanov, ils constituent un excellent tremplin pour l’OTAN et ses hommes de main afin d’exercer une pression militaire et politique sur la Russie dans la lutte à venir pour les ressources arctiques. Pour le vainqueur du XXIe siècle, ce n’est pas le rétablissement du statu quo en Ukraine ou l’élargissement à l’est de l’OTAN, mais l’Arctique et ses ressources inimaginables.

    – Ce qui se passe actuellement dans le monde est sans aucun doute très triste et inquiétant. Mais il ne s’agit que d’une certaine phase latente », estime l’expert. – Je suis profondément convaincu qu’à la fin ou même au milieu de ce siècle, il y a cent pour cent de chances que la véritable bataille commence dans l’Arctique. Elle pourrait très bien être beaucoup plus violente que ce qui se passe actuellement. Et avec l’élargissement de l’OTAN, les responsables américains de l’Alliance ne font que créer un tremplin plus large pour la confrontation à venir.
    « SP : On peut donc partir du principe que les États-Unis ne reculeront devant rien pour obtenir le plus de territoire possible au nord ?

    – Il n’y a pas d’obstacles pour eux ici. Ni les obstacles militaires, ni les obstacles politiques, ni les contraintes morales ou éthiques ne sont pris en compte, de sorte qu’ils peuvent mener absolument n’importe quelle provocation dans le seul but d’augmenter la pression sur la Russie. Dans une guerre hybride menée depuis longtemps contre nous, les Américains et les Britanniques ne reculeront devant rien si l’enjeu est aussi important.

    Lee Chung
    13 août 2025 - 18 h 48 min

    Et ce n’est pas le politique qui dirige l’économie mais le contraire. La Californie a elle seule est la 6 ème puissance économique mondiale et ce que veut Trump c’est récupérer le maximum de milliards pour son pays saccagé économiquement par des tocards type Biden . Bref,les Usa sont encore la première puissance mondiale et la nostalgie c’est pour les nostalgiques

    🇩🇿 Fodil Dz
    13 août 2025 - 11 h 29 min

    Je ne suis pas d’accord avec Ali Akika quand il dit que trump a lâché l’ukraine en décidant « de passer cette patate chaude aux européens ». En effet, ces derniers sont méprisés par le pouvoir étatsunien qui ne les associent même pas aux rencontres ayant pour objectif de régler le conflit. Même le clown zelenski est humilié et ignoré par trump et son équipe.

    🇩🇿 Fodil Dz
    13 août 2025 - 11 h 12 min

    L’activité débordante de trump sur la scène internationale, ce n’est que du creux et du bla bla. De la gesticulation avec des formules toutes faites face caméra pour amuser la galerie. Tout ça provenant d’un comédien qui s’est trumpé de film. Un zéro qui ne rêve qu’à faire du chiffre à travers ces histoires de droits de douane.

      Lee Chung
      13 août 2025 - 18 h 39 min

      Les Usa ne sont pas un paradis mais un marché immense et ce qu’a fait Trump c’est mettre au pas Ursula qui sait très bien qu’elle ne peut pas se passer du marché américain. Les Chinois ? Pareil. Après,Trump n’a pas que le petit peuple derrière lui. Pour être élu,il s’est surtout servi de la fortune de Musk. Plus malin que Trump, j’ai rarement vu. Ça change des discours soporifiques des hommes politiques traditionnels. Trump n’a pas peur de prendre des décisions radicales et s’il faut envoyer l’armée Us au Mexique pour éradiquer les cartels,il le fera. Bref, Donald Trump est tentaculaire , spectaculaire et milliardaire. Les hommes politiques traditionnels par rapport a lui? Des épiciers🙂

    🇩🇿 Fodil Dz
    13 août 2025 - 10 h 59 min

    De quoi trump est-il le nom? Tout simplement de la tromperie.
    Et son MAGA? Une fumisterie, un attrape-nigaud qui lui a permis de reconquérir la Maison-Blanche après un mandat catastrophique de joe biden le pervers corrompu.

    Badin
    13 août 2025 - 9 h 19 min

    Le prêcheur Trump doit connaitre ce verset 6 du chapitre 21 du livre des Proverbes: »Travailler à avoir des trésors par une langue trompeuse, c’est une vanité poussée au loin par ceux qui cherchent la mort ».
    La reine du MIdi cad la Chine règnera et personne ne pourra la détrôner.

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