Le message de Tebboune à la France dans son discours sur l’état de l’Afrique

Tebboune IATF
Tebboune a appelé les Africains à s'affranchir définitivement des puissances étrangères. D. R.

Par Abdelkader S. – Dans son discours ferme et sans équivoque prononcé lors de l’ouverture de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) à Alger, ce jeudi, le président Abdelmadjid Tebboune a lancé un appel retentissant aux Etats africains pour qu’ils se libèrent de la tutelle étrangère et prennent leur destin en main. Tebboune n’a pas mâché ses mots en dénonçant les puissances qui, au lieu de favoriser la paix et le développement, transforment le continent africain en un terrain d’expérimentation pour les lobbys de l’armement, en entretenant des conflits sans fin.

Le chef de l’Etat a mis en garde contre les mécanismes de domination moderne qui perpétuent la dépendance des pays africains vis-à-vis d’anciennes puissances coloniales. Son message est limpide : l’Afrique ne pourra jamais aspirer à un développement durable tant qu’elle restera prisonnière de relations inégalitaires avec des acteurs étrangers dont les intérêts sont diamétralement opposés à ceux des peuples africains. Pour Tebboune, il est temps que les Africains reprennent le contrôle de leurs ressources, de leurs politiques économiques, et surtout, de leurs décisions stratégiques.

Sans jamais la nommer explicitement, la France était clairement dans sa ligne de mire. Cette ancienne puissance coloniale s’entête à vouloir maintenir sa mainmise sur le continent, non plus de manière frontale, mais par des relais indirects, notamment le Maroc, appendice régional de cette politique néocoloniale. Expulsée politiquement de plusieurs pays africains où son influence était autrefois dominante, la France tente de revenir «par la fenêtre» en s’appuyant sur des régimes dociles ou en entretenant des conflits qui justifient sa présence militaire ou économique.

Le discours fort du président Tebboune s’inscrit dans la tradition diplomatique de l’Algérie, qui a toujours revendiqué une politique africaine indépendante et solidaire. L’Algérie ne cherche pas à se substituer à une puissance étrangère, mais à incarner une voix africaine qui appelle à la souveraineté réelle des Etats du continent. Le président Tebboune a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération intra-africaine, en encourageant le commerce, l’investissement mutuel et le développement des infrastructures reliant les pays africains entre eux.

Le message du président Tebboune a été reçu avec enthousiasme par plusieurs gouvernements africains engagés sincèrement dans la voie de l’émancipation. Cependant, il ne manquera pas de provoquer l’hostilité et les manœuvres habituelles de régimes illégitimes, accrochés au pouvoir grâce à l’appui des mêmes puissances étrangères qui, depuis des décennies, ont plongé l’Afrique dans l’instabilité, la pauvreté et la dépendance.

En définitive, le discours de Tebboune marque un tournant dans le positionnement de l’Algérie sur la scène africaine : celui d’un pays qui ne se contente plus de dénoncer, mais qui agit pour un réveil continental, en appelant à un sursaut collectif face aux défis communs. Un message de lucidité, de courage et surtout d’unité africaine, face aux velléités hégémoniques franco-israélo-marocaines, vouées à l’échec.

A. S.

Comment (8)

    icialG
    7 septembre 2025 - 0 h 34 min

    Par les Africain pour les Africain j y crois
    la France va être contrainte de puisé sur son trésor pour payer ses dettes

    Lhadi
    6 septembre 2025 - 16 h 01 min

    Panafricanisme ?

    Quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure façon d’aller de l’avant. Le fait de faire abstraction des leçons de l’histoire et de refuser d’en tirer des enseignements préside à la répétition des mêmes erreurs dans la gouvernance politique et économique de l’Algérie.

    Le développement de l’Algérie et l’amélioration des conditions de vie de sa populations viendront d’une prise de conscience des élites algériennes dans l’impératif de mettre les intérêts de l’Algérie et de son peuple au centre de leurs actions.

    L’Algérie doit avoir comme devise la défense de ses intérêts. Il lui revient aussi de bien définir ses intérêts dans un monde globalisé dans lequel, elle peut tirer bénéfice de la concurrence et la fluidité des acteurs internationaux de coopération.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Samir Achoubi
    5 septembre 2025 - 15 h 09 min

    Il faut que la France comprenne

    Depuis, 1962, l’Algérie s’est affranchie de la domination française et notamment depuis le decés du dernier DAF.

    Qu’ils comprennent, les gouvernants français e tles nostalgériques que le monde a changé et les équilibres mondiaux ont aussi changé.

    Tahya El Djazair Hora oua Karima !

    Luca
    5 septembre 2025 - 12 h 03 min

    Il à raison, il faut mettre un coup de talon à fafa, d’éperon , il faut une madjer , il faut toujours pédaler sur des cales aussi larges que ALGÉRIA

      Anonyme
      6 septembre 2025 - 10 h 42 min

      Bonjour AP, article synthétisant parfaitement le discours.

      Un discours pertinent في الصميم, avec toute la portée, le sens et le poids des mots.

      En parallèle à l’IATF, il serais important qu’il en ressort une demande commune Africaine pour récupérer leurs bien et leurs archives spolier par la France coloniale. Ce qui serais une base pour une future plainte à une instance compétente.

      تحيا الجزائر و الله يرحم الشهداء

    Dante
    5 septembre 2025 - 11 h 29 min

    Tahya l’Algérie, Tahya le peuple Algerien et Tahya l’Armée Nationale Populaire digne héritière de l’Armée de Libération Nationale et Gloire Gloire à nos MARTYRS !!

    Free PALESTINE, Free WESTERN SAHARA et ZÉRO BOUSBIRIEN sur le SOL ALGÉRIEN !!!

    🇩🇿 Fodil Dz
    5 septembre 2025 - 10 h 14 min

    « Les impérialistes sont de mauvais élèves. Nous leur avons donné des leçons comme il se doit … Mais ils les apprennent mal, bien qu’elles aient une portée historique. » Extrait du discours du général Vo Nguyen Giap en Algérie lors de sa tournée historique dans 12 pays africains en octobre 1980.

    🇩🇿 Fodil Dz
    5 septembre 2025 - 10 h 01 min

    Il faut que les africains reprennent leur destin en main. La volonté des peuples existe. Il faut mettre fin totalement à la françafrique et aux vestiges de l’époque coloniale. À commencer par le franc cfa.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.