Gica : un nouveau procédé de traitement des déchets de cimenterie

gica Mitidja
Nouveau procédé de traitement des déchets de cimenterie introduit par le groupe Gica. D. R.

Un nouveau procédé de traitement des déchets de cimenterie a été introduit par la Société des ciments de la Mitidja (SCMI-Meftah, filiale du groupe public Gica) tout en prenant en considération la protection de l’environnement.

Il s’agit d’un projet-pilote initié par cette filiale à travers la destruction des combustibles liquides (huiles usagées) et pâteux (boues d’épuration), a indiqué, lundi à Alger, son directeur général, Adel Haddoud, lors d’un séminaire international sur la co-incinération des déchets en cimenterie.

«En dépit de l’existence d’un cadre réglementaire régissant l’activité de la co-incinération des déchets en Algérie, il n’avait pas été enregistré de cas concrets dans ce domaine avant ce projet», selon Haddoud.

Expliquant ce projet, le même responsable a indiqué qu’il consistait en l’intégration de déchets industriels, transformés en combustibles de substitution, et ce par co-incinération dans le four de cette cimenterie. C’est à la faveur des sollicitations des autorités locales de relever le défi du respect de l’environnement que la SCIM a mis en place, sous le parrainage du wali d’Alger, des groupes de travail mixtes avec trois organismes partenaires (SEAAL Baraki, Naftal et Gecetal) pour élaborer des fiches techniques, selon la nature du produit de base tels les boues d’épuration, les huiles usagées, les déchets ménagers triés, et ce à l’effet de préparer un combustible alternatif acceptable en cimenterie.

Ainsi, la SCMI a procédé à une série d’essais technologiques dans le four à ciment de Meftah sous la supervision de la Direction de l’environnement de la wilaya d’Alger et des entreprises concernées ainsi que des organismes relevant du ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables.

Dans ce sens, en octobre dernier, la cimenterie a effectué le premier essai technologique pour l’injection d’une tonne de combustibles pâteux (boues d’épuration) conditionnés en sac. Il a été suivi d’autres essais technologiques à travers l’injection de 2 000 litres d’huiles usagées et l’introduction d’une demi-tonne de déchets ménagers triés.

«Ces opérations d’essais technologiques ont été un succès sur tous les plans, puisqu’elles ont parfaitement respecté le protocole d’essai élaboré par l’équipe projet-SCIM ainsi que les procédures de sécurité et de process», s’est réjoui le même responsable. En conséquence, a-t-il avancé, il est ainsi admis que la SCMI pourra produire un ciment de qualité tout en utilisant des déchets industriels et tout en préservant l’environnement.

Haddoud a fait savoir que cette première opération serait suivie d’autres tests opérationnels à flux continu dans une deuxième phase afin de s’adapter à ces nouveaux combustibles tout en préservant la qualité du ciment produit et la maîtrise des émissions contrôlées aux normes requises. Après cette première phase d’essais technologiques et test opérationnel, il sera procédé, dans une autre étape (2018-2020), au démarrage du processus d’élimination des déchets et de valorisation des combustibles alternatifs.

Et ce n’est qu’à partir de 2021 que la cimenterie de Meftah procédera, dans le cadre de la troisième phase, à la substitution de l’énergie par l’utilisation des combustibles alternatifs ainsi qu’à l’optimisation des performances environnementales.

Ce projet pilote devra être élargi à d’autres cimenteries du pays et permettra aux autorités locales de trouver des solutions à leurs défis environnementaux.

R. E.

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