Tiran et Sanafir : suspension des jugements sur leur cession

Les îlots Tiran et Sanafir sont encore égyptiens. D. R.

Le Tribunal constitutionnel égyptien a décidé, mercredi, de suspendre temporairement tous les précédents verdicts concernant la cession d’îlots à l’Arabie Saoudite jusqu’à ce qu’il rende une décision sur ces jugements contradictoires, a rapporté l’agence de presse officielle Mena.

Une semaine avant cette décision, le Parlement égyptien avait approuvé par un vote général l’accord controversé sur la cession de deux îlots de la mer Rouge, Tiran et Sanafir, aux autorités saoudiennes. Des jugements administratifs précédents avaient invalidé l’accord, mais ces décisions avaient par la suite été rejetées par le Tribunal des affaires urgentes.

Le Parlement égyptien est divisé au sujet de l’accord de démarcation des frontières maritimes signé l’année dernière, qui prévoit la cession de ces deux îlots à l’Arabie Saoudite. La majorité des parlementaires a toutefois voté en sa faveur. L’accord doit encore être ratifié par le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi avant d’entrer en vigueur.

Le général Sissi et son gouvernement considèrent que les deux îlots appartiennent à l’Arabie Saoudite et qu’il est temps de les rendre à leurs propriétaires, tandis que les opposants à cet accord considèrent qu’ils appartiennent à l’Egypte et que les donner équivaudrait à sacrifier une partie du territoire national pour des intérêts temporaires.

L’accord a été signé en avril 2016 pendant une visite exceptionnelle du roi d’Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud, en Egypte.

R. I.

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