Le Palestinien Barghouti : «Le Maroc et les Emirats sont un bordel pour Israël»
Par Mohamed K. – Un des plus vieux prisonniers au monde, le militant palestinien Nael Barghouti, a affirmé, dans un récent entretien, que le Maroc et les Emirats sont considérés par les autorités israéliennes comme un bordel pour les soldats israéliens, notamment, qui y sont envoyés lors de leurs permissions pour décompresser, en attendant de reprendre du service au sein de l’armée, embourbée dans des guerres à n’en plus finir dans la région, provoquées par le gouvernement de Netanyahou.
Nael Barghouti, libéré en février 2025 après 41 ans passés dans les geôles du régime nazi de Tel-Aviv, a notamment indiqué que les prostituées marocaines étaient «bon marché». Elles coûtent donc moins cher que celles exerçant aux Emirats, bien que ces dernières soient en grande majorité des Marocaines aussi, envoyées par le Makhzen pour, à la fois, renflouer les caisses du palais et compromettre des dignitaires arabes du Golfe par des vidéos compromettantes qui lui permettent d’obtenir des contreparties par le chantage, dont notamment la reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental.
L’ancien prisonnier politique palestinien a expliqué qu’il ne parlait pas dans le vide, puisque ce sont les médias israéliens eux-mêmes qui ont révélé l’existence de cette filière qui fait que «la normalisation est une forme de prostitution», achevant de révéler le vrai visage des dirigeants marocains et émiratis, qui ont fait de leur pays un lupanar à ciel ouvert, accueillant des clients du monde entier. Ben Zayed et Mohammed VI se joutent à concurrencer les destinations traditionnellement connues pour être les capitales du sexe, comme la Thaïlande. Et ils sont en train de réussir.
«La presse israélienne a consacré plusieurs reportages à scandale à des formes de tourisme sexuel», à Dubaï, confirme le journal français Le Monde, en se référant au quotidien Yedioth Aharanoth qui décrit de «véritables catalogues de prostituées, avec les transactions qui peuvent en découler autour de la piscine d’un grand hôtel». «Le site Mako s’est, pour sa part, intéressé à la reconversion de mafieux israéliens dans des agences d’escorte à Dubaï, tout en reproduisant, en captures d’écran, des échanges relevant du proxénétisme», ajoute Le Monde, selon lequel «le tourisme sexuel est, de manière générale, appelé à se développer encore» dans cet émirat de la dépravation et de la luxure.
Quant à Marrakech, le même journal français souligne que cette ville «est mondialement célèbre pour ses plaisirs charnels». «Hommes, femmes, enfants : il y en a pour tous les goûts, pour tous les prix», précise Le Monde, pour lequel le ministre marocain du tourisme «a beau affirmer qu’il n’y a pas d’industrie du tourisme sexuel au Maroc, qu’on s’y rend pour sa culture, ses plages, il a bien dû concéder, gêné, l’existence de comportements déviants».
L’organisation Humanium alerte, de son côté, sur le fait que le Maroc «devient de plus en plus un paradis pour les pédophiles venus du monde entier». «Compte tenu de sa facilité d’accès à l’Europe [les Européens se rendent au Maroc sans visa, ndlr] et du grand nombre d’enfants démunis, le Maroc est la destination idéale pour le tourisme sexuel et l’exploitation sexuelle des enfants», fait savoir cette ONG de défense des droits de l’enfant.
M. K.
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