Rabat panique : Bourita à Pékin pour mendier une protection contre… Israël !
Par Kamel M. – Le Makhzen est pris en flagrant délit d’hypocrisie et de panique. Après avoir couru derrière Washington et Tel-Aviv pour s’aligner servilement, voilà qu’il se précipite aujourd’hui chez Pékin, quémandant une protection contre… Israël. Cette volte-face est à la fois cocasse et dramatique. Depuis la frappe israélienne contre le Qatar, pays qui se considérait comme intouchable grâce à la base militaire américaine d’Al-Ubaid, c’est désormais tout le camp des normalisateurs qui tremble de peur, avec en tête de liste le Maroc. Ce royaume, dirigé par un pouvoir plus préoccupé par ses intérêts politiques internes et ses alliances opportunistes que par la défense de la cause arabe, voit ses islamistes – Abdelilah Benkirane et Saâd-Eddine El-Othmani – signataires serviles des accords d’Abraham s’angoisser aujourd’hui à l’idée de subir le même sort que l’émirat du Golfe, qui se croyait prémuni.
Le comble de l’ironie est que ces régimes, qui se croyaient protégés par les milliards de dollars fournis à Donald Trump en échange d’une soumission totale, découvrent soudain que leurs valises pleines de billets ne valent rien face à la réalité du terrain. Le raid israélien sur le Qatar a été une gifle magistrale : la protection américaine n’est qu’un leurre, un écran de fumée destiné à maintenir en place des régimes corrompus et serviles. Le Makhzen, en particulier, se retrouve dans une posture humiliée, contraint de supplier la Chine, non pas pour un quelconque partenariat stratégique égalitaire, mais pour obtenir du matériel militaire, maintenant que le monde entier sait que les armes vendues par les Américains sont bridées, contrôlées et surtout, inefficaces face à la supériorité israélienne.
Ni l’Egypte ni la Jordanie, deux Etats présentés comme les piliers arabes face à l’occupation, ne sont en mesure de riposter face à Israël. Ces illusions s’effondrent une à une, au grand dam des dirigeants arabes qui ont choisi la soumission et la normalisation. Le Makhzen, symbole d’une monarchie dont la politique étrangère a toujours oscillé entre duplicité et courtisanerie, a-t-il ouvert les yeux sur son erreur stratégique ? La question demeure, cependant : saura-t-il tirer les conséquences de cette humiliation ? Ou continuera-t-il à se ridiculiser en tentant, par des appels à la Chine, de renverser une tendance qu’il a lui-même contribué à créer ?
Pire encore, l’agression israélienne contre le Qatar révèle une vérité que certains tentent encore de dissimuler : seul un pays membre de la Ligue arabe, l’Algérie, peut réellement tenir tête à Tel-Aviv. Le rapport du média américain spécialisé, Military Watch Magazine, n’a fait que confirmer ce que beaucoup savent déjà, mais refusent d’admettre par confort politique ou intérêts personnels. Ce coup de force israélien est un signal clair : les accords d’Abraham, sont non seulement une trahison de la cause arabe, mais une reddition déguisée sous le vernis de la diplomatie.
Le Makhzen, dont le représentant au Sommet de Doha était tétanisé, a une chance de rédemption. Mais pour cela, il doit cesser de quémander des protections illusoires et affronter enfin la vérité : la soumission mène à la faiblesse, et la faiblesse se paie au prix fort.
K. M.
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