Al-Qaïda, Mujao, GIA, Aqmi et Daech : des organisations au service d’Israël

Le parcours d’Abou Bakr El-Baghdadi, chef de Daech, a commencé en Irak. De son vrai nom Ibrahim Awad Ibrahim Al-Badri, il a vu le jour à Fellouja en 1971, une ville dont les habitants n’ont jamais accepté l’invasion américaine ni le régime fantoche de Baghdad. Ibrahim était un fervent militant anti-américain, il a été arrêté le 4 février 2004 par les troupes américaines, détenu pendant dix mois dans les camps de prisonniers de Bucca et Adder. Aucune preuve n’a été retenue à son encontre. L’armée d’invasion américaine avait à cette époque ciblé cette ville qui ne s’est pas pliée aux envahisseurs par des rafles de tous les jeunes habitants de cette ville. Dans le fichier, il est inscrit de profession employé secrétaire, il a suivi des cours de théologie à l’université islamique de Baghdad. Ibrahim fût relâché après dix mois de persécution. Dans sa fiche, les Américains n’indiquaient pas qu’il faisait partie d’un groupe armé, seulement un civil arrêté par mesure de prévention. Aujourd’hui, il est devenu Abou Bakr El-Baghdadi, autoproclamé calife de l’Etat islamique de l’Irak et le Sham (Syrie). Chef suprême d’une armée puissante et fortement équipée, il règne sur un grand territoire, que les coalisés ne bombardaient jamais. Il possède des richesses en ressources naturelles colossales. Un mystère enveloppe sa personnalité. Les Américains ont mis sa tête à prix : 10 millions de dollars. Mais contrairement au cas du regretté Saddam Hussein et ses deux fils qui ont été vite «vendus», El-Baghdadi demeure introuvable en Irak. A la tête d’une véritable armée, puissante en homme et en armes, El-Baghdadi est une énigme. Si tous les autres formations qui ont semé le terrorisme dans le monde, à leur tête Al-Qaïda, sont «décortiquées» et leurs commanditaires connus, l’EI, qui a émergé en un temps record avec une force que seules les puissances étrangères peuvent armer est accusée par les uns d’être à la solde de la CIA et du Mossad et par d’autres à la solde des émirs de l’Arabie Saoudite et du Golfe, alors qu’une troisième partie parle de l’internationale islamiste. Le général Wesley Clark, homme politique et ancien général des forces armées des Etats-Unis, a déclaré cette semaine, dans une interview avec la chaîne tv américaine CNN que «l’Etat islamique (l’organisation Daech) a été créé grâce au financement de nos amis et de nos alliés… dans le but de se battre jusqu’à la mort contre le Hezbollah». Les déclarations de Wesley tranchent avec celles des dirigeants israéliens qui affirment que la principale menace à la sécurité d’Israël provient de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah, et non pas de Daech ou d’Al-Qaïda, rapporte Non Aligned Media. Donc, Daech serait chapeautée par El-Baghdadi qui a été recruté en 2004, pour assurer d’abord la sécurité de l’entité sioniste et faire face au Hezbollah et au pouvoir de Damas qui font trembler l’entité sioniste après l’union de défense commune signé entre Damas et Téhéran. Les déclarations du général Wesley viennent également confirmer les accusations iraniennes, irakiennes et syriennes, selon lesquelles Daech a été créée par la CIA. Il convient de rappeler dans ce contexte le largage des munitions américaines aux groupes de Daech lors des combats avec l’armée et les forces populaires irakiennes, sans oublier de signaler que le front de la Nosra a été créé par Israël et comporte dans son poste de commandement des juifs sionistes (al-moustaârabine) et des Druzes d’Israël. L’état-major de ce front de la Nosra est dirigé par le Mossad. Ce qui renforce cette thèse, c’est que pour Daech, dès le premier jour, il n’a jamais été question de pénétrer à Baghdad, alors que le soi-disant ennemi, l’ancien chef du gouvernement Al-Maliki se trouvait à l’aise et sans inquiétude ! Pour les spécialistes, il était très facile de prendre Baghdad, puisque des troupes irakiennes avaient reçu des instructions de ne pas combattre Daech et de quitter leurs postes et casernes dès l’apparition des éléments de cette organisation terroriste. Quant à Daech, déjà l’été dernier, un ancien haut officier des renseignements d’un pays européen n’avait pas caché que Daech est créé pour expurger des pays occidentaux et surtout européens, tous ceux qui sont animés d’un esprit combatif ou proches des islamistes. Il a ajouté que ces Etats européens avaient créé la polémique en Syrie et facilité les départs des futurs combattants vers la Syrie, alors que la Turquie a joué un rôle important en faveur de la CIA et du Mossad, notant qu’Ankara et Tel-Aviv ont signé un pacte de défense commune. Actuellement, dira l’officier, Ankara travaille pour la sécurité d’Israël. Pourquoi pas une coordination entre l’état-major turc et Daech, ce qui explique l’incursion de l’armée turque le dimanche 22 février en territoire syrien, sans intervention de Daech qui contrôle cette partie du territoire syrien. Pour la seconde hypothèse, il n’est pas établi que Daech est contrôlé par l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe, pour la seule raison qu’il est composé de sunnites et combat les chiites qui présentent un danger pour l’Arabie Saoudite. La possibilité d’un financement n’est pas écartée, aux Saoudiens et ceux du Golfe comme les Israéliens, chasse gardée des Américains et sous leur protection, venait s’ajouter l’Egypte avec Abdelfattah Sissi, qui a été harcelé par la Maison-Blanche et Tel-Aviv pour entamer le coup d’Etat du 30 juin 2013. En conclusion, l’état-major de Daech n’a jamais été bombardé par les coalisés et seules ses troupes d’incultes et d’ignorants venus des pays occidentaux sont à chaque fois regroupées avant qu’ils soient bombardés. Ajoutons à cela le bombardement des avions égyptiens, sous prétexte de venger les 21 coptes tués en Libye, alors que de hauts responsables libyens avaient démenti que cet assassinat a eu lieu. Des spécialistes ont démontré par A+B que la vidéo diffusée n’était qu’un montage «hollywoodien». Que soient Al-Qaïda, Mujao, GIA, Ansar Eddine, Aqmi et aujourd’hui Daech, ces formations ont légitimé en quelque sorte l’existence du virus Israël. Jamais de mémoire, ces organisations terroristes ne se sont attaquées à Israël ni à ses intérêts dans le monde
Cheikh Hamdane